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20 juin 2007

tricot et Eguilles

dans le beau village d'Eguilles, j'ai travaillé avec les dix classes d'une école.

chacune d'entre elles souhaitait réaliser un écrit sous une forme différente : plaquette descriptive devenu parchemin, journal intime, retour dans le passé, voyage dans le futur, petite histoire traversant les âges, conte...

et Delphine Bodet a poursuivi l'aventure en les faisant illustrer ce qui va devenir un ouvrage complet rassemblant les dix travaux.
travaux d'Hercule, je peux vous le dire tant il n'a pas été aisé de motiver tout le monde avec le même sourire aux lèvres et d'assembler de façon cohérente ces différents écrits.

heureusement, j'ai eu un chef d'orchestre... et la musique a pris... enchanteresse.

le résultat, vous le verrez bientôt, puisque je me ferai un plaisir de vous le présenter, c'est un livre qui s'intitulera "Gabriel au fil d'Eguilles".

mais en attendant je vous glisse la couverture réalisée avec le talentueux concours de Delphine.
et vous propose de lire le tout début de l'histoire :

Il était une fois, en l’an 2007 de notre ère, un garçon qui s’appelait Gabriel. Il avait huit ans et habitait Eguilles avec son papa, sa maman et ses trois sœurs. Un jour, à l’école, pendant la leçon d’histoire, la maîtresse demanda à Gabriel de faire un exposé sur les métiers du passé. Alors, il alla à la bibliothèque du village, au coin « Histoire » et trouva un livre ancien enfoui sous la poussière, dont le sujet était la vie des gens au moment de la construction du château d’Eguilles au XVIIe siècle. Il l’emprunta et repartit chez lui le déposer dans sa chambre. Ce n’est qu’une quinzaine de jours plus tard, alors que la période d’emprunt du livre arrivait à son terme, qu’il se décida à feuilleter le livre à la couverture de cuir. Il l’ouvrit et après une bonne demi-heure de lecture, il découvrit au hasard d’une page une illustration qui représentait le château au moment de sa construction au XVIIe siècle. Il décoda alors la drôle de légende située sous l’image : « Hirondelle, hirondelle, amène-moi dans le passé. » C’était une formule magique. Gabriel fut immédiatement aspiré, il tomba dans l’image.

et que croyez-vous qu'il arriva ?

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12 juin 2007

l'olivier

j'avais promis la fin de l'histoire écrite à 6 mains un beau samedi ensoleillé.
la voilà.
avec en prime l'illustration qu'a réalisée en même temps que nous écrivions Elsa Huet, dont la douceur, l'humour et le talent me touchent beaucoup...

je vous l'avais dit : magie et tendresse au programme.
bonne lecture !

Jusqu’à…


Fernand n’eut pas le temps de terminer sa phrase que Marc, l’agent municipal, s’approchait de lui à grands pas.
- Fernand, tu ne peux pas rester là… Tu piétines les fleurs. Lève-toi de sous l’olivier, et fissa…
Le vieux cycliste ronchonna et se redressa douloureusement, sentant craquer ses articulations enkylosées.
Il se dirigea vers la boulangerie enfin ouverte, poussant son vélo cabossé et, laissant celui-ci contre le mur de la boutique, il entra acheter une demi-baguette « pas trop cuite, mais croustillante quand même », la même demi-baguette qu’il prenait chaque jour depuis des années.
Quand il ressortit, il retrouva la place déserte et, après avoir vérifié que personne ne venait, il se replaça sous l’olivier. Il coinça son dos courbatu contre le tronc et replongea dans son récit.
Il farfouillait dans sa mémoire et tous ses souvenirs étaient intacts. Il revoyait celle qu’il avait tant aimée, son visage souriant, son pas élancé.
- Toutes nos années partagées n’ont été que bonheur, je te le dis, l’arbre ! Pas une dispute, pas un malentendu ! Pas un seul nuage à ce beau tableau… Et pourtant la vie n’était pas toujours facile…

Le poids de son passé lui faisait courber le dos plus encore.
- Et c’est dix ans après que je reçus cette fameuse lettre.
Il fit une pause. Un long soupir sortit de sa bouche à peine entrouverte. Que tout cela était loin… Mais comment aurait-il pu oublier ?
Il y pensait encore si souvent. Joséphine…
- Dix ans qu’elle n’était plus là et voilà que le facteur, il posait cette lettre sur la table de la cuisine ! Bon dieu de bon dieu ! La lettre, tu entends, l’olivier ?…

Le vieux cycliste se cala le dos un peu plus contre l’écorce noueuse de l’arbre, le cul écrasant un peu plus le bégonia du massif… Il n’avait jamais parlé de ça à personne et l’émotion lui serrait la gorge.
- La lettre, eh bien, elle était écrite de sa main… Oui, comme je te le dis ! Elle m’écrivait à moi tous les mots qu’elle avait envie de me dire de là où elle était. Tu te rends compte, un peu, l’olivier ?

La main du vieux Fernand caressait lentement la peau rêche de l’arbre. Sa joue maintenant plaquée contre l’écorce, ses doigts exploraient doucement la courbure de ses branches basses.
Il parlait sans même plus en avoir conscience, les mots glissaient seuls hors de sa bouche.

- Alors, moi aussi, j’ai voulu lui parler, même si j’ai du mal à trouver les mots, d’ordinaire… Tu sais, elle savait tellement bien dire, elle, tellement mieux que moi… Moi je ne disais pas trop… Et puis, elle est partie et je n’ai plus pu rien dire.

Peu à peu sa peau marbrée par l’écorce se confondait presque avec elle. Quelques feuilles vert-bronze dépassaient de sa barbe râpeuse du matin…
- J’ai voulu lui dire mes mots, mes mots pour elle, l’olivier… Mais je ne savais pas où les dire, à qui les envoyer, à quelle oreille les chuchoter…
De tout leur poids, les jambes de Fernand creusaient le massif de bégonias, coulaient lentement dans la terre épaisse.
- Je cherche Joséphine à travers les arbres depuis ce temps-là, l’olivier. Eux ils m’écoutent, ils se taisent, ils me laissent parler, ils comprennent mes mots, ils les gardent en eux comme un secret jamais enfoui… Ces mots… ces mots que j’ai gardés depuis tout ce temps… Joséphine…

L’écorce rugueuse l’enveloppa lentement, lui, le vieux Fernand et ses mots pour Joséphine. Lentement. Si lentement.

Quand Marc, le garde municipal, passa sur le soir, il s’arrêta d’abord en grommelant contre ce vieux fadoli qui avait bousillé le massif de fleurs communal. Et puis, il cessa de rouspéter et même de respirer un instant quand il aperçut le visage et le corps du vieux Fernand sculptés dans le tronc du petit olivier.



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09 juin 2007

Fernand

par un samedi ensoleillé où nous attendions que des lecteurs passionnés viennent nous faire la causette, Christine Féret-Fleury, Anne Noisier et moi avons eu envie de nous lancer dans l’écriture d’un texte à 6 mains ( euh…3 x 2 bien sûr !) qui aurait pour titre : « Sous l’olivier… sans piétiner les fleurs ».
ce fût très amusant et le résultat fût surprenant.
je vous livre ici le début. et si vous êtes bien gentils, je vous livrerai la fin une prochaine fois. encore une fois magie et tendresse sont au programme…

Sur la place presque déserte du petit village de Provence, un petit olivier s’ennuyait.
Personne pour lui faire la conversation ! Les anémones et les pensées, tout occupées de lisser leurs corolles, ne levaient jamais la tête vers lui. Le vieux chat du boulanger profitait de l’ombre du bel arbre pour dormir.
Les oiseaux volaient trop haut. Et même les joueurs de boules avaient déserté la placette, trop étroite, prétendaient-ils.

C’est alors que tout d’un coup, il débarqua sur son vieux vélo qui l’avait emmené vers tant de rendez-vous, un Cyrille Guimard s’il vous plait !, ébloui par le soleil de début d’après-midi.
- Laissez place, voilà le Fernand entendait-on les jours de foule. Car Fernand était une figure dans le village. Toujours alerte à quatre-vingt-trois ans bien sonnés, il circulait inlassablement en bicyclette, sa casquette vichy vissée sur son crâne dégarni.
Ce jour-là, aucun son ne se fit entendre et pour cause, il n’y avait personne. Fernand se laissa donc intriguer par une silhouette qui s’éloignait et il percuta de plein fouet l’olivier.
Malgré la force du choc, Fernand ne gardait qu’un mot en tête qui lui était subitement venu : Joséphine.
- Tu sais, dit-il à l’olivier (car sonné il ne considérait plus absurde de s’adresser à un arbre) je ne l’ai jamais oubliée.
Il se redressa, ôta les pinces qui maintenaient le bas de son pantalon et s’adossa confortablement contre le tronc rugueux à la recherche d’un peu d’ombre.
- C’était il y a soixante ans, continua-t-il. Tu ne peux pas t’en souvenir, tu n’étais à l’époque qu’un arbrisseau en pépinière ! Elle portait une robe jaune, de la couleur des boutons d’or. Et elle se tenait exactement là où on t’a planté plus tard. Je me suis approché d’elle et je lui ai dit :
- Vous êtes, Mademoiselle, aussi éblouissante qu’une jonquille à peine éclose : fraîche, élégante et tout en raffinement ! Si j’osais, je vous cueillerais.
Mais mon discours ne semblait pas la séduire.

Fernand frottait son genou endolori par la chute pendant que le chat du boulanger ronronnait à ses pieds, perdu dans la contemplation d’un papillon aux ailes multicolores.
Le vieux cycliste ferma les yeux quelques instants, cherchant un souvenir plus net de sa première rencontre avec celle qui avait bouleversé sa vie, il s’en rendait compte à présent.
Il reprit, en caressant délicatement les pétales d’une anémone :
- Elle allait s’éloigner, tu sais l’olivier, ignorant mes paroles mielleuses, disparaître de ma vue, de ma vie quand mademoiselle Duchemin, la mercière qui venait de passer au bleu des galons blancs un peu jaunis, ouvrit sa fenêtre et déversa un seau d’eau de rinçage sur la tête de ma bien-aimée.
Trempée, la belle robe jaune ! Défaites les boucles châtain qui dansaient si joliment sur le front de la jeune fille ! De jonquille, en deux secondes elle s’était muée en sirène…
Comme j’habitais tout près – la maison aux volets verts, là, en face – je lui proposai une serviette, un peignoir et un petit verre de prune pour la réchauffer. Elle accepta. Et crois-moi si tu veux, mais à partir de ce moment, nous ne nous sommes plus quittés. Jusqu’à…


maintenant, si vous voulez vous amuser à proposer une suite...

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06 juin 2007

eh bien, mon cochon !

dans une classe de CM1 de Six-Fours-les-Plages, j'ai travaillé sur une parodie du conte "Les trois petis cochons".

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il y avait donc bien trois frères (mais qui n'étaient pas des cochons...) Joe Cochon qui mangeait comme un cochon, Jack Cochon qui avait un caratère de cochon et James Cochon qui écrivait comme un cochon.
le premier était serveur dans un restaurant, le second vigile dans une grande surface, le troisième architecte.

nous avons utilisé les caractéristiques de leur "défaut" pour inventer à chacun une aventure rocambolesque en gardant un déroulement en cascade : d'abord l'un d'entre eux perd son travail, il se rend chez son frère qui lui trouve du travail dans son entreprise, puis ils perdent à leur tour leur travail tous les deux et s'en vont trouver une solution chez le dernier.

on a imaginé que la fin du conte (qui se termine bien comme il se doit), l'amélioration désirée dans une structure "conte" pouvait se concrétiser par : les 3 frères n'ont plus le défaut qui les caractérisait au départ.

Jean de Lafontaine a également mis en scène le cochon dans une fable : "Le cochon, la chèvre et le mouton" que je vous livre en dessous :

Une chèvre, un mouton, avec un cochon gras,
Montés sur même char, s'en allaient à la foire.
Leur divertissement ne les y portait pas ;
On s'en allait les vendre, à ce que dit l'histoire.
Le charton n'avait pas dessein
De les mener voir Tabarin.
Dom Pourceau criait en chemin
Comme s'il avait eu cent bouchers à ses trousses :
C'était une clameur à rendre les gens sourds.
Les autres animaux, créatures plus douces,
Bonnes gens, s'étonnaient qu'il criât au secours :
Ils ne voyaient nul mal à craindre.
Le charton dit au porc : " Qu'as-tu tant à te plaindre ?
Tu nous étourdis tous : que ne te tiens-tu coi ?
Ces deux personnes-ci, plus honnêtes que toi,
Devraient t'apprendre à vivre, ou du moins à te taire :
Regarde ce mouton ; a-t-il dit un seul mot ?
Il est sage. - Il est un sot,
Repartit le cochon : s'il savait son affaire,
Il crierait comme moi, du haut de son gosier ;
Et cette autre personne honnête
Crierait tout du haut de sa tête.
Ils pensent qu'on les veut seulement décharger,
La chèvre de son lait, le mouton de sa laine :
Je ne sais pas s'ils ont raison ;
Mais quant à moi, qui ne suis bon
Qu'à manger, ma mort est certaine.
Adieu mon toit et ma maison. "

Dom Pourceau raisonnait en subtil personnage :
Mais que lui servait-il ? Quand le mal est certain,
La plainte ni la peur ne changent le destin ;
Et le moins prévoyant est toujours le plus sage.


mais avant lui, Esope avait écrit : "Le cochon et le renard" :

L'âne ayant la charge de la chèvre, de la brebis et du porc se rendait à la ville.
Comme le renard avait entendu le porc crier pendant tout le chemin,
il lui demanda pourquoi, tandis que les autres se laissaient mener sans mot dire, il était le seul à crier.
Il répondit: « Oui, mais moi, ce n'est pas sans raison que je me plains. Je sais en effet que le maître épargne la brebis qui lui donne du lait et de la laine, la chèvre à cause de ses fromages et de ses chevreaux, mais moi j'ignore à quoi d'autre je puis être bon. De toute façon il me tuera. »
Il ne faut pas blâmer ceux qui déplorent leur propre sort, quand ils pressentent les malheurs qui leur sont réservés.


si vous connaissez des livres pour enfants où le cochon est mis à l'honneur ou tourné en ridicule, je veux bien en prendre connaissance...

pour ma part, "Roquènerolle, petit cochon" devrait venir prendre place aux côtés de "Kikiloviou" à la fin de l'année 2007...

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02 juin 2007

carnet de voyage

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"La vache conteuse" est un projet réalisé avec le centre social la Provence qui organise depuis plus d’un an des rencontres citoyennes pur mieux connaître nos voisins européens. le centre de loisirs s’est impliqué dans le projet.

mais comment parler de l’Europe auprès d’enfants âgés de 3 à 10 ans, de façon ludique ? grâce au visionnage du film « la vache et le prisonnier » et au débat qui a suivi mené avec les enfants, l’équipe d’animation a trouvé son héros, plutôt son héroïne.
en effet, les questions et les remarques qu’ont faites les enfants ont surpris et amusé :
- il y a des vaches en Allemagne ?
- il y a même des forêts, des fleuves et des prairies ?
- on peut même aller là-bas si on est Français ?

l’équipe à laissé Marguerite à Fernandel et a choisi Pâquerette, cousine lointaine pour faire voyager les enfants à travers l’Europe.
et les enfants ont inventé ceci :

« Bonjour ! Je m’appelle Pâquerette, je suis une vache normande. Il y a quelque temps, j’en ai eu marre de ma vie monotone, car depuis que je suis toute petite je n’ai rien connu d’autre à part l’herbe, les herbes et les clôtures de pré où je vivais.
J’avais envie de découvrir de nouveaux horizons et de vivre une grande aventure.
J’ai donc décidé de partir en voyage et de visiter quelques pays de l’Union européenne.
Voilà mon histoire… »

nous avons donc élaboré les aventures de Pâquerette.
durant les vacances de Pâques, avec le concours d’une dizaine d’enfants, nous avons imaginé les découvertes de cette vache en Angleterre, Belgique, Allemagne, Italie pour finir en Espagne. nous avons construit des instruments, cherché des tonnes d'informations, photographié, découpé, collé, écrit...

ce qui a donné ce carnet de voyage, édité par l’association Art, sciences et patrimoine en Pays d’Aix.

pour avoir assisté l'an dernier au salon du livre « L’ancre et la plume » à Brest et passé plusieurs jours avec des carnettistes à écouter leurs belles aventures en sirotant du rhum, à admirer leur magnifique carnet de voyage, je rêvais de suivre leurs traces...

je n'ai pas voyagé cette fois-ci mais je me suis initiée au carnet de voyage... peut-être un premier pas... comme la grand-voile qu'on hisse...
alors je remercie les enfants qui m'ont emmenée dans leur histoire...

je serai curieuse de pouvoir découvrir des carnettistes. si vous passez par ici, offrez-nous un peu de vos voyages..




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31 mai 2007

c'est ma vie...

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quand on a eu une vie riche, que l'on a bien des aventures à raconter, que l'on a pratiqué un métier qui n'existe plus, que... et qu'on voudrait que cela ne se perde pas, que nos héritiers connaissent ces pans de notre vie qui ne sont plus, on peut vouloir les écrire.

et quand on ne sait pas, on demande à un auteur spécialisé dans ce type d'écriture de réaliser votre biographie.

c'est ce service que proposent les éditions "Votre biographie éditions" pour lesquelles je travaille à l'occasion.

parce que je suis très touchée par ces récits de vie, ces récits si riches si impressionnnats et que je suis heureuse qu'il en reste une trace, une page...

peut-être aimez-vous vous aussi vous régaler de ces souvenirs d'antan, aiez-vous écouter et retranscrire ces récits-là ? n'hésitez pas, lancez-vous dans l'aventure...

pour partager, pour aimer encore un peu...


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30 mai 2007

je l'avais promis...

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voilà la suite de l'histoire du château de la Tour d'Aigues écrite et imaginée avec les élèves de maternelle de l'école.

si vous avez suivi (voir "mon beau château"), le fantôme du bûcheron-jardinier Pierre-Jean rôde toujours dans le château en ruines afin de retrouver le coffre de Ludovic d'Ammoysi et d'enfin tenir la promesse faite de distribuer les biens de celui-ci aux pauvres qui sont affamés.

ce fantôme se rend compte que son état ne lui permet pas de saisir les objets et décide de se glisser dans la peau du maître d'école qui accompagne sa classe dans une visite au château.
ne pouvant résister aux fruits qui sont dans l'orangeraie du château où se sont rendus les élèves et leur maître, il goûte une des oranges (c'est en fait le maître qui attrape et mange le fruit) et le jus de celle-ci à le pouvoir de rendre forme à son corps.

le voilà redevenu Pierre-Jean comme en 1792.

il comprend alors que les orangers du jardin du château sont autant de coffres dont le trésor (c'est-à-dire le ornges les oranges) est à disposition de tous ceux qui ont faim et qui veulent se servir.

il décide de continuer donc à cultiver ces orangers pour que tout le monde puisse manger leurs fruits.

les élèves ont hésité à faire que Pierre-Jean ne se transforme lui-même en un oranger pour offrir ses fruits à ceux qui le désirent. nous avons opté pour une fin plus "soft".

néanmoins, leur maître a acheté un oranger qui est cultivé dans la classe (en souvenir ou en honneur de Pierre-Jean) et les enfants ont fabriqué, pour la fête des mères, une orange porte-photo en pâte à sel, parce qu'ils avaient envie eux aussi d'offrir un "trésor" à celle qu'ils aiment : leur maman !

on a beau dire mais ces enfants... ils nous étonneront toujours...

voilà quelques informations sur ce délicieux fruit :

l'orange, est un agrume. c'est le fruit de l'oranger, un arbre de la famille des Rutacées. comestible, il est très riche en vitamine C. c'est le fruit le plus cultivé au monde. on dit que l'orange serait la pomme d'or du jardin des Hespérides.

l'orange est comme son nom l'indique de couleur orange. elle possède une peau épaisse et assez rugueuse. elle se découpe en quartiers comme sa cousine la mandarine. l'orange est un fruit juteux, sucré, excitant et il contient de la vitamine C. on utilise ce fruit pour les salades de fruits, les confitures, ou pour consommer son jus. elle se compose majoritairement de matières minérales.

l'oranger (Citrus sinensis) est originairement de Chine. on peut distinguer deux grandes routes de pénétration de ce fruit en Europe. la route méditerranéenne fut empruntée, à l'époque des croisades (XIe-XIIIe siècle), par l'orange amère ou bigarade: transmis par les Perses aux Arabes, ce fruit fut implanté en Sicile, d'où il se diffusa vers le reste de l'Europe.
dans un second temps, au XVIe siècle, les navigateurs Portugais découvrirent l'orange douce en Chine, et la rapportèrent en Europe; son succès finit par évincer l'orange amère.
jusqu'à la première moitié du XXe siècle, l'orange était un fruit de luxe et souvent offert comme cadeau de Noël aux enfants. sa culture en bac a longtemps été un symbole de pouvoir pour les aristocrates qui lui dédiaient des bâtiments spécialisés : les orangeries.

les noms de l'orange, dans les langues d'Europe et de Méditerranée, laissent reconnaître les diverses pérégrinations qu'a connues ce fruit au cours de son histoire. on y retrouve les deux grandes routes suivies par l'orange : d'un côté, l'orange amère qui passa des Perses aux Arabes, puis aux pays méditerranéens; de l'autre, l'orange douce que les Portugais rapportèrent de Chine au XVIe siècle.


alors pour être aussi inventifs que ces enfants, proposez donc de jolis bricolages à faire autour de l'orange ou une recette à base d'oranges et je leur transmettrai... avec plaisir !



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23 mai 2007

rideau !

je ne pensais pas y arriver, j'en avais parlé avec Christophe Miraucourt, auteur jeunsse, et j'y ai mis toute la passion nécessaire mais j'y suis arrivée.

voilà donc une pièce de théâtre écrite et imaginée avec des élèves de CE2, sur la fondation de la ville d'Aix-en-Provence.

la mise en forme et le chœur sont de moi, les dialogues, les noms inventés et les bonnes idées viennent des élèves.

alors si vous avez le courage de tout lire :


Scène I :
Il y a longtemps, à Rome, par une belle journée, les frères Sextius travaillent dans l’écurie…

Julius : Hé ! toi, petit Caïus, viens nous aider, monsieur le chouchou à sa maman…

Caïus : Oui mais je suis trop fatigué.

Julius
et Pétrus : Tu es paresseux ! Tu te reposes tout le temps ! Si papa était là, ça ne se passerait pas comme ça !

Caïus : Oui, mais moi je fais beaucoup d’affaires avec le voisinage.

Julius
et Pétrus : Bien sûr…. Et puis quoi encore ?

Caïus : Bon, je vous laisse.

Julius
et Pétrus : Maudit soit Caïus ! Cette nuit, nous le bâillonnerons et nous le ficellerons pour le vendre à un marchand d’esclaves.


Chœur : Ô Mars, grand dieu de la guerre, vas-tu laisser faire cela ? Toi, dont les pas sont plus souples qu’un danseur de Priape, regarde-les ! Pique-les de ta lance, ils en trébucheront…


Scène II :
La nuit venue, le complot se prépare…


Julïus : Pétrus, on va bâillonner et ficeler Caïus. Tu es d’accord ?

Pétrus : D’accord ! A trois, on l’assomme. Un, deux, trois !

Julius prend son élan et tombe en arrière, déséquilibré. Caïus se réveille à cause du bruit. Pétrus se précipite, s’empare de la massue de son frère restée au sol et assomme Caïus.

Caïus : Mmm mmm mmm…

Les deux frères ficellent Caïus et l’attachent à la queue du cheval puis ils partent au galop… clopclopclop
Ils arrivent enfin chez le marchand d’esclaves…


Caïus,
surpris : Où suis-je ? Et qu’est-ce que je fais ici ?


Chœur : Certes, le guerrier frémissant sentira en lui la colère quand il verra ses rivaux, ceux qu’il croyait ses frères, le traiter ainsi qu’un esclave…


le premier
marchand : Allez, pas de temps à perdre pour des explications… s’adressant aux deux frères : Que voulez-vous ?

Julius : On veut vous vendre un esclave contre cinq cents pièces d’or.

le premier
marchand : Marché conclu ! Voilà ! Au revoir.

Les deux frères Sextius repartent au galop.
Durant la nuit…


le premier
marchand : Hum… Ce jeune homme ferait bien l’affaire pour mon ami, le marchand de gladiateurs.

Il se rend au matin chez son ami. Arrivé chez lui, il sonne : ding ! dong !

le second
marchand : Salut l’ami ! Que me vaut le plaisir de ta visite ?

le premier
marchand : Je viens te vendre cet esclave pour mille pièces d’or.

le second
marchand : Tâtant les bras de Caïus, ses cuisses et jugeant sa taille… Il a l’air costaud, j’en ferai un grand champion. C’est d’accord.

Le marchand d’esclaves s’en retourne chez lui.



Scène III :
Une journée d’entraînement...

L’entraîneur : Bonjour élèves !

Caïus : Bonjour maître ! Vous êtes notre entraîneur ?

L’entraîneur : Oui ! Venez, on va s’entraîner. Leçon numéro un : apprendre à manier le filet et le trident.

Caïus hésite. Il n’a pas l’habitude de s’activer autant.

L’entraîneur : Allez ! File à l’entraînement !

Caïus ne semble pas décidé.

L’entraîneur : Bouge un peu ou tu auras affaire à moi !

Caïus : Courage ! Allons à l’entraînement ! Ca me permettra de devenir fort. Ainsi je pourrai lutter contre mes frères…
Se tournant vers l’entraîneur Bon donnez-moi un trident et un filet, je suis prêt à m’entraîner.


Chœur : Ô, filles de Zeus, chastes muses, vous qui voyez les âmes subtiles et ingénieuses des forgeurs de gladiateurs, lorsqu’ils sont armés de leurs artifices les plus déliés, venez contempler la puissance de Mars…

L’entraîneur : Caïus, prends le filet dans la main droite et le trident dans la gauche et lance le filet sur Cassius. Essaie de l’envelopper complètement.

Caïus : Attention ! J’attaque avec le trident par le flanc gauche !

Cassius : Aoua, ouille ! Je suis blessé, je saigne !

Caïus : Pardon Cassius, je ne voulais pas te faire mal…devenons amis, veux-tu ?

Gladius : qui a surpris la conversation entre Caïus et Cassius Acceptez-moi comme ami, je veux m’entraîner avec vous !


Scène IV :
Pendant ce temps, à Rome, chez la mère de Caïus…

Sylvia : Maria ! Julius et Pétrus se sont engagés dans l’armée sans m’en avertir ! Je m’inquiète pour eux… Et Caïus a disparu ! Si ça se trouve, il est en danger…

Maria : Ne vous inquiétez pas , maîtresse ! Caïus sera bientôt de retour et Julius et Pétrus reviendront de l’armée un jour.

Maria sort de la pièce, l’air soucieux. Sylvia tombe à genoux en implorant Mars…

Sylvia : Pitié, Ô toi Mars, grand parmi les dieux ! Viens à mon secours ! Dis-moi si Caïus va bien, je t’en supplie !

Mars apparaît alors dans un nuage de fumée…


Chœur : Heureux l’homme d’une sagesse accomplie. Elle a donné l’amour, il a donné la vie. Celui-ci, parce qu’il a été intelligent, reverra son enfant, ce demi-dieu , et il accomplira son destin.

Mars : Ne t’inquiète pas, noble Sylvia ! Caïus va devenir un grand soldat ! Les épreuves qu’il subit vont l’aider à devenir plus fort et plus courageux. Une destinée hors du commun l’attend… Quant à tes autres fils, ils font la guerre à Entremont…


Scène V :
De leur côté, Caïus, Cassius et Gladius ont imaginé une évasion de chez le marchand de gladiateurs…

Caïus : Je n’arrive pas à dormir, je vais réveiller les autres.

Gladius
Et Cassius : Pourquoi nous réveilles-tu à cette heure de la nuit ?

Caïus : Allez chercher les autres et faites-leur la proposition de s’enfuir avec nous à Rome !

Chœur : Les habiles sont inventifs, car voici une idée singulière, neuve et pleine d’étrangeté et quel autre l’eut imaginée ? Réellement, moi, si l’on m’eut dit quelque chose de ce qui arrive, je ne l’aurais pas cru, car j’aurais pensé que c’était une plaisanterie…

Gladius
Et Cassius : D’accord. Se dirigeant vers les autres soldats endormis Les amis levez-vous ! Suivez-nous jusqu’à Rome, vous aurez la belle vie.

D’autres
gladiateurs : Attendez-nous, on vient aussi !

Caïus : Venez ! Mais méfions-nous des gardes ! Dépêchez-vous ! On va dans l’armurerie ! Toi Gladius, prends ce filet ! Vous, prenez ces glaives et ces boucliers ! Et toi Cassius, prends des épées ! Maintenant les amis, partons à travers champs…



Scène VI :

Un gladiateur : Il fait noir comme en un four ! Caïus, es-tu sûr de ton chemin…

Caïus : Suivez-moi, n’ayez pas peur !

Au détour d’un chemin se dresse soudain un monstre ressemblant à un dragon, aux yeux cruels, possédant des crochets disposés autour de la bouche, à la peau transpercée d’épines et de couleur turquoise.

Une voix : Rebroussez chemin ou vous mourrez !


Chœur : Comment l’affaire va-t-elle aller ? Je suis inquiet de voir quel chemin ces hommes ont emprunté. Cela me semble sérieux et de vie, il y a ici à faire sacrifice...

Caïus : Montre-toi ! Qui es-tu ? Ô l’affreuse chose ! Les amis, préparez-vous à l’attaquer par la gauche. Cassius, Gladius, avec moi sur le flanc droit !

Les autres
gladiateurs : On…on avance, chef ?

Caïus : Courage les amis ! A l’assaut !

Le monstre : RRRrrrrrrr…

Le monstre approche. Trois gladiateurs tombent morts, Caïus tue le monstre.

Les autres
gladiateurs : On fait quoi, chef ?

Une voix : Relevez vos frères morts ! Marchez vers Entremont, de l’autre côté des Alpes. Rendez-les à leur patrie !

Caïus : En route ! Serrez-vous près de moi ! Formons un blonc invincible !

Caïus tranche la tête du monstre et l’emporte avec lui au bout de son épée.


Scène VII :
Les soldats menés par Caïus arrivent à Entremont…

Caïus : Oh ! regardez, les murailles d’Entremont ! Il semble qu’il y ait la guerre…

Cassius : Vite, cachons-nous ! Baisse le tête et enfoncez-vous dans les buissons !

Caïus : Mais… Regardez là-bas ! Je les reconnais ces deux-là : ce sont mes frères ! Ils s’échappent ! Il faut les en empêcher !


Chœur : Sérieuse est l’affaire, grand débat, lutte rudement engagée. Voulez-vous qu’ensemble nous punissions ces traites qui combattent contre les leurs ? J’apprends que ces romains font partie des Celto-ligures !


Gladius : Vite, faisons un plan ! … Bon, écoutez : toi, Caïus tu vas faire peur aux gens avec ta tête de monstre pendant que nous, nous allons nous battre contre les Celto-ligures qui tomberont au pied de la muraille, paralysés de peur…

Caïus : Brandissant la tête du monstre Ououououuuuu !

Les Celto-ligures tombent paralysés au bas de la muraille…

Les gladiateurs : Tiens ! Prends ça ! Et voilà pour toi ! Han !

Gladius
Et Cassius : Caïus, voilà tes frères ! Capturons-les ! Dépêchons-nous, ils s’échappent, vite !
S’adressant à Julius et Pétrus Arrêtez-vous, jetez vos armes !

Julius
et Pétrus : En chœur Pitié ! Ne nous tuez pas ! Nous connaissons un grand secret…

Scène VIII :
Mars apparaît devant Caïus et pose une main paternelle sur son épaule…

Mars : Ecoute-moi Caïus, en vérité, je suis ton père. Ce qui fait de toi un demi-dieu ! Il faut que tu sois clément et que tu libères tes frères car ils connaissent le secret de l’eau. C4est ce secret qui te permettra de fonder une ville nouvelle à qui tu donneras ton nom : « Aquae Sextiae ».

Caïus : Bien père… je vais les libérer !

Mars : Merci mon fils ! Maintenant va et fais ce que tu dois !

Caïus : Se tournant vers ses frères, implorants Alors comme ça, on détient le secret de l’eau ?

Julius
et Pétrus : Tremblants Oui ! Si tu nous libères, nous te le dévoilerons…


Chœur : A toi, maintenant, puisque te voilà devenu un homme fort et respecté, de pardonner en souvenir du Dieu que tu représentes.
N’oublie jamais qui tu es et ce qu’on attend de toi.


Caïus défait les liens qui emprisonnent ses deux frères…

Julius
et Pétrus : Voilà l’eau, là, au creux des collines, au pied d’Entremont.

Caïus : Merci mes frères ! Je vous pardonne car grâce à vous, je vais fonder une ville nouvelle.

A ce moment, Sylvia apparaît conduite par un char…

Caïus : Mère ! Regardez, voilà ma future ville, je vais l’appeler Aquae Sextiae !

Sylvia : Quel emplacement idéal ! Je veux en faire la renommée ! Voyons, une idée… ah voilà ! « Venez à Aquae Sextiae, vous y serez bien lavés ! »

Caïus : Julius, je te nomme chef de la défense de ma ville ! Quant à toi, Pétrus, tu seras le chef des sources et des thermes.


si vous êtes arrivés jusque-là sans craquer, je vous invite à me donner vos impressions...

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13 mai 2007

conte... là-dessus !

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le conte n'était pas mon univers.
j'écrivais la vie comme elle est : avec des joies, des peines, des bêtises en pagaille, des idées à la pelle, des idées et des plaisirs, des manques et des soucis...

mais un éditeur m'a demandée de plonger dans ce monde-là.
et des ateliers d'écriture m'ont conduite sur le même chemin.

voilà donc les étapes qu'on doit respecter dans le schéma narratif quand on écrit des contes :
1) la situation initiale :
le conte débute par une formule de départ style "Il était une fois...".
c'est une étape de présentation du temps/de l'époque, du lieu et des personnages principaux.
elle est écrite à l'imparfait.
c'est une situation stable.

2) l'élément perturbateur :
cet élément va bouleverser l'équilibre.
il est annoncé par : un connecteur (logique ou temporel) et le passé simple.

3) les péripéties :
ce sont les conséquences de l'élément perturbateur.
les actions se décrivent au passé simple.
le ou les héros agissent pour faire avancer l'histoire (préparatifs + épreuve).

4) l'élement de résolution :
il apporte une solution au problème.

5) la solution finale :
elle est la conclusion du conte.
les problèmes sont résolus et un nouvel équilibre est retrouvé.

la morale du conte est soit énoncée dans la situation finale, soit sous-entendue dans l'histoire.

avec des élèves, j'ai travaillé sur des :
- contes étymologiques : pourquoi les escargots ont une coquille ? ou : pourquoi les animaux et les hommes ne parlent pas le même langage ?, par exemple...
- contes parodiques : détourner un conte classique de son sens initial.
- contes traditionnels ou classiques.


bien entendu avant de me lancer dans l'écriture de contes, j'en ai lus beaucoup.
de tous horizons.
et puis, dans mes contes, mes héros sont loin d'être parfaits. alors que pouvais-je demander de mieux ?

peut-être vous demander de compléter ceci.
pour me donner plus de magie encore...

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09 mai 2007

ateliers d'écriture

dans un joli village du Vaucluse : Mondragon je suis allée faire des interventions.
l’accueil a été délicieux, les enfants très enthousiastes et moi heureuse.
en plus, il a fait un temps ensoleillé pour un repas bucolique…

dans une classe de CE1, j’ai « pratiqué » la méthode gentiment expliquée par Christophe Miraucourt, auteur jeunesse talentueux.
comme ça a fonctionné du tonnerre, je vous la livre ici :
- choisir un thème : ici c’était le mystère, la sorcellerie…
- demander aux enfants de vous poser des questions auxquelles vous ne pouvez répondre que par « oui » ou par « non »… ainsi au gré de vos réponses, l’histoire se tricote.
- bien sûr, il y a une astuce : si le dernier mot de la question se termine par une voyelle, répondre « non » ; si le dernier mot se termine par une consonne, répondre « oui ».
- initier le démarrage : qui est le héros ? comment est-il ? moralement ? physiquement ? où se passe l’histoire ?…
- et laisser les enfants se faire plaisir.

je précise quand même qu’il ne faut pas hésiter à reprendre la formulation des questions, à scinder une question qui en contient plusieurs, voire même les interpréter certaines fois…

bref, il faut rester maître du jeu…

les enfants de la classe de Stéphanie Raymond du groupe scolaire Jean Moulin, ont donc inventé une chouette histoire dont le héros s’appelle Calouan. mignon, non ?

je vous laisse la découvrir…

Le sorcier Calouan
Il était une fois un sorcier aux cheveux blonds dressés en l'air. Il avait des yeux noirs et des ongles affreux. Il portait des habits noirs et un chapeau plat. Son prénom était Calouan. Il habitait dans un placard au fond d'une maison, avec son chat noir qui s'appelait "Je-ne-sais-plus" et jetait des sorts. Calouan était très méchant et n'avait pas de femme, pas d'amis. Il se déplaçait sur un aspirateur tous les soirs. Il mangeait les serpents, crapauds et chauve-souris qui se trouvaient au fond de son placard, ainsi que des gens.
Un jour, il avala un python tout entier d'un seul coup. Il croqua le cœur et but le venin, le sang et le jus du serpent. Il mourut et son chat perdit tous ses poils. Mais peu après, Calouan revint à la vie : il se transforma en un être humain gentil. Et il nettoya tout son placard avec son aspirateur. Il vécut heureux longtemps et devint un auteur-éditeur très important.



bien sûr, je vous invite à m'expliquer d'autres méthodes aussi intéressantes si vous avez d'autres façons de travailler en atelier.
échange de bons procédés...

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