Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

28 avril 2012

voisin voisine

câlée sur son nouveau canapé orange, elle laisse défiler les images sur l'écran de télévision pendant que son regard, ses doigts, son attention sont focalisés sur l'écran de son ordinateur portable.

elle écrit.

enfin.

silence, bien-être, solitude.

quand soudain, elle le voit. il monte et descend les escaliers. il plie les cartons, sort les cartons, range, vide le garage, met un pull à rayures sur ses épaules, cachant son polo blanc-gris, il monte et descend les escaliers.

elle entend les prénoms : Charlotte, Grégoire, Thibault. elle se dit : tiens, ça fait CGT... prometteur, non ?

elle regarde à la dérobée, essaie de se reconcentrer sur l'écran de l'ordi.

y arrive. 

et quand elle se lève le soir pour aller chercher de quoi grignoter, elle croise son regard, alors que son visage se penche à la fenêtre pour fermer les volets. elle le croise à nouveau quand il relève la tête après avoir attrapé le deuxième volet.

drôle de sensation.

elle a passé l'âge, c'est vrai.

et elle ne peut pas.

alors, elle ne regardera plus à la fenêtre d'en face.

elle se contentera d'écrire. concentrée sur son ordinateur portable, allongée sur le nouveau canapé orange. ou ailleurs. 

Umbria

après l'enchantement viennent toujours les motivations, les envies, les prolongations.

alors, si tout va bien, en juin, fin juin, nous irons là.

Umbria.

région italienne fabuleuse, m'a dit ma voisine, italienne, qui va nous donner des cours d'italien pour nous débrouiller le mieux possible sur sa terre natale.

architecture incroyable dans un cadre de verdure protégé, sans parler de la nourriture, qui y est a-t-elle dit, délicieuse.

de quoi nous donner envie, ça c'est sûr qu'elle sait y faire, la gentille voisine...

alors, go ! Italia, on revient !

entretemps, va peut-être falloir que je travaille un peu...

ben si, quand même !!

File:Santa Maria della Consolazione (Todi, Umbria, Italia).jpg

22:09 Publié dans lamiendo | Lien permanent | Commentaires (2)

27 avril 2012

Rome

elle voulait que tout soit parfait, réglé, organisé, nickel.

métro en travaux, bus trop folklo, aréoport sans transfert, et chaque jour chaque jour, les yeux grand ouverts, les papilles affutées, elle a tout aimé.

les hommes aimables et accompagnateurs, les pâtes savoureuses, les glaces délicieuses, les moments incroyables, la ville démentielle...

finalement, tout était bien ainsi... tout....

et elle n'a que 16 ans...

23 avril 2012

accalmie

il y a l'accalmie d'un matin après des jours sans répit aucun. 

la simplicité d'accepter que l'émulsion électorale est retombée, parce que les votes ont été faits. 

la simplicité de refermer sa porte et de ne plus rire, danser, boire, partager...

le silence entre les murs.

l'étendue des heures à venir sans autre décision que travailler.

la radio qui enchaine les commentaires post-électoraux, le café qui reste chaud, les mots qui se tricotent sur l'écran.

et la certitude que ces temps-là sont plus que nécessaires : vitaux.

jusqu'à se demander si ce n'est pas la seule solution.

penser peau, chaleur, sourire, partages, penser devoirs, dentiste, cantine, voyage, lessives, fermer les yeux et quand plus aucun son ne vient, oublier son corps, respirer fort et se sentir libre. toujours.

bien vite la vie va revenir, Rome, les cris, les plaisirs, les découvertes, les lessives, les repas, les câlins... mais là, juste là, chut ! bonheur...

 

395829_10151234643940298_734715297_23463367_1448415696_n.jpg

09:57 Publié dans lamiendo | Lien permanent | Commentaires (0)

22 avril 2012

you're beautiful

You can depend on certainty
Count it out and weigh it off again
You can be sure you've reach the end
And still you don't feel
(You know about anything)
Do you know you're beautiful
Do you know you're beautiful
Do you know you're beautiful
You are 
Yes you are
You can ignore what you've become
Take it out and see it die again
You can be here for who's a friend
And still you don't feel
(You know about anyone)
Do you know you're beautiful
Do you know you're beautiful
Do you know you're beautiful
You are 
Yes you are
Innermost thoughts will be understood and...
You can have all you need
Do you know you're beautiful
Do you know you're beautiful
Do you know you're beautiful
You are 
Yes you are

mai en fleurs..

voilà, c'est le mois de mai et il est paru...

pour les "p'tites princesses", un voyage en Chine pour la fête du printemps...

ptitesprincesses.jpeg

20 avril 2012

c'est ma terre

entendue ce matin, cette chanson plein d'allant...



samouraï

il pose ses mains dans son cou

elle se colle contre son dos

sa chaleur, ses mots doux

c'est juste ce qu'il lui faut

 

il la traite comme une princesse

il traque les opportuns

il lui en a fait la promesse

elle et lui ne font plus qu'un

 

samourai-1.jpg

19 avril 2012

facéties

 

photo.JPG

il n'acquiesce jamais quand on lui dit qu'il est charmant, qu'il a un beau sourire, des bras musclés, une peau douce, des belles fesses, des mains chaudes. il dit "merci".

il ne parle jamais de ses succès, de ses exploits, de ses talents.

il ne prétend être le meilleur en rien.

ne se trouve pas sexy, reste pudique, ne parle de lui que lorsqu'on l'interroge.

et dit : dans ma vie, j'ai reçu plus de coups de bâtons que de tendresse.

il s'inquiète : fait-il bien ? dit-il ce qu'il faut ? est-ce que tout va ? en fait-il assez ?

il donne bonheur et douceur, attentions et lumière, sourire et bien-être.

il donne tout. jamais ne demande, ne réclame, ne prend. jamais ne critique.

il écoute, comprend, regarde, observe, soutient, encourage, remercie, caresse, aime.

il fait rire et apaise.

mais lui, il ne faut pas le "faire chier"....

toile d'araignée...

j'ai piqué à Céline Lamour-Crochet et à son araignée, Séléné, ces deux fiches pour faire de la pub à mon roman ado, paru aux éditions Kirographaires...

je sais c'est assez puéril mais ça me plait...

 

562455_428926177122536_100000154722399_1947337_174995481_n.jpgd'561807_428926130455874_1089002996_n.jpg

18 avril 2012

prendre les armes...

 

"La mort est une plume, le devoir une montagne"

Proverbe japonais Séculaire

 

" La vie est courte, le monde n'est qu'un rêve pour les oisifs; Seul le sot craint la mort, car qu'y a t-il de vivant Qui Tôt ou tard ne meure ? L'homme ne peut mourir qu'une fois; Que sa mort alors soit glorieuse. "

Oda Nobunaga

" Ne gagne pas après avoir frappé, mais frappe après avoir gagné."
Maître Takano Sazaburo-

" Par des chemins divers, les hommes peuvent gravir la montagne; Chaque sentier découvre des vues différentes, sublimes, Mais quand ils atteignent au fier sommet. C'est la même Lune souriante qui charme leurs regards. "
Dr Kato

" Dans l'esprit du Zen et du Budo, la vie quotidienne devient le lieu de combat. C'est à chaque instant qu'il faut être conscient, en se levant, en travaillant, en mangeant, en se couchant. Là est la maîtrise ! »
Taisen Deshimaru

" La rapidité ne fait pas partie de la vraie Voie de la stratégie. La rapidité implique que les choses paraissent rapides ou lentes selon le fait qu'elles sont, ou non, dans le rythme. Quelle que soit la Voie, le maître stratège n'a pas l'air rapide "
Miyamoto Musashi

 

428107_10150703521939328_597944327_11226183_442917099_n.jpg

17 avril 2012

le temps

66483_362210527154436_100000964742338_974849_1086762848_n.jpg

Je n'emporte rien vraiment
Je veux vivre d'autres nues
Je suis riche du temps
De tout ce que j'ai perdu
Je suis légère au vent
Je promets d'être sage
De laisser au cadran
L'aiguille tourner ma page

On n'a pas trop de temps 
A refaire l'amour à l'envers 
Il y a tant de vents contraires

On n'a pas trop de ciel 
Pour s'étendre sur le sujet 
A rêver l'essentiel enlacés

Mais quand l'amour est là 
Il n'est jamais acquis 
Et quand il est parti 
Il nous laisse des "pourquoi" 
pourquoi, pourquoi, pourquoi

...

On n'a pas trop de nuits
Même en fermant les yeux 
Pour semer nos solitudes à deux

On n'a pas trop de vie
Pour voyager la terre
Elle n'a jamais menti même l'hiver

...

Jennifer ("tourner la page")

19:14 Publié dans lamiendo | Lien permanent | Commentaires (0)

16 avril 2012

Brantes en photos

voilà, pour répondre à G-Rare, des photos de ce weekend ressourçant, merveilleux, perdu au pied du mont Ventoux, en plein vent glacial.

des plaisirs, des rencontres avec des personnalités riches et chaleureuses, des lecteurs, si si !

j'ai fini 3e à la dictée organisée, honte à moi, mais bravo à Claude et Michel !

 

photo.JPG

photo-1.JPG

photo-3.JPG

photo-2.JPG

photo-4.JPG

photo-5.JPG

photo-6.JPG

14 avril 2012

mort d'un commis voyageur

vu hier soir au théâtre de la Criée, une pièce qui m'a laissé sans voix, tant la mise en scène et le jeu des acteurs sont époustouflants..

"mort d'un commis voyageur" d'Arthur Miller est superbement interprêtée par un lot d'acteurs sincères et efficaces.

---------

Mort d’un commis voyageur n’est pas seulement l’œuvre grâce à laquelle Arthur Miller est devenu célèbre du jour au lendemain, c’est aussi l’une des plus jouées dans le monde depuis sa création en 1949.

avec Nadia Fabrizio, Dominique Pitoiset, Pierre-Alain Chapuis, Cyrille Henry, Adrien Cauchetier, Adeline Jondot, Christophe Poulain, Tom Linton, Roberto Magalhaes.
Mise en scène et scénographie Dominique Pitoiset - collaboration artistique Daniel Loayza - dramaturgie Mariette Navarro - lumièresChristophe Pitoiset - costumes Axel Aust, Odile Béranger - accessoires Marc Valladon - son Michel Maurer - maquillage Cécile Kretschmar.

Willy Loman est un représentant de commerce qui sillonne, avec dévouement, les routes de son pays depuis plusieurs décennies pour le compte de la Compagnie Wagner. Il a, comme beaucoup, cru aux idéaux du libéralisme sans voir venir le mal caché. Il a payé avec patience et honnêteté les traites de sa maison et élevé ses enfants comme il le pouvait en père trop souvent absent. Et puis les temps et les hommes ont changé…

web-MCV5©maitetxu_etcheverria.jpg

« S’il a de la chance, l’écrivain peut changer le monde. »
Arthur Miller

Mort d’un commis voyageur est l’histoire tragique d’un homme de la classe moyenne qui a soumis sa vie aux exigences de la société de consommation et qui, confronté à la brutalité pragmatique de la crise de l’économie du système capitaliste, comprend que son assurance vie fait de lui un homme qui a plus de valeur mort que vif.

L’auteur n’a jamais caché qu’il s’est inspiré des représentants qui travaillaient dans la fabrique de son père. Le drame qu’il a écrit, il en a été le témoin. C’est, au-delà de son talent, cet accent de vérité qui donne à sa pièce
sa dimension universelle.

Willy Loman n’est pas au bon endroit. Pas au bon moment. Il se démène avec ses décalages, qui provoquent son immense fatigue, sa grande tristesse. Il rentre chez lui alors qu’il devrait être sur la route. Il vit à Brooklyn où les immeubles lui cachent l’horizon, alors qu’il rêvait de grands espaces pour lui et pour sa famille. Il se heurte à l’indifférence générale, dans un monde où tout ce qui compte est de rapporter de l’argent, alors qu’il ne cherche dans son métier qu’à être aimé et reconnu, de ville en ville, de rencontre en rencontre. Sans vraiment se l’avouer, il est exclu de quelque chose. Il a été laissé sur le bord de la route.
Alors Willy déplace le réel. Fait de petits arrangements avec le temps. Ouvre des espaces dans les possibles.
Mariette Navarro, dramaturge
 

13 avril 2012

le goût des pages

demain et pour deux jours je serai à Brantes où se tient une belle manifestation littéraire appelée "le goût des pages"... et j'en suis ravie !

 

Le village de Brantes accueille le salon Le Goût des Pages où sont invités des maisons d'éditions indépendantes et leurs auteurs. Pour tous les amoureux des livres et de la nature, ces deux jours au pied du Mont Ventoux sont l'occasion de découvrir des livres d'artistes créatifs et d'échanger.

Au programme :

Samedi

  • 10H : ouverture. Rencontre avec les auteurs et éditeurs
  • 11H : inauguration du sentier botanique "Couleurs, senteurs et odeurs sur le chemin"
  • 11H45 : départ sur le sentier des tinctoriales (1h) avec Jacqueline Toumissin
  • 15H : ballade contée "Des mots sous les feuilles" avec Sophie Deplus
  • 18H : fin de la journée

 

Dimanche

  • 10H : rencontre avec les auteurs et les éditeurs
  • 11H : dictée sur les pupitres de l'école du village
  • 14H : zoom sur les auteurs et éditeurs
  • 15H : ballade contée "Anecdotes populaires et bestiaire imaginaire dans le village de Brantes" avec Jeanick Pascal
  • 18H : fin de journée

 

Et aussi : une expo-jeu, un atelier polaroĩd et bien d'autres surprises...

Renseignements: 06.15.52.51.77 ou www.leseditionsdutoulourenc.com

 

 

12 avril 2012

le bon Glamour...

pour faire suite aux test-tag et autres petits plaisirs de l'autre jour, je vous glisse un petit cadeau "Glamour"... j'en entends déjà certaines me dire : oh la la ! que c'est niais !

oui, certes, on le sait mais quel délice... et comme justement avec ma Suissesse préférée on est à fond dans le "Glamour" poudré actuellement, je ne peux résister :

l'article s'intitulait "99 indices qui prouvent que c'est le bon"...

eh là ! ne vous emballez pas, je vous sens déjà prêtes à raccrocher, les lectrices jolies, je ne vais pas vous poster ici les 99 indices mais certains des plus croustillants...

en chapo, on avait droit à :

 

"A force de craquer pour ça et pour ci et pour ça aussi, on se demande si ce mec-là ne serait pas l’homme de notre vie."

et là, déjà tout un programme...

alors au hasard de ma pioche :

- Il ne s’est jamais trompé en nous faisant un cadeau

- Alors qu’on revendique haut et fort notre indépendance, on adore qu’il nous appelle "mon chat" en nous tenant fort par la taille ("ma petite souris" ça marche aussi ? ;))

- Il nous fait rire. Tous les jours.

- Il nous tient la porte, toujours.

- Il aime le foot mais n'a jamais supporté le PSG (rappelez-moi déjà où j'habite moi ??? ;))

- Il cerne nos défauts et s'en amuse avec distance plutôt que d'être dans la réaction paniquée

- Il est toujours pour, à la base. Ainsi, on a mangé des scorpions en Chine ensemble

- On n'a pas envie de le tromper.

- Il adore bricoler notre appartement. Depuis qu'il est là, on a des étagères qui tiennent !

- Il garde les enfants de ses potes avec plaisir.

- On adore ses fesses, vraiment...

- Il nous mate encore en lousdé. Même après des années, il ne peut pas s'empêcher de loucher sur notre décolleté et de regarder nos fesses dans les escaliers.

- Il nous trouve belle même quand on mange des bulots.

- Il prend toujours notre défense, même la fois où on a insulté tous nos amis parce qu’on avait trop bu...

- On peut chanter à tue-tête des vieux tubes français devant lui sans mourir de honte.

- Une fois, il a compté nos grains de beauté.

- Il a des épaules. Solides. Dans les deux sens du terme.

et ce dernier point qui est un peu ma gourmandise (je ne m'en lasse pas...) :

- L'argent n'a jamais posé problème entre nous, et l'addition s'est partagée (ou pas) de façon très naturelle...

bon, y'en a des que je ne livrerai pas tellement ça me paraît pas utile du tout... mais moi, j'en suis certaine, c'est le bon !!! ;))) (oh, allez, je blague...)

 

18:44 Publié dans lamiendo | Lien permanent | Commentaires (5)

Totoro

mon bonheur...


Mon voisin Totoro

10 avril 2012

Tangonéon

samedi soir a eu lieu la première représentation de "Tangonéon" une pièce qui est une suite de poèmes argentins mis en scène et dans laquelle je joue.

moment impressionnant et palpitant qui a eu l'heure de plaire aux spectateurs si j'en juge par les nouvelles propositions de représentatiopns qui nous ont été faites.

beaucoup d'amateurisme dans notre travail mais aussi beaucoup de complicité et de partage...

j'avais oublié ce plaisir de jouer...

si je peux mettre la main sur des photos, je les glisserai là...

on recommence mercredi soir... avant de partir en tournée !! (non, là, je plaisante !!)

La Cie BRASQUIGNOLE vous propose: TANGONEON; du tango, un bandonéon, une interprétation de poèmes d'auteurs argentins, des chansons déséspérées, des récits de passions passées, de nostalgie, du mal de vivre, une évocation de bistrots où la vie passe au large et où sans lutter on se laisse aller à regarder un morceau de soleil sur le trottoir.

09:31 Publié dans lamiendo | Lien permanent | Commentaires (0)

à corps défendant

tourner en rond, parler à tort et à travers, travailler au corps, surveiller son tour de taille, se faire rouler dans la farine, gagner en un tour de main, baisser les bras, faire le tour du propriétaire, retourner sa veste, aimer à corps perdu, mentir à tour de bras, partir au quart de tour, faire ceinture, avoir la tête qui tourne, avoir le diable au corps, réaliser ce véritable tour de force, envelopper du regard, jouer des tours, faire tourner la tête, avoir le bras long...

 

 

521732_10150721318164207_663339206_9167978_69624687_n.jpg

09 avril 2012

chocolat pascal...

ce ne sont pas des oeufs en chocolat que je suis allée chercher aujourd'hui mais des asperges, sauvages, vertes, fragiles et si droites parfois.

une promenade avec vue sur des paysages de Provence magiques, un temps clément, un moment bienfaisant.

sur le site Internet de "La Dépêche" j'ai toruvé une explication de cette tradition pascale.

que je partage ici, en vous souhaitant un lundi chocolaté :

Mais pourquoi offre-t-on des oeufs, du chocolat et que viennent faire cloches et lapins dans l'histoire ?

1. Une fête religieuse mêlée aux traditions païennes

Dans la religion juive, Pessa'h, la Pâque juive, commémore l'exode des Hébreux hors d'Égypte, emmenés par Moïse. Lors de leur premier repas d'hommes libres, ils ont sacrifié un agneau, animal sacré en Égypte. Cette viande est depuis consommée par les Juifs à l'occasion de Pessa'h.

Pour les chrétiens, Pâques est également un des évènements principaux du calendrier, symbolique de la vie après la mort. Ce jour-là, ils célèbrent la résurrection du Christ, après sa crucifixion, le Vendredi saint.

Pâques met également fin à la période de carême, qui dure quarante jours. On retrouve des similitudes avec Pessa'h, notamment l'agneau. Pâques porterait ce nom car selon les Évangiles, la mort du Christ aurait eu lieu pendant la fête de Pessa'h.

On retrouve également Pâques dans les traditions païennes : c'est une période de renouveau, avec l'arrivée du printemps.

2. L'origine des oeufs

En chocolat, en sucre, peints ou encore cuits : l'oeuf est le symbole de la fête de Pâques. Chez les Égyptiens, les Perses et les Romains notamment, l'oeuf est un symbole de vie, que l'on s'offrait au printemps. Plus largement, poules et poussins ont également revêtu la même symbolique.

Au Moyen-Âge, il était interdit de manger des oeufs pendant le carême. Or les poules de la maison ne s'arrêtaient pas pour autant de pondre ! De là vient la tradition de s'offrir des oeufs décorés, avec le surplus. Une tradition qui est encore très présente dans certains pays, comme en Allemagne. Et qui explique également la forme d'oeuf que prennent les chocolats.

3. Pourquoi les cloches ou les lapins ?

Depuis plusieurs siècles, il est interdit de sonner les cloches des églises catholiquesentre le Jeudi saint et le dimanche de Pâques, en signe de deuil. Une tradition que l'on retrouve notamment en France, en Belgique ou en Italie.

On a alors raconté aux enfants que les cloches allaient se faire bénir par le Pape à Rome. En rentrant, elles viennent carillonner et déposent au passage dans les jardins les fameux oeufs en chocolat tant attendus par les enfants.

En Allemagne et dans l'est de la France, c'est un lapin, aux États-Unis un lièvre... On trouve aussi des coucou ou des cigognes : le généreux donateur de chocolat peut prendre d'autres formes.

Le lapin vient d'une tradition païenne germanique : il était l'emblème de la déesse Ost Ara, symbole de fertilité et du printemps.

4. Et le chocolat dans tout ça ?

Aujourd'hui, nos petites têtes blondes ne reçoivent plus d'oeufs pour Pâques : ils ont été remplacés par du chocolat. La transition s'est faite progressivement. Les sucreries étant interdites pendant la période du carême, Pâques marque la fin de la restriction. D'où les cadeaux ramenés par les cloches.

«On ignore la date exacte à laquelle l'on a eu l'idée de percer les oeufs d'un côté, pour les vider et les remplir de chocolat. Sans doute au XVIIIe siècle, mais c'est au XIXe siècle que l'on commence à voir apparaître les oeufs tout en chocolat, notamment, à partir des années 1830, grâce au développement des techniques de travail de la pâte de cacao et surtout grâce à l'apparition et à la diversification des moules, qui permettent d'obtenir des formes en chocolat de plus en plus variées», explique Élisabeth de Contenson, auteure du Chocolat et son histoireà 20minutes.fr.