13 décembre 2009
dimanche
pour d'aucunes les dimanches sont beaux.
chaque dimanche qui finit arrache un lambeau de mon coeur comme si j'espérai chaque fois que les dimanches réparent ce que la vie m'avait si injustement ôté...
pour Magali Duru, les héros de ses nouvelles sont confrontés à la fragilité de leurs certitudes... j'en connais un autre... qui hante mes nuits...
Les beaux dimanches, recueil de nouvelles, publié en septembre 2007 aux Editions Quadrature.
onze nouvelles, onze vrais petits univers colorés, riches en détails et en sensations, autant d'histoires cousues au petit point, racontées avec humour et humanité.
moine japonais épris de poésie, enfant fasciné par les monstres, Don Juan sur le retour, Juive traquée, prisonnier et sa correspondante... que le destin dérape et chacun sera confronté à la fragilité de ses certitudes.
si le bleu vire souvent au blues ou au noir, le pire n'est jamais sûr, pas de désespoir absolu, mais une juste place donnée à la compassion, au rêve ou à la poésie.
20:59 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (6)
11 décembre 2009
souritude
c'est vendredi et je sais que Jill a du écouter.
alors pour elle, et pour ceux qui l'aurait loupé...
20:33 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (2)
hasard ?
aujourd'hui dans une classe, lors d'une intervention :
- alors que vous proposez-vous comme héros pour notre histoire aquatique ?
- une goutte d'eau !
- original...
- un poisson !
- un dauphin !
- une tortue de mer !
- d'accord, je note...
- un écureuil !
- quoi ?
- ben... un écureuil !
- euh... pourquoi tu proposes ça ?
- ça m'est venu comme ça... j'avais envie...
- comment tu t'appelles ?
- François !
gros coup au milieu du ventre...
et si c'était un message ?
20:25 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (0)
10 décembre 2009
absence
ton absence envahit ma vie. ronge mon coeur mes os. grignote mon âme.
32 jours déjà...
qu'en sera-t-il dans 32 mois, 32 ans ?
ton absence est un poids à porter si lourd si lourd...
les pourquoi se succèdent tournent virevoltent sans trouver d'issue.
pourquoi m'a-t-on enlevé mon amour ? pourquoi t'empêcher de vivre ce bonheur ? pourquoi déjà ? pourquoi toi ? pourquoi nous ?
tu es tatoué partout en moi.
et pourtant ton absence me brise...
13:15 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (1)
08 décembre 2009
en vrac
je me suis réveillée avec la sensation d'avoir dormi dans "ses" bras.
plus de gaz dans la bouteille bleu marine.
j'ai pété le rétro en allant en acheter une nouvelle.
acheté du maquereau au marché. et des kakis.
Eric m'a dit : je vais être papa en juin et on m'offre un poste de cadre. sautillant pétillant heureux.
je mange avec mon amie à midi au viet où j'aimais aller avec "lui".
mon recueil de nouvelles sort de l'imprimerie tout chaud.
j'ai mis "sa" robe. Louise trouve que j'ai l'air d'une boulangère avec, tant pis.
je vais écrire.
et penser à "lui".
10:49 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (2)
1 mois
08:02 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (9)
06 décembre 2009
écureuil
dans Twilight, Edouard dit à Bella : "je ne peux pas vivre dans un monde où tu n'es pas..."
- je suis sûre qu'il aurait pu dire ça...
- oui.
- tu crois qu'il va faire comme Edouard, qu'il va revenir ?
- peut-être mais sous une autre forme. il a déjà vécu sa vie d'homme, alors s'il revient ce sera un... écureuil !
- un écureuil ?
- oui, je le crois vraiment.
- d'accord...
s'il vous plait, si vous croisez un écureuil, prenez-en bien soin...
21:56 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (2)
05 décembre 2009
juste une ombre
Mais je crois t’avoir vu
Pas plus tard qu’hier
Je te distingue dans le monde
Des images de toi
J’en vois 25 à la seconde
Mais je crois t’avoir vu
De mes propres yeux
J’en suis presque sûre
J’en mettrais ma main au feu
Mais c'était juste une ombre,
C’était juste une silhouette qui ressemble à toi,
C’était juste une ombre
Je recherche quiconque…
Mais C'était juste une ombre, c'était juste une silhouette qui ressemble à toi, c’était juste une ombre
Je recherche quiconque te remplacera.
Mauss & Charlie
"Je recherche"
23:54 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (0)
jardin
Ton salon ne désemplit pas. Je pense à tes murs. Tes tableaux. Les marches de l'escalier en colimaçon qui mène à ton jardin. J'ai toujours été pressée de partir. De courir. De croquer ma vie à pleine bouche. Toi, tu étais dans la dégustation. "L'arbre est comme le bon vin, disais-tu. Il faut en connaître l'année. La nuance du vert. L'âge. L'odeur. La saveur." Tu étais en admiration devant un abricotier que tu avais fait planter par ton jardinier. Tout près d'un bougainvillier. Ils s'étaient accouplés. Le grimpant avait pris ses aises sur le tronc. Si bien qu'on ne distinguait plus l'un de l'autre. (...)
De ta main tu m'indiquais ton jardin. Tu voulais que je les vois tous les deux. Je hochais la tête : "Je sais, je sais. La preuve du rêve est dans les arbres. Suis pressée. Pas le temps. Je regarderai demain."
Demain n'est pas venu. Ta mort, oui.
Hyam Yared
"Sous la tonnelle"
je reste ta liane. enroulée à ton tronc.
et "ce livre sur la transmission, l'amour inconditionnel et surtout la rigueur des libertés essentielles" est notre jardin.
23:42 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (1)
29 novembre 2009
Roussillon
aujourd'hui je serai au Salon du livre et de l'illustration jeunesse de Roussillon...
un magnifique village du Vaucluse en ocre et chaleur...
je vous imagine nombreux en Parisie mais si jamais ils en restent par ici...
07:36 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (8)
28 novembre 2009
à toi à moi
Elle ne peut pas faire tout le chemin (...)
Elle vient en chantant elle ne sait rien faire d'un instrument
(...)
Elle vient muette elle ne sait rien faire des mots (...)
Elle est venue amoureuse elle n'est venue que pour ça
S'il n'y avait pas eu d'espoir elle ne serait pas venue
Et il n'y aurait pas eu de cris dans la ville
(Il n'y aurait pas eu de ville).
"La chanson basse de Corbeau" (1970)
Ted Hughes
08:26 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (0)
23 novembre 2009
1000e
voilà arrivée la 1000e.
note.
pas note de musique. ni note d'évaluation.
note. à partager. des mots. tricotés entre vous et moi.
je veux rendre hommage aux comédiens que je suis allée voir encore une fois hier et qui donne vie à ce spectacle pour lequel j'ai participé à l'écriture : Picacubes (comme ça, si le papa de Lucas passe par là, je lui adresse mon salut...).
si vous voulez découvrir Laurent Kiefer qui joue le rôle de Picasso.
il y a également Brigitte Quittet, Charlotte Hamer, Laurence Chanot et la sublime Sofi Szoniecky. sans oublier les enfants : Lucas, Manon, Anna, Alexane, l'"alma" de ce spectacle...
je devais y aller hier avec mon homme d'amour. j'y suis allée seule. alors cette 1000e note est aussi pour lui.
encore.
09:26 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (4)
22 novembre 2009
lever du jour
"Je n'aime pas le matin, la lumière du jour qui revient. Schumann l'a compris, Robert, ce cher Robert dont les Chants de l'Aube étaient ceux de la folie, ceux de l'asile.
Atroce déception quotidienne que le réveil : avoir à délaisser le sommeil si riche en couleurs, en dimensions, en significations, pour la pâle pauvreté du réel, où l'on n'a d'autre choix que d'avancer, mettre bêtement un pied devant l'autre... Chaque matin la chute.
Chassés et l'Eden et condamnés à trainer notre corps, notre poids, notre nudité, notre douleur. Où me blottir ? Pourquoi se réveiller ? De quel droit me force-t-on ... ? Les coqs ont raison, qui hurlent en apercevant les premières lueurs de l'aube. Moi aussi, le lever du jour me donne envie de pousser des cris perçants. Se retrouver ici et maintenant, c'est un scandale."
Nancy Huston
"Prodige"
21:46 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (0)
21 novembre 2009
pont
"Doors" d'Arman Stepanian
"un pont est montré
qui conduit le monde quotidien
des perceptions sensibles dans le temps
au royaume de la connaissance intemporelle"
Lama Amagarika Govinda
08:25 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (3)
19 novembre 2009
photos
le salon Paris Photo qui commence aujourd'hui permet d'apprécier la production photographique du monde entier. l'accent est mis cette année sur la photo arabe et iranienne.
Anahita Gabahian -qui tient une galerie de photos contemporaines à Téhéran- est photographe en Iran : quelles photos peut-elle prendre ?quelles images peut-elle exposer ?
"Past Continuous"
photo de Babak Kazemi
09:32 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (3)
18 novembre 2009
vagues
"I shall walk on the moor. The great horses of the phantom riders will thunder behind me and stop suddenly. I shall see the swallow skim the grass. I shall throw myself on a bank by the river and watch the fish slip in and out among the reeds. The palms of my hands will be printed with pine-needles. I shall there unfold and take out whatever it is I have made here; something hard. For something has grown in me here, through the winters and summers, on staircases, in bedrooms. I do not want, as Jinny wants, to be admired. I do not want people, when I come in, to look up with admiration. I want to give, to be given, and solitude in which to unfold my possessions.”
"Je marcherai dans la lande. Les grands chevaux des cavaliers fantômes tonneront derrière moi et s’arrêteront soudain. Je verrai l’hirondelle raser l’herbe. Je me jetterai au bord de la rivière et je regarderai le poisson plonger et reparaître dans les roseaux. J’aurai les paumes des mains marquées par les aiguilles de pin. Je déferai, j’ôterai ce qui s’est formé ; la dureté d’ici. Car quelque chose a grandi en moi, au fil des hivers et des étés, sur les escaliers, dans les chambres. Je ne veux pas être admirée comme Jinny. Quand j’arrive, je ne veux pas que les gens lèvent les yeux avec admiration. Je veux donner, qu’on me donne, je veux la solitude, et découvrir ce que j’ai.”
Virginia Woolf - The Waves (Les Vagues) 1931
17:04 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (0)
17 novembre 2009
jardinier
"De mémoire de rose
On n'a vu mourir un jardinier
Si rien qu'une pause ne peut vous suffire
Madame laissez
Le temps s'est tiré sans le maudire
Patientez
Laissez-vous glisser dans le vent léger
Patience, patientez..."
rose ou coquelicot, qu'importe...
15:17 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (1)
15 novembre 2009
espoir
(...) je rêve de ton corps. je rêve de ta bouche. je te veux près de moi. Je veux que tu me touches. je rêve de ta peau et de tes mains. Je ne pense qu'à toi. Je bosse plus. je fous rien.
(...)
je suis à toi. je te veux. je pense à nous. tu es mon homme. tu es mon idéal. je te désire. tout le temps. partout. tu es mon grand projet et je te suivrai n'importe où.
(...)
Benjamin Biolay
"Brandt rhapsodie"
17:16 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (0)
14 novembre 2009
pour toi...
(...)
Well I've got God on my side
And I'm just trying to survive
What if what you do to survive
Kills the things you love
Fear's a dangerous thing
It can turn your heart black you can trust
It'll take your God filled soul
Fill it with devils and dust
Yeah it'll take your God filled soul
Fill it with devils and dust
(...)
Bruce Springsteen
"Devils & Dust"
14:07 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (0)
blanc et noir
je n'ai rien dit ce jour-là. je suis restée sans voix. j'avais quitté ce monde en même temps que toi. pourtant je suis restée. assise dans ton boudoir, je les entends dans ton salon. ils sont nombreux, tout habillés de noir. c'est noir un corbeau. enfant, je les voulais blancs. je les coloriais. je noircissais autour et laissais une tache blanche. je te disais : "tu vois, c'est blanc." tu souriais.
ce jour-là, déjà, tu manquais à ma page. sur la table de travail, une boîte de crayons ouverte. j'ai voulu dessiner ta mort. dans la boîte, pas de noir. la mort est blanche. j'ai pleuré de les entendre rire. de les savoir assis dans tes fauteuils. vautrés parmi les objets qui font ta vie. je sens en moi la peur. pas la même que la tienne...
Hyam Yared
"Sous la tonnelle"
14:05 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (2)