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31 mai 2007

c'est ma vie...

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quand on a eu une vie riche, que l'on a bien des aventures à raconter, que l'on a pratiqué un métier qui n'existe plus, que... et qu'on voudrait que cela ne se perde pas, que nos héritiers connaissent ces pans de notre vie qui ne sont plus, on peut vouloir les écrire.

et quand on ne sait pas, on demande à un auteur spécialisé dans ce type d'écriture de réaliser votre biographie.

c'est ce service que proposent les éditions "Votre biographie éditions" pour lesquelles je travaille à l'occasion.

parce que je suis très touchée par ces récits de vie, ces récits si riches si impressionnnats et que je suis heureuse qu'il en reste une trace, une page...

peut-être aimez-vous vous aussi vous régaler de ces souvenirs d'antan, aiez-vous écouter et retranscrire ces récits-là ? n'hésitez pas, lancez-vous dans l'aventure...

pour partager, pour aimer encore un peu...


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30 mai 2007

je l'avais promis...

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voilà la suite de l'histoire du château de la Tour d'Aigues écrite et imaginée avec les élèves de maternelle de l'école.

si vous avez suivi (voir "mon beau château"), le fantôme du bûcheron-jardinier Pierre-Jean rôde toujours dans le château en ruines afin de retrouver le coffre de Ludovic d'Ammoysi et d'enfin tenir la promesse faite de distribuer les biens de celui-ci aux pauvres qui sont affamés.

ce fantôme se rend compte que son état ne lui permet pas de saisir les objets et décide de se glisser dans la peau du maître d'école qui accompagne sa classe dans une visite au château.
ne pouvant résister aux fruits qui sont dans l'orangeraie du château où se sont rendus les élèves et leur maître, il goûte une des oranges (c'est en fait le maître qui attrape et mange le fruit) et le jus de celle-ci à le pouvoir de rendre forme à son corps.

le voilà redevenu Pierre-Jean comme en 1792.

il comprend alors que les orangers du jardin du château sont autant de coffres dont le trésor (c'est-à-dire le ornges les oranges) est à disposition de tous ceux qui ont faim et qui veulent se servir.

il décide de continuer donc à cultiver ces orangers pour que tout le monde puisse manger leurs fruits.

les élèves ont hésité à faire que Pierre-Jean ne se transforme lui-même en un oranger pour offrir ses fruits à ceux qui le désirent. nous avons opté pour une fin plus "soft".

néanmoins, leur maître a acheté un oranger qui est cultivé dans la classe (en souvenir ou en honneur de Pierre-Jean) et les enfants ont fabriqué, pour la fête des mères, une orange porte-photo en pâte à sel, parce qu'ils avaient envie eux aussi d'offrir un "trésor" à celle qu'ils aiment : leur maman !

on a beau dire mais ces enfants... ils nous étonneront toujours...

voilà quelques informations sur ce délicieux fruit :

l'orange, est un agrume. c'est le fruit de l'oranger, un arbre de la famille des Rutacées. comestible, il est très riche en vitamine C. c'est le fruit le plus cultivé au monde. on dit que l'orange serait la pomme d'or du jardin des Hespérides.

l'orange est comme son nom l'indique de couleur orange. elle possède une peau épaisse et assez rugueuse. elle se découpe en quartiers comme sa cousine la mandarine. l'orange est un fruit juteux, sucré, excitant et il contient de la vitamine C. on utilise ce fruit pour les salades de fruits, les confitures, ou pour consommer son jus. elle se compose majoritairement de matières minérales.

l'oranger (Citrus sinensis) est originairement de Chine. on peut distinguer deux grandes routes de pénétration de ce fruit en Europe. la route méditerranéenne fut empruntée, à l'époque des croisades (XIe-XIIIe siècle), par l'orange amère ou bigarade: transmis par les Perses aux Arabes, ce fruit fut implanté en Sicile, d'où il se diffusa vers le reste de l'Europe.
dans un second temps, au XVIe siècle, les navigateurs Portugais découvrirent l'orange douce en Chine, et la rapportèrent en Europe; son succès finit par évincer l'orange amère.
jusqu'à la première moitié du XXe siècle, l'orange était un fruit de luxe et souvent offert comme cadeau de Noël aux enfants. sa culture en bac a longtemps été un symbole de pouvoir pour les aristocrates qui lui dédiaient des bâtiments spécialisés : les orangeries.

les noms de l'orange, dans les langues d'Europe et de Méditerranée, laissent reconnaître les diverses pérégrinations qu'a connues ce fruit au cours de son histoire. on y retrouve les deux grandes routes suivies par l'orange : d'un côté, l'orange amère qui passa des Perses aux Arabes, puis aux pays méditerranéens; de l'autre, l'orange douce que les Portugais rapportèrent de Chine au XVIe siècle.


alors pour être aussi inventifs que ces enfants, proposez donc de jolis bricolages à faire autour de l'orange ou une recette à base d'oranges et je leur transmettrai... avec plaisir !



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29 mai 2007

maman !

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pour La fête des mères,
à l'occasion de sa vente privée
Lily Paillettes invite
« Les Filles de Marseille »
à exposer et vendre leurs créations

au programme :
vente privée Lily Paillettes au rez-de-chaussée : Sandro, Belair, EM Bijoux, Vertigo, Zin, Les Petites , Le Petit Baigneur, Serena Kay, Estellon, Pretty Mobile ...

expo-ventes des créatrices à l'étage : chapeaux Delphine Viellard, accesoires Marivière, bijoux textiles Ghislaine Garcin, poterie Tarente, gravure sur verre Consuelo Romero, peintures Sophie Gallo-Geider, littérature jeunesse Calouan ...

une avant-première VIP
a lieu mardi 29 mai 2007 de 14h00 - 21h00

les ventes se prolongeront du 30 mai au 2 juin 2007
de 10 h 00 - 19 h 00

où est-ce ?
au "Urban Gallery", 37, cours Franklin Roosevelt à Marseille 1er arrondissement (métro Réformés canebière, bus 68 & 80s, parkings Jean Jaurès & Gambetta)
informations et parrainage sur le site de Lily paillettes

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mais d’où vient cette tradition de la fête des mères ?
la fête des mères est une fête annuelle célébrée en l'honneur des mères dans de nombreux pays.
historiquement, cette fête est païenne et trouve ses origines dans l'adoration de la mère pratiquée en Grèce antique. ce culte païen comportait des cérémonies en l'honneur de Rhéa (ou Cybèle), la grande mère des dieux. ce culte était célébré aux Ides de Mars dans toute l'Asie mineure. la Grèce antique fêtait au printemps la déesse Rhéa, mère de Zeus et de ses frères et sœurs. une fête religieuse romaine célébrait les matrones le 1er mars, lors des Matronalia.
au XVe siècle, les Anglais fêtaient le Mothering Sunday, d'abord au début du carême puis le quatrième dimanche du printemps. en 1912, les États-Unis instaurent le Mother day, en souvenir de la mère de l'institutrice Anne Jarvis. en 1914, le Royaume-Uni l'adopte à son tour. en 1932, l'Allemagne l'officialise. la Belgique, le Danemark, la Finlande, l’Italie, la Turquie et l’Australie suivent la France.
en 1806, Napoléon tente de relancer la fécondité et, prône les vertus de la famille lors de fêtes.
en 1918, Lyon célèbre la Journée des mères en hommage aux mères et aux épouses qui ont perdu leurs fils et leur mari. en 1929, le gouvernement officialise cette journée.

en 1941 , le régime de Vichy inscrit la Fête des mères au calendrier.

en 1950, la loi n° 50-577 du 24 mai 1950, publiée dans le Journal officiel du 25 mai 1950, fixe la fête des mères au dernier dimanche de mai. Ces dispositions ont été intégrées en 1956 au Code de l'action sociale et des familles. l'article R. 215-1 prévoit que : « chaque année, la République française rend officiellement hommage aux mères, au cours d’une journée consacrée à la célébration de la "Fête des mères". »
l'article D. 215-2 du même code ajoute que : « la fête des mères est fixée au dernier dimanche de mai. si cette date coïncide avec celle de la Pentecôte, la fête des mères a lieu le premier dimanche de juin. »

voilà quelques dates au cours desquelles on fête les mères :
le 21 mars au Maroc et au Liban ; le quatrième dimanche après le Carême au Royaume-Uni (Mothering Sunday) ; le 8 mai en Corée du Sud (il s’agit en réalité de la fête des parents : les Coréens célèbrent les deux parents le même jour) ; le 10 mai au Mexique ; le 6 mai au Portugal, en Espagne (día de la madre), en Hongrie et en Colombie ; le premier dimanche de mai en Lituanie ; le deuxième dimanche de mai en Allemagne (Muttertag), en Australie, en Autriche, en Belgique, au Brésil, au Canada, en Chine, au Danemark, aux États-Unis (Mother's Day), en Finlande, en Grèce, en Italie (Festa della Mamma), aux Pays-Bas (Moederdag), au Pérou (Día de la Madre), à Singapour, en Suisse, en Turquie, au Japon, aux Philippines, au Venezuela ; le 27 mai en Tunisie ; le dernier dimanche de mai en Suède ; le dernier dimanche de mai, sauf si elle coïncide avec le jour de la Pentecôte. Dans ce cas, elle a lieu le premier dimanche de juin en France, à l’île Maurice ; le 26 mai en Pologne et le 15 août au Costa Rica.

alors, n’oubliez pas !
et bisous à toutes les mamans, d’ici et d’ailleurs…


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28 mai 2007

développement durable

le développement durable, en quoi ça consiste ?

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Anne Jankéliowitch explique :

"La Terre, notre planète, va mal, et c’est de notre faute.

Les habitants des pays riches, comme la France, consomment et gaspillent énormément. Aujourd’hui, on ne fait même plus la différence entre envie et besoin. Consommer toujours plus, c’est piller toujours plus les ressources naturelles que la planète a mis des millions d’années à créer (air, eau, océans, forêts, terres cultivables, biodiversité, pétrole), et qui ne se renouvellent pas assez vite pour satisfaire la demande croissante… Et rejeter toujours plus de pollutions et de déchets dans l’environnement, qui commence à être saturé…

Cette situation ne peut pas durer : les catastrophes écologiques et sanitaires montrent déjà les limites du système. Et cela ne va faire que s’aggraver : la Terre compte 6 milliards d’habitants ; en 2050, nous serons 3 milliards de plus.

Aujourd’hui, la grande majorité de l’humanité vit toujours dans la pauvreté. Des millions de femmes, d’hommes et d’enfants n’ont ni eau potable, ni électricité, ni éducation, ni assez à manger… Mais si tous les habitants de la terre vivaient comme nous, il faudrait deux planètes supplémentaires pour satisfaire leurs besoins !

Or, nous n’avons pas de planète de rechange. Alors, comment améliorer les conditions de vie de tous les citoyens du monde sans épuiser définitivement la Terre ? Comment satisfaire les besoins des hommes d’aujourd’hui tout en léguant la Terre en bon état aux générations qui l’habiteront après nous ?

En apprenant à économiser et à partager de manière équitable les ressources, en utilisant les technologies qui polluent moins, qui gaspillent moins d’eau et moins d’énergie, et surtout en changeant nos habitudes de consommation et nos comportements. C’est cela, le développement durable. Ce n’est pas un retour en arrière, mais un progrès pour l’humanité : celui de consommer non pas moins, mais mieux. Il est devenu urgent d’agir. Nous en avons tous les moyens. Et surtout, le devoir."

dans les écoles, des choses se mettent en place à ce sujet, et c'est une très bonne chose car nos enfants sont les adultes citoyens de demain...

- les "agenda 21" pour les établissements scolaires

ratifié en 1992 au Sommet de la Terre de Rio, l'"agenda 21" est un programme d'actions pour le XXIe siècle orienté vers le développement durable. ses principales fonctions sont la lutte contre la pauvreté et l'exclusion, la production de biens et de services durables ainsi que la protection de l'environnement.
selon son mot d'ordre "penser globalement pour agir localement", il se décline à toutes les échelles, du planétaire au local. en France, c'est le "comité 21" ou comité français pour l'environnement et le développement durable qui est chargé d'en faire connaître et appliquer les principes.

ainsi, pour apporter sa contribution au renforcement de l'éducation des jeunes au développement durable lancé par le ministère de l'Education nationale en juillet 2004, le comité 21 a créé en septembre 2004 le programme d'actions "Expérimentations d'"agenda 21" d'établissements scolaires" sous le haut patronage du ministère de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.
ce programme s'inscrit également dans le cadre de la "décennie des Nations Unies" pour l'éducation en vue du développement durable de 2005 à 2015. son objectif est de décliner à l'échelle de l'établissement scolaire la démarche "agenda 21", de l'école au campus universitaire, en mobilisant l'ensemble des acteurs qui partagent un même lieu de vie et interagissent sur son évolution : élèves et leurs parents, communauté éducative et représentants de l'Etat, collectivités territoriales, personnel et entreprises qui interviennent sur le site.

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- le défi pour la Terre dans les écoles

la fondation Nicolas Hulot et l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) lance le défi pour la Terre à l'intention de tous, citoyens, entreprises, écoles...un kit pédagogique permet aux professeurs de sensibiliser leurs élèves aux bons gestes pour la planète.

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et la biodiversité alors ?

le professeur Robert Barbault, directeur du département "écologie et gestion de la biodiversité" au Muséum national d’histoire naturelle et Jacques Weber, directeur de l’Institut français de la biodiversité nous rappellent :

" Oui, la biodiversité c’est la nature vivante, toute la nature, sur terre et sur mer, dans les villes et dans les champs, hommes et femmes compris. Avec leurs chiens, bassets ou colleys, leurs chats, persans ou de gouttière, leurs champs de blé, de riz ou de maïs.

Oui, la biodiversité c’est nous, êtres humains, cousins des chimpanzés, aussi nombreux que divers. Nous qui avons appelé biodiversité ce tissu vivant qui couvre et anime la planète, cette biosphère dont nous sommes l’un des fruits et dont nous dépendons, comme le petit enfant dépend de sa mère, la puce de son rat, la vache du paysan qui l’élève.

La biodiversité, c’est aussi, c’est surtout un réseau d’interactions et d’interdépendances entre des milliards d’êtres vivants, des dizaines de millions d’espèces. Abeilles et bourdons qui, butinant les fleurs des champs et des vergers, les pollinisent, assurant ainsi la reproduction de ces espèces et, pour nous, une riche production de fruits; bactéries, protozoaires et quantité de petits mollusques ou crustacés qui, sur terre et dans les mers, décomposent les déchets que produit la vie, dépolluant ainsi sols et eaux et contribuant à nourrir d’autres organismes, algues, plantes ou poissons.

Dans ce réseau d’interactions, les uns mangent les autres car c’est ainsi que la vie procède pour se maintenir. Mais il y a aussi de la coopération, de l’entraide entre individus et espèces. Ainsi, les récifs coralliens qui abritent une grande diversité de mollusques, de crustacés et de poissons sont eux-mêmes constitués par une association intime, une symbiose, entre des polypes, sortes de méduses, et des microalgues.

Et nous autres, êtres humains, ne sommes-nous pas une espèce sociale ? Une espèce qui s’est développée grâce à son association durable avec nombre d’animaux et de plantes, grâce à cette biodiversité domestiquée à l’origine de la révolution agricole et de toute notre civilisation."

parce que je suis une fervente adepte du respect : de l'homme, de la nature, des biens que celle-ci nous offre, des espèces qui la peuplent, j'espère un jour utiliser ma formation en gestion de l'environnement pour écrire des romans sensibilisant les jeunes sur ce développement durable et cette biodiversité, indispensables à la pérennisation de notre vie sur cette planète. la nôtre et celle de nos enfants...

en attendant, on peut déjà en parler, encore et encore... éduquer les enfants, leur expliquer, leur montrer...

et si vous avez de bonnes idées sur le sujet, je suis preneuse...

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27 mai 2007

salon

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quand on est auteur (jeunesse, en ce qui me concerne) on participe à des salons ou des fêtes du livre. on y rencontre des lecteurs qui viennent se faire dédicacer les livres qu'ils ont choisis.

quelques fois, avant le salon, on réalise des interventions dans les classes, ce qui a l'avantage de faire découvrir nos publications aux enfants avant le jour du salon.

le plus connu, le plus couru, c'est le salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil car il offre cette possibilité de feuilleter les nouveautés de nombreuses maisons d'édition, pétites ou grandes, parisiennes ou régionales. et aussi de rencontrer des éditeurs.

pour les illustrateurs, des rendez-vous avec des directeurs artistiques sont organisés selon un planning bien établi, mais il faut impérativement s'inscrire avant l'ouverture du salon, via le site Internet.
je crois que c'est une vraie chance pour des illustrateurs/trices d'exposer leur travail à la bonne personne mais le risque est l'indigestion pour ces "d.a.", comme on le dit dans ce milieu, qui voient défiler à la suite des dizaines d'artistes par jour.

le risque en vaut la chandelle, me semble-t-il.

il existe bien d'autres salons où, même si on n'est pas encore édités, il est plaisant de se rendre. pour les artistes invités et les éditeurs présents.

par chez moi, je citerai Aubagne, Nice, Toulon, Mouans-Sartoux.
mais j'aime me rendre dans des salons plus modestes où les lecteurs sont autant passionnés et très impressionnés. très attachants.

sur le site Ricochet, portail européen de la littérature jeunesse, on peut trouver des dates des manifestations les plus proches de chez soi.
sur le site du syndicat de l'édition nationale, également.

pour la région PACA, il existe l'agence régionale du livre PACA qui informe régulièrement de ce qui se passe par ici...

mais si vous connaissez des salons bien sympas où aller faire un tour, ne vous gênez pas pour nous en faire part...


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25 mai 2007

j'ai toujours un livre dans la boîte à gants

comme j'aime lire et que je n'ai pas pu cette année faire partie du jury sélectionnant le prix du livre Inter (enfin, je n'ai pas pu... je n'ai pas été choisie, voilà la vérité !) je vous fais passer cet appel de la compagnie Lanicolacheur, du théâtre de la Minoterie et de la bibliothèque départementale des Bouches-du-Rhône, cet appel à partage autour du livre...

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vous aimez lire ?
nous aussi. ça tombe bien, c'est de cela que nous souhaitons vous parler.
pour que nous puissions lire, il faut que d'autres écrivent.

on peut écrire sur tous les sujets qu'on veut, il y a même des auteurs qui prennent pour sujet, justement, la lecture.
par exemple, nous venons de "découvrir" un texte de Voltaire qui parle "de l'horrible danger de la
lecture" et un autre de Valery Larbaud qui la considère, lui, comme un vice impuni. prometteur, non ?
alors voilà : en octobre et novembre prochains, à la bibliothèque départementale, nous présenterons deux séances de lectures publiques d'une sélection de textes qui traitent de la lecture.

pour cela, nous lançons un appel au lecteur ou à la lectrice que vous êtes.
peut-être que dans vos souvenirs se trouvent un texte, quelques pages, un passage, qui évoquent la lecture. dans ce cas, nous vous serions très reconnaissants de nous en faire part, de nous indiquer les références du livre où vous l'avez trouvé, ou mieux de nous en adresser une copie si possible avant le 15 juin, afin de constituer une bibliothèque de textes sur la lecture.

et, sans vouloir abuser (quoique !), nous serions ravis de vous voir rejoindre notre projet, soit au sein du comité de lecture qui choisira les textes ou même comme lecteur à haute voix lors des séances publiques les 23 octobre et 20 novembre à la bibliothèque départementale.
alors si vous avez un peu de temps et que ce projet autour du "plaisir solitaire qu'il est si bon de partager" vous intéresse, soyez les bienvenu(e)s !

les textes et les candidatures sont à adresser à :

Christine Fabre ou Claire Ramon
bibliothèque départementale
20 rue Mirès – BP 90098
13303 Marseille Cedex 03
christine.fabre@cg13.fr
claire.ramon@cg13.fr

la première réunion du comité de lecture se tiendra le mercredi 26 juin 2007.

pour tous renseignements adressez-vous à la bibliothèque départementale auprès de Christine Fabre (04.91.08.62.16) ou de Claire Ramon (04.91.08.62.14) ou encore au sein de la compagnie Lanicolacheur auprès de Rozenn Collet (04.91.47.89.57) et également à La Minoterie auprès de Chantal Enéa (04.91.90.83.71).

fin novembre, le théâtre de La Minoterie accueillera le spectacle "La lecture, ce vice impuni" avec des textes de Stéphane Olry et une mise en scène de Xavier Marchand...

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cela dit, et cela peut nous donner des idées de textes à lire pour cet appel, pour le prix du livre Inter le jury se rencontre et vote le 3 juin. je me demande finalement comment j'aurais trouvé le temps de lire les ouvrages en compétition :

- Fils unique de Stéphane Audeguy

Né en 1705, François Rousseau était le frère aîné de Jean-Jacques. Sa naissance avait tellement déçu son père que, de dépit, il s’était exilé à Constantinople pour n’en revenir que sept ans plus tard, ce qui aura pour conséquences la naissance du petit Jean-Jacques, mais aussi la mort en couches de sa mère.
Dans le Livre premier des Confessions, Jean-Jacques Rousseau évoque brièvement ce frère pour mieux l’évacuer en le traitant de raté et déclarer qu’il se considère désormais comme fils unique...
Stéphane Audeguy a donc décidé de rétablir l’équilibre en donnant la parole à ce grand méconnu, François Rousseau, dont nous découvrons la longue existence. Initié à la libre-pensée et au libertinage par le marquis de Saint-Fonds, Provençal huguenot réfugié à Genève, puis apprenti horloger à Dijon, il deviendra ensuite le bras droit de la tenancière du bordel le plus huppé de Paris, dont les habitués apprécient les automates érotiques que Rousseau ne cesse d’inventer et de perfectionner. Après un séjour à la Bastille, où il rencontre Sade, il participera à la destruction du monument. Enfin, nonagénaire, il se forgera une solide réputation de philanthrope en tentant de sauver de la misère les prostituées parisiennes...
" "On n'a plus eu de ses nouvelles depuis ce temps-là, et voilà comment je suis demeuré fils unique », écrit dans ses Confessions Jean-Jacques Rousseau en évoquant son frère aîné, ce François Rousseau contraint de quitter Genève où les choses pour lui avaient mal tourné.
Jean-Jacques tenait François pour un polisson et un libertin. Ce dernier apparemment ne l'a jamais démenti, qui n'a pas jugé nécessaire de nous laisser récit de sa vie.
Il m'a semblé intéressant de remédier à cette négligence."
Stéphane Audeguy


- Les falsificateurs de Antoine Bello

C'est l'histoire d'une organisation secrète internationale, le CFR (Consortium de Falsification du Réel), qui falsifie la réalité mais dont personne ne connaît les motivations.
C'est l'histoire de quelques-unes des plus grandes supercheries de notre époque : de Laïka, la première chienne dans l'espace, qui n'a jamais existé ; de Christophe Colomb qui n'a pas découvert l'Amérique, des fausses archives de la Stasi.
C'est l'histoire d'un jeune homme, embauché par le CFR, qui veut comprendre pourquoi et pour qui il travaille.
C'est l'histoire d'une bande d'amis qui veulent réussir leur vie, sans trop savoir ce que cela veut dire.
C'est, d'une certaine façon, l'histoire de notre siècle.


- Un Roman russe de Emmanuel Carrère

Un exorcisme autobiographique d'une rare violence psychique noyé de chagrin, d'amour et de vodka...
"La folie et l’horreur ont obsédé ma vie. Les livres que j’ai écrits ne parlent de rien d’autre. Après L’Adversaire, je n’en pouvais plus. J’ai voulu y échapper. J’ai cru y échapper en aimant une femme et en menant une enquête. L’enquête portait sur mon grand-père maternel, qui après une vie tragique a disparu à l’automne 1944 et, très probablement, été exécuté pour faits de collaboration. C’est le secret de ma mère, le fantôme qui hante notre famille. Pour exorciser ce fantôme, j’ai suivi des chemins hasardeux. Ils m’ont entraîné jusqu’à une petite ville perdue de la province russe où je suis resté longtemps, aux aguets, à attendre qu’il arrive quelque chose. Et quelque chose est arrivé : un crime atroce. La folie et l’horreur me rattrapaient. Elles m’ont rattrapé, en même temps, dans ma vie amoureuse. J’ai écrit pour la femme que j’aimais une histoire érotique qui devait faire effraction dans le réel, et le réel a déjoué mes plans. Il nous a précipités dans un cauchemar qui ressemblait aux pires de mes livres et qui a dévasté nos vies et notre amour. C’est de cela qu’il est question ici : des scénarios que nous élaborons pour maîtriser le réel et de la façon terrible dont le réel s’y prend pour nous répondre."
Emmanuel Carrère


- La Disparition de Richard Taylor de Arnaud Cathrine

Qui est Richard Taylor ? Un fils et frère modèle, l'époux ordinaire d'une vie trop commune, un jeune père sans relief, un banal employé de la BBC ? Un peu tout cela à la fois.
Pourquoi vient-il de fuir sa propre existence ? La réponse ne sera jamais donnée qu'en creux, par ouï-dire, au gré des témoignages d'une dizaine de femmes l'ayant côtoyé avant ou après sa disparition. Parmi elles : l'épouse, la mère, la voisine de palier, la collègue de bureau, l'amie transsexuelle, l'amante sans lendemain, l'attentionnée psychiatre, ou encore la dramaturge suicidée Sarah Kane...


- Hommes entre eux de Jean-Paul Dubois

Paul Hasselbank, divorcé, malade, n'attend plus grand-chose de la vie, sauf, peut-être, une ultime rencontre avec la femme qui l'a quitté, Anna. Il entreprend alors un long périple qui le mène jusqu'à North Bay, une petite bourgade au bord du lac Nipissing (Ontario).
Floyd Paterson vit non loin de là. Célibataire, cet homme n'a pas toujours été solitaire : il y a peu encore, il vivait avec Anna. Grand chasseur de wapitis, il manie à la perfection l'arc à poulies. Tout le roman converge vers la rencontre des deux hommes.


- L’Amant en culottes courtes de Alain Fleischer

Dans ce roman autobiographique, Alain Fleischer revient sur une période cardinale de sa vie : le mois de juillet 1957 où, à l’âge de treize ans, il vit sa première aventure amoureuse et expérience sexuelle avec Barbara, une très belle jeune femme de vingt ans, qui est logée dans la même famille d’accueil que lui pour son stage linguistique. Cela se passe à Londres. Un quartier plutôt chic. Maison assez spacieuse, avec le deuxième étage qui est celui des filles. Le narrateur, lui, a sa chambre au rez-de-chaussée. Cela jouera un rôle…
Longtemps, j’ai porté des culottes courtes – ici s’arrête toute imitation d’une œuvre inimitable entre toutes… –, et longtemps j’ai regretté de n’avoir pu les porter plus longtemps. Aujourd’hui encore, quand vient juillet et que j’enfile ce qu’on appelle un short, ce n’est pas le vêtement pour les jours de chaleur que je retrouve, délaissé depuis l’été précédent, mais la tenue d’une saison beaucoup plus lointaine, à l’époque où les gamins allaient jambes nues, et le souvenir d’un mois de juillet dans un autre temps.
Alain Fleischer


- Le dernier monde de Céline Minard

Cosmonaute, Jaume Roiq Stevens accomplit diverses missions dans une station spatiale en orbite autour de la Terre, quand soudain l'évacuation est ordonnée depuis la base en raison d'un incendie. Refusant d'obéir, il demeure seul à bord pendant quelques mois, le temps d'observer une série d'étranges phénomènes terrestres, mais le silence radio persistant le force à rentrer. De retour à la base, bien des surprises l'attendent la Floride apparaît désertée de tous ses habitants, dont les vêtements gisent abandonnés, comme après une inexplicable catastrophe. Les animaux, eux, semblent avoir retrouvé leur liberté. Stevens doit se rendre à l'évidence : l'espèce humaine a disparu. Fou de désespoir et comme possédé par une sorte d'ivresse schizophrénique, il entreprend alors, des plaines d'Asie centrale à la Chine, en passant par l'Inde, l'Alto Parana et l'Afrique, un voyage hallucinant dans l'espace mais aussi le temps et la culture de tous ces mondes disparus...


- L’Explosion de la durite de Jean Rolin

L'idée, c'était de se procurer à Paris une vieille voiture en état de rouler, et de l'expédier au Congo où elle deviendrait un taxi. Celui-ci assurerait des ressources régulières à la famille du colonel, restée au pays quand lui-même avait été contraint de s'expatrier. Tel que le colonel et le narrateur l'avaient conçu, dans un café de la porte de Clichy, le projet était simple et brillant.
Chemin faisant, tant sur mer que par la route, selon un itinéraire qui recoupe parfois ceux de Joseph Conrad, de Patrice Lumumba, de Che Guevara et d'autre fantôme moins illustres, il va se heurter à un grand nombre de difficultés, imputables aussi bien à l'état de la voiture qu'à celui du pays lui-même. Parmi toutes ces difficultés, finalement, il n'est pas avéré que la pire soit l'explosion de la durite.

- Ouest de François Vallejo

Un soir, dans un château aux tréfonds des terres de l'ouest, un garde-chasse se découvre un nouveau maître. Le vieux baron de l'Aubépine est mort, un fils le remplace. Lambert, le garde-chasse, était un serviteur à l'âme trop près de ses bois, au caractère trop probe, à la meute de chiens trop sauvage et à la fille trop belle pour s'entendre avec ce nouveau baron, si plein de folies politiques, d'obsession des corps et de maladie rentrée. Non, entre lui et le jeune L'Aubépine, l'entente n'était pas pensable, c'était sensible, l'affaire aurait dû en rester là. L’affaire n’en restera pas là. Elle va durer dix années, et s’achèvera en carnages.


- Jeune Fille de Anne Wiazemsky

1965. Anne, la narratrice, a dix-huit ans quand elle rencontre le cinéaste Robert Bresson, puis auditionne pour le prochain film du maître, Au hasard Balthazar. La présence d'Anne, son attitude, sa voix convainquent Robert Bresson. Mais Anne est mineure, et il s'agit de faire accepter le projet à son grand-père, François Mauriac.
Anne fait ensuite l'expérience d'un plateau de cinéma. Robert Bresson, lui, instaure un jeu ambigu, entre séduction et domination. Bien que repoussant ses avances, Anne subit son emprise psychologique et le magnétisme de son génie artistique. L'actrice sent qu'une métamorphose s'opère en elle, suscitée par des désirs puissants mais confus.
« À mesure que le bac se rapprochait de La Rochelle, j'oubliais maman et la semaine auprès d'elle : c'était déjà du passé, cela ne comptait plus. Une nouvelle existence m'attendait, dont j'ignorais tout, mais qui allait modifier profondément le cours de ma vie, je le savais, je le voulais. Autour de moi, des vacanciers insouciants parlaient plages, météo, sorties en mer. En les regardant, en écoutant leurs propos, j'avais maintenant l'impression d'appartenir à un autre monde. Dans mon sac, il y avait une carte de Robert Bresson datée du 10 juillet : "Je vous attends. Je suis sûr que tout ira merveilleusement bien. À jeudi."
Anne Wiazemsky


à vos choix, messieurs dames...


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23 mai 2007

rideau !

je ne pensais pas y arriver, j'en avais parlé avec Christophe Miraucourt, auteur jeunsse, et j'y ai mis toute la passion nécessaire mais j'y suis arrivée.

voilà donc une pièce de théâtre écrite et imaginée avec des élèves de CE2, sur la fondation de la ville d'Aix-en-Provence.

la mise en forme et le chœur sont de moi, les dialogues, les noms inventés et les bonnes idées viennent des élèves.

alors si vous avez le courage de tout lire :


Scène I :
Il y a longtemps, à Rome, par une belle journée, les frères Sextius travaillent dans l’écurie…

Julius : Hé ! toi, petit Caïus, viens nous aider, monsieur le chouchou à sa maman…

Caïus : Oui mais je suis trop fatigué.

Julius
et Pétrus : Tu es paresseux ! Tu te reposes tout le temps ! Si papa était là, ça ne se passerait pas comme ça !

Caïus : Oui, mais moi je fais beaucoup d’affaires avec le voisinage.

Julius
et Pétrus : Bien sûr…. Et puis quoi encore ?

Caïus : Bon, je vous laisse.

Julius
et Pétrus : Maudit soit Caïus ! Cette nuit, nous le bâillonnerons et nous le ficellerons pour le vendre à un marchand d’esclaves.


Chœur : Ô Mars, grand dieu de la guerre, vas-tu laisser faire cela ? Toi, dont les pas sont plus souples qu’un danseur de Priape, regarde-les ! Pique-les de ta lance, ils en trébucheront…


Scène II :
La nuit venue, le complot se prépare…


Julïus : Pétrus, on va bâillonner et ficeler Caïus. Tu es d’accord ?

Pétrus : D’accord ! A trois, on l’assomme. Un, deux, trois !

Julius prend son élan et tombe en arrière, déséquilibré. Caïus se réveille à cause du bruit. Pétrus se précipite, s’empare de la massue de son frère restée au sol et assomme Caïus.

Caïus : Mmm mmm mmm…

Les deux frères ficellent Caïus et l’attachent à la queue du cheval puis ils partent au galop… clopclopclop
Ils arrivent enfin chez le marchand d’esclaves…


Caïus,
surpris : Où suis-je ? Et qu’est-ce que je fais ici ?


Chœur : Certes, le guerrier frémissant sentira en lui la colère quand il verra ses rivaux, ceux qu’il croyait ses frères, le traiter ainsi qu’un esclave…


le premier
marchand : Allez, pas de temps à perdre pour des explications… s’adressant aux deux frères : Que voulez-vous ?

Julius : On veut vous vendre un esclave contre cinq cents pièces d’or.

le premier
marchand : Marché conclu ! Voilà ! Au revoir.

Les deux frères Sextius repartent au galop.
Durant la nuit…


le premier
marchand : Hum… Ce jeune homme ferait bien l’affaire pour mon ami, le marchand de gladiateurs.

Il se rend au matin chez son ami. Arrivé chez lui, il sonne : ding ! dong !

le second
marchand : Salut l’ami ! Que me vaut le plaisir de ta visite ?

le premier
marchand : Je viens te vendre cet esclave pour mille pièces d’or.

le second
marchand : Tâtant les bras de Caïus, ses cuisses et jugeant sa taille… Il a l’air costaud, j’en ferai un grand champion. C’est d’accord.

Le marchand d’esclaves s’en retourne chez lui.



Scène III :
Une journée d’entraînement...

L’entraîneur : Bonjour élèves !

Caïus : Bonjour maître ! Vous êtes notre entraîneur ?

L’entraîneur : Oui ! Venez, on va s’entraîner. Leçon numéro un : apprendre à manier le filet et le trident.

Caïus hésite. Il n’a pas l’habitude de s’activer autant.

L’entraîneur : Allez ! File à l’entraînement !

Caïus ne semble pas décidé.

L’entraîneur : Bouge un peu ou tu auras affaire à moi !

Caïus : Courage ! Allons à l’entraînement ! Ca me permettra de devenir fort. Ainsi je pourrai lutter contre mes frères…
Se tournant vers l’entraîneur Bon donnez-moi un trident et un filet, je suis prêt à m’entraîner.


Chœur : Ô, filles de Zeus, chastes muses, vous qui voyez les âmes subtiles et ingénieuses des forgeurs de gladiateurs, lorsqu’ils sont armés de leurs artifices les plus déliés, venez contempler la puissance de Mars…

L’entraîneur : Caïus, prends le filet dans la main droite et le trident dans la gauche et lance le filet sur Cassius. Essaie de l’envelopper complètement.

Caïus : Attention ! J’attaque avec le trident par le flanc gauche !

Cassius : Aoua, ouille ! Je suis blessé, je saigne !

Caïus : Pardon Cassius, je ne voulais pas te faire mal…devenons amis, veux-tu ?

Gladius : qui a surpris la conversation entre Caïus et Cassius Acceptez-moi comme ami, je veux m’entraîner avec vous !


Scène IV :
Pendant ce temps, à Rome, chez la mère de Caïus…

Sylvia : Maria ! Julius et Pétrus se sont engagés dans l’armée sans m’en avertir ! Je m’inquiète pour eux… Et Caïus a disparu ! Si ça se trouve, il est en danger…

Maria : Ne vous inquiétez pas , maîtresse ! Caïus sera bientôt de retour et Julius et Pétrus reviendront de l’armée un jour.

Maria sort de la pièce, l’air soucieux. Sylvia tombe à genoux en implorant Mars…

Sylvia : Pitié, Ô toi Mars, grand parmi les dieux ! Viens à mon secours ! Dis-moi si Caïus va bien, je t’en supplie !

Mars apparaît alors dans un nuage de fumée…


Chœur : Heureux l’homme d’une sagesse accomplie. Elle a donné l’amour, il a donné la vie. Celui-ci, parce qu’il a été intelligent, reverra son enfant, ce demi-dieu , et il accomplira son destin.

Mars : Ne t’inquiète pas, noble Sylvia ! Caïus va devenir un grand soldat ! Les épreuves qu’il subit vont l’aider à devenir plus fort et plus courageux. Une destinée hors du commun l’attend… Quant à tes autres fils, ils font la guerre à Entremont…


Scène V :
De leur côté, Caïus, Cassius et Gladius ont imaginé une évasion de chez le marchand de gladiateurs…

Caïus : Je n’arrive pas à dormir, je vais réveiller les autres.

Gladius
Et Cassius : Pourquoi nous réveilles-tu à cette heure de la nuit ?

Caïus : Allez chercher les autres et faites-leur la proposition de s’enfuir avec nous à Rome !

Chœur : Les habiles sont inventifs, car voici une idée singulière, neuve et pleine d’étrangeté et quel autre l’eut imaginée ? Réellement, moi, si l’on m’eut dit quelque chose de ce qui arrive, je ne l’aurais pas cru, car j’aurais pensé que c’était une plaisanterie…

Gladius
Et Cassius : D’accord. Se dirigeant vers les autres soldats endormis Les amis levez-vous ! Suivez-nous jusqu’à Rome, vous aurez la belle vie.

D’autres
gladiateurs : Attendez-nous, on vient aussi !

Caïus : Venez ! Mais méfions-nous des gardes ! Dépêchez-vous ! On va dans l’armurerie ! Toi Gladius, prends ce filet ! Vous, prenez ces glaives et ces boucliers ! Et toi Cassius, prends des épées ! Maintenant les amis, partons à travers champs…



Scène VI :

Un gladiateur : Il fait noir comme en un four ! Caïus, es-tu sûr de ton chemin…

Caïus : Suivez-moi, n’ayez pas peur !

Au détour d’un chemin se dresse soudain un monstre ressemblant à un dragon, aux yeux cruels, possédant des crochets disposés autour de la bouche, à la peau transpercée d’épines et de couleur turquoise.

Une voix : Rebroussez chemin ou vous mourrez !


Chœur : Comment l’affaire va-t-elle aller ? Je suis inquiet de voir quel chemin ces hommes ont emprunté. Cela me semble sérieux et de vie, il y a ici à faire sacrifice...

Caïus : Montre-toi ! Qui es-tu ? Ô l’affreuse chose ! Les amis, préparez-vous à l’attaquer par la gauche. Cassius, Gladius, avec moi sur le flanc droit !

Les autres
gladiateurs : On…on avance, chef ?

Caïus : Courage les amis ! A l’assaut !

Le monstre : RRRrrrrrrr…

Le monstre approche. Trois gladiateurs tombent morts, Caïus tue le monstre.

Les autres
gladiateurs : On fait quoi, chef ?

Une voix : Relevez vos frères morts ! Marchez vers Entremont, de l’autre côté des Alpes. Rendez-les à leur patrie !

Caïus : En route ! Serrez-vous près de moi ! Formons un blonc invincible !

Caïus tranche la tête du monstre et l’emporte avec lui au bout de son épée.


Scène VII :
Les soldats menés par Caïus arrivent à Entremont…

Caïus : Oh ! regardez, les murailles d’Entremont ! Il semble qu’il y ait la guerre…

Cassius : Vite, cachons-nous ! Baisse le tête et enfoncez-vous dans les buissons !

Caïus : Mais… Regardez là-bas ! Je les reconnais ces deux-là : ce sont mes frères ! Ils s’échappent ! Il faut les en empêcher !


Chœur : Sérieuse est l’affaire, grand débat, lutte rudement engagée. Voulez-vous qu’ensemble nous punissions ces traites qui combattent contre les leurs ? J’apprends que ces romains font partie des Celto-ligures !


Gladius : Vite, faisons un plan ! … Bon, écoutez : toi, Caïus tu vas faire peur aux gens avec ta tête de monstre pendant que nous, nous allons nous battre contre les Celto-ligures qui tomberont au pied de la muraille, paralysés de peur…

Caïus : Brandissant la tête du monstre Ououououuuuu !

Les Celto-ligures tombent paralysés au bas de la muraille…

Les gladiateurs : Tiens ! Prends ça ! Et voilà pour toi ! Han !

Gladius
Et Cassius : Caïus, voilà tes frères ! Capturons-les ! Dépêchons-nous, ils s’échappent, vite !
S’adressant à Julius et Pétrus Arrêtez-vous, jetez vos armes !

Julius
et Pétrus : En chœur Pitié ! Ne nous tuez pas ! Nous connaissons un grand secret…

Scène VIII :
Mars apparaît devant Caïus et pose une main paternelle sur son épaule…

Mars : Ecoute-moi Caïus, en vérité, je suis ton père. Ce qui fait de toi un demi-dieu ! Il faut que tu sois clément et que tu libères tes frères car ils connaissent le secret de l’eau. C4est ce secret qui te permettra de fonder une ville nouvelle à qui tu donneras ton nom : « Aquae Sextiae ».

Caïus : Bien père… je vais les libérer !

Mars : Merci mon fils ! Maintenant va et fais ce que tu dois !

Caïus : Se tournant vers ses frères, implorants Alors comme ça, on détient le secret de l’eau ?

Julius
et Pétrus : Tremblants Oui ! Si tu nous libères, nous te le dévoilerons…


Chœur : A toi, maintenant, puisque te voilà devenu un homme fort et respecté, de pardonner en souvenir du Dieu que tu représentes.
N’oublie jamais qui tu es et ce qu’on attend de toi.


Caïus défait les liens qui emprisonnent ses deux frères…

Julius
et Pétrus : Voilà l’eau, là, au creux des collines, au pied d’Entremont.

Caïus : Merci mes frères ! Je vous pardonne car grâce à vous, je vais fonder une ville nouvelle.

A ce moment, Sylvia apparaît conduite par un char…

Caïus : Mère ! Regardez, voilà ma future ville, je vais l’appeler Aquae Sextiae !

Sylvia : Quel emplacement idéal ! Je veux en faire la renommée ! Voyons, une idée… ah voilà ! « Venez à Aquae Sextiae, vous y serez bien lavés ! »

Caïus : Julius, je te nomme chef de la défense de ma ville ! Quant à toi, Pétrus, tu seras le chef des sources et des thermes.


si vous êtes arrivés jusque-là sans craquer, je vous invite à me donner vos impressions...

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22 mai 2007

chic ! les princesses...

évidemment après les loups... les princesses.
rien que du très classique dans la littérature enfantine...

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quand Hemma m'a demandé d'écrire des histoires de princesses pour leurs recueils, je n'étais pas très emballée.
les jolies filles parfaites en tout point, ce n'est pas mon genre.
je suis plus spécialisée dans les bêtises à gogo.

alors j'ai lu des histoires de princesses et je me suis laissée aller à les imaginer comme chaque fois que j'écris : atypiques. pas parfaites. pas du tout comme on attend qu'elles soient. et ça je le revendique : on a le droit d'être tout à fait différente de ce qu'on attend de nous. ainsi Touloupé ma petite sorcière catastrophe ne saura jamais jeter un sort correctement et ne sera jamais une vilaine monstrueuse comme ses consoeurs attendent d'elle...

je n'ai pas la prétention d'être la seule à avoir fait ce choix.
ainsi : La petite princesse nulle de Nadja a bien des défauts. voire tous les défauts. et pourtant, elle sera aimée telle qu'elle est.

parce que quand même, quelle qu'elle soit, le grand souci de ces "chéries" c'est de trouver le prince charmant, l'homme idéal, celui qu'on attend toujours et qu'on désespère de voir un jour arriver.

pourtant La princesse élastique de Bernard Friot botte le derrière de ses prétendants ou La rincesse Finemouche de Babette Cole qui ne veut pas se marier et impose des épreuves à ses prétendants.
ou La princesse et le chevalier hardi de Florence Langlois où Henri, chevalier sans peur, doit apporter un morceau de ciel à sa princesse pour mériter son amour. et Mademoiselle Princesse Culotte de Marie Bataille qui s'attife si bizarrement que les prétendants pourraient s'en détourner...

mais comme on ne peut pas vivre que d'amour et d'eau fraîche, il y a La princesse qui détestait les légumes de Yann Queffelec, La princesse et les insectes de Jennifer Dalrymple, La Princesse au petit pois de Hans Christian Andersen (oui, je sais, elle ne le mange pas le petit pois, elle dort dessus...) que mon ami Giorda a repris dans La princesse au sommeil léger.

et puis, comme je suis une accro à l'univers de Hayao Miyazaki, je ne peux passer sous silence la merveilleuse princesse Monoké, guerrère et sanguinaire, prête à sacrifier sa vie (et son amour) pour combattre ces humains avides de pouvoir et d'avoir qui détruisent sans respect aucun la nature qui a tant à nous donner.
Hayao Miyazaki signe là une fable épique où il reconnaît les influences conjuguées de Akira Kurosawa (La Forteresse cachée) et de Kenji Mizoguchi (Les Contes de la lune vague après la pluie).

d'où vient cette force dans les films de Miyazaki ? cette émotion qui réveille en nous des valeurs auxquelles on croit ? comme une boule chaude au creux du ventre, une pelote de fils mêlés de respect, tendresse, passion, bonheur, d'envie...
il semble que cela tienne à son enfance (nous y revoilà...) puisque contrainte de fuir Tokyo, sa ville natale, sous les bombardements de l'armée américaine, la famille de Miyazaki s'installe à quelques kilomètres de la capitale. et que cette expérience laissera une empreinte profonde chez le cinéaste, avec beaucoup des thèmes (pêle-mêle : l'aviation, le deuil, l'enfance, l'attachement à la nature) explorés au travers de son œuvre, provenant de cette période.

alors, Monoké, découvrez-la, c'est une vraie princesse...

maintenant, je le sais, je l'espère, vous allez réagir et me parler de votre princesse, celle qui comble votre vie, celle dont vous rêvez...

allez les filles, promis, la prochaine fois, je m'attarde sur les princes...


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21 mai 2007

les loups

ne me demandez pas pourquoi mais j'ai toujours pensé que j'aurai dû être la compagne de Serge Reggiani...
d'accord, j'aime sa voix grave et ses yeux tristes mais il n'est pas le seul à me faire vibrer quand il chante.
lui, c'est différent.
nous avons 45 ans de différence.
je l'ai adoré dans Casque d'or au côté de Simone Signoret...

et aujourd'hui je voulais mettre les paroles de cette chanson ci-dessous, peut-être parce que le loup est un personnage-clé dans les histoires pour enfants.

on peut y trouver :
- un loup effrayant (les classiques Le petit chaperon rouge de Charles Perrault ou Pierre et le loup de Sergueï Serguéïevitch Prokofiev) ;
- un loup charmeur et croqueur d'enfants dont il aime les bisous (Garavou le loup de Lionel Le Néouanic) ou un loup végétarien (Un loup dans le potager de Claire Bouiller) ;
- un loup gentil dans un rôle un peu inhabituel (Loulou de Grégoire Solotareff ou Le Loup sentimental de Geoffroy de Pennart) ;
- un loup complice et drôle (Le loup magicien en tournée de Laurence Bourguignon) ;
- un loup en rimes (Au bon petit loup de José Augustin Goytisolo) ;
- un loup ignorant (Loup ne sait pas compter de Nadine Brun-Cosme) ;
- un loup surprenant (Loup noir d'Antoine Guilloppé) ;
- un loup "sorcier" (L'œil du loup de Daniel Pennac) ;
- un loup bête (Plouf ! de Philippe Corentin)....
et combien d'autres encore...

mais voilà la chanson :

Les loups sont entrés dans Paris

Paroles: A. Vidalie. Musique: L. Bessières
© Ricordi BMG Music
autres interprètes: Les Croquants (2004)


Les hommes avaient perdu le goût
De vivre, et se foutaient de tout
Leurs mères, leurs frangins, leurs nanas
Pour eux c'était qu'du cinéma
Le ciel redevenait sauvage,
Le béton bouffait l'paysage... alors

Les loups, ououh! ououououh!
Les loups étaient loin de Paris
En Croatie, en Germanie
Les loups étaient loin de Paris
J'aimais ton rire, charmante Elvire
Les loups étaient loin de Paris.

Mais ça fait cinquante lieues
Dans une nuit à queue leu leu
Dès que ça flaire une ripaille
De morts sur un champ de bataille
Dès que la peur hante les rues
Les loups s'en viennent la nuit venue... alors

Les loups, ououh! ououououh!
Les loups ont regardé vers Paris
De Croatie, de Germanie
Les loups ont regardé vers Paris
Tu peux sourire, charmante Elvire
Les loups regardent vers Paris.

Et v'là qu'il fit un rude hiver
Cent congestions en fait divers
Volets clos, on claquait des dents
Même dans les beaux arrondissements
Et personne n'osait plus le soir
Affronter la neige des boulevards... alors

Des loups ououh! ououououh!
Des loups sont entrés dans Paris
L'un par Issy, l'autre par Ivry
Deux loups sont entrés dans Paris
Ah tu peux rire, charmante Elvire
Deux loups sont entrés dans Paris.

Le premier n'avait plus qu'un œil
C'était un vieux mâle de Krivoï
Il installa ses dix femelles
Dans le maigre square de Grenelle
Et nourrit ses deux cents petits
Avec les enfants de Passy... alors

Cent loups, ououh! ououououh!
Cent loups sont entrés dans Paris
Soit par Issy, soit par Ivry
Cent loups sont entrés dans Paris
Cessez de rire, charmante Elvire
Cent loups sont entrés dans Paris.

Le deuxième n'avait que trois pattes
C'était un loup gris des Carpates
Qu'on appelait Carêm'-Prenant
Il fit faire gras à ses enfants
Et leur offrit six ministères
Et tous les gardiens des fourrières... alors

Les loups ououh! ououououh!
Les loups ont envahi Paris
Soit par Issy, soit par Ivry
Les loups ont envahi Paris
Cessez de rire, charmante Elvire
Les loups ont envahi Paris.

Attirés par l'odeur du sang
Il en vint des mille et des cents
Faire carouss', liesse et bombance
Dans ce foutu pays de France
Jusqu'à c'que les hommes aient retrouvé
L'amour et la fraternité.... alors

Les loups ououh! ououououh!
Les loups sont sortis de Paris
Soit par Issy, soit par Ivry
Les loups sont sortis de Paris
Tu peux sourire, charmante Elvire
Les loups sont sortis de Paris
J'aime ton rire, charmante Elvire
Les loups sont sortis de Paris...



et si vous connaissez d'autres loups intéressants, n'hésitez pas à nous en parler...

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19 mai 2007

hétérogénéité dans les classes

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pour faire suite à ma note sur la pédagogie de Maria Montessori et à la discussion avec Nicole sur ce blog (voir « presse »), je voudrais vous parler du numéro de juin des Cahiers pédagogiques revue destinée aux enseignants, éditée par le Centre de recherche et d'action pédagogique, que je corrige mensuellement.

le sujet ? "Enseigner en classe hétérogène". ou l'hétérogénéité dans les classes.
en bref, on y traite de ce besoin d'adapter l'enseignement aux divers élèves qui constituent une classe en respectant leur niveau, leurs facultés, leurs potentiels, leurs possibilités d'apprendre et d'avancer.

on y parle donc des enfants en difficulté scolaire, des EIP (enfants intellectuellement précoces), des enfants souffrant de trisomie 21...

des témoignages d'expériences d'enseignement adapté sont vraiment très intéressants comme cette professeur de mathématiques qui déclare "Alors, j'ai tout changé" parce qu'elle s'est rendue compte qu'une pédagogie frontale comme celle que constituait l'essentiel de son enseignement, ne convenait plus à ses élèves. ne lui convenait plus.

elle en avait assez de commencer l'étude de chaque notion par des rappels inutiles pour certains, insuffisants pour d'autres ; assez de n'avoir quasiment rien à offrir à ceux qui n'étaient pas armés pour entrer dans cette notion ; assez de proposer un rythme qui n'était tout à fait adapté qu'à l'"élève moyen" (qu'elle n'a jamais rencontré) ; assez de s'adresser à une classe quand chacun des enfants aurait eu besoin d'un discours différent ; ... ; assez de proposer le même jour à tous, une même évaluation censément bien placée et justement calibrée pour chacun...

elle a donc cherché et mis en place des solutions pour que chacun travaille au rythme qui est le sien et qu'aucun élève n'ait à souffrir de ses différences.

j'ai lu avec grand intérêt les témoignages sur les EIP et je pense vraiment que des parents concernés par le sujet trouveront dans ce numéro des réponses adaptées à leur questionnement.

je ne peux donc que vous inciter à vous procurer ce numéro 454 du mois de juin 2007, si tout ce qui touche les enfants et leur éducation, leurs apprentissages vous intéresse...



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17 mai 2007

presse

et comme un bonheur n'arrive jamais seul, voilà donc une deuxième parution presse : dans le numéro 260 du mois de mai de Winnie édité par Disney Hachette presse, j'ai écrit le conte illustré par Nancy Delvaux.

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l'histoire qui s'appelle "Les aventures de Minicat" parle d'un chat si petit que ses amis ne veulent plus jouer avec lui. rien ne lui réussit, il est si riquiqui...
et pourtant, comme dit le proverbe : on a toujours besoin d'un plus petit que soi.
Minicat va le démontrer encore une fois.

j'aime écrire pour la presse car il y a cette exigence attendue de faire rimer les mots entre eux à l'intérieur d'une phrase, ou d'une phrase à l'autre. comme une musicalité que l'on pourrait apprécier à la lecture du texte.
une musique, une joie, un plaisir de lire que l'on retrouve mois après mois, histoire après histoire.

travailler pour la presse m'a beaucoup appris car vraiment l'écriture est pointilleuse, sourcilleuse, raffinée, soignée.
il faut bien sûr être attentif au type de magazine :
- pour un magazine pour filles (les p'tites filles à la vanille, Charlotte aux fraises, Zaza mimosa,...), on choisira une héroïne au centre de l'histoire ;
- pour un magazine pour les garçons (Boule et Bill,...), on prendra un héros, bien entendu ;
- si c'est un magazine nature (Wakou,...), on prendra des animaux comme héros de l'histoire.

et puis il faut respecter l'âge des lecteurs et écrire en conséquence. ce qui signifie également adapter le nombre de signes (cliquez sur "outils" puis sur "statistiques" sur votre ordinateur). plus le lectorat est âgé, plus on demande de signes.
mais en général, les rédactrices/teurs en chef (le nom est donné dans l'ours du magazine) donnent volontiers le "cahier des charges" et vous renseignent sur toutes ces informations à connaître.

sans oublier, bien évidemment, de correspondre au mois de l'année : un texte sur la neige ne peut pas être proposé pour avril...

en général, les textes sont choisis six mois avant le mois de parution recherché.
pour un texte correspondant à la rentrée des classes, il faut le proposer en mars...

bref, on n'écrit pas au hasard quand on écrit pour la presse.

cette histoire, qui vient de paraître et dont on n'entendra plus parler le mois prochain, faisait partie du projet 3 proposé sur le forum du site Ricochet, portail de littérature jeunesse européen.
et je l'ai imaginée en partant des illustrations de Clothilde Goblely pendant que Virginie Hanna écrivait un autre texte s'inspirant de ces mêmes illustrations.

Disney Hachette presse n'a retenu que le texte et je le regrette tant j'aime le travail de Clothilde.

encore une fois, je vous offre un échantillon des illustrations de ce conte, alors j'attends vos commentaires et avis, si le cœur vous en dit...

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16 mai 2007

la belle Anna

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chouette ! chouette ! voilà une nouvelle parution en presse : dans le numéro 68 du mois d’avril de Rouzig, j’ai écrit l’histoire « La robe d’Anna » qui parle d’une vache qui voudrait changer sa robe blanche tâchée de noir par une plus colorée, plus originale. C’est vrai qu’on a toujours envie de ce qu’on n’a pas, déçu de ce qu’on a.

les bouddhistes pensent : Désirez ce que vous avez et ne désirez pas ce que vous n'avez pas. Vous trouverez là une vraie plénitude. j'aime bien cette phrase...

Rouzig est un magazine entièrement écrit en breton (je vous rassure, Angelina Beauvir se charge de la traduction, je suis bien ignorante en breton…) car ce magazine est destiné aux écoles type « Diwan » qui n’enseignent qu’en breton.
mathématiques, biologie, apprentissage de la grammaire, du vocabulaire, tout est dit et parlé en breton.
c’est un retour des langues régionales que je trouve intéressant d’encourager.

je précise qu’un cahier central permet de tout suivre en français…

Il existe d’ailleurs une version en occitan : Papagaï utilisée dans les écoles « Calendretas ».

« La robe d’Anna » a été illustrée par une illustratrice allemande vivant à 5 minutes de chez moi et qui a un univers très coloré et une sacrée belle humeur : Ursi.

je vous laisse apprécier son travail avec ces extraits du Rouzig n°68…
et dites-moi donc ce que vous en pensez, tiens …


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15 mai 2007

mon beau château !

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avec des élèves de maternelle auprès de qui je fais des ateliers d'écriture, nous sommes allés visiter le château qui se trouve à côté de leur école.

comme il nous a semblé apercevoir une forme qui se déplaçait ça et là, nous avons imaginé qu'en 1792, alors que la population en colère brûlait et détruisait le château, qui appartenait à un riche mais sévère seigneur que tous détestaient, il s'était passé peut-être quelque chose...

dans l'hostilité qui le guidait, le peuple s'empara alors de tous les seigneurs qui vivaient au château, bons ou méchants, et les jeta aux oubliettes.
parmi eux, Ludovic d'Ammoysi, seigneur généreux et aimable. celui-ci eut juste le temps de lancer son coffre rempli de pièces et de pierres précieuses au fond du puits du château avant d'être emprisonné.
il supplia donc, depuis son cachot, le bûcheron-jardinier (bûcheron l'hiver, jardinier aux beaux jours) qui travaillait dans le château depuis fort longtemps, Pierre-Jean, devenu son ami, de récupérer son trésor pour le distribuer à ces pauvres gens qui mourraient de faim.

son épouse Sarah, n'admit jamais l'emprisonnement de son cher Ludovic, et le pleura durant des jours et des jours. elle finit par en mourir de chagrin.

la violence était présente partout. Pierre-Jean réussit à remonter le coffre du puits grâce à un seau pendu au bout d'une corde mais il fut blessé à la gorge par une lance et tomba dans les remparts où il mourut noyé (il se trouve aujourd'hui sur les remparts, vidés d'eau désormais, des larges traces rouges... certains ont pensé à de la peinture, d'autres au sang de Pierre-Jean blessé au cou, tombé dans les remparts...). le coffre lui ayant échappé des mains, on ne sait ce qu'il advint de lui...

l'autre jour, nous pensons donc avoir aperçu le fantôme de ce bûcheron-jardinier, qui rôde toujours dans le château en ruines afin de retrouver ce coffre et d'enfin tenir la promesse faite à Ludovic d'Ammoysi.

la fin de cette jolie aventure, je la garde secrète... pour l'instant !
mais sachez que tous les noms de ces personnages ont été inventés par les élèves, l'histoire aussi.
et qu'ils ont même commencé à jouer les scènes de cette aventure.

je vous glisserai bientôt les fabuleuses "illustrations" qu'ils ont réalisées sur cette histoire.

mais je peux vous promettre que jamais plus ils ne regarderont ce château, qui fait partie de leur vie et devant lequel ils passent tous les jours, avec les mêmes yeux...

alors si vous avez, vous aussi, des expériences de partages d'écriture qui ont permis aux enfants de découvrir mieux leur patrimoine, je serai ravie de les lire...


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14 mai 2007

votre enfant : le héros d'une histoire

la société Saronti propose en Angleterre, des ouvrages où la photo et le prénom de nos enfants sont insérés dans le texte afin d'en personnaliser l'histoire.

"Une journée à l'école maternelle" est un des premiers tomes qui sera adapté à l'édition française.

les élèves d'une classe de maternelle se retrouveront donc tous dans ce livre qui raconte, au fil des pages, les activités réalisées tout au long de la journée.

pour les éditions anglaises, il existe aussi d'autres thématiques :
- "Souvenir de famille" (livres de famille)
- "Rêve d'enfant" (livres de sport pour les clubs sportifs)

pour "Une journée à l'école maternelle", je trouve l'idée intéressante car elle mèle la traditionnelle photo de classe à des éléments vivants qui se déroulent au cours de la journée.
il y a de plus, en filigrane, toute une approche pédagogique pour parler des activités en classe de maternelle avec des termes choisis et des notions correspondant au programme scolaire.

mais vous : enseignants, parents, auteurs, ou autres que pensez-vous de ce concept ?



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13 mai 2007

conte... là-dessus !

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le conte n'était pas mon univers.
j'écrivais la vie comme elle est : avec des joies, des peines, des bêtises en pagaille, des idées à la pelle, des idées et des plaisirs, des manques et des soucis...

mais un éditeur m'a demandée de plonger dans ce monde-là.
et des ateliers d'écriture m'ont conduite sur le même chemin.

voilà donc les étapes qu'on doit respecter dans le schéma narratif quand on écrit des contes :
1) la situation initiale :
le conte débute par une formule de départ style "Il était une fois...".
c'est une étape de présentation du temps/de l'époque, du lieu et des personnages principaux.
elle est écrite à l'imparfait.
c'est une situation stable.

2) l'élément perturbateur :
cet élément va bouleverser l'équilibre.
il est annoncé par : un connecteur (logique ou temporel) et le passé simple.

3) les péripéties :
ce sont les conséquences de l'élément perturbateur.
les actions se décrivent au passé simple.
le ou les héros agissent pour faire avancer l'histoire (préparatifs + épreuve).

4) l'élement de résolution :
il apporte une solution au problème.

5) la solution finale :
elle est la conclusion du conte.
les problèmes sont résolus et un nouvel équilibre est retrouvé.

la morale du conte est soit énoncée dans la situation finale, soit sous-entendue dans l'histoire.

avec des élèves, j'ai travaillé sur des :
- contes étymologiques : pourquoi les escargots ont une coquille ? ou : pourquoi les animaux et les hommes ne parlent pas le même langage ?, par exemple...
- contes parodiques : détourner un conte classique de son sens initial.
- contes traditionnels ou classiques.


bien entendu avant de me lancer dans l'écriture de contes, j'en ai lus beaucoup.
de tous horizons.
et puis, dans mes contes, mes héros sont loin d'être parfaits. alors que pouvais-je demander de mieux ?

peut-être vous demander de compléter ceci.
pour me donner plus de magie encore...

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12 mai 2007

Maria Montessori

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j'ai enseigné quelque temps dans une école pratiquant la pédagogie de Maria Montessori dans le nord de la France.

j’avais lu et relu des ouvrages sur cette pédagogie :
-De l’adolescent à l’enfant,
-Pédagogie scientifique (La découverte de l’enfant),
-L’esprit absorbant de l’enfant.

et je savais combien cette pédagogie était en respect de l’individu enfant : de sa personnalité, de son potentiel, de ses rythmes, de ses envies et possibilités, de ses choix.

dans les classes les enfants sont peu nombreux et les cours ne sont pas magistraux. l'enseignant travaille avec un seul élève. et en maternelle, les trois niveaux scolaires sont réunis (petite, moyenne et grande sections maternelle) : on trouve dans les classes des enfants de 3 à 6 ans. ce qui permet d'intégrer les notions et les apprentiisages au rythme qui leur convient durant trois ans : un peu plus rapidement que le programme ou plus lentement.

rendre un enfant conscient de ses choix en fait, il me semble, un adulte responsable de sa vie demain.
non pas un mouton qui suit le groupe pour ne pas être hors norme ne pas faire partie de la marge et qui reproche à l’autre ses erreurs, ses incapacités, ses manquements.
avoir le droit de ne pas pouvoir de ne pas avoir envie de ne pas savoir.
avoir le droit de se tromper pour mieux se rattraper demain.

ne pas être parfait tous les jours mais ne pas se mentir et essayer essayer encore. vouloir. essayer.

concrètement cette pédagogie repose sur le toucher ou l’appréhension des notions apprises. Elle repose aussi sur les respect le calme la tolérance la grâce et le beau que chacun de nous offre à l’autre pour mieux partager.

voilà ce que disait ce jeune médecin sur l’enfant autour duquel elle a énormément œuvré :

« Les étapes de développement physique de l’enfant sont maintenant bien connues et les milieux éducatifs en tiennent compte ; il en va tout autrement des phases du développement psychique. La manière dont nous répondons aux besoins psychiques et intellectuels est déterminante pour le développement de l’enfant, pour la prise de conscience de soi et la construction de la personnalité ainsi que pour la manière d’appréhender les événements, de modeler ses attitudes futures face à la vie, pour la formation de l’intelligence et l’élaboration du sens social.
L’enfant possède un esprit absorbant.
Il s’agit de cette forme d’intelligence particulière, propre au jeune enfant. Il a la faculté "d’absorber" tout ce qui l’entoure et de construire sa personnalité avec ce que lui offre et lui refuse son milieu.
Les manifestations extérieures de cette faculté sont des sensibilités particulières et passagères appelées périodes sensibles.
Chaque période sensible permet à l’enfant de se mettre en relation avec un aspect particulier de son environnement ; les acquisitions faites au cours de cette période se font dans l’enthousiasme. »

je souhaitais enrichir mes connaissances et mon travail dans cette école et j’ai rencontré à plusieurs reprises des membres de l’association Montessori de France avec qui je devais suivre une formation… mais la vie en a décidé autrement.

alors je me suis inspirée de cette méthode pour un ABCDaire en relief sorti aux éditions Lipokili.

et j’essaie de suivre cette devise que l’on entendait et que l’on répétait dans l’école en pensant aux enfants : « Aide-moi à faire tout seul. » avec mes enfants.

si d'aucun d'entre vous voulez faire part de son expérience éducative, Montessori ou non, vous êtes le bienvenu ici...

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11 mai 2007

corrections

je suis souvent sollicitée pour des renseignements sur mon métier de correctrice.
c’est vrai que c’est un travail complémentaire à celui d’auteur.
il me permet de lire régulièrement des livres et de suivre des magazines qui me tiennent à cœur. et de rester vigilante lors de mes écrits sur l’orthographe et la mise en forme. enfin, normalement…

je vais donc vous parler de la formation qui m’a permise de devenir correctrice professionnelle.
plusieurs formations sont possibles en cours du soir, sur Paris.

n’habitant pas la capitale, j’ai opté pour la formation par correspondance.

c’est le Centre d’écriture et de communication qui le dispense sous la direction de Jean-Pierre Colignon, chef du service correction du journal Le Monde et de Jacques Décourt, secrétaire de rédaction et formateur à l’Ecole supérieure de journalisme de Lille.

on y apprend la maîtrise de l’orthotypographie, des difficultés de la langue française, de la ponctuation et la réécriture.

la formation dure 10 mois environ où l’on reçoit des cours avec les devoirs correspondants à rendre dans un délai fixé. Et les corrections renvoyées sont adaptées au travail réalisé.
3 rencontres sur Paris sont fixées afin de rencontrer les formateurs et les autres étudiants et également afin de pouvoir poser toutes les questions de démarches, de rémunération, de facturation…

ensuite, la formation en poche, il ne vous reste qu’à démarcher… réellement.
bon courage !

mais si vous souhaitez d'autres informations, vous pouvez me questionner.

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10 mai 2007

failles

j'ai lu dernièrement Lignes de faille de Nancy Huston.

" Que faut-il pour qu'une enfant martyre des Lebensborn nazi donne naissance à un petit tyran dans l'Amérique de Bush? Il faut trois générations."

voilà, la trame de ce maginfique roman : comment les souffrances d'un être peuvent se faufiler dans l'âme de ses descendants, déformées aggravées amplifiées dénaturées.
on élève nos enfants avec ce qu'on a vécu. on cache souvent les drames qui nous ont blessés, on joue le jeu, on falsifie les apparences.
mais les enfants savent bien que rien ne sera jamais parfait.
ils le savent même si on ne leur dit jamais, ils le savent, ils le sentent.
comprennent-ils pour autant ce que nous leur donnons ? pressentent-ils la génèse de nos forces et nos faiblesses ?
les enfants vivent grandissent se construisent avec ce que nous leur apportons. et ce que nous enfouissons au fond de nous.

si vous voulez savoir ce que sont les "Lebensborn", je vous en donne la définition : les "lebensborn" étaient des institutions, développées sous le Troisième Reich, où devaient procréer des sujets de pure race aryenne (notamment des soldats SS) en vue de constituer l'élite du futur « Empire de 1000 ans ». les femmes accouchaient ensuite dans le plus grand secret, ce qui fait que, aujourd'hui, au XXIe siècle, des descendants recherchent désespérément leurs géniteurs.

le terme "lebensborn" est un néologisme formé à partir de "leben", "vie" en allemand, et "born", "naissance" en moyenâgeux. Marc Hillel l'a traduit en français par "fontaines de vie".

quand la nécessité de repeupler le peuple aryen s'est faite urgente, pour suppléer aux pertes allemandes dues à la guerre, un vaste programme de "germination" d'enfants étrangers fut entrepris dans les territoires qu'occupait la Wehrmacht. sur l'ordre de Heinrich Himmler, plus de 2000 enfants furent volés en Pologne, en Ukraine et dans les pays baltes, parce qu'ils avaient toutes les caractéristiques "aryennes". ceux qui avaient atteint l'âge scolaire furent envoyés dans des centres spéciaux pour y subir une "éducation aryenne" ; les plus petits (dont beaucoup de bébés) transitèrent par des centres Leberbron avant d'être placés dans des familles allemandes, adoptés.

droit du sang ? droit de la terre ? droit du peuple ? ou celui de la pérennisation des races ?
où est l'amour ici ?

j'aime cette auteur.
je me retrouve dans ses écrits.
alors je voulais vous parler d'elle.
facile, me direz-vous, il suffit d'aller chercher sur Goggle. d'accord, mais là, je vous évite cette peine.
voilà ce que j'ai trouvé ou encore.

et je vous invite à plonger dans son univers.
vous n'en reviendrez pas indemne...

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09 mai 2007

ateliers d'écriture

dans un joli village du Vaucluse : Mondragon je suis allée faire des interventions.
l’accueil a été délicieux, les enfants très enthousiastes et moi heureuse.
en plus, il a fait un temps ensoleillé pour un repas bucolique…

dans une classe de CE1, j’ai « pratiqué » la méthode gentiment expliquée par Christophe Miraucourt, auteur jeunesse talentueux.
comme ça a fonctionné du tonnerre, je vous la livre ici :
- choisir un thème : ici c’était le mystère, la sorcellerie…
- demander aux enfants de vous poser des questions auxquelles vous ne pouvez répondre que par « oui » ou par « non »… ainsi au gré de vos réponses, l’histoire se tricote.
- bien sûr, il y a une astuce : si le dernier mot de la question se termine par une voyelle, répondre « non » ; si le dernier mot se termine par une consonne, répondre « oui ».
- initier le démarrage : qui est le héros ? comment est-il ? moralement ? physiquement ? où se passe l’histoire ?…
- et laisser les enfants se faire plaisir.

je précise quand même qu’il ne faut pas hésiter à reprendre la formulation des questions, à scinder une question qui en contient plusieurs, voire même les interpréter certaines fois…

bref, il faut rester maître du jeu…

les enfants de la classe de Stéphanie Raymond du groupe scolaire Jean Moulin, ont donc inventé une chouette histoire dont le héros s’appelle Calouan. mignon, non ?

je vous laisse la découvrir…

Le sorcier Calouan
Il était une fois un sorcier aux cheveux blonds dressés en l'air. Il avait des yeux noirs et des ongles affreux. Il portait des habits noirs et un chapeau plat. Son prénom était Calouan. Il habitait dans un placard au fond d'une maison, avec son chat noir qui s'appelait "Je-ne-sais-plus" et jetait des sorts. Calouan était très méchant et n'avait pas de femme, pas d'amis. Il se déplaçait sur un aspirateur tous les soirs. Il mangeait les serpents, crapauds et chauve-souris qui se trouvaient au fond de son placard, ainsi que des gens.
Un jour, il avala un python tout entier d'un seul coup. Il croqua le cœur et but le venin, le sang et le jus du serpent. Il mourut et son chat perdit tous ses poils. Mais peu après, Calouan revint à la vie : il se transforma en un être humain gentil. Et il nettoya tout son placard avec son aspirateur. Il vécut heureux longtemps et devint un auteur-éditeur très important.



bien sûr, je vous invite à m'expliquer d'autres méthodes aussi intéressantes si vous avez d'autres façons de travailler en atelier.
échange de bons procédés...

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08 mai 2007

Afrique

il est, loin d’ici, un village : Joal-Fadiouth.

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en fait, il est composé de deux communes, situées dans la partie Nord du Sénégal.
située sur la petite côte du Sénégal, à 114 kilomètres de Dakar, 70 kilomètres de Thiès la capitale régionale et 32 kilomètres de Mbour le chef lieu départemental, la ville fait la jonction entre deux pôles touristiques très importants : la station balnéaire de Saly Portudal et Nianing au nord et les îles Saloum ou la « Polynésie du Sénégal » au sud-est.

Joal est une ville culturellement riche et le rayonnement laissé par Léopold Sédar Senghor (premier président du Sénégal, ancien ministre et académicien français) ne faillit pas.
cette localité est une des zones de pêche les plus importantes du pays et est habitée par des pêcheurs sérères, le plus souvent musulmans.

Fadiouth est une île que l’on dit créée à l’origine par une accumulation de déchets de coquillages.
aujourd’hui encore c’est une tradition qui est conservée et l’île est recouverte de coquillages séchés.
les touristes affluent régulièrement pour découvrir cette magnifique île qui s’est adaptée en conséquence.
le lien entre ces deux communes : Joal et Fadiouth, se fait par un pont réhabilité en 2005.

Joal-Fadiouth semble être la jonction entre le domaine sahélien au nord et la verte casamance par la Gambie au sud.
la commune de Joal-Fadiouth occupe un site côtier entre Ngazobil et Palmarin soit sur une longueur de 10 kilomètres.

au vu de ce fort patrimoine traditionnel culturel, faunistique, floristique, géographique et même économique à exploiter, j’ai le projet de faire écrire les enfants des écoles des deux communes de Joal et Fadiouth sur leur patrimoine afin de le découvrir ou le redécouvrir, l’apprécier et le valoriser.

un contact a été réalisé avec la sœur Marie Jeanne directrice de l'école Sainte-Thérèse de Joal-Fadiouth qui a donné son accord pour ce projet.
un illustrateur camerounais propose de continuer l’aventure afin de mettre en page ces histoires et d’en faire des recueils dont il assure que la publication peut être réalisée (éditeur intéressé).

mes droits d’auteur seraient intégralement reversés aux écoles sénégalaises via l’association « Ceedo », dont le siège est à Joal-Fadiouth et permettraient par exemple l’achat de matériels divers pour la scolarité des enfants et l’amélioration de leur confort.
l'association Ceedo a en effet pour objet de parrainer l’école Sainte-Thérèse, de financer la scolarité des enfants défavorisés de l’île et de fournir des équipements informatiques ainsi que du matériel scolaire.

alors si vous voulez aider au financement de ce projet, n’hésitez pas à me contacter.
ou si vous avez des informations à partager qui pourraient me faire avancer, je suis preneuse...


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