08 avril 2018
we love arabs
Jillel Kogan et Adi Boutrous offrent là un spectacle de danse assez singulier. d'abord parce qu'ils veulent montrer la fratrie entre juifs, chrétiens et musulmans, ou arabes pardon et que ça paraît parfois bien "lourd" au propre comme au figur tant Hillel Kogan prend la place, donne les ordres et impose à un Adi Boutrous soumis et silencieux.
ensuite, la danse est ici trop peu traitée pour qu'on puisse s'en délecter pleinement, laissant place àtrop de blabla parfois insupportable.
et puis, parce que le badigeonnage d'oumous sur le visage ça faite trop, ça écoeure presque et que de trop on finit par rien offrir aux spectateurs.
22:39 Publié dans lamiendo | Lien permanent | Commentaires (0)
Le Luc-en-Provence
vendredi 6 et samedi 7, je me suis rendue au Luc-en-Provence pour faire des interventions en collège (collège européen du Cannet-des-maures) et dédicacer mes ouvrages jeunesse. j'ai passé un bien chouette moment avecdes jeunes motivés et créatifs...
22:30 Publié dans les salons où je vais, mes ateliers d'écriture | Lien permanent | Commentaires (0)
04 avril 2018
Le Luc-en-Provence
ce vendredi 6 et ce samedi 7 avril, je serai au Luc-en-Provence pour rencontrer des collégiens et dédicacer mes ouvrages jeunesse dans la galerie du Leclerc.
19:21 Publié dans les salons où je vais | Lien permanent | Commentaires (0)
collège Denis Moustier de Gréasque
durant deux vendredis, je me suis rendue au collège Moustier de Gréasque pour travailler avec des collégiens à l'écriture de textes courts avec une thématique assez précise à respecter : les éco-gestes que les jeunes peuvent apprendre à leurs parents, famille, proches.
Anne, la documentaliste et Christine, la professeur de français étaient deux femmes passionnées et adorables et les élèves étaient tous très investis, ce fut donc un vrai plaisir !
19:12 Publié dans mes ateliers d'écriture | Lien permanent | Commentaires (0)
giboulées
il avait du noir sous les yeux, un train bien marqué et un sourire joyeux, presqu'enfantin.
il a ouvert la portière de sa voiture :
- montez, je vous ramène !
j'étais partie courir (entrainement oblige !) sous un ciel incertain et une tempête de grêlons venait de me surprendre. il souriait, pas étonné de ce temps de giboulées, il venait de terminer sa matinée de boulot, il n'était pas pressé.
le matin même je commençais à douter, je m'accrochais à la confiance que je voulais cultiver en mes choix. le matin même je ne savais plus bien.
quand il m'a déposée devant chez moi, le soleil est revenu, éblouissant.
- soyez plus vigilante, la prochaine fois, a-t-il ri.
- promis papa !
la vie venait de me faire un beau clin d'oeil. je ne doutais plus.
12:34 Publié dans un peu de moi | Lien permanent | Commentaires (0)
03 avril 2018
J1 M-C
chaque année, c'est une course internautique et addictive pour réussir à obtenir un fameux dossard pour le Marseille-Cassis.
pas facile en effet, d'être dans les premiers à se connecter pour ne pas louper le coche.
cette année, pour l'ultime date, j'y suis arrivée, grâce à une de mes étudiantes.
il me faut me remettre à l'entrainement.
je pense que je vais galérer, que ce sera difficile.
Jour 1 : je cours, je pense en même temps, je cours. mes jambes me portent, j'enfile les kilomètres sur le bitume. je ne souffre pas, je ne souffle pas. bien entendu, je n'ai pas avalé 22,5 kms en une fois, je recommence vraiment sérieusement, mais je tiens le coup, je me surprends.
mon corps me surprend. il a bien souffert ces derniers temps, il pourrait me le faire payer.
mais non. il me soutient. il est mon compagnon de tous les jours, toutes les nuits, je vis avec lui depuis le début, je n'en ai pas beaucoup pris soin, maintenant, un peu plus, je mange bio, sain, équilibré. je respecte lorsqu'il a mal, j'essaie en tout cas. et soudain, je me dis que je l'aime. il est encore là, à me soutenir dans cette envie de ce Marseille-Cassis automnal à venir, il va me porter jusque-là, me permettre de vivre une belle aventure.
je l'aime dans son entièreté, mes seins ronds, ma taille, mes hanches rondes, mes mollets de coureuse trop musclés, mes orteils recroquevillés, mes pieds larges. mes cuisses vont redevenir dures, je le sais.
je me sens bien en moi. dans ce corps-là, je ne veux plus en avoir honte, m'en sentir complexée ou avoir envie d'en changer. lui et moi on va courir Marseille-Cassis 2018 et ça me comble
07:30 Publié dans lamiendo | Lien permanent | Commentaires (4)
la vieille dame
La vieille dame avance péniblement, les mains encombrées de lourdes valises qu'elle train tant bien que mal. elle porte des charentaises neuves aux pieds et donne l'impression d'avoir enfilé un maximum de vêtements sur elle pour ne pas avoir à les glisser dans ses valises. elle galère pour faire rouler ses bagages.
Je m'arrête et lui propose mon aide.
- Dégage ! me répond-elle.
Surprise par sa réplique, j'en suis presque amusée et ne bouge pas, en questionnant :
- Quoi ?
Du doigt, elle me montre le local à poubelle avec un large sourire. La paix semble revenue entre nous.
J'insiste :
- Vous voulez aller là ?
- Non, toi, tu vas là, parce que tu es une poubelle, un parasite de la société...
Elle a un drôle d'accent. Elle n'est pas d'origine française. Je reste encore pantoise, ne sachant comment réagir, je la regarde en souriant. Elle est touchante, elle est parfaite dans son rôle de femme en colère qui déteste le monde entier et cela me fait sourire.
- Tu vas te chercher une activité et bouger de là.
Soudain, je me secoue, j'ai cours, je dois y aller et visiblement, elle n'a pas envie de mon aide. Mais quand même :
- Ca te fait du bien de cracher des injures, n'est-ce pas ?
Je suis sincère, je pense qu'elle en veut à tout le monde, qu'elle n'a que cette façon de se "venger"d'une société qui l'a malmenée. Je ne ressens qu'un élan doux envers elle.
Son sourire s'efface, elle me jette une de ses valises sur moi, j'esquive, je lui souhaite une belle journée et m'en vais. J'aurais du avoir la délicatesse de sentir qu'elle ne voulait pas d'aide, qu'elle ne demandait rien, qu'elle avait juste envie qu'on lui foute la paix.
En partant, deux hommes, sourire hilare sur le visage, me croisent.
- Vous l'avez fait exprès, avouez ?
- Euh... de quoi ?
- De pousser la valise de cette vieille.
- De quoi ?
- Oui, vous l'avez poussée,vous avez fait exprès.
- Non, messieurs, je voulais l'aider. Elle n'a pas voulu, elle m'a poussée.
- Alors, vous, vous êtes trop gentille.
Maintenant, je suis fâchée. Fâchée de constater que les gens se méprennent toujours négativement sur les intentions des autres et s'amusent de voir la maltraitance.
La logique sur cette Terre c'est de pousser les vieilles, pas de les aider. Quelle connerie..
07:26 Publié dans un peu de moi | Lien permanent | Commentaires (4)