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21 février 2009

liberta

 


Tu sais qu'il y a un bateau qui mène au pays des rêves 
Là-bas où il fait chaud, où le ciel n'a pas son pareil 
Tu sais qu'au bout cette terre 
Oh oui les gens sèment 
Des milliers d'graines de joie où pousse ici la haine 
On m'avait dit p'tit gars 
Là-bas on t'enlève tes chaînes 
On te donne une vie 
Sans t'jeter dans l'arène 
Comme ici tout petit après neuf mois à peine 
On te plonge dans une vie où tu perds vite haleine 
Alors sans hésiter 
J'ai sauté dans la mer 
Pour rejoindre ce vaisseau 
Et voir enfin cette terre 
Là-bas trop de lumière 
J'ai dû fermer les yeux 
Mais rien que les odeurs 
Remplissaient tous mes vœux 

Refrain 
I just wanna be free in this way 
Just wanna be free in my world 
Vivere per libertà 
Vivere nella libertà 

Alors une petite fille aussi belle que nature 
Me pris par la main et m'dis suit cette aventure 
On disait même, oh oui que la mer l'enviait 
Que la montagne se courbait pour la laisser passer 
Elle m'emmena au loin avec une douceur sans fin 
Et ses bouclettes dorées dégageaient ce parfum 
Qui depuis des années guidait ton chemin, mon chemin, le chemin 

Refrain 

Pour arriver enfin à ces rêves d'enfants 
Qui n'ont pas de limites comme on a maintenant 
J'ai vu des dauphins nager dans un ciel de coton 
Où des fleurs volaient caressant l'horizon 
J'ai vu des arbres pousser remplaçant les gratte-ciel 
J'ai vu au fond de l'eau une nuée d'hirondelles 

20 février 2009

bêtises

photo de Benoît Page

 

les filles ont peur de dire des bêtises.
d’en dire trop. d’en faire trop.

de passer pour des oies.
d’en faire trop.

de passer pour des filles faciles.

les filles.
aiment quand les garçons en disent trop.

en font trop.
ou n’aiment pas.
si, elles aiment. mais elles ont peur.
alors elles reculent elles s’enferment.
dans leur coquille.
elles s’avancent. puis elles s’enferment.
elles ont peur de vouloir.
il paraît qu’elles n’ont pas le droit.

de vouloir.
elles doivent attendre.

qu’on les veuille. qu’on les désire.
les garçons bien sûr.

des fois, elles se logent dans leur coquille.
les filles.
elles ont peur.
elles attendent.

elles ont toujours peur.
toujours.
tout au fond.
mais quand elles oublient, elles osent.

les filles aiment les garçons qui aiment les filles qui osent.
un peu. puis beaucoup.
dans le noir. ou pas.

elles aiment les garçons. qui ne les regardent pas. quand elles osent.
mais qui osent avec elles.

18 février 2009

un 'ti nouveau

il s'appelle Dadicoul et il viendra bientôt compléter la série des petits fripons...

merci Mimi.

 

couverture03.jpg

 

calanques

le soleil est revenu aujourd'hui et pour les âmes moroses, je glisse ces lumières comme une envie de voyage, de délice, d'évasion...

balade dans les calanques

 

entre Marseille et Cassis

 

les îles maïre et tiboulen de maïre

 

alors, qui osera die encore après ça que je ne suis que chauvine...

 

calanque de sormiou

 

17 février 2009

comprendre

 

 

et Anthony

allez savoir pourquoi, sortie des sentiers battus de l'esthétique traditionnel (what else ?), il m'arrive de "craquer" sur un individu par ce qu'il dégage, plus que par ce que son physique est.

ma fille a découvert le plaisir de lire du Anthony Horowitz et... j'ai... succombé à son charme.

 

anthony_horowitz.jpg
franchement, les filles, vous en pensez quoi ??
charmant non ???

Lucile...

Lucile Rhodes est une jeune héroïne de romans d'aventures, moderne et pétillante, que son auteur cherche à faire connaître.

Jean-Caude Mouëza, son auteur, aimerait avoir votre avis, dans le but d'évaluer la qualité du roman.

quelques secondes vous suffiront pour découvrir Lucile Rhodes et télécharger trois chapitres de son roman, ainsi qu'une belle plaquette en couleur ... et en un clic de souris, vous pourrez demander à lire une version papier intégrale !

allez voir...

12 février 2009

ces gens-là

Abdel, Mathieu... un doux moment de vrais mots, à bien écouter et bien vivre... car la vie c'est là...

 

 

une sortie en amoureux ?

c'est à Marseille...

 

fenêtres sur création (affiche faite par Etienne)

 

10 février 2009

Picasso et Cézanne

pour Jill, voilà donc la réponse écrite avec une classe de CE2, que fait Picasso à Cézanne.

quel bonheur ce travail...

                                                     

                                                                        A Paris le 22 février 1905

 

 

                                    Très cher Monsieur Cézanne,

 

 

J’ai été surpris de votre courrier mais en même temps assez flatté par l’intérêt que vous me portez. Je suis d’origine espagnole. Mon père, peintre lui-même, a été ému devant la précocité de mon talent. J’ai fait mon premier tableau à l’âge de huit ans. A dix-huit ans, j’ai découvert Barcelone et j’allais souvent au café Les Quatre Gats où mes travaux ont été exposés pour la première fois. J’y ai rencontré des gens que j’aimais bien et mon meilleur ami s’appelait Carlos Casagemas. Il était peintre. C’était une époque extraordinaire, pleine de nouveautés. Mais très vite, j’ai appris une terrible nouvelle alors que j’effectuais un court séjour à Paris : Carlos s’est suicidé à cause d’un chagrin d’amour et depuis ce drame, je suis obsédé par son geste qui me bouleverse. C’est en pensant à lui que je me suis mis à peindre en bleu. Ce bleu qui vous rappelle la mer correspond chez moi à la couleur de la tristesse, de la misère, du froid et du vide que la disparition de mon ami a laissé en moi. Pour moi ce bleu, c’est le malheur Il n’est pas qu’à vous. D’ailleurs, avec le respect que je vous dois, dans vos tableaux, il n’y en a pas tant que ça, du bleu. On le voit plutôt dans le ciel que dans la mer.

Cette période douloureuse a permis de m’interroger sur le sens de la vie. Elle semble s’éloigner maintenant. Quatre ans ont passé. Désormais, je vis à Paris. Je me suis installé à Montmartre. Mon atelier se trouve dans une grande bâtisse, appelée le Bateau-Lavoir que je partage avec d’autres artistes.  Je connais et apprécie votre travail grâce à Ambroise Vollard, le marchand d’art.

Aujourd’hui, des admirateurs de mon œuvre achètent mes tableaux. Ainsi je sors petit à petit de ma misère. Ma palette s’éclaircit, elle se teinte de rose, de jaune et de mauve.

Je sais que vous êtes très attaché à votre campagne aixoise, mais lorsque vous viendrez à  Paris pour le prochain Salon d’Automne, venez me voir. Vous constaterez que je n’ai pas copié votre travail mais que je me suis juste inspiré de vos recherches. D’ailleurs, seriez-vous prêt à accepter de relever le défi que je vous propose. Il s’agirait de peindre chacun une toile ou bien une série de toiles que nous soumettrions au flair infaillible d’Ambroise Vollard.

 

Veuillez accepter, mon cher père en peinture, l’assurance de mon immense attachement.

 

                                    Le jeune et passionné Picasso

 


 

09 février 2009

guitar song


podcast

... premiers accords et la vie, d'un seul coup, a viré de bord

et depuis, tous les jours, elle est contre ma peau...

07 février 2009

mon oeil...

je ne connais ni les éditions de l'Oeil neuf, ni ce Jean-Bernard Pouy (ou alors c'était un soir d'ivrognerie abusive, oublié à jamais ;-)) mais l'encart m'a paru beau...

 

 

wehp_emailromannoir2.jpg

06 février 2009

en vol


podcast
river flows in your...

Cézanne et Picasso

pour copier sur ma copine Virginie Hanna (j'adore copier...) et pour faire encore un peu languir les lecteurs avides sur l'histoire de Paul et Juliette (ça aussi j'adore... faire languir les gras... bisous G-rare), je vous glisse le début d'un travail dans une classe de CE2 qui a pour objectif une correspondance entre Cézanne et Picasso.

 

une lettre envoyée par Cézanne à Picasso.

qui recevra une réponse (travaillée aujourd'hui).

il y aura 8 lettres en tout. 

voilà la première :

 

A Aix, le 1 janvier 1905

 

Mon très cher Monsieur Picasso

        

Je me présente : je suis Paul Cézanne, peintre aixois. Je suis très célèbre, depuis quelques temps, grâce à Ambroise Vollard qui a reconnu en moi un grand artiste.

En effet, pendant de longues années, mon travail n’a été connu que de mes amis impressionnistes et de quelques artistes. Je me méfiais depuis longtemps des critiques et des expositions et je ne souhaitais pas y être présenté !

Fort heureusement, Mr Vollard, en 1895,  m’a convaincu de participer à une exposition qu’il organisait dans sa galerie parisienne. Cela a été une révélation pour de nombreux artistes et critiques, pour lesquels je suis devenu alors une référence importante. Depuis cette exposition, beaucoup de jeunes artistes me rendent désormais visite à Aix-en-Provence afin d’observer mon travail. J’ai aussi participé à l’exposition individuelle du salon des Indépendants et je vais bientôt participer au Salon d’Automne à Paris, bien sûr. J’espère d’ailleurs y être présenté encore de nombreuses années !

Je vous ai découvert lors d’une exposition organisée en 1901, par le même marchand d’art qui m’a fait connaître : Mr Vollard ! Votre peinture m’intrigue ! J’aimerai la comprendre ! Je souhaiterai mieux vous connaître.

Dans vos tableaux, je retrouve le bleu que j’utilise dans les miens , l’auriez-vous « copié » ? Vous plaisait-il tant que cela ? Pour moi, c’est la couleur de la mer. Et pour vous, que représente cette couleur ?

Vos tableaux me semblent cacher une grande tristesse ! Avez-vous connu de grands chagrins ? Quels sont les évènements qui  expliquent les couleurs que vous employez, les visages tristes des acrobates, des mendiants, des aveugles que vous peignez ? Quel chagrin cette «  Femme au châle » ressent-elle ? Et ce mort que l’on voit dans votre tableau : « L’Enterrement de Casagemas » qui était-il ?

Mais ne croyez pas que toutes ces questions posées sont là pour vous ennuyer ou par simple curiosité. Je m’intéresse beaucoup à vous et à votre art !

J’espère sincèrement que vous voudrez bien répondre à mes interrogations.

 

Je vous assure, mon très Monsieur Picasso, de ma considération distinguée.

 

                                                                        Picturalement votre

Paul Cézanne

 

http://dbeveridge.web.wesleyan.edu/wescourses/2001f/chem160/01/Mont-Sainte_Victoire/images/Cezanne's_MSV,_1900.jpg

04 février 2009

quelqu'un

02 février 2009

révélation (5)

Elle saisit son téléphone, rectangle vert au creux de sa main et vérifie le cadran : aucun message.
Elle s’apprête à appuyer sur les touches.
Se ravise, soupire, pose l’appareil sur le siège passager.
Elle roule sur le chemin de terre où ils se sont vus pour la dernière fois, il y a quinze jours mais elle commence à s’habituer à l’idée qu’il n’y aura personne.
Elle a cherché à la retrouver. N’a obtenu que de vagues informations à son sujet.
Juliette Lapierre.
Que faisait-elle là ? Etait-ce un hasard ? Habite-t-elle dans les environs ? Avait-elle un rendez-vous ce jour-là ? L’avait-elle reconnue ? Elle n’en sait strictement rien mais elle se prend à rêver que si la vie les a remises sur la même route, c’est qu’il y a une raison.
Elle.
S’il n’y avait eu son mari avec sa grosse voiture gris métallisé, elle lui aurait parlé cette fois-là.
Paul…
Depuis combien de temps sont-ils mariés ?
Si on compte cette année de « mise en disponibilité », cela fait vingt et un ans.
Vingt et un ans !
Elle avait vraiment cru trouver enfin son bonheur dans les bras de Paul. Mais elle doit avouer que depuis un an, tout part de travers.
Vingt et un ans.
Il y a eu des beaux moments dans leur existence et leurs enfants sont une belle réussite.
Mais depuis quinze jours, elle commence à réaliser qu’elle s’est peut-être leurrée. Et qu’il faut enfin arrêter de gâcher sa vie.
Elle a l’impression de l’entendre de rire. Son rire à elle. Cristallin. Enfantin.
Depuis quinze jours, elle refait les mêmes gestes, avance sur le chemin lentement, se gare et attend.
Espère.
Attend.
Vérifie l’heure.
Mais comprend que personne ne viendra.
Elle croit la voir penchée au-dessus de sa voiture. Mouvement souple des hanches.
Soulignées par un pantalon de viscose fluide. Noir.
Son visage qui se tourne vers lui.
Lumière dans son sourire, éclat dans ses yeux.
Quinze jours qu’il ne sait faire qu’attendre chercher espérer.
Quinze nuits que ses rêves sont troublés. Elle se revoit vingt et un ans plus tôt. Et la réalité la rattrape. Vingt et un ans, c’est si long. Et si court à la fois. Elle n’a guère vu les années passer.
Mais soudain pour elle, rien n’a changé.
Elle se sent redevenir la Martine de l’époque.
Elle retire la pince de ses cheveux parsemés de blanc, secoue la tête. Corrige le rouge à lèvres qui bave un peu sur ses lèvres.
Soupire encore
Se replace correctement derrière le volant et tourne les clés dans le contact.
Quand elle roule à nouveau, elle se demande si elle va la revoir un jour. Elle en a tellement envie. Tellement…