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06 mars 2011

herbe folle

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sur ce site, vous trouverez les 3 haïkus les plus appréciés du mois de février et serez invités à participer pour le mois de mars...

je vous en glisse un :

"Jonquilles à trois euros

sur les genoux de l'homme
en fauteuil roulant"

Christophe Jubien

 

20 février 2011

Max de Radiguès

ma découverte à la foire de Bruxelles... je connaissais déjà le travail et le personnage, là j'ai rencontré l'artiste...

l'âge dur - side

(c)Max de Radiguès


 

16 février 2011

duo-love

avec ça, si les jeunes ne comprennent rien, c'est un comble !

 

 

l'amour en livres

pour continuer dans la thématique romantique, j'ai trouvé quelques titres évocateurs que je vous glisse ici :

Le vieux qui lisait des romans d'amour Antonio José Bolivar Proano est le seul à pouvoir chasser le félin tuer d'hommes. Il connaît la forêt amazonienne, il respecte les animaux qui la peuplent, il a vécu avec les Indiens Shuars et il accepte le duel avec le fauve. Mais Antonio José Bolivara découvert sur le tard l'antidote redoutable venin de la vieillesse : il sait lire, et il a une passion pour les romans qui parlent de l'amour, le vrai, celui qui fait souffrir.

Partagé entre la chasse et sa passion pour les romans, le vieux nous entraîne dans ce livre au style naïf et plein de charme dont le souvenir ne nous quitte plus.
Prix France Culture étranger 1992 et Prix Relais H du roman d'évasion 1992.


L'amour est une île Alors que le Festival d'Avignon 2003 s'enlise dans la grève des intermittents, une actrice célèbre retrouve sa ville natale, après dix ans d'absence. Elle y a vécu un amour passionnel avec le directeur d'un théâtre du festival off, qu'elle a quitté pour faire carrière. Ce dernier met en scène une pièce d'un auteur inconnu, sorte de poète maudit décédé dans des circonstances obscures...

 Après "Les Déferlantes", qui lui a amené la consécration (Prix des lectrices de Elle 2009), Claudie Gallay explore avec toujours autant de singularité les mystères enfouis au creux de chaque vie.

 

On ne badine pas avec l'amour On siffle sa première pièce ? Musset s'en moque, il publiera les autres pour son seul plaisir, insouciant d'aucune règle, sauf celle de ses caprices et de sa fantaisie douloureuse et si légère. Ce sera son «spectacle dans un fauteuil». C'est pourquoi on ne cessera jamais de jouer ses comédies et proverbes. Dans quel rêve, quel château, quel parc mélancolique sommes-nous ? Le jeune seigneur Perdican devrait y épouser sa cousine Camille, mais en un instant il décide d'aimer une jeune bergère. Soudain dédaignée, Camille, qui ne croyait pas à l'amour, connaît le dépit, la jalousie, l'égoïsme de la passion. Autour d'eux, s'agitent des personnages fantoches d'une cocasserie irrésistible.

Dans ce théâtre féerique, on se croise, on se déchire, on s'ennuie, on croit que tout est vain, on triche, on se désire, on souffre jusqu'à en mourir. Comme dans la vie.

 

Le jeu de l'amour et du hasard Le charme de Marivaux réside dans une alliance unique de cruauté et de grâce, de tristesse et de gaieté profondes.

Mais le marivaudage, qui évoque le badinage, le duel amoureux pour rire, le ballet sentimental, n'existe dans aucune de ses pièces. Rien de plus précis, inflexible, réaliste, que son regard sur les mouvements et les intermittences du c?ur humain et de l'amour, dont il connaît tous les sentiers, toutes les méprises, toutes les ruses. A vrai dire, le hasard tient peu de place dans cette comédie où Silvia, pour éprouver la sincérité de son fiancé Dorante, se fait passer pour sa servante Lisette, tandis que Dorante fait de même avec son valet Arlequin.

Et voilà l'amour à l'épreuve de la méfiance, du préjugé social, de la timidité, de l'hésitation, du sourire et des larmes. Rien n'a changé.

 

 

Le mariage d'amour a-t-il échoué ? L'invention du mariage d'amour devait répondre aux malheurs du mariage classique : rétablir l'égalité entre époux, privilégier le sentiment sur l'obligation. Mais depuis une quarantaine d'années, la nuptialité décline, le divorce explose, le célibat s'étend, les familles monoparentales se multiplient. Nul besoin de se marier désormais pour vivre ensemble ou avoir des enfants. Comment expliquer cette désaffection alors que l'idéal du couple reste entier ? Sommes-nous si sûrs que le mariage d'intérêt n'a pas d'avenir ?

 

E = MC2 mon amour Lui un peu voyou, elle un peu bêcheuse, ces deux bambins qui totalisent moins de vingt-trois printemps vont se rencontrer, se flairer, se reconnaître et vivre dans l'incompréhension générale ce qu'il est légitime d'appeler un grand amour...

 

L'amour est à la lettre A Tout quitter pour ouvrir la librairie de ses rêves, voila le pari fou que fait Emma, une milanaise énergique et romantique, à l'aube de ses cinquante ans. Unique en son genre, la librairie Rêves&Sortilèges, spécialisée dans les romans d'amour, devient le lieu de rendez-vous des cœurs brisés, amoureux ou solitaires passionnés. Et c'est justement entre les rayons « Pour l'éternité » et « A corps libres » qu'Emma va retrouver Federico, son flirt de jeunesse. Marié, il vit aujourd'hui à New-York. Pourtant une correspondance secrète s'établie entre les anciens amants qui, au fil des jours, vont réapprendre à se connaître et à s'aimer. Un roman hors normes, vibrant hommage au pouvoir des mots et de la littérature.


et bien d'autres encore... n'hésitez pas... partagez...

14 février 2011

Lettrine

le numéro de février de La Lettrine est en ligne... avec une nouvelle de Babelle... si si ! allez vite le consulter !

11 février 2011

c'est quoi ?

en plein dans le mille !

09 février 2011

amours d'illustrations

et les histoires pour enfants, parlent-elles d'amour ?

(pioché ça et là...°

(c) Mila Marquis

 

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(c) Laure Philipon

 

Comment te dire ?... (c) Anne Cresci

 

08 février 2011

Andrée

je vous ai prévenus, semaine thématique sur l'amour...

elle nous a quittés il y a deux jours, et je pense à cette autre "grand-mère" qui s'est endormie aussi si récemment...

alors, voilà un poème d'Andrée Chédid, "Pour tous ceux qui s'aiment" :

Qu'entre leurs mains la rivière s'émerveille

Qu'entre leurs lèvres les souffles soient étoilés

Et la brise prodigue à leur accord

 

Qu'ils parlent le même langage

Qu'ils partent et puis qu'ils veillent

 

Surtout qu'ils veillent

Les pièges sont tendus

Jusqu'en leur coeur.

 

Andrée Chedid.

 

06 février 2011

"Mémé" Roni

je tiens à vous montrer cette planche trouvée sur le site du Monde, réalisée par Guillaume Long...

d'autant que "l'autre jour, alors que je sortais de chez moi, je me suis aperçue que j'avais perdu ma mémé"...

petit hommage à elle...

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merci Guillaume...

ça peut pas faire de mal...

je suis fan de cette émission qui passe sur France Inter le samedi de 18h05 à 19h00, et qui est d'une émotion et d'une profondeur qui me transportent...

la thématique d'hier était très belle.

je vous invite à aller l'écouter : L'amour

"Qu'est-ce que l'amour ? Vaste question qui a occupé nombre d'écrivains... Aujourd'hui, revenons sur quelques-unes des plus belles pages littéraires ayant pour thème le sentiment amoureux, en compagnie de la comédienne Elsa Lepoivre.

A travers des extraits de romans, mais aussi des poèmes, parcourons les moments clefs d'une relation, de la rencontre à la rupture, en passant par la déclaration ou encore le mariage..."

Avec des extraits de :

Mémoire d'une jeune fille rangée, Simone de

Beauvoir, éd. Gallimard (1958), coll. "Folio"

La Mort à Venise, Thomas Mann (1912), éd.

Livre de poche

Fragment d'un discours amoureux, Roland

Barthes, éd. "Seuil", coll. "Tel Quel"

L'écume des jours, Boris Vian (1947), éd.

Livre de poche

Poèmes à Lou, Guillaume Apollinaire, éd.

Gallimard

Anna Karénine, Léon Tolstoï, éd. Gallimard,

coll. "Folio", traduit du russe par Sylvie Luneau

et Henri Mongault

Le lit défait, Françoise Sagan, éd. Stock

L'éducation sentimentale, Gustave Flaubert,

éd. Gallimard, coll. "Folio Classique"

 

01 février 2011

Baru

je l'ai entendu l'autre jour à la radio, car il présidait le 38e festival d'Angoulème... j'ai bien aimé ce type...

alors voilà, je vous le présente (enfin, c'est Stéphane Jarno qui vous le présente):

Baru

« J'ai horreur de rester enfermé dans mon atelier.Dès que je termine un album, je me consacre à ne rien faire ; je me balade, j'observe les gens, j'écoute ce qu'ils disent, comment ils parlent, j'étudie les décors, car les comportements sont largement conditionnés par l'environnement... Je suis un dessinateur de rue, c'est là que je me recharge. »Pionnier de la BD réaliste et sociale en France, Baru préside l'édition 2011 du Festival international de la bande dessinée d'Angoulême. Un honneur que cet homme de 63 ans vit comme à son habitude, partagé. D'un côté il y a le sentiment d'être enfin reconnu et accepté par ses pairs. De l'autre, l'obligation de « faire le cake devant les journalistes », de se plier aux usages de la fonction, bref de « composer », un mot pour lequel il a peu d'estime. S'il a ouvert la voie aux Davodeau, Larcenet et autres auteurs qui explorent avec succès la veine sociale et le combat ordinaire, Baru n'appartient pourtant à aucune famille, coterie ou chapelle du neuvième art. Un « splendide isolement » qui doit autant au peu de goût de ce Lorrain installé dans la banlieue de Nancy pour les pince-fesses parisiens qu'à son éternel sentiment d'illégitimité.

Fils d'un ouvrier métallurgiste italien, Hervé Baruléa, dit Baru, grandit à Villerupt, la plus « italienne » des cités ouvrières lorraines, à l'ombre des terrils et des hauts fourneaux. Sauf qu'à 14 ans, il ne quitte pas l'école pour l'usine, comme la plupart des ses camarades. Une singularité longtemps vécue comme une tache, une « trahison » de classe et qui explique bien des tiraillements ultérieurs. « Mon père était doué, mais n'a pas eu la possibilité de suivre des études. Alors il les a faites par procuration, à travers ses trois fils. Il ne voulait pas que nous quittions l'usine, mais que nous y travaillions comme ingénieurs. Ce qu'un de mes frères a d'ailleurs fait pendant un temps ; tous les matins, mon père montait les quelques marches qui menaient à l'étage des chefs et venait prendre un café avec lui, c'était sa grande fierté. » Mais Baru, lui, suit un autre chemin. Après des études de mathématiques et de physique, l'aîné de la fratrie prend de plein fouet Mai 68, ses slogans, sa contre-culture et l'immense appel d'air qui l'accompagne. « Je me suis rendu compte que le vrai luxe, pour un fils de prolo, c'était effectivement de ne pas perdre sa vie à la gagner. En même temps je ne pouvais pas m'asseoir sur les sacrifices et les espoirs de mes parents. Alors j'ai choisi assez cyniquement un boulot qui offrait à la fois un statut et beaucoup de temps libre, je suis devenu professeur de gym. »

“Quand j'ai voulu imiter Reiser, j'ai compris 
qu'il était génial et que je ne l'étais pas.”

La BD, Baru y entre par effraction, au début des années 1980. Le déclic se produit avec Hara-Kiri et les dessins de Reiser. Le jeune homme, qui cherche un moyen de donner son avis sur le monde, découvre une forme d'expression percutante, efficace et nécessitant peu de moyens. « Les dessins n'avaient pas l'air bien compliqués, je me suis dit que je pouvais en faire autant. Alors on a créé un petit journal satyrique avec des copains, Le Téméraire. Mais quand j'ai voulu imiter Reiser, j'ai compris qu'il était génial et que je ne l'étais pas. » Trop tard, le prof d'EPS a contracté le virus. Et lorsqu'il découvre les planches de Muñoz et Sampayo, un duo d'auteurs argentins, et « leur façon incroyablement libre de représenter les corps, de triturer l'anatomie des personnages », il change de cap.

Baru a 37 ans lorsque paraît Quéquette Blues, son premier album, en 1984. Couronné par le Grand Prix du festival d'Angoulême, cette histoire au long cours (1) où il raconte le quotidien d'une bande d'ados dans la Lorraine ouvrière de la fin des années 1960, entre bringues, bastons et libido sous le bras, donne le la de toutes ses productions à venir. « Je n'ai pas particulièrement aimé mon enfance et n'en ai pas gardé la nos talgie. Si beaucoup de mes albums s'en inspirent, c'est surtout à titre de témoignage. Avec la fermeture des usines, les cités ouvrières ont disparu et avec elles, tout un pan d'histoire. Je me suis donné comme but de mettre au premier plan, dans tous mes albums, les gens de peu, les classes laborieuses, les oubliés de l'Histoire. » Devoir de mémoire ? En quelque sorte, car si ces albums sont avant tout des fictions, le dessinateur a le souci constant d'y glisser les instantanés d'une époque, un parfum, des expressions, et sans doute pas mal de souvenirs. Mais Baru n'est pas Pagnol, et le portrait qu'il brosse de la vie dans le milieu ouvrier des ­années 1960 n'a rien d'un chromo soviétique à la gloire du prolétariat. Violences, racisme ordinaire, homophobie, vendettas sont au menu, et les protagonistes sont souvent de « pauvres zhéros ». Pourtant, dans ces cités où s'entassent Italiens, ­Polonais, Algériens, Ukrainiens et Kabyles, les enfants jouent ensemble et il n'est pas rare qu'entre voisins on se rende service, qu'on s'épaule, qu'on rigole. Toutes les histoires de Baru ont cette chaleur humaine pour toile de fond ; des ambiances joyeusement tristes, de remuants portraits de groupe, du drame et de la comédie qui font penser au cinéma italien des années 1960-70. Les films de Dino Risi et d'Ettore Scola, Pain et chocolat, de Brusati, I Vitelloni, de Fellini, et bien sûr Rocco et ses frères, de Visconti, font partie du panthéon personnel de l'auteur des Années Spoutnik.

“Quand un de mes personnages 
est immobile, c'est qu'il est mort ! 
L'équilibre parfait, c'est le zéro, le néant,
la fin. La vie est un déséquilibre.”

Mais la BD de Baru est surtout celle du mouvement. De guingois, sur un pied, penchés, ses personnages sont toujours saisis au vol, dans l'action, comme dans une chorégraphie suspendue. « Quand un de mes personnages est immobile, c'est qu'il est mort ! L'équilibre parfait, c'est le zéro, le néant, la fin. La vie est un déséquilibre », clame ce virtuose du cadrage penché, de la contre-plongée et des plans de coupe. Metteur en scène nerveux, Baru excelle dans l'art de heurter les cases, d'impulser du rythme, de faire monter la sauce, puis de retomber sur ses pattes, comme dans un solo de batterie. Bénéficiaires : les scènes de poursuite, de bagarre, les matchs de foot, et plus encore la boxe, qu'il met magnifiquement en images dans l'un de ses plus beaux albums, L'Enragé« La BD n'a pas besoin de vingt-quatre images par seconde pour donner l'illusion de la vie. Il peut y avoir autant de mouvement sur une planche dessinée que dans une séquence de film. Il suffit de faire trébucher le lecteur, de l'entraîner dans le déséquilibre... Les images ont en effet ce pouvoir que les mots n'ont pas, de troubler ceux qui les regardent, de les plonger dans une transe légère. Comme le rock'n'roll quand il ne cherche pas à faire de l'art, elles ont quelque chose de primal, d'archaïque qui ne s'adresse pas à l'intellect mais à une zone du cerveau plus profonde, enfouie entre le cortex et le reptilien, pas tout à fait animal, mais pas loin. » On peut compter sur ce working class hero pour faire partager au jury de ce 38e festival d'Angoulême son goût pour la BD qui tangue et qui roule, le baroque et les émotions brutes.

25 janvier 2011

Angoulème

dans 3 jours se tiendra le festival de la BD d'angoulème

 

je n'y suis jamais allée mais juré l'an prochain, j'y serai...

trop envie !

12 janvier 2011

tralala

je vous en ai parlé, voilà le magazine avec ma nouvelle à l'intérieur : la lettrine

ceci dit, je vais m'occuper de la rubrique "nouvelles" alors si certains d'entre vous ont envie d'être publiés sur ce magazine, envoyez-moi des nouvelles que vous avez écrites...

et si d'autres veulent me donner avis, impressions, conseils, bienvenus aussi !

09 janvier 2011

la lettrine

La lettrine Culture magazine

je voulais vous parler de ce magazine littéraire en ligne : la lettrine culture magazine

c'est nouveau, c'est sincère et ça a l'air intéressant... alors, bon, je vous en parle... dans certains numéros sera glissée une nouvelle que j'ai écrite...

bon, voilà, fallait bien que je sois dans le coup, non ?

03 janvier 2011

on trinque ?

Robert Giraud, compagnon de Jacques Prévert et de Robert Doisneau, a composé ce dictionnaire de l'argot de l'ivresse, aux éditions La Table ronde.

 

de A comme anisette à Z comme zézette, ce dictionnaire est bien un vrai et nous emmène boire un peu de vin, jamais de l'eau... on se retrouve sur le trottoir dans un drôle d'état.

Robert Giraud a passé son temps au comptoir d'un bistrot à écouter ses amis. son dictionnaire est joyeux poétique passionné et il faut le lire sans modération...

30 décembre 2010

Hessel, le succès

je vous en avais parlé et la nouvelle me rend heureuse :

 Avec un tirage de plus de 800.000 exemplaires, "Indignez-vous !" de Stéphane Hessel est devenu, bien plus qu'un succès exceptionnel de librairie, un phénomène de société, une vague de fond qui semble cristalliser le malaise des Français et bien au-delà.

Tiré à 8.000 exemplaires lors de sa sortie le 20 octobre, le livre de Stéphane Hessel, ancien ambassadeur et résistant de 93 ans, caracole depuis en tête des ventes, devançant le Goncourt de Michel Houellebecq.

"La demande s'amplifie encore, nous lançons un nouveau tirage de 300.000 exemplaires pour atteindre maintenant plus de 800.000", se réjouit Jean-Pierre Barou, qui dirige avec Sylvie Crossman la petite maison d'édition Indigène, qu'ils ont fondée en 1996 à Montpellier.

Cet opus de 24 pages, vendu 3 euros, "est très critique vis-à-vis du gouvernement et a rencontré l'indignation d'une grande partie des Français. C'est un cri de ralliement dû à un sursaut moral, presque un nouvel Appel du 18 juin !", s'enflamme-t-il.

"C'est exceptionnel, sans précédent, bien au-delà d'un succès de librairie. C'est un phénomène de société, une vague de fond, le message qu'attendaient les Français", dit à l'AFP cet ancien militant de la Gauche prolétarienne qui a participé à la fondation du quotidien Libération avant de devenir éditeur au Seuil.

"Vive les citoyens et les citoyennes qui savent résister !", lance Stéphane Hessel dans des voeux pour 2011 publiés jeudi par Mediapart. "N'attendons pas. Résistons à un président dont les voeux ne sont plus crédibles", déclare-t-il.

L'effet Hessel dépasse largement les frontières de l'Hexagone. Son éditeur reçoit des appels du monde entier et des traductions sont en projet avec la Slovénie, l'Italie, le Liban, la Corée du sud, le Japon, les Etats-Unis.

Pour le philosophe et sociologue Edgar Morin, "c'est le réveil public d'un peuple qui était jusqu'à présent très passif".

Bientôt centenaire mais indigné comme à vingt ans, Stéphane Hessel dénonce dans son livre l'écart grandissant entre les très riches et les très pauvres, le traitement fait aux sans-papiers et aux Roms, la dictature des marchés financiers, les acquis bradés de la Résistance comme la Sécurité sociale et les retraites.

Justement, les manifestations contre la réforme des retraites, le malaise des enseignants, des salariés, les multiples formes de la désobéissance civile : "tout cela marque un climat dans lequel ces vingt pages simples mais relativement fortes sont reçues comme un message d'espoir", analyse l'auteur dans un entretien récent aux Inrocks.

"Ce qui me redonne un peu d'espoir, c'est la façon dont la gauche française retrouve un certain souffle", ajoute-t-il.

Pour Jean-Pierre Barou, "l'indignation de Stéphane Hessel passe par la raison, elle n'est pas épidermique comme celle d'un Eric Cantona et son appel à vider les banques".

"Ce livre arrive à un moment où les gens attendaient un guide, un message. Ce qu'il dit, c'est tout n'est pas foutu, il faut réagir !", dit Jean-Marie Sevestre, patron de la librairie Sauramps à Montpellier, qui vend "de 300 à 400 exemplaires du livre par jour".

Né en 1917 à Berlin, naturalisé français en 1937, Stéphane Hessel a été résistant, déporté, membre du Conseil national de la Résistance et l'un des rédacteurs de la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948. Il est le fils d'Helen Grund-Hessel, héroïne du roman Jules et Jim.

Il a soutenu Michel Rocard en 1985, s'est présenté l'an dernier sur les listes d'Europe Ecologie et soutient aujourd'hui Martine Aubry, dont il est un ami, et qui a lu son livre avec intérêt.

 

29 décembre 2010

pas lire

il y a plus d'un an je m'interrogeais en duo sur la raison de l'écriture. pourquoi écrit-on ? était la question à laquelle j'essayais de répondre à deux.

aujourd'hui je souris en voyant cet essai... on écrit pour être lu. mais pourquoi lire ?

 

Pourquoi lire ? C'est le titre du nouvel essai de Charles Dantzig, l'homme qui pose les questions auxquelles on n'a pas pensé. Il y a quelques années, il avait surpris son monde avec A quoi servent les avions ? (éd. Les Belles Lettres), un recueil de poèmes. Il y répondait en partie, mais, là, il botte en touche. "Lire ne sert à rien. C'est bien pour cela que c'est une grande chose. Nous lisons parce que ça ne sert à rien" (p. 235). Le lecteur est bien avancé, dira-t-on. Mais ce n'est pas le problème. La saveur de ce petit traité est ailleurs, dans la manière qu'a Dantzig de ferrer le sujet, celle qui a fait la réputation de son Dictionnaire égoïste de la littérature française (2005). 

Reprenons la question : pourquoi lire de la littérature - puisque sont exclus les manuels, traités et ouvrages destinés à l'acquisition d'un savoir ? L'inspecteur Dantzig mène l'enquête piano. Question de tempérament. Il est du genre procédurier, il en avait donné un aperçu avec son Encyclopédie capricieuse du tout et du rien (Grasset, 2009), où il dressait sur 800 pages des listes en tous genres, de celle des nuages à celle des fessées perdues. Il procède par élimination, en soumettant la lecture à la question. Lit-on pour soi, pour les titres, pour le vice, ou pour la jouissance... ? Par amour, par haine (celle des "écrivains jaloux de leurs confrères et [des] critiques jaloux de tout le monde")...? En avion, à la plage, à voix haute... ? Lit-on pour se contredire, se faire des amis, se masturber, se consoler, se réveiller d'une anesthésie... ? Lit-on pour dépasser la moitié du livre, tel un cycliste atteignant le col dans une épreuve de montagne - avec les deux tomes de 1 000 pages de L'Homme sans qualités, de Musil, en doublure de l'ascension du Galibier ? "Et, patiemment, lentement, rageusement, on grimpe vers la moitié, en se disant que, après, la descente sera plus facile [...] Plus que soixante pages !... Cinquante-neuf !..." 

Si, en ouvrant ce livre, on ne sait pas pourquoi on lit - en particulierPourquoi lire ? - on se fait vite une raison : pour le plaisir de la digression. Charles Dantzig est le genre d'homme à ne pas suivre la direction qu'il a indiquée. Chauffeur de taxi, il se serait retrouvé sur la paille ; écrivain, il a de beaux jours devant lui. Un exemple ? Un auteur, écrit-il, a son salut assuré si un lecteur retient l'une de ses phrases, "une seule, qui contiendra toutes les autres dans sa mémoire et l'aidera à entretenir un intérêt, une affection, une possibilité de relecture". De là, l'essayiste bifurque sur la nature de la maxime, "essence" de l'écrivain, mais aussi "cartouche" utilisée pour tirer à vue sur "l'homme", sujet de prédilection de l'auteur de maximes, un type qui a en général "mal réussi sa vie", dans le genre de La Rochefoucauld (soldat raté), de Vauvenargues (loser sous la Fronde) et de Chamfort (né roturier dans un siècle aristocrate). Conclusion de Dantzig, après tous ces méandres dignes de la fameuse route de Birmanie : "On appelle ces auteurs des moralistes. Voilà pourquoi on ne les trouve qu'en France, le pays des moeurs qui jugent. Pire, qui concluent. Un Français est un homme qui cherche à savoir qui couche avec qui afin d'en déduire des causes." 

Voilà pourquoi Dantzig est grand. Et drôle. Il a dû être jongleur dans une autre vie. Son péché mignon, ce sont les formules. Il aime celle des autres ("La nuance, ennemie de la finesse", Balzac), mais il préfère sans doute les siennes, et il en a de bonnes : "Des phrases courtes, ma chérie... De qui est-ce déjà ? Fouquier-Tinville à Marie-Antoinette ?" Artisan tous corps de métier, il ne se contente pas de bons mots, il fait dans les collages, les montages, l'insertion de tableaux (Picasso, Magritte, Harold Knight), de photos (John Wayne, Pasolini, Sharon Stone - exhibant son sexe dans Basic Instinct...). Il invente des catégories - avis aux libraires - par exemple, les livres à ne pas lire "quand on a perdu son emploi depuis des années dans un pays à forte inflation", avec au premier rang un best-seller allemand : Mein Kampf. 

Cet homme n'est jamais en repos. Le titre de son prochain essai, c'est sûr, sera "Pourquoi vivre ?" Il a déjà une citation en réserve, page 81 : "Nous ne vivons jamais, mais nous espérons de vivre, et nous disposant toujours à être heureux, il est inévitable que nous ne le soyons jamais" (Pascal). 

 

 

et vous pourquoi lisez-vous ? donnez-moi vos raisons et vos déraisons...

 

26 décembre 2010

le réveillon de pépéroni

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13 décembre 2010

expo OuLiPo

puisque "Patrice" en a fait la pub en passant sur mon blog, pourquoi ne pas en faire un article...

 

Oulipo du 8 octobre 2010 au 02 janvier 2011
Bibliothèque / Les Champs Libres / Rennes
Des Chicago, des sardinosaures, des paronomases… Ces appellations incongrues sont des jeux oulipiens,des classiques du genre. Dans le cadre d’un partenariat avec l’Institut supérieur des arts appliqués (LISAA) de Rennes, soixante étudiants en design graphique se sont emparés des contraintes définies par l’OuLiPo et du vocabulaire technique des bibliothèques (désherbage, récolement, massicot…) pour en proposer une approche plastique.

Oulipo_champs_libres

Oulipo_champs_libres

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Présentée sous la forme d’une vingtaine de pièces uniques, l’exposition s’affiche sur les vitres de deux espaces de la bibliothèque, la mezzanine jeunesse et le 5e étage. Les contraintes ne sont pas toujours faciles à deviner, c'est là toute la difficulté et le jeu.

>les champs Libres

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09 décembre 2010

recuerdo

"solo soy recuerdo de los que me aman"... voilà ce qu'on peut lire sur la page d'accueil de ce blog, découvert grâce à FB... décidément... 

 

Léonie Colin a une vraie belle façon de parler de ce qu'est notre société.

"le retour de l'être aimé"... à voir absolument