27 janvier 2008
Gorée
avant de rentrer en France, j'ai passé une journée sur l’île de Gorée qui fut l’une des principales têtes de pont de l’esclavage en Afrique.
partis de Lisbonne, Bordeaux ou Nantes, les navires longeaient les côtes africaines et échangeaient leur pacotille contre des esclaves.si des blancs ou des métis servirent d’intermédiaires avec les marchands, ce furent les chefs africains qui se livrèrent à la chasse aux esclaves. ces derniers étaient en général des prisonniers de guerre.
les futurs esclaves étaient ensuite transférés après inspection de leur état de santé dans des ports de transit dont Gorée est l’archétype. la maison des esclaves servaient à enfermer les prisonniers avant que l’on vienne les chercher. s’ils étaient trop maigres, on les faisait engraisser, on les « blanchissait », afin d’améliorer leur valeur marchande.
les cales pleines, les navires négriers mettaient le cap sur les Amériques. jusqu’à six cent esclaves pouvaient s’entasser dans les soutes. la journée, seuls les femmes et les enfants avaient le droit de sortir. de temps en temps, on les arrosait et les faisait danser pour les maintenir en vie.
aujourd'hui, on y trouve de nombreux artistes qui vendent leurs peintures, dans des styles très originaux.
poignant, n'est-ce pas ?
18:40 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (4)
26 janvier 2008
guide
j'adore cette photo, prise depuis le sommet du cimetière.
elle représente Fadiouth dans son ensemble, dans son lointain...
ça pourrait être une photo piochée dans un guide touristique (je crois d'ailleurs qu'elle y est ici ou là), mais non... c'est bien moi qui ait appuyé sur le "clic" de l'appareil...
j'y étais et je m'en souviens bien !!
merci mon guide...
j'ai pensé à Jill en voyant cette photo... allez savoir...
09:55 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (1)
cadeau
j'ai reçu ce cadeau sur mon ordi.
alors je voulais partager...
"le cheval noir et le cerisier", ça pourrait être un beau titre de conte, non ??
00:11 Publié dans c'est la vie | Lien permanent | Commentaires (0)
Angoulême
pour sa 35e édition, ce festival, qui se tient jusqu'à dimanche, débute sous les meilleurs auspices.
le secteur de la BD est très dynamique : 4 313 albums ont été édités en France en 2007, soit la douzième année consécutive de progression, avec des ventes qui ont, elles aussi, augmenté. porté par cette vitalité, le festival a connu une notoriété et un succès croissants, attirant toujours auteurs « underground » mais aussi « overground ».
le menu de cette 35e édition est aussi chargé qu'alléchant. le président du jury l'excellent Argentin José Munoz (auteur des fameux Alack Sinner) présentera une rétrospective de 70 ans de BD argentine.
un "Manga building" dédié à la BD asiatique, très en vogue, sera aussi présent.
le dessinateur Joann Sfar ("Le Chat du rabbin") illustrera un spectacle du chanteur Thomas Fersen.
des "matches d'improvisation" entre les équipes des magazines Spirou et Fluide Glacial sont aussi programmés.
avec quelque 200 000 visiteurs chaque année, ce festival est le plus grand rassemblement européen autour de la BD.
vous en saurez un peu plus ici
est-ce que l'un d'entre vous y est allé ou va y aller ?
et si vous nous parliez des albums bd que vous aimez, afin de nous les faire découvrir...
00:05 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (1)
25 janvier 2008
art mural
j'ai ramené de mon voyage sénégalais des photos de peintures réalisées par des artistes sur des murs.
les premières viennent de la place du marché de Mbour et ressemblent beaucoup à l'art naïf africain tel qu'on le conçoit. tous les ingrédients sont là : cases, palmiers, femmes pilant le mil bébé sur le dos, couleurs chaudes et vives...
et pourtant ce sont bien avec ces clichés-là que j'ai véçu dans le village de Fadiouth...
les secondes sont en "noir et blanc" et si on gagne en sobriété par rapport aux couleurs, le dessin lui-même est plus chargé.
c'est sur le mur de la maison de l'artiste, à Joal, que j'ai photographié cela :
de suite, ça change une façade...
comment trouvez-vous cela ?
10:20 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (6)
24 janvier 2008
La place du village
La place publique et les vieux du village
(de Caty Mbathio Diane, Pape Moctar et Khadim)
Il était une fois sur la place publique d’un village des vieux qui aimaient raconter des histoires aux enfants. Ce jour-là, ils racontaient l’histoire du roi des animaux qui chassait les biches pour les dévorer.
Soudain, une grosse pluie se mit à tomber. Tous les enfants eurent peur et se mirent à courir en tous sens, sous les rafales de pluie qui les trempaient. Il y avait un enfant intelligent qui décida de se cacher à l’intérieur du panier où le griot rangeait son tam-tam. Cet enfant s’appelait Junior.
La pluie finit par se calmer, tard dans la nuit.
Le matin, de très bonne heure, on s’aperçut de l’absence de Junior. Tout le monde se mit à le chercher : dans les champs, dans la forêt, derrière les arbres.
Partout on entendait : « Junior ! »
Quand enfin, plusieurs enfants ouvrirent le panier du tam-tam et le retrouvèrent, endormi, à l’intérieur.
Après l’avoir réveillé, ils le ramenèrent à la maison où ses parents l’accueillirent avec bonheur.
Ce jour-là encore, les enfants furent bien contents d’écouter une belle histoire que les vieux racontaient sur la place publique. Tous réunis.
11:24 Publié dans mes ateliers d'écriture | Lien permanent | Commentaires (1)
23 janvier 2008
c'est reparti !
nous voilà mercredi... jour des petits...
jour des con... cours !
enfin, je crois.
alors, aujourd'hui, je vous propose une image, enfin une photo, extraite de mon voyage et je vous demande d'imaginer (un texte très court) un début d'histoire... ou une histoire complète.
on doit y découvrir le contexte, le(s) héros, l'époque... (le lieu étant fixé)
et si vous le souhaitez, une suite : un élément perturbateur, une résolution d'intrigue et enfin une conclusion positive...
"il était une fois..."
(résultats dimanche...)
09:15 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (24)
22 janvier 2008
écriture
d'aucuns disent que ce que j'écris n'est pas terrible.
et ils ont raison.
alors je me retrouve avec différentes alternatives :
- je ferme les oreilles, les yeux, le coeur et... je poursuis ainsi
- je me pose, je réfléchis, je revois ma façon de travailler de m'organiser et... il y a urgence à évoluer
- j'arrête d'écrire et... pourquoi pas ?
je me sens glisser vers l'activité exclusive d'"animatrice" d'ateliers d'écriture dans des classes et si c'est loin de me déplaire, ça modifie complètement ma vision du travail...
car, après tout, cela me permet de bien beaux voyages, de bien belles rencontres...
vous en pensez quoi, vous ?
19:17 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (16)
21 janvier 2008
îles (suite)
il y a donc un long pont qui joint Fadiouth à Joal, qui a été refait dernièrement (fin des travaux : 2003). l'ancien pont est conservé pour patrimoine.
un second pont permet aux villageois de Fadiouth de se rendre au cimetière et aux champs. il a été refait également.
le cimetière est mixte : on y enterre d'un côté les musulmans, de l'autre les catholiques.
initialement, les morts bénéficiaient d'une tombe. mais avec le temps, on n'enterre plus les morts que sous un monticule de coquillages, afin de ne pas prendre trop de place. et finalement, ça correspond à l'ensemble du village.
lors d'un enterrement seuls les hommes sont autorisés à entrer dans le cimetière. les femmes restent, éplorées, sur le pont...
10% de la population est de religion musulmane. les autres sont catholiques. ce qui est une tendance inversée du reste du pays, majoritairement musulman.
il y a donc à Fadiouth 3 petites mosquées (reparties dans divers quartiers) et une grande, située dans le quartier Dioum, au bord de l'eau. pour les prières du vendredi soir.
et il y a une église dont le saint est François-Xavier, saint qui avait pour devise : "davantage !"
le village se vante de la bonne harmonie entre les deux religions. d'ailleurs, les enfants s'entendent bien à l'école et je n'ai ressenti aucun rejet entre les deux.
dans les rues du village, dans les extérieurs, on trouve des cochons en liberté, des chèvres, des poules et beaucoup de chiens errants.
des ânes sont attachés à des huttes et des chevaux dans les huttes. laissez-moi vous dire que lorsque les ânes braient, cela fait une belle cacophonie...
dans le village, il y a aussi deux baobabs sacrés. parce que des "pas sacrés" il y en a bien plus que deux...
le fruit du baobab s'appelle "pain de singe" et il pend au bout d'une longue tige. à l'intérieur le fruit est fait de graines blanches liées entre elles par un filament blanc.
on sépare ses graines on les fait sécher et les enfants les sucent. c'est très nourrissant. moi je n'ai pas trop aimé.
on fait bouillir la farine de ce fruit pour soigner. les feuilles du baobab sont (si je me souviens bien) utilisées pour parfumer les plats....
avec les feuilles de nime (autre arbre) que l'on applique fraîches sur le front en les maintenant avec un bandeau, on soigne les maux de tête. avec les feuilles de papayer, on soigne les maux de ventre et avec celle du manguier : le tétanos...
le plus gros baobab sacré, situé dans le quartier de Dioum, possède un énorme tronc creux dans lequel on peut rentrer.
à l'intérieur, l'écorce particulière serait due à la "momification" de griots (joueurs de tamtams qui connaissaient la vie de chaque membre du village, personnes clé du village auparavant).
devant ce baobab, on se recueille pour prier. le plus vieux du village est amené à le veiller.
mais il est entouré de vendeurs d'artisanat, très pressés de nous séduire avec leurs étals.
très rares sont les personnes qui possèdent un véhicule. tous se déplacent en taxi. à Fadiouth, et en général dans les villages, les gens utilisent le taxi brousse. c'est à dire que l'on se place sur la route, on tend sa main et un taxi s'arrête (une voiture comme une autre, mais en fait, presque seulement les chauffeurs de taxi ont une voiture) et nous conduit où l'on demande si c'est la route des autres personnes déjà présentes dans l'auto.
on peut donc circuler à 7 dans le même véhicule. ce qui permet de sympathiser... quand on parle la même langue bien sûr !!!
il passe très régulièrement de ces voitures-là sur les routes...
à Dakar, les taxis sont noirs et jaunes et ils peuvent ne trimballer que vous seuls.
alors, vous êtes prêts pour le voyage ?
tendez la main et laissez-vous guider...
10:25 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (8)
aimer
pour changer de mes histoires sénégalaises, je vous glisse cette chanson qui est la dernière entendue à Dakar avant mon retour en France...
ça m'a rappelé un disque acheté il y a quelques années.
pour les filles.
j'ai retrouvé le nom de la chanteuse.
lointain souvenir.
et j'ai trouvé cela très touchant...
00:10 Publié dans c'est la vie | Lien permanent | Commentaires (0)