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07 mai 2010

into the wild...

- tu auras besoin de quoi, mon coeur, quand tu seras vieille ?

- de quelqu'un pour tondre ma pelouse...

- je suis un excellent jardinier. et puis ?

- de quelqu'un pour repeindre mes volets...

- je suis un super bricoleur. ensuite ?

- de quelqu'un pour pousser mon fauteuil roulant jusqu'à la mer. pour que je puisse entendre les vagues et les voir rouler...

- dans le sable ? ah non, trop dur... moi je te porterai dans mes bras et on ira dans l'eau ensemble...

- waouh..

- ça veut dire que je suis recruté pour tes vieilles années ?

- on verra...

 

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nomination

je viens d'apprendre que je suis nominée pour le prix "Jasmin 4e-3e" pour mon livre "Ce héros n'est pas mon père", dans le cadre du salon du livre d'Agen où je me rendrai fin mai... avec bonheur...

Calouan - Ce héros n'est pas mon père

bon, allez, toutes le belles graines peuvent se récolter...

Sabbio, c'est pour ton potager magique, je les garde bien au chaud...

Morel

François Morel n'était pas là ce matin mais sa chronique était enregistrée. et ça valait le détour. impossible encore de vous la glisser ici mais j'avais envie de partager sa voix en petites couches tartinées sur pain grillé à tremper dans un café bouillant...

aussi pour Jill, je l'avoue...

06 mai 2010

bout de chandelle

 

je n'aurais pas voulu être la fille d'une autre n'avoir aucune lutte à mener que la vie soit facile sans embûche avoir une garde-robe remplie à craquer et des vacances de rêve une maison immense et une voiture climatisée avoir une autre frangine moins intelligente moins patiente moins "parfaite"...

je n'aurais pas voulu vivre toujours au même endroit ne pas déménager et ne pas connaître ces gens qui sont mes amis aux divers coins de France échanger les adresses et garder les contacts toutes ces années durant aimer se retrouver encore et encore m'attacher à un lieu ne pas savoir en partir ne pas savoir m'adapter ni avoir cette incurable envie de bouger tout le temps de vivre ici ou là

je n'aurais pas voulu avoir d'autres enfants ne pas en avoir du tout encore moins ou les avoir avec un autre homme

je n'aurais pas voulu ne pas attendre mon "homme d'amour" l'attendre si longtemps passionnément à en écrire des pages à en rêver jour et nuit à m'en couper les cheveux ronger les ongles courir des kilomètres et pleurer des rivières

je n'aurais pas voulu après l'avoir tant attendu ne pas le connaître ne pas basculer sur un lit d'une chambre d'hôtel à l'odeur âcre un soir d'octobre ne pas chavirer toute mon âme toute ma vie pour lui ne pas sentir ses mains sur ma peau sur mon épiderme sa chaleur jusque dans mes entrailles et penser mourir de ce bonheur-là

je n'aurais pas voulu ne pas l'entendre me dire je t'aime tu es celle que j'ai toujours cherchée toujours désirée toujours attendue je t'aime tu es mon évidence ma goutte d'absolu ma vérité l'entendre me dire tout cela et voir ses yeux briller son coeur briller son être vibrer

je n'aurais pas voulu que cet amour se fane se ronge se détruise à cause des impossibles du quotidien des réalités des entraves des autres de nous de lui de moi de ce qu'on attend quand même de cet orgueil mal placé et cette notoriété si crainte

je n'aurais pas voulu être une femme docile qui ne se bat pas pour ses idées qui laisse les politiques gérer comme ils veulent leur village leurs villageois en irrespect total de ce à quoi nous avons tous droit

je n'aurais pas voulu ne pas me battre pour que chacun ait le droit à une place sur cette terre me battre pour ces valeurs que je porte grâce à elle ma mère ma racine ma fierté et me mettre en danger pour cela affronter les invectives et les regards en tir de fusil les menaces et les propos disgracieux

je n'aurais pas voulu ne pas avoir besoin de partager mes moments de le réclamer au risque de tout foutre en l'air en me contentant de quelques instants ici ou là d'un jour par semaine et on ferme les verrous les volets et on va voir dans une autre maison les autres jours si l'air y est doux si le bonheur peut s'y cueillir

je n'aurais pas voulu ne pas me battre pour essayer d'être heureuse d'être aimée d'aimer aussi parce que rien n'est évident parce qu'on est différents parce que les années jouent contre nous

je n'aurais pas aimé ne pas écrire tout cela ne pas écrire tout simplement avoir juste les mots en tête et les laisser filer comme un souffle d'air qui fait bouger les feuilles d'arbre ne pas écrire et ne pas cheminer pour poser mes livres sur une table là où d'autres ont posé leurs livres aussi d'autres si riches si beaux si pleins

et même si je pense que j'aurais voulu être grande fine et douce que j'aurais aimé être moins forte plus femme fatale une vraie musicienne une danseuse une athlète de haut niveau avoir un père un grand frère un quatrième enfant même si j'aimerais me laisser pousser les ongles me respecter plus ne penser qu'à ma gueule ressembler à une working-girl et perdre quelques kilos, je n'aurais finalement pas aimé penser autrement...

03 mai 2010

saint Victor

allongée dans l'herbe elle sent l'humidité qui gagne son cou.

il a posé sa tête sur son ventre elle le sent à peine

elle a envie de caresser ses cheveux mais elle ne le fait pas.

elle est si bien et elle ne sait même plus si c'est la vérité si elle rêve si elle y a droit si elle pourra en profiter savourer si ça se reproduira

elle laisse sa main le long de l'herbe l'autre sous sa tête elle soupire

il étire son bras et pose ses doigts sur la peau de son ventre à elle.

il dessine des petits mouvements il parle

elle rit

elle parle aussi il tourne la tête embrasse son ventre doux et chaud

elle a peur

de ces battements au creux de son âme de ces moments si doux de ses mains si belles

allongée dans l'herbe elle ne regarde même pas les nuages d'abord parce qu'il y en a peu et puis parce qu'elle préfère fixer ses longues mains qui caressent la peau de son ventre

"il va être l'heure de rentrer tu sais mon coeur

- oui je m'en doutais..."

même si...

n'ouvre pas, sauve-toi, oublie-moi

couvre-toi, pense à toi, laisse-moi

si on s'attache à nous, on va se faire mal

si on se cache de tous, on va vivre mal

ça nous fait rêver, ça nous fait pleurer

faut pas rêver, faut pas pleurer...

 


podcast

 


02 mai 2010

quand...

roman policier (7)

Louise s’élança vers le bureau et trouva, à sa grande surprise, la porte entrouverte. Dans sa tête elle se dit que c’était bizarre. Elle rentra et vit un homme à capuche noire.

-       N’aie pas peur ! dit l’homme

Louise commença à rougir et bafouilla :

-       Je… Je…reviens

La fillette courut vers Nina :

-       Nina… J’ai eu très peur… J’ai vu un homme avec une capuche noire dans ton bureau !

-       Mais comment s’est-il introduit dans mon bureau, la prote était fermée à clé, dit Nina

-       Tous au bureau ! s’écria Yanis

La bande se précipita dans le bureau, Carole et Yanis en tête, traînant derrière Louise et Bilel. Nina tout étonnée envoya :

-       Olivier ? Que faites-vous là dans mon bureau, je croyais l’avoir fermé à clé !

-       J’ai frappé, il n’y avait personne, c’était ouvert, je suis rentré. Je voulais juste regarder les papiers de l’assurance de l’œuf, répondit Olivier

Tâo étant près du bureau, il remarqua un trombone déplié sur l’unité centrale de l’ordinateur de Nina. Ca lui paru un peu « louche » mais il ne dit rien. Carole remarqua le pansement sur le poignet d’Olivier :

-       Que vous êtes-vous fait au poignet ?

C’est Nina qui répondit :

-       Il a fait de la cuisine, il s’est coupé, c’est tout

Les bottes pleines de boue attirèrent l’attention de Bilel. Olivier vit le regard du garçon fixé sur ses pieds et expliqua tout de suite :

-       Ne t’inquiète pas, j’ai travaillé sur un chantier. Mais, au fait, qui êtes-vous ?

Nina interrompit Yanis qui voulait parler :

-       Ce sont les cinq petits copains qui mènent l’enquête, vous vous souvenez, je vous en ai parlé !

Les enfants crièrent tous en chœur :

-       On n’est pas petits !

Ensuite Yanis proposa à Olivier de monter voir le lieu du vol. Olivier, tout pâle, fut, à ce moment-là, extrêmement soulagé d’entendre son téléphone sonner. Il répondit, écouta puis raccrocha. Il dit :

-       Je dois vous laisser, mon vétérinaire m’a appelé, il faut que j’aille chercher mon chien d’urgence.

-       Comment s’appelle-t-il ce chien ? demanda Yanis très curieux

-       Heu… Rocky… dit olivier

Puis il courut vers la sortie du Museum. Les copains, bouche bée, ne bronchèrent pas. Tâo dit :

-       Courir aussi vite pour un chien, et bien !

-       Mais, il a un chien maintenant… Je ne savais pas ! intervint Nina

C’était l’heure de retourner à l’école. ils remontèrent dans en voiture. Carole avait mal au ventre. C’est Yanis qui commença à parler :

-       Il a l’air bizarre ton Olivier, il a des chaussures boueuses, un pansement au poignet,  une capuche noire comme celle de l’homme que Louise a vu le jour du vol et son téléphone a sonné comme par hasard au moment où je lui ai proposé d’aller à l’étage voir le lieu du vol.

-       On aurait pu voir si ses bottes étaient de la même taille que les traces de boue laissées par le voleur. Puis j’ai remarqué sur ton bureau Nina, un trombone déplié, je soupçonnerais bien ton amoureux d’avoir forcé la porte, dit Tâo

-       Pouvez-vous arrêter de soupçonner Olivier, c’est mon petit ami, il n’aurait jamais fait ça, s’énerva Nina

Louise pimenta la discussion :

-       Vous avez vu, quand on lui a parlé du vol, il a rougi...

C’était la goutte d’eau qui faisait déborder le vase ! Nina soupira, les déposa devant l’école et repartit fâchée… Les copains, mal à l’aise mais tout de même sûrs d’eux, rentrèrent dans la cour de récréation et Bilel dit :

- On se croirait dans un film d’horreur…

01 mai 2010

tragicomédie

y'avait longtemps, direz-vous...

 

roman policier (6)

chapitre 4

 

En ce jeudi matin, les cinq amis, Yanis, Bilel, Carole, Tâo et Louise rentrèrent dans la cour de l’école.

-       Hé ! Salut les copains ! J’ai des choses à vous dire ! lança Yanis

-       Ca tombe bien, moi aussi, annonça Tâo

Tout à coup, la sonnerie retentit, ils se rangèrent et Carole dit :

-       Vous nous parlerez de tout ça à la récré.

Une heure et demi plus tard, ils se revirent et recommencèrent à discuter, Yanis dit :

-       Ma sœur a eu un rendez-vous avec son admirateur mystérieux, un certain Olivier. Je les ai suivi, j’étais à deux doigts de voir son visage mais ils m’ont échappé en rentrant au théâtre. Ma sœur le connaît. J’ai eu des flashes toute la nuit car il portait des chaussures un peu boueuses.

Bilel intervint :

-       Et alors, qu’est-ce que ça prouve ?

-       A ton avis, est-ce qu’il lui plaît ? interrogea Carole

-       Oui, je crois, répondit Yanis, et au fait Tâo, qu’est-ce que tu voulais nous dire ?

-       Presque tous les indices sont couverts de boue, donc le voleur travaille dans un endroit boueux.

-       On patauge dans la boue, s’exclama Louise

-       Il est peut-être maçon, agriculteur ou jardinier… supposa Bilel

-       Ou alors il habite près d’un chantier, dit Louise

-       A la fin des cours, on devrait interroger Nina, expliqua Tâo

-       Ca tombe bien puisqu’elle vient nous chercher à midi à cause de la grève de cantine.

La cloche retentit, ils rentrèrent en classe et firent des divisions-fractions. Yanis n’arrivant pas à faire ses divisions, il sourit à Tâo. Celui-ci comprit tout de suite que Yanis avait des difficultés. Il l’aida, comme d’habitude. A 11h30, Nina vint les chercher. Ils allèrent à la sandwicherie près du Museum. Bilel et Carole commandèrent un panini plein de viande et de frites. Yanis et Tâo prirent un sandwich jambon et salade. Quant à Louise et Nina, plus raisonnables, dégustèrent un hot-dog sans sauce.

-       Alors Nina, il t’a plu  ce rendez-vous avec Olivier, demanda Carole

-       Yanis, je t’avais dit de ne pas en parler aux autres, c’est personnel, grommela Nina

-       J’étais obligé à cause de la boue sur les chaussures. J’en ai fait des cauchemars et j’ai eu des frissons , répondit Yanis

-       Mais, qu’est-ce que tu racontes, Olivier est très gentil et en plus, qu’est-ce que c’est que cette histoire de boue ? rajouta Nina

-       Ca se rapporte aux traces boueuses trouvées au Museum près de la vitrine, expliqua Tâo

-       Mais, c’est n’importe quoi, Olivier travaille au Museum, renchérit Nina

Louise intervint :

-       Mais qu’est-ce qu’il fait au Museum, on ne l’a jamais croisé.

-       Normal, c’est un archéologue il est souvent sur des chantiers de fouille, lança Nina

-       Quoi ? Un archéologue ? J’adore ce métier, quand je serai grand je serais le plus connu des archéologues du monde ! annonça Tâo

-       On pourrait le rencontrer, s’il te plaît Nina, supplia Yanis

-       Non, je n’en ai pas envie et de toutes façons il ne travaille pas aujourd’hui, dit Nina

-       Dommage, on aurait pu lui poser des questions sur l’œuf disparu, c’est un expert en ola matière, renchérit Bilel.

Pendant ce temps, une ombre à capuche noire se faufila dans le Museum. Cette ombre mystérieuse trouva un trombone dans sa poche et s’en servit pour ouvrir une porte fermée à double tour. Il s’introduit dans la pièce et commença à fouiller.

Au même moment, les cinq copains et Nina arrivèrent au Museum. Tout d’un coup Louise s’écria :

-       Ma serviette s’est envolée !

-       Je te donne mes clés, va dans mon bureau, ouvre le tiroir jaune et prends un mouchoir en papier, expliqua Nina