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14 février 2008

saint Valentin

Lâcher prise, ce n’est pas se montrer indifférent,
mais simplement admettre que l’on ne peut agir à la place de quelqu’un d’autre.

Lâcher prise, ce n’est pas couper les liens,
mais prendre conscience que l’on ne peut contrôler autrui.

Lâcher prise, ce n’est pas être passif,
mais au contraire tirer une leçon des conséquences inhérentes à un événement.

Lâcher prise, c’est reconnaître son impuissance,
c’est à dire que le résultat final n’est pas entre nos mains.

Lâcher prise, ce n’est pas blâmer ou vouloir changer autrui,
mais donner le meilleur de soi-même.

Lâcher prise, ce n’est pas prendre soin des autres, mais se sentir concerné par eux.

Lâcher prise, ce n’est pas « assister », mais encourager.

Lâcher prise, ce n’est pas juger, mais accorder à autrui le droit d’être humain.

Lâcher prise, ce n’est pas s’occuper de tout ce qui arrive,
mais laisser les autres gérer leur propre destin.

Lâcher prise, ce n’est pas materner les autres,
mais leur permettre d’affronter la réalité.

Lâcher prise, ce n’est pas rejeter, c’est au contraire accepter.

Lâcher prise, ce n’est pas adapter les choses à ses propres désirs,
mais prendre chaque jour comme il vient et l’apprécier.

Lâcher prise, ce n’est pas critiquer ou corriger autrui,
mais s’efforcer de devenir ce que l’on rêve de devenir.

Lâcher prise, ce n’est pas regretter le passé, mais vivre et grandir pour l’avenir.

Lâcher prise, c’est craindre moins et aimer davantage.

Texte bouddhique


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© Didier Bonaventure

13 février 2008

homme au phone

mais oui, voilà les résultats du concours de cette semaine...
participation multiple pour certain(e)s, absence total pour d'autres, j'ai senti quoi qu'il en soit un grand amusement derrière l'écran.
tant mieux !
et merci...

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alors pour qui le trophée ?
qui remportera les lauriers ?
voilà l'heure de vérité
enfin sonnée !!!


1)
"Il aime tant les fleurs et les pots, les roses. Arroser son thym..." = "Il aime tant l'effleurer, l'épauler Rose. Ah... Rose et son teint ..."

Ecrit par : Marie Zim

ex aequo
"Les mondains sensés rejettent la promise cuitée de l'amer indien" = "Les mondes insensés rejettent la promiscuité de l'amérindien"

Ecrit par : jill.C

2)
"Amer, Paul hué s'en fut, sombre..." = "Ah ! mer polluée : cent fûts sombrent..."

Ecrit par : Marie Zim

ex aequo
"L'écorce se durcit, se tend" = "Les corps se durcissent tant"

Ecrit par : virginie


3)
"Dais et toiles parsèment la nef céleste, décor de rêve sans voûte, explose ..." = "Des étoiles parent , s'aiment , la nef céleste , des corps de rêve s'envoûtent, explosent..."

Ecrit par : Marie Zim

ex aequo
"Le sôt scie son bois" même s'il a soif ; le "Saucisson boit" même s'il n'a pas soif !

Ecrit par : virginie

ex aequo
Une jeune élève africaine a répondu par écrit :
"j'ai pas touvé la tribu" = "j'ai pas trouvé l'attribut"

Ecrit par : francis

et pour le plaisir :

Pour ce concours, je constate qu'on se tâte !
Mais je vous en conjure, il ne faut point qu'on jure !

Ecrit par : virginie

"Elle, ma muse..." = "elle m'amuse..."(là, c'est un peu triché...)

Ecrit par : Eric

salve d'or

exemple vivant de l’expression française "joie de vivre", Henri Salvador affirmait que la musique était une compagne de chaque instant dans son existence, et qu’elle était l’une des raisons essentielles de l’éternel esprit d’enfant qu’il avait conservé toutes ces années. sa voix parfaitement claire devait tout à la discipline et à sa passion pour les deux plus grands crooners de tous les temps.

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écouter de bons disques aura finalement été le meilleur des enseignements pour ce natif de la Guyane française émigré à Paris dès l’âge de 7 ans. cinq années plus tard un cousin l’aidait à donner un but à sa vie: "Il me fit écouter des disques de Duke Ellington et de Louis Amstrong. j’ai été instantanément fasciné par cette musique, et c’est à ce moment que le jazz a transformé ma vie. Mon père rêvait de me voir devenir avocat ou médecin, mais j’ai tellement insisté qu’il a fini par m’offrir une guitare sur laquelle je me suis exercé seul pendant presque 2 ans avant de pouvoir réellement en jouer."

à l’approche de ses 15 ans, le jeune Salvador s’estima suffisamment prêt pour pouvoir briguer un emploi de musicien au sein d’un orchestre français populaire. il passa une première audition qu’il réussit d’emblée.
"En France, je n’ai pratiquement jamais quitté le devant de la scène. l’inspiration ne m’a jamais abandonnée. composer est un autre exercice quotidien pour moi; en réalité j’enregistre en permanence de nouvelles mélodies, et à l’heure d’entrer en studio, je ressors mes enregistrements et sélectionne ceux qui s’adaptent le mieux au projet.
très souvent les mélodies apparaissent en premier ; parfois elles naissent sur un texte envoyé par l’un de mes auteurs. beaucoup de ces auteurs ont hélas déjà disparu, comme Boris Vian, mais heureusement est apparue une nouvelle génération très talentueuse avec la jeune Keren Ann par exemple, avec qui j’ai beaucoup travaillé sur l’album "Chambre avec vue".

par une curieuse coïncidence, bien des années plus tard il influença les musiciens de la nouvelle vague qui naquit à Rio, la Bossa Nova. "Dans mon île", composition que Salvador enregistra en 1957 arriva au Brésil par le biais d’un film italien (Europa di notte d’Alessandro Blasetti), et fut considéré par Antonio Carlos Jobim comme l’une des influences majeures dans la naissance de cette révolution musicale.

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il est décédé aujourd'hui...
je l'ai croisé plusieurs fois. il m'appelait "ma princesse", mais je crois que c'était ainsi qu'il appelait les femmes en général...
un "prince charmant de Marseille"...

12 février 2008

pour changer

une auteur - délicieuse - m'a sollicitée pour illustrer son prochain recueil de comptines.
ben oui, je vais devenir "illustratrice" aussi.
une vraie.
ouh la la !!!
bon, enfin, restons prudente...

en entendant, je vous glisse un de mes dessins qui ne sera pas dans le recueil mais bon... pour partager...

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bien entendu, votre avis est bienvenu...

livre Inter

l’aventure du Livre Inter se perpétue pour la 34e année.

lecteurs, jurés, auditeurs, auteurs... vont vivre jusqu’en juin 2008 le plaisir de lire et le plaisir de partager.
les jurés du livre Inter cette année vont avoir comme président un écrivain, bien sûr, mais surtout un grand lecteur, le lecteur par excellence :
Alberto Manguel, c'est un savoir immense, un fou de lecture qui a publié il y a quelques années une "Histoire de la lecture".

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vous souhaitez être membres du jury du 34e prix du livre Inter ?
prenez votre plus belle plume et écrivez une lettre dans laquelle vous expliquerez les raisons de votre candidature et décrirez vos goûts littéraires.
n'oubliez pas de préciser votre date de naissance, votre situation de famille, votre profession et votre adresse exacte, et d'envoyer ce courrier avant le 20 février 2008 à minuit, le cachet de la poste faisant foi à l'adresse suivante:
LIVRE INTER
Maison de Radio France
75220 PARIS CEDEX 16

11 février 2008

lien

je suis allée cette après-midi dans une classe, qui travaille autour de l'Afrique, raconter les détails de mon séjour dans l'école de Fadiouth.

un lien va sûrement se créer entre cette classe et une de l'école de Fadiouth. une correspondance. des échanges de contes, des photos...

en attendant, l'enseignante française a choisi un conte parmi ceux écrits avec les élèves de Fadiouth pour en faire un spectacle "musical" que les élèves joueront devant les parents à la fin de l'année.
je suis très contente si des passerelles se construisent ainsi.

les enfants ont bien aimé celui-ci :

Le lion, le chat et la souris

Il était une fois un lion qui chassait les vaches dans un champ. Pendant ce temps, au village, une souris dansait sur la place car le chat n’y était pas. Le chat était parti se promener dans les champs.

Soudain, il entendit un rugissement derrière lui. Il se retourna et vit le lion prêt à bondir sur lui. Sans hésiter, il s’enfuit et court jusqu’au village. Il rentra dans une case et se cacha sous le lit. Il y trouva la souris qui se reposait tranquillement là, après avoir dansé, en grignotant des arachides qu’elle avait chipées. Ni une ni deux, le chat chercha à l’attraper. La souris s’échappa vers les champs. Le chat, qui avait oublié le lion, la poursuivit. Et se trouva nez à nez avec le lion. En le voyant, celui-ci le croqua, sans hésitation. Malgré tout, il avait encore faim. Il se reposa quelques instants puis vit la souris qui s’échappait dans le champ et lui courut après.

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Une des vaches regardait ce spectacle amusé. Mais elle ne réalisa pas que le lion s’approchait d’elle. La souris d’un bond sauta dans la queue du lion se cacher, pendant que le vorace mangeait la vache.

Le lion repus, s’endormit. Et la souris put sortir de sa cachette pour rentrer dans la case, au village.


on verra bien celui qui sera choisi en définitive...

can

l'apothéose de cette Coupe d'Afrique des nations 2008 au Ghana a eu lieu ce 10 février, au Ohene Djan Sports Stadium d'Accra, avec la victoire finale des Pharaons égyptiens.

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en dominant le Cameroun sur le score de 1 but à 0 en finale de cette Coupe d’Afrique 2008, les Pharaons, tenants du titre, réussissent le doublé et assoient leur suprématie sur le football continental.
le match, très rythmé et longtemps indécis, s’est disputé dans un Ohene Djan stadium d’Accra chauffé à blanc. les Egyptiens, plus organisés et plus efficaces, ne sont parvenus à concrétiser qu’en fin de rencontre.

je ne pouvais pas ne pas y faire allusion...

10 février 2008

ensemble

Il a tendu sa main pour l’aider.
Grande lisse noire.
Geste galant poli classique.
Convenu.
Habituel.
Elle a glissé sa main à l’intérieur et sans presque le vouloir, leurs doigts se sont mêlés enlacés.
Un instant.
Bref.
Elle a serré la main qui la tenait. Fort. Elle est descendue et a prié : Mon Dieu, faîtes que cette main tendue ne s’éloigne jamais de ma vie.
Elle est descendue. Elle a lâché la main.
Sourires échangés.
Au retour, elle plongera à nouveau sa main dans la sienne.
Tendue.
Grande lisse noire.
Elle enlacera les doigts.




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09 février 2008

tête en l'air

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mais
où ai-je
la tête
en ce moment ???






© Marc Torrès

à table !

je voulais vous parler de la cuisine et l'alimentation du Sénégal...

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j'ai choisi de vous proposer une recette, celle du tiéboudienne, plat national, qui se compose de riz additionné de poissons et de légumes.
il existe deux variétés : le "tieb khonhe", à la sauce tomate et le "tieb wekh", sans tomate.

recette du thiep bou dien (tieboudienne)

ingrédients :
1 kg de thiof. Le thiof peut-être remplacé par du colin qui lui ressemble, ou un poisson maigre comme du merlu ou de la dorade.
100 g de poisson séché
100 g de tomates concentrées, 1 poivron vert
200 g de carottes, 200 g de patates douces, 200 g de navets, 200 g d'aubergines
2 oignons, 1 piment rouge
1 kg de riz
huile d'arachide, sel, poivre, persil

préparation
Couper le poisson en tranches, préparer la farce en pilant 1 oignon, le persil et le piment, saler. Piquer chaque tranche et introduire un petit peu de cette farce.
Faire dorer à l'huile d'arachide les morceaux de poissons dans une casserole.
Ajouter 1 oignon, la tomate concentrée délayée dans un peu d'eau, porter à ébullition.
Ajouter les légumes épluchés et le poisson séché coupé en morceaux, recouvrir d'eau, saler et poivrer.
Laisser mijoter à couvert pendant 30 mn, ajouter le poisson et continuer la cuisson à feu doux 30 mn.
Cuire le riz à part.

quand c'est prêt, appelez-moi, j'arrive...
appétissant, non ?

08 février 2008

noir sur blanc

1aedffc2214b603115ba0f4ae1f83aad.jpeg on ne peut peindre du blanc sur du blanc, du noir sur du noir.
chacun a besoin de l'autre pour se révéler.


Manu Dibango

07 février 2008

homophone

je suis un brin perdue au niveau "cadence de concours" mais ce soir je vous en propose un nouveau :
réaliser des homophones

des homophones sont des mots qui se prononcent de la même façon mais qui ont des sens différents comme par exemple :
- la muse ment et l'amant peine = l'amusement et l'âme en peine

- nos âmes sont tordues pour pêcher sous nos pieds = nos hameçons tordus pour pêcher...

oui, ça va être très difficile mais qui n'essaie rien...
bon courage ! (résultats... un jour ou l'autre... allez, disons... mercredi !)

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06 février 2008

pied

ouf ! juste à temps pour les résultats du concours :

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1)
Deux aimants s’attirent
et peuvent se repousser.
Eux, leur histoire est la même
Un seul et même matériau
Eux, deux aimants, deux amants.

Ecrit par : Eric

2)
Volent, feuilles d'automne
Rien n'arrêtera le temps
Les arbres sont dénudés
Mais mon coeur lui est vivant
N'est-ce pas le plus important ?

Ecrit par : jill.C

3)
Haïku Tanka :
Quelques mots dans un soupir...
Ah ces cors aux pieds !
Comment pourrais-je écrire ?
Je ne sais pas bien compter !

Ecrit par : Marie Zim

ex aequo
Les jours grandissent
Le soleil fait un brin de toilette
L'air est très pur
Encore un hiver de passé
Le paysan s'en va travailler dur.

Ecrit par : Gérard

merci à ceux qui ont participé et à ceux qui auraient bien aimé...
c'était très beau.

tourner la page




je n'emporte rien vraiment
je veux vivre d'autres mues
je suis riche du temps
de tout ce que j'ai perdu
je suis lègère au vent
je promets d'être sage
de laisser au cadran
l'aiguille tourner ma page

on n'a pas trop de temps
à faire l'amour à l'envers
il y a tant de vents contraires...

ma parole !

tout n'est qu'une question de définition, je pense. et Alain Rey ne me contredirait pas, je peux le parier.

voilà donc une définition qui me paraît cruciale.
de nos jours.

ah... les mots !!!

un référendum est une consultation populaire à l'initiative des dirigeants ou du peuple lui-même, selon les pays et les modalités prévues par la constitution. il permet d'obtenir un aval du peuple pour un sujet important dans la vie de la collectivité (à l'échelle nationale ou locale). les électeurs, lors d'un référendum, répondent par « oui » ou « non » à une question.
il faut en cela le distinguer du plébiscite, qui est l'approbation ou non d'une personne.
le mot est directement emprunté au latin et sa prononciation est couramment déformée : on doit dire référ-in-dom et non référ-an-dom.

il existe deux types de référendums en France:
- le référendum national (articles 11, 88-5 et 89 de la Constitution du 4 octobre 1958) qui est l'expression de la démocratie directe.
"La souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses représentants ou par la voie du référendum."

N.B. : le mélange de la démocratie directe et de la démocratie représentative des parlementaires fait de la France un système démocratique semi-direct.

- le référendum local (depuis la réforme constitutionnelle du 28 mars 2003) qui participe au mouvement récent de la gouvernance locale.


maintenant, au moins, on sait...


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05 février 2008

Peisson

aujourd'hui travail dans une classe autour d'Edouard Peisson.
cet homme, marin, pilotin, radio-télégraphiste, capitaine... a écrit une trentaine de romans où se mêlent mystère et suspens.
certains de ses ouvrages sont destinés à jeunesse comme Le voyage d'Edgar qui a eu le "grand prix du roman de l'Académie française".

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selon la méthode "Miraucourt" (j'en ai déjà parlé) on a inventé une histoire qui donne à peu près ça :

le capitaine Peisson se trouvait à bord de son voilier.
il cherchait un trésor et à un moment, il décida de plonger, avec un pistolet à harpon.
il se retrouva nez à nez avec un requin et toutes sortes d'animaux marins.
le requin avala devant ses yeux le trésor et le capitaine Peisson n'eut d'autre recours que de lui ouvrir le ventre pour récupérer ce qu'il cherchait. ils luttèrent et Peisson parvint à ses fins. il retira le coffre du ventre du requin mais à ce moment, il s'effondra, presque mort...


la suite, les enfants doivent s'y pencher.
je vous la livrerai...

04 février 2008

K

03749b45f56c71645e90a83c9acc33cd.jpgdouceur du jour

03 février 2008

vie

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l'esprit est la force, la vie qui se trouve en toute chose.


© Karim Ramzi

Woolf

et puisqu'on parle du loup...

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Loup

Les filles. Sont jolies souriantes minces
Ou pas
Elles ont peur. De n’être pas assez jolies souriantes minces
Des garçons
Elles cherchent les regards
Les miroirs
Elles affichent les régimes sur le frigo
Ou pas
Elles dansent avancent pendant quinze ans vingt ans
Traînant derrière elles les valises qu’elles accumulent
Lourdes de plus en plus lourdes
En souriant
Gentiment
Crânement

Les filles à quarante ans changent
Elles deviennent elles. Des femmes

Les femmes. Ont perdu leur miroir
Elles jettent les sourires en masque
Elles savent ce qu’elles veulent
Elles disent : mon ventre est doux et chaud
Mon ventre est comme du velours
Il est comme de la crème. Onctueux
Elles veulent qu’ils mettent un doigt une main une langue
Les hommes
Elles disent : mes seins ont froid caresse-les caresse-moi
Elles n’ont plus peur
Elles sont elles
Femmes félines femelles
Souples endurantes sensuelles
Elles crient : au loup !
Pas parce qu’elles ont peur
Mais parce qu’elles en ont envie

02 février 2008

suicide 2

puisque c'est "la semaine", je voulais parler de Virginia Woolf , une femme de lettres anglaise que j'aime beaucoup.

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Nancy Huston en parle dans son essai "Journal de la création". la comparant à Elisabeth Barrett, elle écrit : "Elles se ressemblent à plus d'un égard. Petites filles joyeuses et avides, gobant le grec et le latin dans les manuels scolaires de leur grand frère... puis faisant l'expérience précoce, répétée et violente, de la mort : les êtres les plus chers qui disparaissent les uns après les autres. (...) C'en est trop. Elles renoncent au corps. Elles resteront vierges... et dans le cas de Virginia, frigide.
Le corps est terrifiant. Il meurt.
les mots ne meurent pas.
"

Nancy écrit encore : "Il n'y a probablement jamais eu de tentative de couple aussi pure, aussi extrême que celles des Woolf - Virginia et son mari Léonard - pour effectuer la reconversion à sens unique, du corps vers l'esprit. Un homme et une femme, deux écrivains doués et cultivés, qui ont vécu ensemble dans la chasteté totale pendant près de trente ans."

Je veux tout - l'amour, des enfants, de l'aventure, de l'intimité, du travail (...) alors je passe du fait que je suis à demi amoureuse de vous, que je voudrais que vous soyez toujours avec moi et que vous connaissiez tout de moi, à l'extrême de la sauvagerie et de la réserve. Je pense parfois que, si je vous épousais, je pourrais tout avoir - et puis - est-ce le côté sexuel qui s'interpose entre nous ? Comme je vous l'ai dit brutalement l'autre jour, je ne ressens aucune attirance physique pour vous. Il y a des moments - quand vous m'avez embrassée l'autre jour en était un - où j'ai l'impression de n'être rien qu'un roc.

en 1941, Virginia Woolf se suicide. elle a 59 ans.
elle remplit ses poches de pierres et se jette dans la rivière Ouse, près de sa maison de Rodmell.
elle laisse une note à son mari : J'ai la certitude que je vais devenir folle : je sens que nous ne pourrons pas supporter encore une de ces périodes terribles. Je sens que je ne m'en remettrai pas cette fois-ci. Je commence à entendre des voix et ne peux pas me concentrer. Alors je fais ce qui semble être la meilleure chose à faire. Tu m'as donné le plus grand bonheur possible... Je ne peux plus lutter, je sais que je gâche ta vie, que sans moi tu pourrais travailler.

1941...