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30 novembre 2009

recroquevillée

la pluie. elle n'a jamais aimé la pluie. jamais.

le vent le froid d'accord mais la pluie... cette eau à moitié pas en totalité. elle préfère plonger dans la piscine. nager. se mouiller en entier.

le chat a traîné le filtre dans l'escalier. sur les marches elle a balayé le café parsemé.

elle a pensé à ses baisers leurs bonheurs leurs projets. elle se passe des films elle s'en crée.

elle a révisé la musique avec l'ainée. le miroitement des harmonies ça les a bien fait rigoler.

elle a compté ses sous a été acheté des fruits et des loukoums - ouf elle a assez - et parlé avec Francis. et pleuré aussi. pleuré.

elle voudrait ne plus parler. recroquevillée.

le chauffe-eau est réparé.

elle pense à Lilas Lolita Angelito et Hugo. et leur papa. elle se demande ce qu'ils font s'ils sont heureux. elle voudrait les retrouver.

elle s'est dit : comment c'est possible encore une journée ? une journée sans lui sans l'entendre le voir le respirer ?

elle sait que ça sera toujours ainsi désormais.

et ça... Seigneur s'il vous plait...

 

 

29 novembre 2009

Roussillon

aujourd'hui je serai au Salon du livre et de l'illustration jeunesse de Roussillon...

un magnifique village du Vaucluse en ocre et chaleur...

 

je vous imagine nombreux en Parisie mais si jamais ils en restent par ici...

 

 

3 semaines

j'ai cliqué "3 semaines" sur Internet car aujourd'hui cela fait 3 semaines... 3 douloureuses semaines...

et j'ai découvert cette étonnante association qui a comme objectif de s’occuper d’enfants en difficultés, difficultés morales, difficultés sociales, difficultés dans leur santé,...

 

 

une coïncidence qui n'en est peut-être pas une...

allez savoir...

28 novembre 2009

haut...

voilà, c'est imminent...

mon premier recueil de nouvelles.

je le dédie à l'homme que j'aime, pour toujours...

parce qu'il est en moi chaque seconde chaque particule de temps...

 

aux éditions Quadrature (vous pouvez le commander à partir du 10 chez votre libraire ou chez l'éditeur directement, les frais de port sont offerts... je le signale juste en passant...)

à toi à moi

Elle ne peut pas faire tout le chemin (...)

Elle vient en chantant elle ne sait rien faire d'un instrument

(...)

Elle vient muette elle ne sait rien faire des mots (...)

Elle est venue amoureuse elle n'est venue que pour ça

S'il n'y avait pas eu d'espoir elle ne serait pas venue

Et il n'y aurait pas eu de cris dans la ville

(Il n'y aurait pas eu de ville).

 

"La chanson basse de Corbeau" (1970)

Ted Hughes

 

27 novembre 2009

au vent

Je n'ai pas peur de la route
Faudrait voir, faut qu'on y goûte
Des méandres au creux des reins
Et tout ira bien

Le vent l'emportera

Ton message à la grande ourse
Et la trajectoire de la course
A l'instantané de velours
Même s'il ne sert à rien

Le vent l'emportera
Tout disparaîtra
Le vent nous portera

La caresse et la mitraille
Cette plaie qui nous tiraille
Le palais des autres jours
D'hier et demain

Le vent les portera

Génétique en bandoulière
Des chromosomes dans l'atmosphère
Des taxis pour les galaxies
Et mon tapis volant lui

Le vent l'emportera
Tout disparaîtra
Le vent nous portera

Ce parfum de nos années mortes
Ceux qui peuvent frapper à ta porte
Infinité de destin
On en pose un, qu'est-ce qu'on en retient?

Le vent l'emportera

Pendant que la marée monte
Et que chacun refait ses comptes
J'emmène au creux de mon ombre
Des poussières de toi

Le vent les portera
Tout disparaîtra
Le vent nous portera

26 novembre 2009

bidonville

quand Marie-France Coudurier arrive à Arequipa cette année-là elle découvre une femme seule avec ses enfants dans un bidonville insalubre. les enfants ont faim et il n'y a vraiment rien à manger.

pour elle il y a urgence.

quelques années plus tard, "Bambins des bidonvilles", l'association qu'elle a créée a permis l'installation d'une cantine (le comedor) où les enfants de l'école viennent déjeuner.

les femmes du village ont trouvé une raison de partager. d'exister.

aussi Marie-France Coudurier ne veut pas s'arrêter là. Outre la crèche (la cuña) qui existe et accueille les enfants, l’association tend à se développer afin de devenir autonome. un nouveau bâtiment est en construction et Marie-France, qui va régulièrement au Pérou, veille à ce que tout évolue rapidement. d’ici peu "Bambins des Bidonvilles" s’agrandira et accueillera une boulangerie (de fabrication française), des ateliers de tissage, une salle pour le gardien et quelques bureaux.

Marie-France pourra alors lancer d’autres projets dans d’autres bidonvilles d’Arequipa et peut-être du Pérou.

ça mérite un peu d'attention. Marie-France Coudurier se déplace en vélo et draine ainsi des nouveaux adhérents régulièrement.

un bien beau projet...

 

épicerie : sous la treille

Hotel sign

 

Violette sentait le froid qui s'engouffrait dans le col de son manteau. elle frissonna et remonta le col de lainage épais.

elle aperçut la devanture accueillante et se décida à pousser la porte.

tout était calme au dedans et elle apprécia la douce chaleur qui l'envahit immédiatement. elle se promena au milieu des rayonnages et lut les étiquettes qui s'offraient à son regard.

"idioties en bobines" ; "petits messages à tricoter" ; "palabres emmêlées"...

elle se dit qu'elle allait trouver ici ce qui allait la délivrer.

personne ne vint déranger sa recherche alors elle s'aventura au fond de la boutique. elle découvrit une porte vitrée entrouverte. des bruits s'en échappaient. des murmures.

elle s'approcha et assista à un spectacle qui retint toute son attention. sur une large terrasse surplombée d'une treille se tenait une femme attablée. elle n'était pas seule et sur la grande table en faïence s'étalaient des cahiers et des feuilles. elle vint plus près et écouta ce qu'il se disait.

- montre les quadrilatères que tu vois sur cette feuille...

elle distingua un petit être pelotonné sur les genoux de la femme.

elle toussa.

- hum... excusez-moi...

cela eut pour effet de faire sauter le petit être hors des genoux et Violette découvrit une petite boule de laine d'où s'échappait quatre membres frêles et pâles. une tête ronde en dépassait. Un large sourire fendit le visage et elle put constater que la bouche était édentée.

- je ne voulais pas vous déranger, s'excusa-t-elle...

- je vous en prie j'arrive répondit la femme d'une voix où elle devina des relents de tristesse.

Toutes deux se regardèrent avec affection sans bien comprendre pourquoi et la femme se leva frôlant une liane de la treille qui lui chatouilla les cheveux.

 


elle entre dans la boutique et pousse la porte vitrée.

- continue tout seul mon amour je vais revenir...

son corps ne la porte presque plus. elle s'accoude au comptoir et demande : alors, vous cherchez quelque chose de précis ?

- oui...

le silence qui suit a quelque chose de chaud de rassurant. leurs yeux parlent pour elles.

- je vous écoute.

- eh bien... je voudrais des mots magiques...

elle fait mine de ne pas comprendre.

- oui... enfin... des mots en kit pour une formule magique.

en un éclair un nom flotte dans sa tête : Evismoten.

elle se dit qu'elle n'a jamais pensé à ça. à se crocheter des mots magiques pour apaiser sa peine.

elle ne peut empêcher la douleur de lui vriller le ventre.

ne pleure pas. cette cliente est là pour une chose bien précise et ce n'est pas un hasard... pas aujourd'hui.

- d'accord. on va vous trouver ça. mais je n'ai pas l'habitude de ce genre de demande. ça va prendre un peu de temps il semble.

- j'ai tout mon temps.

L'épicerie des mots quel drôle d'endroit...


 

25 novembre 2009

épicerie : cache-cache

Hotel sign

 

"maman, cherche-moi... sais-tu où je suis ?"

elle sent son coeur se serrer. cette voix douce, encore enfantine, elle l'aime tellement.

elle bouscule les cartons : "filins de mots désolés" "chutes de colère étouffée" "pelotes de mots décorés" -tiens ça sent Noël, soupire-t-elle- elle fait du bruit de façon intentionnée.

elle crie avec une certaine mesure : "allons, montre-toi..." alors que son regard n'a pas quitté la boule de laine qui respire doucement sur le canapé.

elle avance à pas de loup, mimant tout de même une quête qui se poursuit.

et soudain, elle place ses bras en cercle et entoure la boule de laine qui sursaute.

- oh tu m'as trouvé !

- je t'ai fabriqué je t'ai aimé dorloté engraissé je ne vis que pour toi et tes sourires alors n'oublie jamais cela : je te trouverai toujours, où tu que sois...

une petite tête rougie par la chaleur du lieu qui la confinait apparait alors, édentée et rayonnante.

- tu m'entends ? où que tu sois je te trouverai toujours...

- tu crois ?

- non j'en suis certaine. tu es en moi. tu résonnes en moi.

elle s'arrête avant de poursuivre ses confidences. les larmes sont là encore encore encore.

et si il en était de même pour Evis ? si elle restait connectée à lui quoi qu'il arrive quoi qu'il se passe au dehors ? si au-dedans dans son âme dans son être il s'y trouvait pour toujours ?

la douleur au creux du ventre se fait sentir plus violemment que jamais et elle regrette ces moments de doutes. ces moments où elle sent que des vautours s'arrachent l'âme de son Evis. que des mains invisibles le manipulent pour le faire entrer dans des boîtes des caisses des bobines...

Evis ne la quittera jamais et même si le futur est un temps qu'elle récuse à utiliser désormais elle sait qu'elle n'a pas besoin de ces démonstrations publiques pour vivre avec lui en elle. pour vivre avec ce merveilleux amour qu'ils ont partagé. et dont personne ne peut deviner l'intensité. même les vautours aux yeux aussi acérés que leurs griffes...

elle embrasse tendrement la boule de laine et murmure : je t'aime.

elle sait qu'Evis l'a entendue.

- allez, il est l'heure d'ouvrir l'épicerie, on est en retard ce matin !

24 novembre 2009

épicerie

Hotel sign

 

le jour est déjà levé quand son réveil retentit. elle sursaute. elle ne dormait pas pourtant l'instant d'avant.

du moins il lui semblait.

que toute la nuit elle ne s'est pas endormie. qu'elle n'a pas pu. l'alcool partagé avec ses deux amis hier les larmes qui gonflent son coeur et débordent si souvent le manque le manque le manque. terrible.

elle a hurlé durant des heures qu'elle ne voulait pas vivre sans lui. elle l'a hurlé dans sa tête. parce qu'il y a les enfants les voisins les autres. tous les autres.

elle dormait pourtant et la sonnerie criarde la fait sursauter.

à la radio elle entend François Bayrou. elle l'a vu une fois. à Bordères. Bordères...

ça y est les larmes sont de nouveau là.

l'eau de la douche est froide. le cumulus doit avoir un problème pense-t-elle. elle s'en moque. eau froide eau chaude. rien n'a d'importance.

elle enfile un jean un pull noir et attrape les clés en appuyant sur la touche de la cafetière. il n'y a que ça qu'elle arrive à avaler le matin. un café bouillant. et pendant qu'elle entend le glouglou du café qui passe elle descend le long escalier étroit qui mène à la boutique.

elle dispose les derniers arrivages : "pelote de mots d'humeur" "mots d'amour en fils dorés" "mots satyriques en filoche" "poésie de mots à l'envers" "écheveau de mots en rire".

elle place les mots sur les étagères. recule d'un pas pose un regard circulaire sur sa boutique : "l'épicerie des mots" sera ouverte dans un quart d'heure. elle a juste le temps de boire son café de se mettre deux gouttes d'"Opium" derrière les oreilles (c'est Evis qui lui avait offert ce gel de parfum) de mettre un trait de crayons sous les yeux pour qu'on ne voit pas qu'ils ont pleuré toute la nuit et de moucher son nez.

elle soulevera bientôt le rideau de fer et laissera entrer les premiers clients.

elle préparera un thé "nuit à Mogador" et disposera quelques cookies que sa fille a confectionnés dans une assiette.

début de la journée.

une autre journée.

sans lui. sans Evis.

soyez bienvenus à l'épicerie des mots...

23 novembre 2009

1000e

voilà arrivée la 1000e.

note.

pas note de musique. ni note d'évaluation.

note. à partager. des mots. tricotés entre vous et moi.

je veux rendre hommage aux comédiens que je suis allée voir encore une fois hier et qui donne vie à ce spectacle pour lequel j'ai participé à l'écriture : Picacubes (comme ça, si le papa de Lucas passe par là, je lui adresse mon salut...).

si vous voulez découvrir Laurent Kiefer qui joue le rôle de Picasso.

il y a également Brigitte Quittet, Charlotte Hamer, Laurence Chanot et la sublime Sofi Szoniecky. sans oublier les enfants : Lucas, Manon, Anna, Alexane, l'"alma" de ce spectacle...

je devais y aller hier avec mon homme d'amour. j'y suis allée seule. alors cette 1000e note est aussi pour lui.

encore.

 

 

 

 

 

 

Picasso par les Villages

22 novembre 2009

lever du jour

"Je n'aime pas le matin, la lumière du jour qui revient. Schumann l'a compris, Robert, ce cher Robert dont les Chants de l'Aube étaient ceux de la folie, ceux de l'asile.

Atroce déception quotidienne que le réveil : avoir à délaisser le sommeil si riche en couleurs, en dimensions, en significations, pour la pâle pauvreté du réel, où l'on n'a d'autre choix que d'avancer, mettre bêtement un pied devant l'autre... Chaque matin la chute.

Chassés et l'Eden et condamnés à trainer notre corps, notre poids, notre nudité, notre douleur.me blottir ? Pourquoi se réveiller ? De quel droit me force-t-on ... ? Les coqs ont raison, qui hurlent en apercevant les premières lueurs de l'aube. Moi aussi, le lever du jour me donne envie de pousser des cris perçants. Se retrouver ici et maintenant, c'est un scandale."

 

Nancy Huston

"Prodige"

21 novembre 2009

pont

 

"Doors" d'Arman Stepanian

 

"un pont est montré

qui conduit le monde quotidien

des perceptions sensibles dans le temps

au royaume de la connaissance intemporelle"

 

Lama Amagarika Govinda

19 novembre 2009

photos

le salon Paris Photo qui commence aujourd'hui permet d'apprécier la production photographique du monde entier. l'accent est mis cette année sur la photo arabe et iranienne.

Anahita Gabahian -qui tient une galerie de photos contemporaines à Téhéran- est photographe en Iran : quelles photos peut-elle prendre ?quelles images peut-elle exposer ?

 

"Past Continuous"
photo de Babak Kazemi

...

je n'ai qu'un amour...

18 novembre 2009

vagues

"I shall walk on the moor. The great horses of the phantom riders will thunder behind me and stop suddenly. I shall see the swallow skim the grass. I shall throw myself on a bank by the river and watch the fish slip in and out among the reeds. The palms of my hands will be printed with pine-needles. I shall there unfold and take out whatever it is I have made here; something hard. For something has grown in me here, through the winters and summers, on staircases, in bedrooms. I do not want, as Jinny wants, to be admired. I do not want people, when I come in, to look up with admiration. I want to give, to be given, and solitude in which to unfold my possessions.”

 


"Je marcherai dans la lande. Les grands chevaux des cavaliers fantômes tonneront derrière moi et s’arrêteront soudain. Je verrai l’hirondelle raser l’herbe. Je me jetterai au bord de la rivière et je regarderai le poisson plonger et reparaître dans les roseaux. J’aurai les paumes des mains marquées par les aiguilles de pin. Je déferai, j’ôterai ce qui s’est formé ; la dureté d’ici. Car quelque chose a grandi en moi, au fil des hivers et des étés, sur les escaliers, dans les chambres. Je ne veux pas être admirée comme Jinny. Quand j’arrive, je ne veux pas que les gens lèvent les yeux avec admiration. Je veux donner, qu’on me donne, je veux la solitude, et découvrir ce que j’ai.”

 

Virginia Woolf - The Waves (Les Vagues) 1931

17 novembre 2009

jardinier

"De mémoire de rose

On n'a vu mourir un jardinier

Si rien qu'une pause ne peut vous suffire

Madame laissez

Le temps s'est tiré sans le maudire

Patientez

Laissez-vous glisser dans le vent léger

Patience, patientez..."

 

rose ou coquelicot, qu'importe...

16 novembre 2009

mots

j'ai déjà entendu cette phrase : "la douleur me vrille le ventre" lorsqu'on parle du poids de l'absent, du manque, de la peine.

image concrète d'une souffrance impalpable que l'on devine plus émotionnelle que physique.

je découvre aujourd'hui combien cette phrase est vraie.

il y a en moi ce cratère qui se creuse, juste là au creux de mon ventre, qui me donne la sensation que l'ensemble de mes boyaux est en poignante révolution. au point que je n'ai qu'une envie : me plier en deux pour soulager cette douleur.

"la douleur me vrille le ventre" parce que tu n'es plus là, parce que tout allait être, parce que je te vois la nuit, le jour, je t'entends, je te sens et que lorsque mon esprit veut bien redevenir lucide, je sais, je sais, je sais que ce ne sont que des chimères.

quel processus biologique, physiologique transforme-t-il une souffrance d'amour en un tournicoton ventral ?

tu questionnais : pourquoi écrit-on ?

je sens que mes réponses vont s'enrichir prochainement. parce que mes mots restent la seule passerelle pour venir vers toi...

08-nu-artistique-13128

15 novembre 2009

soit...


DSCN0949.JPG photo C.L.
- maman, ne sois pas triste...
- ça me paraît tellement injuste... je ne comprends pas...
- moi, je suis certaine que ce qu'il t'arrive, c'est parce qu'autre chose d'encore plus beau t'attend...
- tu crois ?
- oui, Dieu te réserve une belle suite...
- vraiment ?
- bien sûr, une maman gentille comme toi, Dieu ne peut pas lui vouloir du chagrin... ou alors c'est qu'il a pété un câble...

espoir

(...) je rêve de ton corps. je rêve de ta bouche. je te veux près de moi. Je veux que tu me touches. je rêve de ta peau et de tes mains. Je ne pense qu'à toi. Je bosse plus. je fous rien.

(...)

je suis à toi. je te veux. je pense à nous. tu es mon homme. tu es mon idéal. je te désire. tout le temps. partout. tu es mon grand projet et je te suivrai n'importe où.

(...)

 

 

Benjamin Biolay

"Brandt rhapsodie"