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28 juin 2011

Nil...

attention au départ, j'embarque pour 8 jours...

sur le "love boat", avec Julie, Isaac et le capitaine Merrill Stubing...

Croisière

plouf !

ce mois-ci dans Bambi, illustrations Camille Dubois (j'adore !!)

bambi.jpeg

27 juin 2011

message reçu

je reçois cette vidéo plusieurs fois sur ma messagerie, ça va vite faire un carton, alors je la poste là :


! Fukushima: Message d'un expatrié français...

23 juin 2011

mère et fils...

j'adore ce texte...

 

" La tendresse maternelle dont j'étais entouré eut à cette époque une conséquence inattendue et extrêmement heureuse. Lorsque les affaires allaient bien et que la vente de quelque bijou familial permettait à ma mère d'envisager un mois de relative sécurité matérielle, son premier soin était d'aller chez le coiffeur. Elle allait ensuite écouter l'orchestre tzigane à la terrasse de l'hôtel royal et engageait une femme de ménage chargée d'exécuter dans l'appartement divers travaux de propreté.

Mariette était une fille au bas ventre bien ancré dans un bassin généreux, aux grands yeux malins, aux jambes fermes et solides et doté d'un derrière sensationnel que je voyais constamment en classe au lieu et à la figure de mon professeur de mathématiques. cette vision fascinante était la très simple raison pour laquelle je fixais la physionomie de mon maître avec une si complète concentration. la bouche ouverte je ne la quittais pas des yeux pendant toute la durée de son cour, n'écoutant bien entendu pas un mot de ce qu'il disait. bref, Mariette prenait dans ma vie une importance grandissante. Lorsque cette déesse méditerranéenne apparaissait à l'horizon, mon coeur partait au galop à sa rencontre et je demeurais sans bouger sur mon lit, terriblement encombré. je finis par me rendre compte que Mariette m'observait également avec une certaine curiosité. elle se tournait parfois vers moi, mettait les mains sur ses hanches, me fixait avec un sourire un peu rêveur, soupirait, hochait la tête et disait : " ça fait rien, vous pouvez dire que votre mère, elle vous aime vraiment. elle parle de vous quand vous êtes pas là, et toutes ces belles aventures qui vous attendent et toutes les jolies dames qui vont vous aimer et patati et patata, ça commence à me faire de l'effet. elle me parle de vous comme si vous étiez un prince charmant quoi... mon Romain par ci, mon Romain par là, je sais bien que c'est uniquement parce que vous êtes son fils mais à la fin je me sens toute drôle. c'est même énervant, on se demande ce que vous avez de spécial. "

elle attendit un moment puis soupira et se remit à frotter le parquet. j'étais complètement paralysé, transformé des pieds à la tête en un tronc pétrifié. je savais bien qu'il me fallait faire quelque chose mais je me sentais littéralement cloué sur place. Mariette finit son travail et s'en alla. je la regardais partir avec cette sensation qu'une livre venait de s'arracher de ma chair et de me quitter pour toujours. J'avais l'impression que je venais de rater ma vie. mais je ne connaissais pas alors le dicton célèbre "ce que femme veut, Dieu le veut".

Mariette continua à me jeter des regards bizarres, et le miracle se produisit enfin. je me souviens de ce visage malicieux, penché sur moi et de cette voix un peu ronde qui me disait ensuite en me caressant la joue alors que je planais quelque part dans un monde meilleur, entièrement débarrassé de tout poids : "faut pas lui dire, hein, je n'ai pas pu résister. je sais bien que c'est ta mère mais c'est tout de même beau un amour comme ça. ça finit par faire envie. Il n'y aura jamais une autre femme dans la vie pour t'aimer comme elle, c'est sûr.

c'était sûr mais je ne le savais pas. ce fut seulement aux abords de la quarantaine que je commençais à comprendre. il n'est pas bon d'être tellement aimé si jeune si tôt, ça vous donne de nouvelles habitudes. on croit que c'est arrivé, on croit que ça existe ailleurs, que ça peut se retrouver, on compte là-dessus, on regarde, on espère, on attend.

avec l'amour maternel, la vie vous fait à l'aube une promesse qu'elle ne tient jamais. on est obligés ensuite de manger froid jusqu'à la fin de ses jours. après cela, chaque fois qu'une femme vous prend dans ses bras et vous serre sur son coeur, ce ne sont plus que des condoléances. on revient toujours gueuler sur la tombe de sa mère comme un chien abandonné. jamais plus.

jamais plus.

jamais plus.

des bras adorables se renferment autour de votre cou et des lèvres très douces vous parlent d'amour mais vous êtes au courant. vous êtes passé à la source très tôt et vous avez tout bu. lorsque la soif vous reprend, vous avez beau vous jeter de tout côté, il n'y a plus de puits, il n'y a que des mirages. vous avez fait dès la première lueur de l'aube, une étude très serrée de l'amour, vous avez sur vous de la documentation, partout où vous allez, vous portez en vous le poison des comparaisons et vous passez votre temps à attendre ce que vous avez déjà reçu.

je ne dis pas qu'il faille empêcher les mères d'aimer leur petit, je dis simplement qu'il vaut mieux que les mères aient encore quelqu'un d'autre à aimer.

si ma mère avait eu un amant, je n'aurais pas passé ma vie à mourir de soif auprès de chaque fontaine. malheureusement pour moi, je m'y connais en vrai diamant. "

"La promesse de l'aube"

Romain Gary

22 juin 2011

one shot

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20 juin 2011

papa

elle s'est longtemps dit que ça doit être formidable d'avoir un papa.

un papa qui vous prend sur les genoux et vous caresse les cheveux, l'air rêveur en vous murmurant que vous êtes sa princesse, son cadeau, sa merveille.

un papa qui vous tient la main pour traverser en vous disant : "vite vite on va encore être en retard à l'école" et vous lance un clin d'oeil avant de vous entrainer dans une course folle au milieu des gens dans la rue.

un papa qui vous aide à faire vos devoirs l'air concentré comme s'il s'agissait d'un problème irrésolvable mais qui vous laisse trouver la solution seule histoire de ne pas vous en oter le mérite.

un papa qui vous porte sur ses épaule lors de longues promenades qui vous coupent les jambes et vous font palpiter le coeur trop fort et qui vous laisse poser votre tête fatiguée sur son crâne, les deux mains en dessous pendant qu'il serre affectueusement vos mollets.

un papa à lunettes, à cigarettes, à brouette, à pirouette-cacahuette, à "je-te-tiens-par-la-barbichette", à casquette, à bicyclette, à patins à roulette.

un papa à chocolat, à bisou du soir, à grimace dans la glace, à moustache, à costume-cravate, à pyjama à rayures, à grosse voix, gros yeux, gros câlins.

un papa jaloux de votre premier vrai amoureux, qui vous fera conduire sa voiture avant le permis et vous emmènera tremblant chercher les résultats du bac, qui vous aidera à installer vos étagères dans votre premier appartement et vous tiendra la main lors de votre mariage...

alors hier elle n'a pas pu mais elle se rattrape aujourd'hui : bonne fête à tous les papas !!

"Homme et enfant" par Zhang Xiaogang, peintre chinois, symboliste surréaliste,né en 1958. 

17 juin 2011

Lire ensemble

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Du 14 au 18 juin, l'association "Lire Ensemble" organise à Carpentras les 4e Rencontres du livre jeunesse sur "Les Droits de l'Enfant", à l'Espace Auzon.

Le samedi 18 juin :

- de 9 à 18 heures, dédicaces des auteurs invités et j'y serai, donc je vous y attends !!!;

- à 15 heures, contes d'Aïni Iften (réservations indispensables places limitées);

- à 16 heures, remise des prix du concours d'écriture, tirage de la tombola (livres) et exposition des productions des écoles puis à 17h30, apéritif de clôture offert par l'association.

En ce qui concerne la tombola, qui servira à soutenir l'association "Lire Ensemble", les enfants peuvent acheter un billet (1€), à l'occasion de leur venue qui leur permettra de gagner des livres.

16 juin 2011

à l'école

Un nouvel appel à textes est ouvert depuis le 15 décembre 2010, et jusqu'au 25 juin 2011 à minuit. Parution du recueil prévue pour début septembre. Votre inspiration portera cette fois sur « L'école »: celle des enfants comme celle de la vie, de l'amour, du permis de conduire, de cuisine, des fans... l'école où l'on apprend, dans le sens large comme dans le sens particulier.

À vos plumes !

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Pour rappel :

- les textes soumis doivent être envoyés en fichier joint (format RTF, TXT ou DOC compatible avec tous les traitements de texte, pas de document DOCX spécifique à Word par exemple) par mail à l'adresse : dixdeplume (at) free.fr

- la longueur de chaque nouvelle doit être d'au moins 12.000 signes espaces compris(es) (une fourchette de 20.000 à 40.000 signes étant l'idéal).

- ce critère n'est pas applicable aux poésies qui n'ont pas de longueur minimum.

- le nombre de nouvelles par livre est souhaité entre 10 et 15.

- cible : tous publics.

- genre : littérature blanche et poésie (pas de littératures de l'imaginaire : science-fiction, fantasy ou fantastique, bien qu'une petite tendance fantastique soit acceptée).


Pour toute autre question, n'hésitez pas à consulter le forum-atelier :
http://maruja.sener.free.fr/forum/dixdeplume.php

14 juin 2011

morale

là, j'suis pas bien...

 

13 juin 2011

effaceur

elle a téléphoné et elle a dit : elle a tellement souffert, tu ne peux pas lui faire ça, elle lit tout, les filles aussi, alors efface les mots.

elle a tellement souffert ? parce que moi non ? parce que moi j'ai tellement rigolé durant plus d'un an, presque un an et demi ? et avant ? parce que je ne l'ai pas attendu toute ma vie, pas attendu toute une nuit, je n'ai pas crevé pendant cinq mois alors qu'il essayait d'y croire encore et que je coupais tous liens volontairement, je n'ai pas souffert d'avoir mis en péril l'équilibre de quatre personnes et du mien avec ? de n'avoir plus rien, de devoir tout recommencer du début...

pourtant ce jour-là je me sentais perdue, comme rien, anéantie, invisible, inexistante et j'ai effacé.

les mots.

l'histoire.

je n'ai pas réussi à effacer ce qu'il me disait : qu'il m'avait cherchée toute sa vie, qu'il avait tant besoin de moi pour ne pas mourir là alors que sa vie prenait un nouveau tournant et qu'il ne recevait plus d'amour du vrai depuis si longtemps, qu'il n'y avait rien qu'il n'aimait pas chez moi, que j'étais sa goutte d'absolu, son héroïne de ses histoires et qu'il comprenait enfin la douleur qu'il avait endurée toutes ces années, parce que le sens à cette douleur c'était moi.

je n'ai pas effacé ses yeux qui brillaient, ses mains qui tremblaient, ce bonheur qui le faisait pleurer, pas effacé nos rêves et nos espoirs, nos attentes et nos doutes.

dans le combiné, ele a ajouté : soigne-toi, va voir un psy, prends des médicaments sinon tu ne t'en sortiras pas. je te rappellerai bientôt. tiens le coup.

je ne suis pas allée voir un psy et je n'ai pas avalé de calmants. j'ai tenu le coup et elle n'a jamais rappelé.

évidemment.

effacé les mots. effacé l'histoire.

pour tous ces gens qui pensaient qu'il avait dérapé. mais n'ont pas su comprendre qu'il revivait. n'ont pas compris ses choix ses décisions et ont tout interprété de travers...

il n'y a que son frère. il n'y a que lui qui a su compris vu. accepté. soutenu. partagé.

elle, elle a tout retrouvé. sa place son honneur perdu le rêve de son amour. j'ai tout perdu. mon horizon ma confiance mes espoirs mon futur et mon bonheur. son amour. sa tendresse et nos envies.

j'espère que de là où il est, il les a vus tous ces amis ces proches ces collaborateurs ces gens qui disaient l'aimer, j'espère qu'il les a vus avec leurs pensées acides et leurs attitudes possessives. ces menteurs ces tricheurs ces hypocrites ces profiteurs...

parce que moi je n'ai rien oublié. et qu'un jour les mots seront là. à nouveau...

70 ans

lorsque j'aurai 70 ans, je serai certainement grand-mère, grisonnante, avec des tâches sur la peau, j'irai à la piscine deux ou trois fois par semaine, je mangerai un midi par semaine avec ma copine Sophie, je marcherai des heures dans la nature, parlerai des heures avec mes enfants au téléphone, irai au cinéma, tricoterai des pulls, j'aurai vu des tas de pays, je serai amoureuse (enfin s'il ne craque pas avant !!), je me mettrai des crèmes parfumées et du rouge à lèvres, j'irai au théâtre, préparerai des bons petits plats pour les hôtes de passage, j'écrirai certainement encore mille mots ici ou là, j'aurai les cheveux courts et porterai des chaussures à talons, ou des Converses ça dépend, je serai toujours aussi chiante mais plus sereine, je chanterai comme une casserole, oublierai de changer mes pneus usés, j'aurai d'immenses étagères pleines de livres, ferai pousser des petits légumes, perdrai mes clés, boirai plus de thé que de café, j'aurai des lunettes à monture rouge et les ongles longs mais abimés, j'emmènerai ma soeur faire du shopping et achèterai des cravates pour mon amoureux qui ne les mettra pas alors je les porterai en faisant semblant d'être obligée, je n'oublierai aucun anniversaire ferai des fêtes incroyables pour cela, achèterai des tonnes de cadeaux, j'aurai un sac en cuir recousu et des pantalons à l'ourlet bien fait, je boirai du rosé frais mais pas trop et je n'aurai plus peur de tout tout le temps.

lorsque j'aurai 70 ans, je me dirai que j'aurais bien aimé qu'elle les ait aussi...

09 juin 2011

Saint-Cyr-sur-mer

samedi, je serai là pour une journée consacrée aux "mômes"... avec mes livres !

si vous passez par là...

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08 juin 2011

fiasco 2

il est là, allongé sur le grand lit partagé depuis tant d'années, seul.

cela fait tant de jours qu'elle ne dort plus à ses côtés. elle a pris le large, la poudre d'escampette. elle l'a laissé avec cette évidence : elle aime ailleurs.

la révélation. l'homme de sa vie.

pour lui, elle n'a pas hésité elle a tout plaqué, elle est partie vivre ailleurs. sans rien emporter ou si peu. le laissant survivre dans cette maison qui était la leur, leurs meubles, leurs objets, leurs souvenirs.

il le sentait il le savait que plus rien n'était pareil entre eux que ça "battait de l'aile" qu'elle s'éloignait chaque année un peu plus, mais il n'a rien vu venir.

quand elle a annoncé : "je pars" il n'y a pas cru. il s'est dit que c'était juste un répit une pause une respiration. pas une séparation.

et pourtant. coup de poignard.

il est là, allongé sur le grand lit partagé et il se demande si elle est avec lui, si elle s'endort contre lui, si il va réussir à s'endormir lui.

il ne sait pas qu'elle aussi s'endort seule. parce que son amour n'est pas encore libre. parce qu'il hésite entre raison et passion, parce que même s'il ne cesse de lui répéter qu'elle est tout ce qu'il a toujours cherché, toujours désiré, qu'il ne peut plus vivre sans elle, plus respirer seulement, il n'arrive pas à abandonner son foyer.

il lui parle de sa femme. lui raconte ses réactions qu'il ne comprend pas. plus. il ne la supporte plus mais voilà... il y a tous ces moments où ils ont du se serrer les coudes pour tenir debout.

il lui jure que oui il va le faire il va partir aussi.

elle, elle le croit. elle croit qu'un jour ils vivront ensemble, qu'un jour il sera libre lui aussi, qu'ils partageront chaque instant sans se cacher sans mentir sans calculer. sans craindre d'être découverts.

elle l'attend. cela fait tant de jours qu'elle l'attend. qu'elle l'écoute aussi. parce qu'il lui explique pourquoi il ne part pas pourquoi il ne se sent pas le droit et pourquoi elle doit être patiente.

elle est là, allongée sur son nouveau lit seule mais elle s'en moque. à Noël ils passeront quelques jours ensemble, rien qu'eux, loin de tous, loin de tout. et c'est déjà ça...


07 juin 2011

fiasco

il est là, allongé à côté d'elle, sur le grand lit partagé depuis tant d'années. il est là, elle dort, il regarde le ciel étoilé par la fenêtre, il pense à une autre. ça fait tant de jours qu'il pense à une autre, se faufile dans les toilettes au restaurant pour lui envoyer des messages, se faufile dans la journée pour la rejoindre, se faufile dans sa tête pour mieux la revoir.

son sourire lumineux, ses éclats de rire, ses petits cheveux qui flottent dans son cou, sa bouche qu'il aime embrasser, sa taille qu'il aime envelopper de ses grandes mains rondes et massives.

il est là allongé à côté d'elle et ne voit pas qu'elle pleure en silence. ça fait tant de jours qu'elle pleure. qu'elle se demande ce qu'il lui arrive, pourquoi il maigrit, pourquoi il est distant, pourquoi il a soudain tant de choses à faire au dehors la maison et tant de gens à voir. pourquoi il n'aime plus leur réveil côte à côte ni leurs vacances en commun. d'ailleurs cette fois pour Noël, il la laisse partir seule avec les enfants. j'ai besoin de solitude, a-t-il argumenté.

et elle l'a cru. elle le croit parce qu'il y a toutes ces années partagées, tous ces sacrifices, ces choses qu'elle a acceptées par amour par respect pour ne pas renier l'engagement qui a été le sien. aimer cet homme jusqu'à la mort.

il ne peut pas avoir oublié avoir balayé toutes ces années et tous ces moments où ils ont du se serrer les coudes pour tenir debout.

elle le croit quand il dit qu'il a besoin de faire un point sur lui. elle le laisse faire. elle le laisse changer. elle se dit qu'après tant d'années c'est certainement nécessaire. salutaire même.

elle se sent bafouée, reniée, oubliée dans ses états d'âme à lui, elle elle n'a pas le choix elle doit subir et attendre, attendre qu'il aille mieux qu'il n'ait plus besoin de solitude, attendre qu'il la touche à nouveau comme avant sans se forcer sans soupirer ensuite sans se dépêcher de lui tourner le dos ensuite, elle doit attendre qu'il ne se faufile plus autant.

elle se dit que ça vaut la peine d'attendre. qu'elle n'a pas partagé toutes ces années à ses côtés pour être "annulée" soudain. elle serre les dents mais les larmes coulent quand même. tant de nuits qu'elle ne dort plus, qu'il essaie de lui expliquer pourquoi il n'en peut plus de ci ou de ça. pourquoi soudain plus rien ne lui parait supportable. tant de nuits qu'elle l'écoute, le coeur en vrille. qu'elle voudrait lui dire de se taire, qu'elle en a assez qu'elle voudrait enfin trouver le sommeil. se reposer, se détendre, ne pas se sentir critiquée tout le temps, se sentir soutenue, épaulée, aimée.

elle se demande pourquoi elle n'a rien vu venir.

elle se demande si finalement leur amour avait un sens. s'ils ne se sont pas menti. fait semblant.

il est là, allongé à côté d'elle et il pense à demain. au moment où il va retrouver cette autre. la serrer contre lui, lui promettre qu'ils vont vivre ensemble, lui murmurer combien elle est toute sa vie, combien plus rien n'a de sens pour lui sans elle. juste pour ce bonheur de la voir rire, espérer, l'attendre, y croire. parce qu'elle y croit l'autre. parce qu'elle l'attend.

il est là, allongé sur le grand lit partagé depuis tant d'années et il n'entend pas qu'elle est en train de tout perdre : sa raison, son amour, sa fierté, ses espoirs, ses lendemains, son passé et sa joie de vivre...


06 juin 2011

livre Inter 2011

le 37e prix du livre Inter a été attribué à Olivia Rosenthal pour "Que font les rennes après Noël ?" aux éditions Vericales... ça me fait étrangement penser à cette série qu'illustre Olivier Daumas ("Que font les sorcières quand elles ne font pas peur ?" "Que fait le Père Noël quand il ne distribue plus les cadeaux ?"..).

à croire que ces questions existentielles peuplent nos esprits actuels...

bon, le président du jury Inter était Amin Maalouf, un libanais qui a grandi en Egypte.

il y avait du beau monde en compétition mais c'est Olivia Rosenthal qui l'a emporté.

Que font les rennes après Noël ?

voilà le résumé du livre que l'on peut trouver sur le site de la Fnac :

"Vous aimez les animaux. Ce livre raconte leur histoire et la vôtre. L’histoire d’une enfant qui croit que le traîneau du père Noël apporte les cadeaux et qui sera forcée un jour de ne plus y croire. Il faut grandir, il faut s’affranchir. C’est très difficile. C’est même impossible. Au fond, vous êtes exactement comme les animaux, tous ces animaux que nous emprisonnons, que nous élevons, que nous protégeons, que nous mangeons. Vous aussi, vous êtes emprisonnée, élevée, éduquée, protégée. Et ni les animaux ni vous ne savez comment faire pour vous émanciper. Pourtant il faudra bien trouver un moyen."

alors à vos achats !! et tout avis est bienvenu...

04 juin 2011

August Rush

un film d'une beauté profonde... qui m'a trituré le milieu des viscères...

allez savoir pourquoi...

23:57 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0)