Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

11 juin 2012

les songs de Léa

voilà un nouvel opus, moi au texte, Léa Crevon à la voix...

j'avoue que moi j'en suis restée sans... voix...

 


podcast

dites-moi si vous pouvez écouter...

ça s'appelle "ce n'est plus chez moi".

14:00 Publié dans lamiendo | Lien permanent | Commentaires (6)

10 juin 2012

l'homme en guenilles

elle avance dans la rue, les lampions éclairent les passants, l'air est chaud et l'ambiance festive.

elle va au cinéma. et elle a la tête pleine de questions. elle a mangé dans un restau sympa et là elle va au cinéma. Soudain, elle le voit.

un SDF comme on les appelle. quand elle était enfant, on disait clochard. elle se dit : il porte des guenilles. et quand elle pense ça elle s'étonne : c'est un terme qu'elle trouve dans les contes de fées. "en guenille". "une vieille femme en guenille qui s'approche de la gentille jeune femme et pour la remercier de sa gentillesse la transforme en princesse". voilà, il est en guenilles.

ses bas de pantalon sont déchirés, en lambeaux, il a des savates crasseuses, un manteau déchiré et crasseux qu'il porte sur ses épaules. il est accoudé sur la poublle en fer. il ne bouge pas. on dirait qu'il observe les gens du restau de l'autre côté de la rue.

elle se dit qu'il s'est arrêté à la poubelle car il devait être trop saoul pour arriver jusqu'au banc placé juste à côté. il ne bouge pas.

elle passe et repasse, elle s'inquiète. elle ne veut pas le laisser là, ainsi.

elle ose. elle s'approche de lui.

- excusez-moi monsieur, est-ce que ça va ?

- oui, oui, ça va. 

il a un accent étranger, une voix claire, une locution intelligente. il plante son regard bleu dans le sien. elle ne baisse pas les yeux. elle persiste.

- si je vais vous achete à manger, est-ce que vous allez manger ?

- non, non, je viens de manger, il y a cinq minutes. je viens juste de. c'est comme ça qu'on dit ?

- oui. vous avez un accent, vous n'êtes pas français ?

- non, je suis anglais.

- eh bien si c'est comme ça que la société française est capable d'accueillir les gens, c'est une honte.

- non, non, je vous assure. ça va.

- vous êtes sûr, vous ne voulez pas que je vous achète à manger ?

- non, non, c'est sûr, j'ai mangé là tout juste. il y a cinq minutes. 

il ouvre les bras et elle découvre, enfouis sous son manteau crasseux, deux livres. petit format mais épais. couverture reliée. il les tient contre lui avec tendresse. c'est sûr c'est son trésor.

- et vous allez dormir où ?

- il y a un coin que je connais. je retrouve des gens...

- vous ne pouvez pas vivre comme ça.

leurs yeux ne se sont pas quittés. elle sent en lui une grande sagesse. un homme intelligent, sensible, philosophe qui assume sa situation, sait ce qu'il fiat et pourquoi.

là, il soupire.

elle comprend qu'elle dépasse les bornes. elle n'a pas à lui dire ce qu'il peut ou pas, doit ou pas, être ou faire.

- non, je ne dis pas cela comme une morale que je vous fais... mais...

- ça va.

il tourne ses yeux enfin. il regarde à nouveau le restau en face de la rue.

- ok, monsieur, je vous souhaite une bonne soirée.

elle s'éloigne et ne contrôle absolument pas les sanglors qui montent dans sa gorge. son ventre tremble, se soulève et dans ses yeux c'est une tempête qui déborde. silencieusement, profondément, elle pleure. elle laisse les sanglots remonter et elle pleure. sans pouvoir s'arrêter.

dans la file des spectacteurs au ciné, les gens la regardent inquiets. elle ne peut rien dire. juste pleurer.

quand le film est fini, elle sort vite, espère le revoir. a envie de la revoir mais il n'est plus là.

elle réalise qu'elle s'est permis de l'interpeler parce qu'il n'était pas habillé comme la majorité des gens, comme la norme sociétale l'impose. mais en avait-elle le droit ? irait-elle proposer à n'importe quel individu de lui offrir un repas ? ben non, mais sa tenue l'a convaincue qu'il devait être pauvre et elle s'est permise. elle se trouve nulle. emportée par une norme qu'elle refute en général pourtant.

il a le droit de s'habiller comme il veut même en guenilles. elle sent que cet homme a fait un choix de vie, et qu'intelligent comme il paraît l'être, il assume tout. avec une classe incroyable.

elle repense à ses yeux. à son visage. pas de désarroi, pas de déchéance, pas de misère. ses cheveux étaient hirsutes, éparses déjà sur le dessus du crâne, sa barbe pas rasée depuis un long moment, ses mains cresseuses étaient si belles pourtant. sa peau était foncée par la crasse.

elle a envie de le revoir.

mais lui n'en a certainement pas envie.

elle rentre chez elle, le ventre plié par l'émotion. 

 

08 juin 2012

écrire votre vie

je vous en avais déjà parlé mais j'ai désormais un site pro pour cela...

je suis biographe et j'aimerai consacrer plus de temps à cette activité.

n'hésitez pas à faire passer l'info et à faire connaître mon site..

une vie c'est si important..

mon site de biographe

06 juin 2012

collectif "sorcières"

je participe à un collectif d'auteurs et illustrateurs créant un recueil d'histoires sur les sorcières...

je suis en binôme avec Samuel Pereira, et c'est un vrai plaisir.

voilà son illustration sur mon texte...

je kiiiiiffffeeee ! 

Umar-collectif-samuel-pereira-apercu-1.jpg

05 juin 2012

journée mondiale de l'environnement

 

 

5 juin : Journée Mondiale de l'environnement

Avec la croissance rapide des villes, l'agriculture urbaine et périurbaine joue un rôle de plus en plus important dans l'alimentation des citadins, souligne l'organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, à l'occasion de la Journée mondiale de l'environnement, célébrée le 5 juin. 

"L'agriculture urbaine et périurbaine fournit déjà de la nourriture à environ 700 millions de citadins, soit le quart de la population urbaine mondiale. D'ici à 2030, la quasi totalité de la croissance de la population sera concentrée dans les zones urbaines des pays en développement. D'ici là, près de 60 % des habitants des pays en développement vivront dans les villes", indique un communiqué de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture publié aujourd'hui à Rome. 

"L'agriculture en milieu urbain implique l'utilisation de petits terrains comme les parcelles vacantes, des jardins et des toits des maisons pour cultiver ou pour élever des animaux de basse-cour ou des vaches laitières. Cela peut prendre de nombreuses formes, allant du "micro-jardin" à de plus grands projets", indique la FAO. 

Une pratique apparentée, "l'agriculture périurbaine", consiste en des fermes à proximité des villes où l'on trouve des potagers maraîchers, des poulaillers ou du bétail. 

"Le taux de pauvreté dans la plupart des villes est en augmentation, et un nombre croissant de citadins éprouve des difficultés pour accéder à la nourriture dont ils ont besoin. Dans de nombreux pays en développement, les pauvres des villes dépensent 60 % ou plus de leurs revenus pour l'alimentation". 

Les problèmes proviennent du manque d'infrastructures pour transporter la nourriture jusqu'aux centres urbains. Les longues distances, les routes en mauvais état et les encombrements urbains provoquent des pertes de 10 à 30 % de produits alimentaires pendant le transport. 

Et, phénomène récent, les styles de vie urbains conduisent nombre de personnes à consommer plus de graisses et moins de fibres, plus de "fast-food" et moins de repas fait maison, souligne le communiqué. 

Selon la FAO, les pays en développement doivent relever un double défi. D'un côté, la faim qui s'étend et de l'autre, la croissance rapide du nombre de personnes atteintes d'obésité, de diabète, de maladies cardio-vasculaires et d'autres maladies liées au régime alimentaire. 

"L'agriculture urbaine et périurbaine peut contribuer à améliorer la sécurité alimentaire de plusieurs façons. En cultivant des produits alimentaires à la maison ou à travers des coopératives, les ménages pauvres peuvent réduire la charge du coût d'achat de la nourriture, disposer d'une plus grande quantité d'aliments et réduire les intervalles saisonniers dans la production de primeurs". 

En augmentant la diversité et la qualité des aliments consommés, l'agriculture urbaine et périurbaine peut améliorer significativement les régimes alimentaires urbains. 

En outre, la vente des surplus de produits agricoles peut générer un revenu utilisable pour acheter davantage de nourriture. Même des "micro-jardins" peuvent procurer jusqu'à 3 dollars de revenu par jour aux familles pauvres, selon la FAO. 

On estime que 1,2 milliard de personnes vivent avec moins de 1 dollar par jour et près de 3 milliards avec moins de 2 dollars par jour. 

Par exemple, à Dar es Salaam, en Tanzanie, 650 hectares sont utilisés pour la production maraîchère, fournissant un revenu à plus de 4 000 paysans. Un projet de la FAO à Dakar, capitale du Sénégal, a encouragé la culture des tomates sur des surfaces d'un mètre carré sur les toits des immeubles. Le rendement se situe entre 18 et 30 kilos par an. 

Malgré son importance croissante, l'agriculture en milieu urbain et périurbain et toujours sujette à de nombreuses contraintes, notamment le manque de terres adaptées, l'incertitude sur les droits de propriété, l'accès insuffisant à une eau d'irrigation de qualité, l'insuffisance du savoir-faire et la faiblesse des investissements, indique la FAO.

 

saurais-je un jour enfin...

pourquoi ?????

16:37 Publié dans lamiendo | Lien permanent | Commentaires (14)

hommes

il y a ceux qui dépècent les corps, ceux qui se font frapper à coups de marteau, ceux qui s'insultent pour le pouvoir, ceux qui "tradent" sans retenue, ceux qui défilent pour défendre leur droit, ceux qui laissent leur pays en guerre pour en rester le maître, ceux qui tapent dans une balle jaune et ceux qui jouent au cricket, ceux qui mendient dans la rue, ceux qui font de l'auto-stop pour mener campagne, ceux qui écrivent des livres, ceux qui montent des marches recouvertes d'un tapis rouge, ceux qui font des lois, ceux qui offrent des billets pour un weekend en Corse, il y a mon Boss qui va créer le nouvel hymne national,  ceux qui se suicident, ceux qui se font attaquer par un ours...

où a-t-on été pêcher que les hommes sont "égaux" ??? mais où ???

03 juin 2012

c'est ma fête !

il y a celles qui caressent les joues, qui pansent les bleus aux genoux, celles qui vivent longtemps celles qui volent au vent, endormies pour toujours, celles qui hurlent leur amour, elles font toutes ce qu'elles peuvent avec ce qu'elles sont, pas besoin de preuves, juste l'émotion, celles qui étouffent ou abandonnent, celles à qui on pardonne, même sang dans les veines, même joie même peine...

 

il y a celle que l'on a et celle que nous sommes...

petits pois et grosse pomme...

alors pour toutes... et pour celle qui dort tranquille, enfin, j'espère... la mienne... la mienne...

"Mais surtout garde la tête haute, tout le monde en a fait des fautes, quand pour moi ton amour vacille, c'est juste d'une mère à sa fille, ..."

01 juin 2012

mon corps sait...

marre de pister les derniers bourrelets, de pleurer les jambes longues des autres jolies filles, de me désoler de ces rides qui prennent place, de mes mollets musclés, de mon ventre qui ne désarrondit pas, d'oublier de manger, de mes ongles rongés, d'avoir les reins en compôte, de...

besoin de me vider à la piscine, m'épuiser au jogging, me détendre au yoga, m'étirer dans mon lit (et pas que...), de mettre du crayon sous les yeux, des crèmes sur ma peau, ...

alors, basta ! 

18:09 Publié dans lamiendo | Lien permanent | Commentaires (1)