« Nous n'inventons rien, nous prenons des insectes dans la nature, nous les faisons croître et se multiplier, puis nous les remettons dans la nature pour la protéger. »
c'est ainsi que Marc Vignau, directeur général de Biotop explique la mission de son entreprise implmantée dans la Drôme.
il n'est pas le seul.
la société Savéol, implantée elle en Bretagne, spécialisée dans la culture de tomates, pratique la même conscience environnementale en remplaçant les produits chimiques utilisés classiquement en agriculture par l'introduction dans ses serres d'insectes dits 'utiles" pour lutter contre les insectes nuisibles.
"La tomate a un ennemi, l'aleurode, la mouche blanche. Mais elle-même, dans la nature, a ses propres ennemis."
deux prédateurs peuvent être utilisés :
- Encarsia formosa, une micro-guêpe qui pond ses œufs sur les larves d’aleurodes, à utiliser d’avril à octobre car cette guêpe a besoin de chaleur pour se reproduire ;
- Macrolophus caliginosus, une petite punaise verte qui se nourrit des adultes et des œufs d’aleurodes.
l'avantage c'est que la punaise verte et la micro-guêpe ne peuvent pas survivre sous le ciel peu clément de la Bretagne, pas de risque d'invasion massive donc !
de même, Cyril Vignon, producteur bio de fruits et de légumes à Loriol, à un vol de coccinelle de Livron, est un adepte. « J'ai fait le choix de ne plus utiliser de produits chimiques, pour ma santé et parce que je fais de la vente directe et que c'est important pour mes clients », explique-t-il en inspectant ses plants de tomates, d'aubergines et de poivrons, sur lesquels il a dispersé une escouade de punaises. « Pour une serre de 400 m2, il faut compter entre 150 et 250 euros, dit-il. C'est un peu plus cher que la lutte chimique, mais une fois que la serre est traitée, il n'y a plus besoin d'y revenir. »