Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

31 mai 2011

Victor...

c'est un projet que je travaille avec Nathalie Polfliet...

voilà un petit extrait à croquer, juste pour vous mettre de l'eau à la bouche.

Annif-seïdou.jpg

Annif-seïdou-02.jpg

30 mai 2011

red poppys

cachée derrière un talus, la mignonne musardait.

espiègle espionne qui aspire à un peu de repos, elle spécule sur les soupirs surpris dans les poppys fragiles.

fut un temps son souffle résonnait sur les mêmes poppys et d"autres espiègles l'enviaient certainement.

un courant d'air et hop la mignonne s'envole.

fallait pas essayer...

photo de Mademoiselle Margaut (Segui)

26 mai 2011

9e salon départemantal d'Aurillac

voilà ce weekend je serai là :

salon Aurillac.jpg

après être intervenue dans des classes, je dédicacerai mes ouvrages avec des auteurs et illustrateurs bien chouettes il me semble. j'emporte l'appareil, promis !

plic ploc !

les filles avancent

un jour debout droite battante et guerrière

l'instant d'après au sol sans souffle sans force

elles le savent le comprennent

elles doivent elles ne peuvent pas autrement

elles doivent font vont avancent

les filles avancent

un jour un mot doux une lumière un soleil

un partage un abricot un café un sourire

l'instant d'après l'orage qui gronde les éclairs qui zèbrent le ciel

la pluie

averse

les filles avancent

un pas devant l'autre

sautillant ou boitant

coeur léger ou l'âme en plomb


photo Margaut Segui (http://mademoizellemargaut.blogspot.com)

24 mai 2011

Mots doux

Les filles voient les petits mots

Accrochés à l’ordi

Ecrits sur le téléphone

Sur les murs la peau le cœur

Des petits mots qui font du bien

Des mots qui s’envolent

Qui sourient

Qui réchauffent

Les filles disent : Encore !

Ecris-moi encore !

Parle-moi encore !

Les filles entendent les petits mots

Murmurés à l’oreille

Chuchotés dans le téléphone

Glissés dans le cou

Entre les doigts dans les veines

Des mots comme des cadeaux

Les filles désirent : S’il te plait ne t’arrête pas

Ne raccroche pas

Ne te tais pas

Dis-moi encore

Encore !

23 mai 2011

légèreté...

ce weekend une modiste, pour ceux qui ne connaissent pas ça veut dire une créatrice de chapeaux, m'a dit après (ah oui ça c'est important, ce n'était pas un embobinage "maison" avant tout achat éventuel histoire de me convaincre définitivement...) après donc avoir essayé plusieurs modèles et avoir craqué pour un petit "bibi" style serre-tête coquet, bandeau qui s'éternise sur une oreille avec moults frises et enroulements décoratifs, un gris anthracite ou un noir réglisse que l'on a sucé déjà pas mal, bref, dans ces tons-là, sous les yeux ébahis des présents qui m'ont assuré que : "si si ! t'as vraiment une tête à chapeaux, t'es vraiment trop chouette avec celui-là ! c'est incroyable !" (bin, je vais tout vous dire j'ai appris aussi ce weekend qu'en plus d'avoir une tête à chapeaux que ça en était incroyable j'avais des pieds superbes... et là, je fléchis : ça, c'est de la pure mauvaise foi...)....

bref, la modiste finit par me dire que je ressemble terriblement à l'actrice qui joue dans "l'insoutenable légèreté de l'être"... je sursaute, justement ce titre d'un livre de Milan Kundera qui m'est revenu en tête un jour de salon où j'errais à travers les étals immenses d'une grande maison d'édition "adultes" juste pour le plaisir de flâner, ou pour faire passer le temps parce que mes séances de dédicaces n'étaient pas encore, ou déjà passées, allez savoir. c'est ce titre-là qui a surgi à mon esprit ce jour-là et je m'étais alors jurée que je relirai le livre, livre que je n'ai pas retrouvé dans ma bibliothèque, peut-être oublié chez mon autre chez-moi qui n'est plus vraiment chez moi non plus, ou peut-être prêté un jour à une copine qui a disparu, la copine et le livre aussi de fait. je ne sais plus mais je me suis alors dit qu'il y avait urgence à le racheter et... comme toutes les urgences, je ne l'ai pas encore fait. pas encore racheté le livre de Milan Kundera.

et comme pour mieux me rappeler que décidément oui, je rédige (même sur papier imaginaire pour aller plus vite) toujours tout un tas de listes de choses à faire et qu'elles partent régulièrement à la trappe et que c'est pas bien tout cela, autant ne pas faire autant de listes et rester raisonnable mais ainsi, ne pas avoir de regret, ou de culpabilité, ah la culpabilité, on s'y connait nous les filles en culpabilité, alors ce n'est peut-être pas la peine d'en rajouter, exprès, volontairement, juste pour se ronger encore un peu plus...

en tout cas, voilà, pour ceux à qui ça aurait échappé, je ressemble terriblement, surtout quand je me mets du rouge-à-lèvres rouge foncé, j'en suis sûre, elle ne l'a pas dit la modiste et pour cause elle ne m'a jamais vue sans rouge-à-lèvre rouge foncé, mais moi je sens bien que ça a joué dans sa comparaison, ce style fille soignée lèvres colorées brillantes, cheveux remontés en chignon brouillon (si si, il parait que mes chignons sont "brouillons"..) donc je ressemble terriblement à cette actrice qui joue dans cette adaptation de ce livre de Kundera, non non pas Juliette Bincohe, pas la moche, là (faut avouer que dans ce film Juliette elle n'est pas extra... comment elle s'appelle déjà ? Térésa, oué voilà Térésa c'est pas la plus sexy du film de Philip Kaufman), la belle, l'autre, l'américaine... Sabina...

Enfin, Léna Olin.

et bien franchement, j'aurais pu tomber pire, non ?

 

en couleurs et en éclat, rouge-à-lèvres foncé de rigueur, ça fait ça :

bon, ben, avec ça, je n'ai plus qu'à vous souhaiter une merveilleuse journée, la vie est belle non ?

22 mai 2011

"tu verras"

elle a pleuré en lisant les lignes qui s'enchainent l'histoire qui se déroule. elle a pleuré en pensant à eux en pensant à tout ce qu'elle ne veut pas manquer avec eux et surtout ne jamais manquer d'eux. elle se rend compte qu'aimer c'est trembler. trembler de cette peur d'un malheur si vite arrivé elle en sait quelque chose.

"dis maman, si je meurs, tu feras quoi ?

- Je crois que je deviendrais folle. ou que je mourrais aussi..."

(souvenir d'une ancienne discussion)

mon Dieu, ne pas y penser, ne jamais y penser, ne jamais le vivre prématurément. là, ça suffit.

mais elle est sotte, c'est juste une histoire, une histoire qui se déroule à travers les lignes qui s'enchainent et qui la font pleurer.

elle a pleuré des similitudes d'enfants. et elle a eu envie d'écrire aussi. elle se sent en deuil. mais c'est juste une histoire. des lignes qu'elle lit.

elle a pleuré de ce vide qu'elle sent naître en elle à cause de cette histoire de ces lignes qui s'enchainent et qui ressemblent tant à un autre vide.

quand elle est arrivée, elle les a regardés. eux. eux si vivants si bruyants si bougeants si... vivants. l'histoire était finie, la vraie vie était là. ouf !!

 

20 mai 2011

Génèse

le premier jour, elle va nager. nuit courte temps occupé. tête préoccupée. elle écrit.

la Douce lui dit de prendre soin de son corps de s'écouter se faire du bien. chasser au loin les scories s'en débarrasser faire de la place pour le bon. il y eut un soir il y eut un matin : premier jour.

le deuxième jour elle se lève embrouillée. mal à la tête à l'oreille gauche. elle prend une longue douche chaude. le médecin la palpe. visite de contrôle. elle se sent bizarre ensuite. elle regarde sa fille qui joue chante dans un hall étudiant. elle est fière. il y eut un soir il y eut un matin : deuxième jour.

le troisième jour elle a peu dormi encore. fatigue partout. des petites mains la massent. elle se rendort. elle prend son temps. fait des achats cueille des cerises sous l'orage qui gronde. elle assiste au conseil. mal au coeur. révolte. il y eut un soir il y eut un matin : troisième jour.

le quatrième jour elle ne va pas courir elle se sent encore fatiguée. mal dormi. peu. penser à son corps a dit la Douce. alors elle se laisse aimer savoure lâche prise. elle retrouve une connaissance. et veille tard. attend sa fille. il y eut un soir il y eut un matin : quatrième jour.

le cinquième jour elle a encore peu dormi mais elle se dit que son corps doit bouger. elle court. son corps a mal. mal aux adducteurs mal aux abdominaux. tant mieux. sa tête s'est vidée. elle fait ses valises elle s'en va... une drôle de sensation. cerise et abricot. il y aura un soir il y aura un matin : cinquième jour.

le sixième et le septième jour, elle ne les connait pas encore. génèse en points de suspension...

19 mai 2011

Melancholia

elle j'en suis fan. lui, un peu moins, surtout depuis ses drôles de déclarations.

Charlotte et Lars.

ils se retrouvent à Cannes, deux ans après "AntiChrist".

dans un film nommé "Melancholia".

l'histoire de deux soeurs.

une vie dans un sens : celle qui tient debout, qui contrôle tout. celle qui n'a rien à perdre.

à un moment tout bascule : l'une craque et s'effondre. l'autre assure pour deux. pour tous. héroïque.

un film à voir. à savourer. j'en suis certaine.

Illustration du film Melancholia

19:22 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (1)

18 mai 2011

allo le monde ?

à Fukushima, on apprend que les trois réacteurs ont fondu suite au séisme. erreur humaine rétorque Tepco, dont le principal responsable est l'ancien gouverneur de Fukushima, contrant à démissionner pour garder son job.

là, on sent la difficile "prison" dorée entre politique et industriel... 

les lieux, tous en bord de mer, étaient incertains. ils avaient 40 ans d'existence et donc devaient cesser leurs activités dans de telles conditions (ou des aménagements devaient être faits, isolant les réacteurs de la mer), l'autorisation de rester un peu plus a été accordée... après tout, entre gouverneurs...

en Syrie, une grève générale a été décrétée aujourd'hui, histoire de rester dans une révolte pacifique... heureusement les USa veillent...

en Espagne, les jeunes étudiants sont dans la rue...

la Tunisie, l'Egypte, le Yémen...

woauh ! ce monde est à la dérive et je me plonge dans mes états d'âme avec une certaine désolation... mais ça ne va pas, non ? dans les livres pour enfants, il y a souvent une fée, une formule, une baguette magique et un happy end.. j'ai tourné les pages trop vite ou quoi ?

 

17 mai 2011

Bertolucci à Cannes

(trouvé sur le site officiel du festival de Cannes : http://www.festival-cannes.fr/fr.html)

 

C’est une nouveauté pour le Festival de Cannes : à partir de 2011, les organisateurs décerneront chaque année une Palme d’or d’honneur, qui sera remise lors de la cérémonie d’Ouverture.

Cette reconnaissance sera attribuée à un réalisateur important, dont l’œuvre fait autorité mais qui n’a jamais obtenu de Palme d’or. Dans un passé récent, Woody Allen, en 2002, ou Clint Eastwood, en 2009, se sont vu remettre cette distinction par le Président Gilles Jacob, au nom du Conseil d’Administration du Festival de Cannes. Désormais, l’acte devient tradition, sera annuel et aura lieu à l’ouverture de la manifestation.

Pour 2011, c’est l’italien Bernardo Bertolucci qui a été désigné.

Le cinéaste, fils du poète Attilio Bertolucci, a marqué le cinéma italien de chefs d’œuvres intimistes comme de fresques monumentales ; de Prima della Revoluzione (1964) à Novecento (1976), du Conformiste (1970) auDernier Empereur (1987), son implication politique et sociale, portée par un profond lyrisme et une mise en scène précise autant qu’élégante, donne à ses films une place singulière dans l’histoire du cinéma mondial.

« La qualité de son œuvre, qui se révèle aujourd’hui dans toute sa singularité et dont l’ampleur nous parvient chaque jour plus intacte, la force de son engagement en faveur du cinéma et des liens qui l’unissent à Cannes font de lui un premier récipiendaire légitime. » déclarent le Président Gilles Jacob et le Délégué général Thierry Frémaux.

La Palme d’or d’honneur lui sera donc remise mercredi 11 mai, lors de la cérémonie d’Ouverture de la 64eédition du Festival, en présence du Jury présidé par Robert De Niro, qui fut l’un des acteurs de Novecento(1900).

08:08 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0)

ce qui allait arriver...

Logo

Ce qui allait arriver tout de suite, c'est que j'allais l'embrasser

Du 13/05/2011 au 19/05/2011

Un livre, un live par Claudine Galea et Lionel Damei. L'alliance du roman d'amour et de la chanson est presque naturelle. La chanson capte l'émotion instantanée et l'éternise. Mélodie/Melody : musique et prénom, ritournelle et corps.
À travers la chanson, on revit amours enfuies ou enfouies, coups de foudre et passions, bonheurs hors du commun et chagrins sans fond. Une écrivain et un auteur-interprète inventent le concept de Un livre, un live à partir d'histoires d'amour qui se croisent et se tissent dans une ville commune, Marseille." Si je devais garder à jamais une image. Bien sûr ce serait toi en haut du Fort Saint-Jean. C'est tout au bout du quai juste avant le virage. Où la mer se déploie vers l'Afrique et l'Orient."
Cette chanson de Lionel Damei, Une image, vient clore Un amour prodigue, roman de Claudine Galea, où résonnent, aussi et entre autres, paroles et mélodies de Françoise Hardy, Cat Power, Keith Jarrett, AaRON.
Maintenant le livre ouvre sur la chanson. Les partitions se mélangent, mots et chansons, roman et romance, un Livre, un Live, ces états exacerbés de coeur et de corps tendus vers l'unique promesse : ce qui allait arriver tout de suite, c'est que j'allais l'embrasser.
Claudine Galea et Lionel Damei, nous invitent à partager leurs unviers musicaux et littéraires dans le cadre d'une Carte Blanche qui aura lieu du 20 au 28 mai 2011.

 

C’est la phrase qui s’écrit dans la tête et vibre dans le corps de tous les amoureux et amoureuses. Rien d’autre ne compte alors, et des années plus tard, des amours plus tard, le même élan vous emporte encore. Aux histoires d’amour, toujours des chansons s’associent. La chanson capte l’émotion instantanée et l’éternise. Sur le plateau, deux histoires d’amour vont se tisser, se faire écho, en musique et en mots, et Marseille, sa lumière, éclatante ou brisée, en sera le principal écrin.


15 mai 2011

on a toujours besoin...

réveil en sursaut. un bruit régulier, entêtant me surprend. ce bruit m'a poursuivi dans mes rêves durant mon sommeil et je me rends compte que j'ai mal au crâne. migriane nocturne.

j'écoute.

c'est la porte de la terrasse qui claque sournoisement. dehors le vent est fort et les volets mal fermés laissent filtrer l'air.

je me lève, chancelante. il faut que ce bruit cesse ou ma tête va éxploser.

je calfeutre tout cela, tire le locquet du volet, donne un tour de clé et me pense tranquille pour replonger dans mes rêves. mais le bruit continue, moins fort, moins brusque mais quand même.

je sais que ma migraine ne s'envolera pas comme ça. ma nuque est raide. douloureuse.

je cherche une câle.

à côté de mon lit, ce livre, parmi d'autres, commencé sur les conseils d'un lecteur-auteur, un livre que je n'ai jamais réussi à terminer. écriture affolée, pas toujours agréable, enfin, disons, pas toujours fluide à mon goût. le livre n'est pas épais.

et soudain je le trouve attirant.

non pas que je me sens de combler ma nuit presque blanche avec la lecture de ce petit roman mais que je sais qu'il va me servir.

je le saisis, me lève à nouveau et le coince sous la grande porte fenêtre. le bruit cesse immédiatement.

calme dans la chambre.

et soudain je me félicite d'avoir écouté ce lecteur, d'avoir acheté ce livre, de l'avoir gardé à mon chevet. espérant pouvoir reprendre ma lecture inachevée un de ces jours.

ce petit roman que j'ai trouvé difficilement digeste à un moment, vient de me sauver ma nuit.

on a toujours besoin d'un Jean-Philippe Toussaint à ses côtés...

13 mai 2011

une femme

reçu ça ce matin, offert par une amie douce et chère...

Poème de MAYA ANGELOU

UNE FEMME DEVRAIT AVOIR ...
suffisamment d'argent à elle pour quitter la maison et se louer un hébergement, au cas où elle le souhaiterait ou en aurait besoin...

UNE FEMME DEVRAIT AVOIR ...
quelque chose de parfait à se mettre sur le dos au cas où son employeur, ou l'homme de ses rêves voudrait la rencontrer dans une heure...

UNE FEMME DEVRAIT AVOIR
une jeunesse qu'elle est heureuse de laisser derrière elle ....

UNE FEMME DEVRAIT AVOIR
un passé suffisamment juteux pour avoir hâte de le raconter durant son grand âge...

UNE FEMME DEVRAIT AVOIR
un tournevis, une perceuse sans fil, et...un soutien-gorge en dentelle noire...

UNE FEMME DEVRAIT AVOIR
une amie qui la fait toujours rire et une autre qui la laisse pleurer...

UNE FEMME DEVRAIT AVOIR
un beau meuble qui n'a pas déjà appartenu à une personne de sa famille...

UNE FEMME DEVRAIT AVOIR
huit assiettes assorties, des verres à vin sur tige, et une recette en vue d'un repas qui donnera à ses invités le sentiment d'être honorés...

UNE FEMME DEVRAIT AVOIR
le sentiment de maîtriser sa destinée..

TOUTE FEMME DEVRAIT SAVOIR
comment tomber amoureuse sans se perdre elle-même

TOUTE FEMME DEVRAIT SAVOIR
comment quitter un emploi, rompre avec un amant, et confronter une amie sans gâcher l'amitié...

TOUTE FEMME DEVRAIT SAVOIR
quand il faut faire des efforts... et QUAND IL VAUT MIEUX PARTIR...

TOUTE FEMME DEVRAIT SAVOIR
qu'elle ne peut pas changer la longueur de ses jambes, la largeur de ses hanches, ou la nature de ses parents.

TOUTE FEMME DEVRAIT SAVOIR
que son enfance n'a peut-être pas été parfaite, mais qu'elle est terminée...

TOUTE FEMME DEVRAIT SAVOIR
ce qu'elle est prête à faire ou non... par amour ou autre chose...

TOUTE FEMME DEVRAIT SAVOIR
comment vivre seule... même si ça ne lui plaît pas...

TOUTE FEMME DEVRAIT SAVOIR
en qui elle peut avoir confiance ou non, et pourquoi elle ne devrait pas s'en tenir responsable...

TOUTE FEMME DEVRAIT SAVOIR
où aller... que ce soit à la table de la cuisine de sa meilleure amie ou dans une charmante auberge au fond des bois.... quand son âme a besoin de paix...

TOUTE FEMME DEVRAIT SAVOIR
ce qu'elle peut accomplir ou non dans une journée... dans un mois... et dans une année...

11 mai 2011

ma fée

pour ma fée, qui est loin maintenant...

parce que déjà, elle me manque...

10 mai 2011

30 ans


Barbara - Regarde (Pantin 81)

G-Rare m'a envoyé ce message ce matin :

Tout le monde se souvient de ce qu'il a fait le 10 Mai 1981. Moi j'étais
parti en ville à Nantes avec mon ami Pierre Cros, destinataire du présent
message,  et deux autre copains (Michel Wolff et Jean-Pierre Roydor dont
j'ai depuis perdu la trace).  Nous avions roulé en 2CV cabriolet  (excusez
du peu!!) jusqu'au centre-ville. Il y avait un monde fou. Nous avions 21
ans. C'était le mois de Mai. Il faisait doux. Que rêvez de mieux.? Ah si, je
le reconnais! Ça manquait un peu de filles. Nous avions 20 ans mais nous
n'étions pas très doués pour ça!....  Heureusement, on s'est quand-même un
peu rattrapés depuis, même si on n'a pas réussi à égaler François
Mitterrand!.....

Le matin mon père avait voté pour moi par procuration à Sault.  Je pense
aussi à lui aujourd'hui, lui qui milita au PS, jusqu'à son dernier souffle. 

Pour ma part je n'avais pas l'âge de voter mais je me souviens comment j'ai attendu avec fébrilité les résultats des votes le soir de ce 10 mai 1981 et combien j'ai pleuré de joie, sauté en l'air et sentir mon coeur s'envoler quand le nom du nouveau Président s'est affiché. et pourtant, ce n'était pas dans l'air de ma maison...

si vous le voulez, vous pouvez faire comme G-Rare et raconter ce que vous avez fait ce jour-là...

09 mai 2011

petit panda



08 mai 2011

lourd marin

elle regarde la cicatrice sur son poignet, elle frissonne, elle voudrait qu'il n'ait jamais eu mal, que rien ne se soit brisé en lui.

il y a celle plus petite près de son aisselle droite... elle ne sait pas comment faire pour réparer ses blessures. 

elle regarde ses bras mats et musclés. elle voudrait y rester logée si souvent.

elle regarde sa bouche, son sourire, ses yeux sombres, ses longs cils, ses bras forts, sa peau douce, ses lèvres charnues, ses cheveux courts, sa façon de s'asseoir, celle qu'il a de poser ses mains longues, carrées, mates sur ses joues, sur ses hanches, sur son corps... elle regarde sent aime.

elle entremêle ses doigts aux siens, il serre les mains des autres.

elle a faim. elle regarde les joueurs qui courent sur la pelouse. elle se demande encore pourquoi elle a toujours si peur.

et sinon ?

tout va, merci !


photo Margaut Segui 

06 mai 2011

quizz

Elle ajuste ses écouteurs dans les oreilles, baskets aux pieds elle est prête pour courir. musique - aléatoire. les morceaux défilent aléatoirement. pas vraiment des morceaux, des extraits de morceaux. trois petites notes et zou, ça passe à un autre.

elle se souvient du quizz musical. "tricheuse, merdeuse" qu'il disait. "merdeuse", c'était leur nom de code. il perdait régulièrement au quizz musical NRJ parce qu'elle, elle connaissait les nouveautés grâce aux enfants. ils riaient, recommençaient, il perdait. encore.

elle court elle sent ses jambes qui soudain s'élancent. elle court de temps en temps mais là elle sent vraiment que ses jambes mettent en branle une mécanique nouvelle. elle se sent bizarrement vivante, ou consciente. 

les bords du chemin sont envahis de coquelicots. elle repense à tous ces bouts de lui qu'elle a écrits ça et là et se dit qu'il est peut-être temps qu'elle fasse un vrai livre. sur lui. sur eux.

qu'elle rassemble toutes les pièces du puzzle et qu'elle en fasse une seule entité.

elle va y réfléchir... quand le calme sera réellement là.

 

photo ("Breath of love") Margaut Segui 

05 mai 2011

sorcier

je viens de recevoir ce travail, initié au cours d'une rencontre dans le cadre du salon du livre Frissons à Bordères qui a eu lieu en octobre dernier...

je garde une souvenir très ému de cette intervention et cet écrit est un vrai cadeau... que je partage avec vous :

Le sorcier

 

 

Il était une fois, dans la forêt interdite, un sorcier qui s’appelait monsieur Poilu. On le nommait ainsi parce qu’il était couvert de poils. Avec ses habits troués, son nez crochu, sa verrue et ses yeux rouges de crapaud,  il terrorisait tout le monde. Il avait un caractère assez malfaisant. Il adorait embêter les personnes. Il se promenait toujours accompagné d’un chien, d’un serpent à sonnette, d’une mygale et d’une chauve-souris. Comme accessoires, il avait un chaudron, des livres de sorcellerie et un balai en bois de chêne.

Non loin du château de Monsieur Poilu vivait une petite fille qui s’appelait Rose. Elle habitait dans une magnifique maison rose, avec des volets roses et une cheminée rose.

Elle s’appelait Rose parce qu’elle avait des joues roses, des cheveux  roses, des habits roses et des lunettes roses.

Elle était orpheline de père et vivait avec sa mère.

Ce jour-là, elle alla cueillir des champignons, énervée  d’avoir eu un zéro sur dix en mathématiques.

Tout à coup, elle entendit un bruit. C’était le chien du sorcier voisin. Avec ses babines retroussées, il menaçait de la manger, car il n’aimait pas Rose. D’ailleurs, il n’aimait aucun enfant, tout comme son maître. 

Pour se défendre, la petite fille donna un coup de pied au chien et lui tira les moustaches. Celui-ci aboya pour appeler son maître qui se réveilla en sursaut et partit dans la forêt. Il vit Rose en train de maltraiter son chien. Fou de rage, il chercha  dans ses poches le manuscrit de sorcellerie mais il l’avait oublié. Il repartit au château, prit le livre de sorts et revint dans la forêt, se concentra sur le manuel qui s’ouvrit par magie à la page du sort du bonhomme de neige. Il exécuta le sort et dit deux fois  « BONHOMME TE BEIGE » mais cela ne marcha pas alors il rectifia « BONHOMME DE NEIGE ». Et « HOP ! », un magnifique bonhomme de neige avec un chapeau rose apparut. Hélas il se mit, à pleuvoir et le bonhomme de neige fondit. La petite fille retrouva son apparence humaine.

Mais toute surprise, elle ne pensa pas à s’enfuir et le sorcier la captura.

Maintenant que Rose était prisonnière, Monsieur Poilu avait tout le temps de trouver un nouveau sort.
Il s’installa confortablement dans son fauteuil entouré de sa chauve-souris, de son serpent à sonnette, de sa mygale et de son fidèle Croc.
Il consulta ses livres de sorcellerie. A la page cinq cent dix, il y avait écrit «Changer une petite fille en chaussette pourrie».  Il se dit «Non,  c'est beaucoup trop répugnant!!». A la page suivante, il lut «Changer une petite fille en chat noir qui crache des crapauds. Oui! C'est ça qu'il me faut. Elle va regretter d'avoir maltraité Croc.» Il regarda les ingrédients:

-Des piques de hérisson

-Des champignons empoisonnés.

-Des doigts maladroits

-Une oreille gauche d’humain

-De la poudre de craie

-Un squelette d’une petite fille dont le prénom commence par la lettre C.

La formule était : « Abracadabra, je souhaite que cette petite fille soit changée en chat noir qui crache des crapauds ! » Le sorcier la trouva à son goût.

Alors, il alla chercher tous les ingrédients.
En versant les ingrédients dans le chaudron, il chanta une chanson qui fit pleuvoir :

« Je suis le plus grand méchant sorcier du monde ! Je fais peur à tout le monde ! »

Quand il chanta, la fumée devint noire et ses animaux eurent tellement peur qu’ils se cachèrent sous le livre. Il continuait à chanter :

« Tout le monde a peur de moi ! Si quelqu’un m’embête il goûtera à mes potions ! Attention ! Je suis le plus grand méchant du monde ! Je fais peur à tout le monde ! »

Il allait goûter la potion. Il se dit « NON ! Je suis  vraiment bête comme un âne ! Si je la goûte je vais me transformer ! ». Il mit la potion dans une gourde. Mais il se rendit compte qu’il n’avait pas attendu 20 minutes !

« En fait si !  Je suis bête comme un âne ! » Se dit-il. Il recommença la potion. Une fois qu’elle fut terminée, il alla voir Rose en chantonnant.

 

Il lui dit  « tu resteras là pendant toute ta vie ! » Il montra le verre de potion il lui fit croire que c’était de l’eau. La fille terrorisée crut le sorcier et but la potion.

Monsieur Poilu récita la formule magique avec un sourire diabolique.
Elle se transforma aussitôt en chat noir qui crache des crapauds, mais sa truffe resta rose.
Le sorcier, qui rigolait ne vit pas qu’il faisait tomber les clés. Il repartit content de sa vengeance.
 Agile comme un chat,  Rose monta sur les barreaux, tourna la clef et s’échappa de la prison.

Elle courut chez sa mère et alla à la fenêtre. La mère qui ne reconnut  pas Rose ouvrit et cria «Je ne veux pas de chat ici ! Va-t-en sale bête!»
La petite fille qui voulait parler, dit « boua,boua » en crachant des crapauds. Mais sa mère hurla de peur et la chassa. 

 

Quand Rose repartit dans la forêt interdite, elle était malheureuse. Qu’allait-il lui arriver ? Elle commençait à regretter d’avoir maltraité Croc. Sa mère ne l’avait pas reconnue, personne n’allait la reconnaître.
Où allait-elle dormir, comment pourrait-elle se tirer de ce mauvais pas ?

 

C’est alors qu’elle pensa à son amie Rutabaga. Elle était sorcière. Elle habitait près de chez Monsieur Poilu, au fond de la forêt. Elle vivait seule dans un manoir, avec un crapaud. Elle marchait avec une canne.  Rutabaga était laide. Ses yeux étaient noirs comme une robe d’enterrement, son nez ressemblait à celui de Pinocchio quand il ment, ses dents étaient jaunes et marron comme une tartine de nutella et de miel. Elle détestait se doucher.

Elle était grincheuse comme une mémé. Mais, elle adorait sa meilleure amie Rose et elle aurait pu faire n’importe quoi pour l’aider.

Rose frappa à la porte. Rutabaga demanda le mot de passe. Elle essaya de dire «Rutabaga» sans succès à cause des crapauds qui sortaient de sa bouche.  Mais Rutabaga comprit car elle connaissait toutes les langues du monde. Elle ouvrit la porte et elle vit un chat noir à la truffe rose  qui crachait des crapauds.

Rouge de colère, elle hurla : «Un chat noir qui crache des crapauds ! Je n'en ai pas besoin ». Rose répondit «boua, boua, boua» ce qui voulait dire:«Je suis Rose ton amie». Rutabaga fut surprise! Elle expliqua :  

- Je connais toutes les langues du monde, tu peux me parler, je te comprendrai. Raconte-moi ce qui s’est passé. » 
Et Rose fit le récit de ses mésaventures.

-  Je sais comment t’aider. Je connais une potion qui pourra résoudre ton problème.  Il faut des chauves-souris, des rats, des oreilles droites, des clés sorties de la poche d’un mort.

Et Rutabaga se mit à chantonner en allant chercher les ingrédients. Puis elle alla dans son atelier pour préparer la potion. Elle mit les chauves-souris à sécher durant quinze minutes. Pendant ce temps Rutabaga coupa la queue du rat en fines rondelles et la mit dans le chaudron à cuire. Elle découpa les oreilles droites en pointes et les rajouta dans la préparation. Maintenant que les quinze minutes étaient passées, elle alla chercher les chauves-souris et les mit à cuire dans le chaudron. Elle fit tremper les clés et  n’oublia pas de gratter le métal avec un couteau puis les ajouta aux autres ingrédients. Elle rangea soigneusement la potion dans une poche au congélateur. Elle sortit de son atelier, se lava les mains. Elle attendit une heure et demie.  Elle reprit la poche où elle avait mis la potion et se rendit chez monsieur Poilu. Puis Rutabaga versa la potion du chat-crapaud  dans le livre du sorcier. Grâce à cette potion, celui qui prononcerait la formule  se transformerait en chat qui crache des crapauds  et libérerait Rose de sa malédiction.
Mr  poilu, qui cherchait une formule dans son grimoire, lut la formule « crapaud – chat » en pensant  au mauvais tour  qu’il avait joué à Rose.

Mais malheureusement pour lui, c’était la formule magique. Il se transforma aussitôt en chat à la truffe poilue et Rose redevint une petite fille.

 

Rose et Rutabaga se moquaient de lui chaque fois qu’elles le voyaient. Il resta ainsi toute sa vie.