29 juin 2010
Aix au soleil
pour les petits curieux, voilà la vidéo de la journée passée à Aix, dimanche, pour le festival des p'tites librairies...
regardez bien parce qu'on me voit de façon fugace...
j'espère récupérer quelques photos...
09:44 Publié dans les salons où je vais, on en parle... | Lien permanent | Commentaires (2)
27 juin 2010
alter ego
où tu es, j'irai te chercher
où tu vis, je saurai te trouver,
où tu te caches, laisse-moi deviner
où que tu sois, je voudrais que tu saches que dans mon coeur rien ne change, t'es toujours là mon ange
il manque un temps à ma vie
il manque un rire je m'ennuie
il me manque toi, mon ami
22:28 Publié dans c'est la vie | Lien permanent | Commentaires (0)
26 juin 2010
les p'tites librairies
demain je serai là avec le soleil, les touristes et les amis auteurs...
au plaisir de vous y croiser...
18:21 Publié dans les salons où je vais | Lien permanent | Commentaires (1)
24 juin 2010
politique ???
c'est bizarre d'entendre que je dois faire partie de 2 millions de gens, moi qui aime ne pas ressembler à la masse populaire, j'en suis heureuse pourtant... et pire, fidèle !
honte à moi d'aimer écouter quelqu'un que 2 millions d'autres aiment aussi...
tiens, pour une fois, j'assume...
mais qui manquera à qui ??
12:29 Publié dans c'est la vie | Lien permanent | Commentaires (3)
23 juin 2010
en vrac
Gourcuff a eu un carton rouge ; Porte et Guillon sont virés de France Inter ; Jean-Marie Messier est relaxé ; le Var éponge ses inondations ; demain les fonctionnaires défilent contre la réforme des retraites ; iPad se vend comme des petits pains ; ma copine Sandrine a 40 ans et Arthur a fini de passer son bac, Keith Jarrett sort un magnifique nouvel album Jasmine, Robbert Duddley s'occupe de la marée noire dans le Golfe du Mexique...
bref, tout va bien, non ???
15:02 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (3)
père Lachaise
PHOTO : CC RICARDO.MARTINS
TEXTE: ALEXANDRE MENGUY ET CLÉMENT MOUTIEZ
LES PIAFS DU PÈRE-LACHAISE
Se balader la tête en l’air dans les allées du cimetière est une idée de la ville de Paris dans le cadre de l’année de la biodiversité.
Jumelles au cou, ils sont une dizaine, ce matin, pressés de découvrir les oiseaux du Père-Lachaise. Les ornithologues en herbe ne sont pas tous vêtus de couleurs sombres comme conseillé au préalable. Pascal Bonneau, de l’agence d’écologie urbaine, les rassure: «Ce n’est pas notre tenue qui effraie les oiseaux mais plutôt notre comportement.» Quelques mètres plus loin, le groupe s’arrête. Un martinet tournoie dans le ciel, le naturaliste précise:«Cette espèce venue d’Afrique ne se pose jamais, même pour s’accoupler», une imposante silhouette noire vient de se poser sur la cime d’une sépulture.
«Oh un corbeau!», s’exclame une participante. «Eh non, c’est une corneille», rétorque Pascal avec un large sourire. Pourtant, la ressemblance est frappante : robe noire aux reflets métalliques et croassements familiers. À nos pieds, vers au bec, un rouge-gorge semble chercher son nid dans une lisière de lauriers. Il existe plu- sieurs strates d’habitation et certains oiseaux préfèrent garder les pattes sur terre. Mais attention à se protéger des chats qui sont leurs premiers prédateurs. Une sortie ornithologique éveille les sens. La vue bien sûr, et l’ouïe aussi car «on les entend avant de les voir», plaisante Pascal.
La niche écologique du Père-Lachaise est un paradis pour les oiseaux cavernicoles, comme le troglodyte, petite boule grosse comme un citron. Les initiés du groupe n’hésitent pas à ponctuer de leurs connaissances à chacune des haltes. Ornithologue confirmé, un Québecois discerne sans difficulté le « concert »offert à nos oreilles. «Les oiseaux communiquent avec des dialectes qui diffèrent selon leurs lieux d’habitations. Par exemple, les étourneaux ont un accent français !», affirme-t-il. Chapeau australien sur la tête, jumelles de vision nocturne au cou et chaussures de randonnée aux pieds, un autre suiveur participe: «Là, c’est un ramier; il chante en 2 tons et 5 syllabes.»
La procession continue: hêtre pourpre, sycomore, glycine...Le naturaliste souligne aussi la diversité végétale du cimetière ; celle-ci permet à une trentaine d’espèces de cohabiter sur ce territoire. Parfois, elles se disputent, comme ces deux merles qui bataillent sur une branche.«De chez moi, je les regarde souvent s’affronter pour des antennes de télévision», témoigne une voisine du XXe arrondissement. En ville, ces guerres de clocher ne s’entendent que le matin et le soir. Le reste du temps, leur son laisse place au vacarme des autos. À l’inverse, les allées du cimetière offrent des moments de calme, un luxe à Paris. À l’heure du bilan, les participants sont unanimes : le Père-Lachaise n’est pas un attrape pigeon.
14:31 Publié dans c'est la vie | Lien permanent | Commentaires (1)
22 juin 2010
avant dernière
il paraît que...
11:29 Publié dans c'est la vie | Lien permanent | Commentaires (0)
21 juin 2010
foot encore...
pas beaucoup de courage ce soir pour rédiger un post sympa, alors je vous glisse cet article trouvé dans Le monde...
j'aurai pu en faire une nouvelle...
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L'enfant de Soweto...
par Martine L. Petauton, Professeur d'Histoire-Géographie
Apothéose symbolique — mais, la politique, c'est du symbole —, cette coupe du monde de football 2010 (19e du nom), s'ouvre sur le continent noir et en Afrique du Sud, où près de 80 % de Noirs relèvent la tête, après 50 ans d'Apartheid, où les avaient tenus une poignée d'à peine 10 % d'Afrikaners… Survol historique de haute altitude ! Me diront certains ; la réalité est nettement plus diaprée, et demande une observation attentive, différenciée, et donc, plus nuancée… mais, n'en est-il pas ainsi, de tous ces « réels », au bout de « l'idéal », cher au grand Jaurès ?
Première puissance économique d'Afrique, devant l'Égypte et le Nigéria ; un réseau routier, loin devant celui du Maroc, l'Afrique du Sud : les gratte-ciel futuristes de Pretoria ; les lumières de Capetown ; le nouvel aéroport de Durban ; les banques alignées, sur les artères de Johannesburg, propres à rassurer plus d'un investisseur. À l'intérieur, ensoleillés , à la méditerranéenne, les vignobles des grands crus exportateurs, tenus par les riches familles, descendantes des Huguenots français, qui ont, en leur temps, échoué, là, pour fuir le fracas des guerres de religion… Pays de mélanges et de malheurs, aussi… pays pionnier, donc, d'une violence animale…
Quand il s'agit de ce pays-là, « ma » mémoire entre en mode « diaporama » : la montagne de la Table, qu'a vue Vasco, en partance pour les Indes ; les hauteurs enneigées du Drakensberg ; lumières rouges des hibiscus – comme dans « Alice au pays des merveilles », nos pots de fleurs, en géants — ; greniers à blé ; là-haut, bordures ensablées du Kalahari ; stations balnéaires — visez la vue, depuis le lodge, indécent, des Bleus — ; manchots du Cap… prisons ; sourire de Mandéla ; rugby — « Invictus » de C. Eastwood… — ; 1994 : la poignée de main du Blanc et du Noir… nation du drapeau aux 6 couleurs ; émeutes, violences urbaines – on quitte le soleil, Soweto, déjà…
Vitrine prospère, appâtant son touriste occidental : « l'Afrique du Sud ? Vaste, et pas chère ! », me dit cette amie, qui en revient ! On y va, on achète, on regarde, enfin sortis des réflexes, un rien « pavloviens », du boycott — anti — apartheid… ce que disait, en mieux, une récente chronique, que j'ai aimée…
Sauf, qu'en regardant de plus près, on aime moins ! La devise de la jeune nation a beau afficher : « l'unité, dans la diversité », le compte n'y est pas ! Ou, du moins, pas encore — il est vrai que 1994, c'est hier ! —
Politiquement, pourtant, nous écririons, sur le bulletin scolaire : « très gros progrès ; encouragements. » L'A.N.C., parti de Mandela, a, certes, étendu sa domination, mais, au final ( quelques ratés, quand même), a permis l'installation d'une vraie démocratie parlementaire, à l'abri d'une constitution, dont on dit qu'elle serait, des plus ouvertes, sur le plan des libertés individuelles…
Les jalons anti-apartheid, ont, avec cohérence été progressivement placés : discrimination positive, voulant promouvoir l'incontestable et chiffrée nouvelle majorité noire et métisse ; dans les campagnes, réforme agraire, permettant la restitution des terres confisquées, jadis, aux fermiers noirs… loi visant, dans les entreprises, à une représentation équitable en termes de % d'encadrement, par exemple… Cela peut paraître étrange, pour nous, nés dans les droits de l'homme, mais, là, encore, Histoire et symboles sont forcément à l'affiche !
Mécanique bien grinçante, pourtant ! Beaucoup de Blancs, notamment les plus diplômés, ont recouru, ces dernières années, à l'exil massif - saignant, ainsi le pays, comme tant d'autres, ailleurs — ; dans les campagnes où, la scolarisation progresse à petit trot, les fermiers noirs ont peiné à garder en valeur les terres, qui, parfois, retournent à la friche ! Du coup, l'extrême droite, telle la hyène des chemins de brousse, n'hésite pas à relever le col…
Mais, heureuse surprise, le gouvernement de Pretoria, plus attentif et réactif que notre vieille Europe, envisage maints dispositifs législatifs.
Dans les métropoles, cependant (la moitié des villes ont des townships), la pauvreté galope ! L'Afrique du Sud s'est globalement appauvrie, depuis 10 ans – même si, les écarts sociaux, se sont un peu tassés – 9% de la population – dont notre gamin de Soweto – vivent en-dessous du seuil de pauvreté, plus bas que le nôtre, bien sûr, tandis que 9 % — encore — de la population — les Blancs, en l'occurrence - se partagent l'essentiel des richesses ! Notre garçon et sa vuvuzela, ont — c'est sûr — un père au chômage, comme 40 % des Sud-Africains ; son frère ainé est touché, comme la jeunesse pauvre, par la sinistre déferlante — Sida… son quartier est toujours en « vigilance orange » et l'émeute menace en permanence ! Le pays serait — dit-on — un des plus dangereux du monde ; taux record de criminalité ; misère grondante, aux portes fermées, comme des fortins, des rues huppées… André Brink, écrivain que j'ai tant lu, au temps de l'Apartheid (« le mur de la peste », vous en souvenez-vous ? Une sorte d'étendard), en vient, amer, déçu, à désigner corruption et incompétences, comme autant de vautours déployés, pour masquer le retour des lumières…
Mais, assise sur l'or, les diamants, les mines et le soleil ; vitrine du capitalisme financier et exportateur ; l'Afrique du Sud, parade : elle a construit 9 stades, rénové autoroutes et parc hôtelier ; elle a même « déplacé » 20000 pauvres, pour « embellir » ses quartiers — la Chine, en son temps olympique, en avait fait autant — ; elle a formé des kyrielles de policiers, sécurité oblige ; elle a investi 10 fois ce qui était prévu ! Les bénéfices, une fois les rapaces de la Fifa, partis, c'est sûr, retomberont bien quelque part ! Dans des mains blanches, sans doute, ou dans celles, noires, des centres-villes, mais notre gamin de Soweto, restera-t-il, le bec ouvert à regarder passer les miettes...
Mais… « Aussi étroit soit le chemin
Bien qu'on m'accuse
Et, qu'on me blâme ;
Je suis le maître de mon destin
Et, capitaine de mon âme !... »
W.Henley- INVICTUS.
C'est ce poème qui, on s'en souvient, a permis à Mandela – cette icône – de « tenir » pendant son emprisonnement de 25 années…
18:23 Publié dans c'est la vie | Lien permanent | Commentaires (0)
19 juin 2010
jambes de bois
les filles voudraient remarcher
avec leurs jambes de bois leur coeur démantibulé leurs viscères en plomb
elles écoutent des chansons tristes
pleurent en cachette
prennent des béquilles
elles courent musique dans les oreilles
cheveux au vent l'odeur des genets qui enivre
MP3 des enfants sur les oreilles
"le vide je vais le remplir
de bons ou de mauvais souvenirs
le vide je veux le remplir
avant que mon âme s'assèche et que je craque
je veux tout le silence et les promesses
le rigide et la souplesse
je veux tout l'anarchie et la sagesse
ton sourire et puis tes fesses
je veux tout toi et tous tes amis
pour tracer mes jours et mes nuits
sur les coeurs il n'y a pas de prix
je veux tout, tout de suite et ici..."
elles pensent à cette phrase de l'homme grand : il faut faire sa place au mal -mauvais ou souffrance- mais juste sa place, on ne doit pas laisser le mal tout envahir. il y a le reste aussi. la vie. celle qui existait avant ce mal, celle qui continue encore...
dans la tête des filles Balavoine répète comme dans Starmania : si on vit pas maintenant, après il sera trop tard.
alors elles marchent elles courent elles sautillent
en boitant
ou pas.
12:53 Publié dans un peu de moi | Lien permanent | Commentaires (0)
18 juin 2010
aïe Mexico !
je ne voudrais pas en rajouter dans le sentiment d'humiliation qui semble gagner le coeur des Français fous de foot, mais n'empêche, s'il avait joué, ça ne serait pas arrivé !!
si si ! croyez-moi, monsieur Domenech, rien ne vaut un Gourcuff sur le terrain, je vous l'avais pourtant suggéré celui-là...
Govou, Ribeiri, Anelka ou Malouda... franchement monsieur Domenech, c'est pousser loin mémé dans les orties... en tous cas, ils ont montré leur talent, hier, c'est indéniable !!!
et surtout n'allez pas croire, j'ai boycotté le match... sans Gourcuff, ça ne m'intéressait pas... (en plus moi, j'étais pour Bafana Bafana, alors...)
allez, une autre petite photo pour le plaisir ...
14:47 Publié dans c'est la vie | Lien permanent | Commentaires (3)
18 juin 1940
tout le monde le sait :
"L'appel du 18 Juin" est le premier discours prononcé par le général de Gaulle à la radio de Londres, sur les ondes de la BBC, le 18 juin 1940, dans lequel il appelle à ne pas cesser le combat contre l'Allemagne nazie et dans lequel il prédit la mondialisation de la guerre. Ce discours – très peu entendu sur le moment mais publié dans la presse française le lendemain et diffusé par des radios étrangères – est considéré comme le texte fondateur de la Résistance française, dont il demeure le symbole.
ça fait donc soixante-dix ans, cette année...
pas rien quand même...
14:16 Publié dans c'est la vie | Lien permanent | Commentaires (1)
condoléances
14:00 Publié dans c'est la vie | Lien permanent | Commentaires (0)
17 juin 2010
Gourcuff
ce matin sur France Inter j'ai entendu Jacques Vendroux parler de cet homme-là :
ce qu'il en disait était élogieux et empli de considération, ce qui peut paraître étonnant quand on sait que ce jeune-là est un footballeur.
non, je ne raille pas avec légèreté...
voilà ce que j'ai trouvé, succinctement, à son propos : Yoann Gourcuff, né le 11 juillet 1986 à Ploemeur (Morbihan), est un footballeur français, évoluant depuis la saison 2008-2009 au football-club des Girondins de Bordeaux. Il joue au poste de meneur de jeu. Au regard de ses performances en équipe de France et en club, il est considéré comme l'un des plus grands espoirs du football français. Il a obtenu le titre de meilleur joueur de Ligue 1 en 2009 ainsi que du plus beau but de cette même saison, avec son but contre le Paris Saint-Germain lors de la 20e journée.
on dit de lui aussi qu'il est trop instruit, intelligent et beau gosse (bon, là, je confirme mais ça n'a rien d'innovant chez les messieurs du ballon rond) pour être correctement intégré par ses pairs...
les hommes seraient-ils jaloux aussi ? je pensais ce trait de caractère essentiellement féminin...
avouez quand même que... glups !!!!!
20:54 Publié dans c'est la vie | Lien permanent | Commentaires (3)
l'Argens
16:20 Publié dans mes ateliers d'écriture | Lien permanent | Commentaires (0)
14 juin 2010
Dylan
j'entends du bruit devant ma porte. je frissonne. je n'aime pas la pénombre de ma chambre et savoir que la porte va s'ouvrir que je vais pouvoir jeter un oeil au dehors que je vais me reconnecter un instant seulement au monde extérieur me fait battre le coeur. mais j'ai peur.
que vont-ils me faire aujourd'hui ?
est-ce elle ?
est-ce lui ?
j'essaie de tenir ma mémoire éveillée. si j'ai bien compté on doit être mercredi.
parce que le mercredi c'est le jour où mon petit frère reste à la maison et elle vient toujours vérifier que je ne ferai pas de désordre que je me tiendrai tranquille. il pourrait y avoir des visites du passage et mes cris les dérangent.
forcément.
je crie encore.
je ne sais même plus pourquoi car personne n'entend jamais mais je crie.
il me dit que je suis un sauvage et que c'est pour cela qu'il m'enferme. il me donne des coups parce que les sauvages on le dresse dit-il.
la poignée tourne. ma tête aussi.
j'ai faim. enfin je crois. il y a si longtemps que j'ai faim que je ne sais même plus si c'est réellement pour cela que mon ventre se tord que ma bouche bave.
peut-être qu'ils ont raison que je ne suis qu'un sauvage.
quand la porte s'ouvre je sens la bouffée d'air qui pénètre dans ma chambre. l'odeur de pipi est devenue une habitude le pipi le renfermé le rance.
le silence.
hormis mes cris et les bruits du dehors que je guette.
une bouffée d'air où je décèle des odeurs de gâteau et de vie. une lumière qui m'aveugle un peu.
je ne me rappelle plus le goût des gâteaux je ne mange que du pain avec des pâtes et des restes de viandes secs. ou des morceaux de jambon bleuis.
je fais des boulettes avec la mie je la roule dans mes doigts j'en fais des boudins et je croque chaque petits rondins avec délice. comme s'il s'agissait d'une nourriture sacrée.
je me recroqueville sous mon lit. parce que je sais qu'elle va me dire que je suis sale et que je pus. et que je la dégoûte. et que je ne vaux rien que je ne suis qu'un sauvage.
elle va prendre cette voix de mépris qui me lacère les tripes. un jour pourtant elle m'a porté dans son ventre. elle a changé mes couches et endormi dans mon lit en chantant de douces chansons.
quand est-ce que tout a basculé ? je n'en sais rien. je ne sais plus.
depuis combien de temps je suis dans ma chambre ? mes tee-shirts sont devenus serrés et elle m'en veux.
- tu grandis trop vite. tu nous coûte cher. peut-être que tu devrais moins manger...
- j'ai faim.
et la première gifle tombe. je ne dois pas avoir faim. ni froid. nie envie de rien.
je retiens mon souffle je l'entends approcher.
- ohé ? il y a quelqu'un ici ?
ce n'est pas sa voix. c'est une voix d'homme. mais pas celle de l'homme qui donne des coups. une autre voix.
ils ont emmené quelqu'un d'autre. pour que les autres voient le petit sauvage qui bousille leur vie.
je vois un visage se profiler sous le lit. je voudrais devenir tout petit. c'est vrai j'aurais du moins manger.
une main large se tend.
- viens, sors de là, tu ne crains plus rien.
je ne bouge pas pas je ferme les yeux. je ne veux pas voir celui qui,me frappera tout à, l'heure.
- écoute petit, sors de là je ne te ferai rien.
ils disent toujours ça avant que les coups ne tombent. ou alors "tu l'as bien chercher, c'est de ta faute !"
je ne les crois plus.
et pourtant... quand l'homme m'extrait de sous le lit il a les yeux tristes et confiants. il me tend une paume amicale.
- tu ne crains plus rien ton calvaire est terminé désormais je vais te sortir de là.
je me suis peut-être trompé on n'est peut-être pas mercredi aujourd'hui...
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Dylan ne va plus à l'école depuis 3 ans, enfermé dans sa chambre et maltraité par ses parents.
11:17 Publié dans c'est la vie, un peu de moi | Lien permanent | Commentaires (7)
13 juin 2010
trop peu de temps
j'ai entendu cette chanson aujourd'hui... je l'ai beaucoup écoutée, j'ai aimé la réentendre...
22:05 Publié dans c'est la vie | Lien permanent | Commentaires (1)
11 juin 2010
12 singes
l'autre soir, je suis tombée par hasard sur un film, pourtant classique, mais que je ne connaissais pas encore (faut dire que moi et le classique...) : l'armée des 12 signes. avec Bruce Willis.
ça m'a fait comme un coup au coeur.
une vague impression de voir un fantôme.
surprenant émoi.
et voilà pourquoi :
18:30 Publié dans c'est la vie | Lien permanent | Commentaires (1)
10 juin 2010
courses
- bonjour madame la marchande
- bonjour madame
- aujourd'hui je voudrais... euh... des enfants tout charmants.
- hummm...
- bien polis.
- hummm...
- pas malades.
- hum hum...
- qui travaillent bien en classe. et qui m'aimeraient follement...
- hummm.... et ce sera tout ?
- non ! je voudrais également un travail fabuleux qui me ferait rêver et rire, grâce auquel je pourrai voyager et rencontrer d'autres enfants. et plein de gens. un travail sans réel horaire ni patron...
- hummm.... et là, ce sera tout ?
- non. vous plaisantez... j'aimerai également des amis. des femmes. des hommes...
- hummm...
- mais je veux dire : des femmes et des hommes aussi fous que moi, des tendres des sincères des rêveurs. qui connaîtraient les mots des dictionnaires et les autres aussi. qui vivraient dans de drôles de mondes...
- houlà ! c'est tout là peut-être ?
- euh... j'ai encore un peu de place dans mon cabas pour un homme aimant, une soeur merveilleuse et des fraises sucrées...
- hein ?
- c'est possible ?
- pour les fraises, j'en sais rien... je vais voir ce que je peux faire...
- vous me direz combien je vous dois ?
- une éternité de bonheur, quelques liasses de partages et des rires et sourires en menue monnaie...
21:50 Publié dans un peu de moi | Lien permanent | Commentaires (2)
09 juin 2010
livre inter 2010
non, je ne vais pas oublier de vous parler de ce fameux prix que je suis chaque année (bon, j'avoue cette année un peu moins que les autres...) : le livre Inter.
cette année, le livre gagnant est : Les Hommes-couleurs de Cloé Korman aux éditions du Seuil (2010)
"un couple, employé d'une multinationale, dirige les travaux d'un tunnel destiné à livrer du pétrole mexicain vers les USA, au mépris des lois du pays. le tunnel devient la voie de passage des émigrants mexicains. le couple se retrouve, au fil des années, complice de ces passages clandestins, car le tunnel est long à percer. ce qui permet à l'opération de durer c'est que le responsable du chantier au sein de la multinationale à New-York est un amateur et un trafiquant d'objets archéologiques que les ouvriers découvrent (et se mettent même à fabriquer).à cette intrigue de fond, se mêle étroitement une intrigue intime. "
Cloé Korman est née à Paris en 1983. elle a étudié la littérature, en particulier la littérature anglo-saxonne, ainsi que l'histoire des arts et du cinéma. elle a vécu deux années à New York et voyagé dans l'ouest des Etats-Unis, de la Californie au désert d'Arizona. elle a découvert le Mexique, où a lieu l'intrigue des Hommes-couleurs, lors d'un séjour en 2005 dans les Etats du centre, entre Oaxaca et Zacatecas. Les Hommes-couleurs est son premier roman
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08 juin 2010
Pascal Garnier
j'ai entendu parler de cet homme-là ce week-end. alors j'ai fait ma curieuse...
j'ai trouvé un article sur un de ces ouvrages aux éditions Zulma, et justement j'aime bien cette maison d'édition... je vous le livre :
Martial et Odette sont les premiers à s’installer aux Conviviales, une résidence pour seniors. Dans une maison neuve, identique à toutes les autres, ils bénéficient de l’accès à la piscine et au club house. Des grilles et des caméras de surveillance éloignent les rôdeurs, pendant que monsieur Flesh, le gardien, fait sa ronde. Le temps est pluvieux, mais nous sommes dans le sud de la France, il ne tardera pas à faire grand soleil. De nouveaux résidents vont emménager, un autre couple à peu près du même âge qu’eux, ainsi qu’une femme seule. Enfin, Nadine, la « secrétaire-animatrice », leur proposera des activités une fois par semaine.
Voilà les sept personnages que Pascal Garnier choisit de mélanger. Délicatement d’abord, comme on incorpore des blancs en neige. Puis, progressivement, car l’auteur transforme sa préparation en émulsion, façon mixeur…
« Odette fut la première dans l’eau.
– Viens, elle est bonne !
Non. Il la trouvait glacée. Ses orteils se crispaient sur les barreaux de l’échelle.
– Allez !
Il lâcha les échelons. Ce fut comme de venir au monde, une grande claque dans la gueule. Mais après, on se sentait tellement bien !… Martial fit deux ou trois allers-retours, aussi vite qu’il pût pour se débarrasser de cette corvée. Ce n’était pas à cause de la température de l’eau, simplement nager l’ennuyait. On n’allait jamais nulle part en nageant et il fallait constamment agiter bras et jambes pour ne pas couler. Il n’y avait rien à voir que du bleu, dessus, dessous, c’était con. »
À première vue, les personnages de Lune captive dans un œil mort semblent faciles à cerner. On pourrait les croiser au supermarché ou chez le dentiste. Ils véhiculent les petits travers d’une vie bien tranquille, faite de joies simples, d’occupations banales. Pourtant, progressivement, un glissement s’opère. Jusqu’à ce qu’un « couac » prenne soudain toute la place.
Odette, par exemple, se met à chasser une mouche agaçante. Puis cette mouche la poursuit. Oui, cette mouche la harcèle, sans cesse, chaque jour. C’est vraiment pénible, une mouche. Surtout sachant qu’elle n’existe pas, et que personne d’autre qu’elle ne l’a vue…
« La tapette s’abattit violemment sur le coin de la table. Martial la retourna et présenta ce qui restait de la mouche à son épouse.
– Te voilà débarrassée !
Odette se pencha au-dessus de la spatule en rajustant ses lunettes.
– C’est pas celle-là. »
Dans cette résidence protégée du monde, les carapaces bien proprettes des habitants se fissurent. C’est qu’ils sont là en vase clos. Le naturel revient au galop, c’est sa nature, et chasse bientôt le policé des rapports usuels. Après plusieurs verres d’apéritif, tous commencent à mieux se connaître et, à mesure que les journées se succèdent, ils laissent échapper ce qui les obsède. Failles, faiblesses et idées fixes éclatent au grand jour. L’isolement agissant comme un accélérateur de particules, l’inquiétude devient contagieuse, comme la paranoïa. Puis vient le dérapage…
Pascal Garnier rend parfaitement compte de l’itinéraire en chute libre de ces existences. Il était même normal que ceux-là tombent. Ils arrivent dans un endroit neuf, hors du monde, amenant dans leurs bagages le vide qui les grignote : rêves perdus, enfants disparus, petits arrangements mesquins, souvenirs refoulés… Et ce vide risque fort de les anéantir, en les aspirant dans son imparable trou noir.
Lune captive dans un œil mort est une fantaisie sombre, drôle, grinçante, et diablement bien écrite en prime. Jubilatoire, pourrait-on dire, si ce terme à la mode n’était pas trop souvent employé. C’est pourtant vrai qu’on jubile devant les trouvailles de l’auteur. Un geste rapide qui dure juste « le temps de tracer une virgule ou de décapiter un roi »… Des hommes, sous un parasol, « pareils à des clowns tristes sous un chapiteau éteint »… Sans oublier la présence très perturbante de cet œil droit, mort, poursuivant un insolite et dérisoire « bras de fer avec la lune »…
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