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31 décembre 2009

aimer

 

photo France Keyser/In visu

- finalement j'ai réfléchi... tu as raison, je voudrais revenir en arrière. pouvoir recommencer... mais il faudrait alors que j'ai le courage de ne m'attacher à personne. je voudrais recommencer une vie où j'irais de lieu en lieu de continents en continents, sans bagages, sans rien posséder, m'arrêter, aider les gens, construire une école, un centre de soin, un lieu de paroles et d'entraide, apprendre aux femmes à se respecter et se faire respecter... et ne pas rester.

- tu veux dire que tu n'aimerais personne ?

- si. mais aimer ne veut pas dire se lier avec. tu vois, souvent, à un détour de vie, on croise quelqu'un, on partage un bon moment et puis on se sépare, et on ne passe pas notre temps à se demander s'il va bien, s'il est heureux, s'il vit encore...

- comme quand on voyage avec quelqu'un dans un train, qu'on discute et puis qu'on s'arrête à des gares différentes et qu'on ne se revoit plus ?

- voilà oui. je voudrais ne pas me sentir "prisonnière" de mes sentiments. tu vois, on devient dépendant de ceux qu'on aime dans le sens où on a toujours en questionnement leur bien-être, leur santé, leur bonheur, leur devenir... moi, je ne peux pas me permettre de partir loin, d'aller mal, de ne plus exister parce qu'il y a vous et que je me dois de rester vigilante sur votre vie...

- oui, mais ça te rend heureuse..

- ça me rend heureuse parce que tout va bien. mais s'il vous arrive quelque chose, je souffre. je voudrais justement ne plus ressentir de souffrance de cette sorte. juste partager des moments de bonheur et continuer ma route. n'exister pour personne ou juste en vague souvenir et ne souffrir à cause de personne...

- non, c'est terrible ce que tu dis.. il faut aimer, le vivre, le dire, le partager... même si ça fait mal aussi, ça rend tellement heureux. je t'aime, maman, tellement...

 

 

c'est l'amour qui aura mené ma vie cette année 2009. avec de l'intensément beau et de l'intensément dur.

l'amour qui m'aura fait grandir, évoluer, m'envoler et tomber aussi.

ce sera mon seul bilan parce que vraiment je n'ai pas envie de faire de bilan en ce dernier jour de l'année.

demain je noterai tout ce que je souhaite pour 2010 parce que comme le dit ma soeur d'amour, il ne faut jamais regarder en arrière, avancer, en tirer toutes les conclusions efficaces pour avancer, avancer...ne pas se brûler les yeux...

30 décembre 2009

pouvoir

- dis, maman, si tu avais un pouvoir ce serait lequel ?

- là, tout de suite, tu le sais bien...

- revenir en arrière ?

- pas vraiment... mais pourquoi pas... revenir un an plus tôt et agir différemment.... de façons plus générales, ce serait de pouvoir entrer dans les pensées des gens, savoir au premier coup d'oeil si quelqu'un a de bonnes ou de mauvaises intentions et pouvoir agir sur les mauvaises intentions... c'est un peu prétentieux non ? ça voudrait dire que je sais que je suis garante des bonnes intentions...

- non...

- et toi ?

- moi, je voudrais pouvoir arrêter le temps...

- tu veux dire : pour que les bons moments durent éternellement ?

- pas vraiment... que le temps s'arrête pour les autres alors que moi je continue à vivre. ça me laisserai le temps de faire ce que je veux faire (mon rapport de stage, mon DM de maths..) sans entraver sur le temps... tu imagines : les gens seraient immobilisés dans des positions improbables et je pourrais les voir, passer à côté d'eux sans qu'ils s'en aperçoivent...

- il suffit peut-être juste de mieux t'organiser pour gérer ton temps...

29 décembre 2009

rêve

il est des jours où on se voudrait livre.

pour avoir fleuri entre l'esprit de l'homme.

y avoir trouvé refuge et s'y être logée.

pour la douceur des mains qui tournent les pages

et les yeux qui brillent à la découverte des mots.

pour les rêves qui naissent

et l'éternité qui reste.

28 décembre 2009

il parait qu'un jour

 

Alors il parait qu’un jour comme ca, on va mourir,
comme ca, on va partir,
et le monde, va continuer a tourner.
Les gens ne vont rien faire ils vont juste rester, chez eux.

Alors il parait qu’un jour comme ca, on va revivre,
oublier le passé, et ne plus y penser,
une autre histoire recommencer.
Certains disent que l’on vit
plusieurs milliers d’années,
d’autres que l’on s’envole au milieux des nuées.

J’ai la tête, dans les nuages
et le monde à mes pieds.
Je n’ai que faire de mon âge sauf au mois de juillet.
J’ai le coeur sous les étoiles et ne sais faire que râler
Je pourrais bouger d’avantage mais personne n’est parfait.

Alors il parait qu’un jour comme ca, on va mourir,
comme ca, on va partir, ne plus se réveiller,
de notre corps se détacher.
Et on sera tout nu, on aura un peu froid
on se sentira seul, un ange viendra nous réchauffer.

Alors il parait qu’un jour comme ca,
on va dormir pendant, des milliers d’années
peut etre un instant pour se réveiller.
personne ne nous verra,
on sera tout perdu
tout le monde sera là certains vont pleurer,
c’est pas grave
ah si grave

J’ai la tête, dans les nuages
j’ai le monde à mes pieds.
Je n’ai que faire de mon âge sauf au mois de juillet
J’ai le coeur sous les étoiles et ne sais faire que râler
Je pourrais bouger d’avantage mais personne n’est parfait.

Mais personne n’est parfait

J’ai la tête dans les nuages j’ai des fourmis dans les pieds

J’ai la tête dans les nuages et personne n’est parfait, sauf le bon Dieu…Il parait

 

Mickey3D

"Personne n'est parfait"

27 décembre 2009

dimanche

c'est le dernier dimanche de l'année. 2009.

une année intense, initiatique. une année que je ne pourrais jamais oublier.

qui a ouvert ma vie vers la liberté, l'indépendance, la rage, la volonté, l'amour absolu, infini, vers la vérité. la mienne.

je ne dois jamais oublier tout cela car un homme a payé de sa vie pour que jamais jamais je ne retourne en arrière.

c'est le dernier dimanche de l'année 2009.

je hais les dimanches comme je vais les craindre, les attendre, les redouter, les respecter.

un dimanche. un 7e dimanche.

un dimanche soir où j'ai envie d'écrire en écho à cet héritage laissé un autre dimanche soir :

"As-tu besoin que quelqu'un décide de ta vie à ta place ? s'emporta-t-elle. Si tu es suffisamment idiot pour répondre oui, ne compte pas sur moi !" (Le pacte des Marchombres - Ellana)

non.

je vais décider seule.

je te le jure.

parce que je t'aime.

bien au-delà de ce qu'aucun humain ne pourra imaginer...

 

24 décembre 2009

un cup of tea ?

toc toc ! qui est là ? c'est le père Noël !

oh père Noël, dis, tu m'as ramené mon amoureux ?

mais non, je t'apporte du thé et une boite en bois de cannelle

c'est pour les moments doux à partager les moments heureux à plusieurs ou à deux

je fais chauffer l'eau installez-vous vous tous qui passez je sors la vaisselle

je prends quelques navettes à la boulangerie et je vous sers du thé vert "lumineux"

merci Sabbio pour tes cadeaux tes mots tendres et tes pensées merci ma belle...

 

carte voeux(c) Sabbio

23 décembre 2009

t'es beau

 

j'ai peur d'oublier j'ai peur d'accepter j'ai peur des vivants... à présent

landes

de l'arbre noueux et fort, kaki est tombé

dans le ciel brumeux, oiselle s'est envolée

liane fragile du tronc s'est écartée

ours dans sa caverne grogne solitaire

le froid est là pourtant et le sommeil le guette

mais les baisers empaquetés devant le seuil sont déposés

un jour de décembre à savourer

 

22 décembre 2009

starter

elle voulait être libre

d'aimer de vivre

libre d'être elle de le dire l'accepter

libre d'aller au bout de sa route

elle voulait être libre de caresser sa peau

libre de lécher sa bouche

à elle maintenant de réinventer sa vie

inventer les règles du jeu

ne plus jouer ne plus avoir peur

rester libre

de prendre un nouveau départ

trouver de nouveaux chemins

nouvelles odeurs nouvelles envies

elle est libre de trouver sa voix

seule amputée déchirée mais libre

25-nu-artistique-16156

médaille

et si je vous proposais cet haïku-là aujourd'hui ?

 

marque-pages et médaille en chocolat

ne pas s'en priver

aller toquer chez Sabbio


(en plus y'en a une pour moi, de médaille!)

CC bmk

21 décembre 2009

signes

en parlant de calligraphie, j'ai trouvé une pub sur mon livre en signes japonais (hiraganas ?).

je le glisse en dessous, si quelqu'un peut nous apporter une lumière sur la signification ?

 

HAUT LES FILLES! ( )

CALOUAN
Hardcover:ハードカバー版
2009/12
EUR 15  BookWeb価格 ¥2,475 (税込)
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n'empêche, ça le fait, non ???

d'ailleurs j'insiste sur le "在庫がございません" parce que là, franchement, le critique qui a rédigé ça, il a complètement raison... et je ne dis pas ça car j'en suis l'auteure, non non...

chiche, bientôt je m'installe à Tokyo ? c'est ma grande qui serait ravie...

 

simplement

 

lu dans un magnifique ouvrage co-édité avec l’association Toulourenc-Horizons ("Cueillir des simple") dans lequel on trouve 14 calligraphies de Christine Dabadie-Fabreguette et des commentaires ethno-botaniques de Jacqueline Toumissin avec une étymologie occidentale et orientale des plantes :

- que la traduction poétique de la calligraphie du mot coquelicot donnait "belle effarouchée"

- que la légende veut que "coquelicot" vienne du chante du coq (coquerico - cocrico) et de la crête de celui-ci, et ceci à cause d'un jeune homme qui imita durant des heures le chant du coq pour les beaux yeux d'une jeune femme qu'il voulait séduire jusqu'à en mourir.

Jupiter, qui eut pitié de lui, le changea alors en coquelicot, pour que la jeune femme puisse le cueillir...

mourir pour l'amour d'une femme à qui on donne le meilleur de soi-même... ça me rappelle quelque chose...

 

par contre "belle effarouchée" je vous laisse juge... mais n'en profitez pas pour vous laisser aller à l'acrimonie...

 

poker

petit haïku du jour...

 

cuisine et assiettes sales

pull orange et cigarette

tables de poker

 

20 décembre 2009

coquereuil d'éculicot

 

Ce matin une douce amie m'a envoyé ceci, souvenir d'un rêve étrange :
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l'écureuil au coquelicot.
qui délivre de bien beaux messages...
seulement voilà, rien ne panse l'absence.

un autre dimanche qui passe. le 6e...

 

Avignon

depuis hier, je suis là...

sur la place de l'horloge, en haut des chalets en bois joliment illuminés...

pas vu G-Rare (;-)) mais vu Bernard, mon amour de "beau-frère" et ça, c'est cadeau...

18 décembre 2009

haut haut...

le savez-vous ?

non. bien sûr.

alors je vous l'apprends avec une pointe de mélancolie pour "celui qui ne le lira pas" :

mon recueil "haut les filles" est dans les meilleures ventes de la Fnac.

ah évidemment pas derrière le dernier Marc Levy mais quand même ça fait quelque chose...

c'est dit...

coffret de princesses

je suis allée marcher sur le beau tapis blanc qui s'est déposé tout partout.

à mon retour, en plus du thé chaud de Jill, m'attendait ceci...

il y a des jours où chaque petit cadeau est une raison de plus de "tenir debout" comme le dit Béa...

 

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flocons

de minuscules petits flocons tombent sur mon village ce matin.

je me suis assise sur le muret de pierres du petit lavoir et je les ai regardé tomber dans le matin glacial.

c'était doux et beau. j'ai pensé que Noël approchait. j'ai pensé au Noël de l'année dernière.

quelques lumières clignotaient en guirlandes sur les murs de certaines maisons. bonheur fragile d'instants qui passent et reviennent d'année en année.

j'ai laissé une petite particule blanche se poser sur mon gant noir (ces gants fins et chauds que je mettais sous les gants de moto pour avoir moins froid et que je porte désormais seuls) et j'ai senti que la vie était là, malgré tout...création de Marie Cardouat

j'aimerai avoir le temps de peindre un peu... dessiner surtout...

17 décembre 2009

gourmand

Sophie est une fidèle lectrice. ce soir, elle m'a adressé ce petit bijou...

d'ordinaire ils sont en perles, cette fois-ci c'est en papier...

merci Sophie...

 

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noisette d'écureuil

Chère Écusette de Noireuil,

(...) Cette misère, que vous ayez eu ou non le temps de la pendre en horreur, songez qu'elle n'était que le revers de la miraculeuse médaille de votre existence : moins étincelante sans elle eût été la Nuit du Tournesol.

Moins étincelante puisque alors l'amour n'eût pas eu à braver tout ce qu'il bravait, puisqu'il n'eût pas eu, pour triompher, à compter en tout et pour tout sur lui-même. Peut-être était-ce d'une terrible imprudence mais c'était justement cette imprudence le plus beau joyau du coffret.

(...)Toujours et longtemps, les deux grands mots ennemis qui s'affrontent dès qu'il est question de l'amour, n'ont jamais échangé de plus aveuglants coups d'épée qu'aujourd'hui au-dessus de moi, dans un ciel tout entier comme vos yeux dont le blanc est encore si bleu. De ces mots, celui qui porte mes couleurs, même si son étoile faiblit à cette heure, même s'il doit perdre, c'est toujours. Toujours, comme dans les serments qu'exigent les jeunes filles. Toujours, comme sur le sable blanc du temps et par la grâce de cet instrument qui sert à le compter mais seulement jusqu'ici vous fascine et vous affame, réduit à un filet de lait sans fin fusant d'un sein de verre. Envers et contre tout j’aurai maintenu que ce toujours est la grande clé. Ce que j'ai aimé, que je l'aie gardé ou non, je l'aimeraitoujours. Comme vous êtes appelée à souffrir aussi, je voulais en finissant ce livre vous expliquer. J'ai parlé d'un certain « point sublime » dans la montagne. Il ne fut jamais question de m'établir à demeure en ce point. Il eût d'ailleurs, à partir de là, cessé d'être sublime et j'eusse, moi, cessé d'être un homme. Faute de pouvoir raisonnablement m'y fixer, je ne m'en suis du moins jamais écarté jusqu'à le perdre de vue, jusqu'à ne plus pouvoir le montrer. J'avais choisi d'être ce guide, je m'étais astreint en conséquence a ne pas démériter de la puissance qui, dans la direction de l'amour éternel, m'avait fait voir et accordé le privilège plus rare de faire voir. Je n'en ai jamais démérité, je n'ai jamais cessé de ne faire qu'un de la chair de l'être que j'aime et de la neige des cimes au soleil levant. De l'amour je n'ai voulu connaître que les heures de triomphe, dont je ferme ici le collier sur vous. Même la perle noire, la dernière, je suis sûr que vous comprendrez quelle faiblesse m'y attache, quel suprême espoir de conjuration j'ai mis en elle. Je ne nie pas que l'amour ait maille à partir avec la vie. Je dis qu'il doit vaincre et pour cela s'être élevé à une telle conscience poétique de lui-même que tout ce qu'il rencontre nécessairement d'hostile se fonde au foyer de sa propre gloire.

(...)

André Breton

"L'amour fou"