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12 octobre 2010

Chronique (1)

Je déambule au milieu des étals du marché. je sens le poids de mon petit sac en osier vert sur mon épaule. Dedans il y a les habits de ma fille les chaussures de ma fille le sachet de bonbons de ma fille. Un livre de Russell Banks. et les petites bouteilles de limonade Abbondio 25 centilitres que je viens d'acheter.

Je déambule je regarde à peine les étalages de fruits de fromages de bijoux. Les montres à cinq euros. Les foulards multicolores. Le maquillage bon marché.

Je me dépêche. J'ai peur de ne pas être revenue à temps pour accueillir ma fille.

Dimitrios m'a interpellée devant la vitrine des limonades. Un vieux professeur de mathématiques grec, à la retraite qui finit sa vie entre la France et la Grèce. Je suis de Corfou, précise-t-il, et si vous voulez venir en Grèce je vous invite volontiers. Il m' laissé son numéro d eportable. M'a demandé si mon mari était jaloux. Il pourrait être mon grand-père. Ces hommes n'ont aucun doute sur l'exigence que nous avons nous les femmes à la quarantaine. J'aimerais bien aller en Grèce avec les enfants.

Les enfants...

Je ne dois pas me perdre à force de déambuler ainsi. Je dois vite retrouver le chemin de la clinique. Arriver avec elle dans la chambre 103. Est-ce que mon mari est jaloux ? Non. Il ne l'a jamais été ne l'a jamais montré. Et aujourd'hui il n'a de mari que le titre. Nous sommes séparés. La relation est restée tendre respectueuse affectueuse. Ca surprend ça choque. Ca énerve aussi...

cap...

"je veux être tout ce que je suis capable de devenir"

Katherine Mansfield

 

Citations

10 octobre 2010

10

et puis aujourd'hui on est le 10/10/10, symbole de création universelle, paraît-il !!!

ah bon ?

le concours de pépé roni

 

Pépé Roni organise un concours mycologique :

"Il s’agit donc, comme c’est la saison des champignons, de vous prendre en photo avec vos récoltes. Vous pouvez aussi jouer avec des champignons de Paris achetés en supermarché pour ne pas défavoriser ceux qui habitent en ville, du moment qu’on voit au minimum des champignons et un bout de vous dans une chouette mise en scène.
Ne sont pas autorisés les champignons atomiques, hallucinogènes et les mycoses (on ne sait jamais). Tout le monde peut participer, dans tous les pays, même plusieurs fois et vos photos sont à envoyer avant le 15 octobre à :

urtengo(arobase)gmail(point)com

Quelques photos seront publiées ici (avec votre permission) et la photo que je trouverai la plus chouette gagnera la petite galéjade réalisée ci-dessous (format A5, aquarelle et encre de chine, papier super beau et tout)."

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una rosa y un... clavel

le romancier Bernard Clavel est mort le 5 octobre à Grenoble à l'âge de 87 ans.

prix Goncourt en 1968 pour “Les Fruits de l'hiver”, cet humble artisan et magnifique conteur savait donner à lire des récits simples et forts. 

 

voilà un article paru en décembre 2003, écrit par Gilles Heuré, à l'occasion de la parution de ses oeuvres complètes chez Omnibus :


Des paysages enneigés, des brindilles qui accrochent la lumière, des eaux dormantes comme une invitation à l'engloutissement, des arbres dont les branches tutoient les pastels du ciel : dans les œuvres du Clavel photographe ou aquarelliste il y a tout le Clavel écrivain. C'est que les joies et les peines des hommes tiennent souvent à peu de chose et sommeillent dans les décors qui en sont le théâtre : une ferme isolée, un talweg embrumé dont la silhouette change avec le jour, ou les rives d'un fleuve qui voit défiler les siècles. Clavel n'est pas un écrivain de salon. On peut le vérifier en lisant les deux premiers tomes de ses œuvres complètes, qui viennent de paraître chez Omnibus. C'est un homme de la terre, un forban des bois qui, vu ses quarante déménagements en France, en Suisse, au Canada ou en Irlande, semble avoir avalé un atlas. Quand il vous accueille chez lui, dans cette maison qui ressemble à une datcha de roman russe perdue dans le Jura, il vous tend la main et vous présente ses arbres. Il est vrai qu'il fut bûcheron. Que ne fut-il pas d'ailleurs, lui dont la biographie est comparable à celle des premiers auteurs de la Série Noire ?

Aujourd'hui octogénaire, il fut, à 14 ans, apprenti pâtissier à Dole, pénible expérience dont il tirera La Maison des autres« Mon patron était un vrai salaud, et pendant deux ans ce fut un enfer. C'était un avorton que j'aurais pu coucher d'une gifle, mais à cette époque le patron c'était le patron et on la fermait. » Il rêve alors d'un tour du monde, mais la guerre contrarie ses rêves de voyage. Il est successivement bûcheron, lutteur de foire avec le fameux Ted Robert, qui sera le personnage de L'Hercule sur la place, ouvrier agricole avec L'Espagnol puis résistant dans le maquis du Jura. Son autre rêve ? La peinture, grande pourvoyeuse d'artistes affamés. Il est donc encore gratte-papier à la Sécu, flirtant avec l'absentéisme, quand la lumière des bords du Rhône mérite d'être saisie sur la toile... Relieur, auteur de pièces radiophoniques, journaliste au Progrès de Lyon et à L'Humanité dimanche, il est enfin romancier grâce au succès de ses livres.

Aujourd'hui, Clavel, c'est presque cent romans dont certains très connus : Pirates du RhôneL'EspagnolMalataverneHarricana, les sagas de La Grande Patience, desColonnes du ciel. Et aussi des livres de jeunesse et des essais sur la peinture. A lire son texte sur Gauguin, par exemple, on comprend mieux son propre itinéraire : celui d'un homme prêt à tout pour vivre sa passion d'écrire, humble artisan obsédé par les immensités calmes et, pourquoi le taire, râleur impénitent et libertaire jamais défroqué. Les hommes dont il fut l'ami n'étaient pas exactement de paisibles pèlerins : Pierre Mac Orlan, Roland Dorgelès, Jean Guéhenno, Jean Reverzy, Marcel Aymé, l'anarchiste Louis Lecoin, sans oublier les sans-nom et les gens de peu qui ont croisé sa route.

Un romancier engagé, Clavel ? Il l'est à cause de ses personnages, qui encaissent les injustices et parfois s'échappent dans les lâchetés ou les noblesses de coeur. Des gens simples dont le destin dépend d'une moisson, d'une vipère ou d'un cas de conscience. Ce conteur magnifique est bien un écrivain « prolétarien », selon le mot de Michel Ragon, avec la fierté que cela suppose. Les millions de lecteurs qui ont lu ses livres ne s'y sont pas trompés : cet homme est « en prise directe avec le mot humain », comme disait Pierre Mac Orlan. Il ne triche pas. Pas plus dans les amitiés qu'il scelle que dans les bras d'honneur qu'il décerne encore avec une joie tonnante.

L'adolescent qui découvrit dans le grenier de ses parents les oeuvres de Hugo et de Dante sous forme de brochures non coupées, qui fut Prix Goncourt en 1968 et académicien Goncourt démissionnaire en 1977, reste un écrivain respectueux du geste et du silence. Ses histoires souvent violentes, ses phrases qui claquent, ses dialogues acérés, ses personnages qui basculent du fait divers au conte philosophique, crochètent sans peine le lecteur. A ceux qui psalmodient que seule la littérature étrangère est riche d'histoires de vie et de passions humaines, on ne saurait trop conseiller de lire Bernard Clavel, hercule au beau sourire et seigneur itinérant des fleuves romanesques.

09 octobre 2010

longtemps

il y a longtemps longtemps que je n'ai écouté cet album de Charlélie Couture ("Poèmes Rock"). un vrai bonheur..

et parce que hier c'était le 8...

longtemps longtemps

08 octobre 2010

chronique

" je n'aime pas les hôpitaux j'ai peur pour ma fille je marche dans les rues de Marseille mon corps me fait mal envie de pleurer "

ça devrait être le début d'un roman appelé "chronique d'un amour fou". fin prévue décembre 2024...

Femme Noir et Blanc

photo piochée sur le blog de Papillon1967

 

en passant

mon "grand frère" Olivier a décidé de se lancer et propose ses travaux photos sur un blog.

si vous voulez y jeter un oeil, il en sera flatté.

07 octobre 2010

nobel 2010

Le prix Nobel de littérature 2010 a été décerné jeudi au romancier et essayiste Mario Vargas Llosa, ancien candidat à la présidence du Pérou et chroniqueur des luttes humaines face aux pouvoirs autoritaires d'Amérique latine.

Mario Vargas Llosa est récompensé "pour sa cartographie des structures du pouvoir et ses représentations incisives de la résistance, de la révolte et de la défaite de l'individu", dit un communiqué du comité suédois.

L'auteur de "La Ville et les chiens" et de "Conversation à 'La Cathédrale'" est le premier écrivain latino-américain couronné par le Nobel de littérature depuis son attribution au Mexicain Octavio Paz en 1990. Le Colombien Gabriel Garcia Marquez l'avait reçu en 1982.

"Cela fait des années que je n'ai pas pensé au prix Nobel. On ne me citait pas, alors je n'y comptais pas", a déclaré le lauréat selon la radio colombienne. "C'est une surprise, très agréable, mais néanmoins une surprise."

Lors d'une conférence de presse à New York, il a déclaré: "J'espère que ce prix m'a été attribué pour mon oeuvre littéraire, et non en raison de mes opinions politiques.

"Je crois que la littérature latino-américaine parle du pouvoir et de politique, et c'est inévitable. En Amérique latine, nous n'avons pas résolu des questions de base comme la liberté. La littérature est une expression de la vie et on ne peut pas éliminer la politique de la vie".

Aux yeux du président péruvien Alan Garcia, la récompense était attendue de longue date. "C'est un grand jour, car le monde reconnaît l'intelligence visionnaire de Mario Vargas Llosa, ses idéaux libertaires et démocratiques", a-t-il dit.

Vargas Llosa, qui possède les nationalités péruvienne et espagnole, est né le 28 mars 1936 à Arequipa. Il a acquis sa renommée internationale au milieu des années 1960 et a puisé dans son expérience du Pérou des deux décennies précédentes.

Pour "La Ville et les chiens", il s'est notamment inspiré de son passage dans une école militaire durant son adolescence.

Sa critique des intolérances religieuses et militaires est illustrée par le roman "Pantaléon et les visiteuses". Dans "La Fête au bouc", une femme de 49 ans revient en République dominicaine, hantée par les souvenirs d'enfance que lui a laissés la dictature brutale de Rafael Trujillo.

CANDIDAT LIBÉRAL À LA PRÉSIDENCE

Le romancier s'est aussi attelé à des sujets tels que l'épopée socio-politique de Canudos, située dans le Brésil de la fin du XIXe siècle, dont il a tiré en 1982 "La Guerre de la fin du monde", ambitieux roman qui rencontra un large succès en Amérique latine et ailleurs.

Tenté par le communisme dans sa jeunesse mais déçu par la révolution cubaine, Mario Vargas Llosa s'en détourne ensuite. Il fera des études à Madrid avant de s'installer à Paris au début des années 1960.

En 1990, il est candidat de centre droit à la présidence péruvienne et milite pour un programme néo-libéral. Il sera battu par Alberto Fujimori, lequel devra ultérieurement fuir le pays et sera jugé coupable d'une série de délits.

Le nom de Vargas Llosa est lié à une querelle restée fameuse. En 1976, il avait décoché en public un coup de poing à Garcia Marquez, son ami et confrère. Les deux hommes rompirent toute relation et la raison de leur bagarre demeura un mystère. Un photographe a laissé entendre en 2007 qu'elle pouvait être liée à l'épouse de Vargas Llosa.

Figure du "boom" littéraire latino-américain des années 1960 et 1970, qui produisit ce qu'on a nommé le "réalisme magique", Mario Vargas Llosa a enseigné ou donné des conférences dans des universités d'Amérique latine, des Etats-Unis et d'Europe.

Le comité Nobel a pris contact avec l'écrivain jeudi avant l'aube aux Etats-Unis. "Il a un engagement de deux mois pour enseigner à Princeton, j'étais donc gêné de lui téléphoner aussi tôt. Mais il était debout depuis cinq heures et préparait une conférence", a rapporté Peter Englund, membre du comité. "Il était euphorique et très, très ému."

"Il a écrit des chefs-d'oeuvre de narration parce qu'il s'agit essentiellement d'un narrateur. C'est un conteur, et quel conteur !", a ajouté Englund.

Vargas Llosa est aussi un essayiste et un journaliste réputé à qui l'on doit "L'Orgie perpétuelle (Flaubert et Madame Bovary)", "Le Langage de la passion. Chronique de la fin du siècle" et une autobiographie, "Le Poisson dans l'eau".

La distinction dont il est l'objet, dotée d'un prix de dix millions de couronnes suédoises (1,07 million d'euros), est le quatrième prix Nobel attribué cette semaine après ceux de médecine, de physique et de chimie.

06 octobre 2010

Malika

envie de vous parler de ce reportage réalisé par Mireille d'Allancé, auteur jeunesse dont les ouvrages parus à L'école des Loisirs séduisent tant les enfants, et diffusé déjà sur France 3 (comme quoi, on peut écrire pour les enfants et s'intéresser aux grands aussi...)  :

Malika, de la nuit à la vie

 

"Malika a 24 ans. Au volant de sa voiture neuve, elle est en plein essor professionnel, quand une tige métallique, tombée du camion qui la précède, traverse brutalement son pare-brise. A son réveil, dans sa chambre d’hôpital, alors qu’elle demande qu’on allume la lumière, elle réalise en un instant qu’elle ne verra plus jamais. Dix ans plus tard, Malika a surmonté son handicap et travaille comme téléconseillère aux 3 Suisses. Mais pour cette ingénieur de formation, ce poste n’est pas satisfaisant.."

peut-être l'avez-vous vu ? 

04 octobre 2010

coquelicot

"Le myosotis et puis la rose ce sont des fleurs qui disent quèque'chose mais pour aimer les coquelicots et n'aimer que ça faut être idiot. "


Marcel Mouloudji

 

 

vous voilà prévenus... merci Michel !

Lire en poche-le retour

bon voilà j'en reviens... avec des voyages en train assez épiques... que c'est long pour aller là-bas..

mais : j'ai vu Deon Meyer, une crème d'homme, assisté à "Extinction" d’après le roman de Thomas Bernhard "Un effondrement" jouée par Serge Merlin (hum hum !), à "La mort du roi Tsongor" d'après le roman de Laurent Gadé, jouée par Olivier Letellier avec Julie Laderäch (perso, j'ai adoré !), écouté Peter Berling parlé de son parcours, bu du vin d'une rare générosité, visité les chais du château Smith Haut Laffitte (si si !!), rencontré des enfants enthousiastes, des parents tout autant, signé pas mal de petits poches bilangues des éditions Zoom, découvert des auteurs qui m'ont laissée bouche bée de surprise, rire et partage, retrouvé Delphine-la-joyeuse, Karine-la-fougueuse, Nicolas et Claudine les éditeurs "amis" si sympas, "Mina" qui est si précieuse, Gradignan où je voudrais aller vivre, Lionel le photographe-toujours-là... même pas vu Irène Frain, alors ça !

 

j'ai oublié mon appareil photo mais je vais en trouver pour vous montrer ça...

et je souhaite revenir l'an prochain... ben, si, j'y crois !!

Affiche de Lire en Poche 2010