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26 mars 2010

roman policier (3)

Carole enfouit la carte de visite dans sa poche. Ils continuèrent leurs recherches.

Louise et Yanis essayaient de trouver des indices au premier étage. Ils regardèrent près du squelette du tyrannosaure et virent une belle et grande trace de chaussure boueuse.

-       Mais elle est énorme cette empreinte, je n’en ai jamais vu de pareille ! s’exclama Louise

Yanis réfléchit un instant, il trouvait lui aussi que cette trace était de grande taille au moins autant qu’une patte d’éléphant, ce qui lui donna l’idée de taquiner Louise une nouvelle fois :

-       Tu as vu tes petits pieds de fourmi à côté de cette trace d’éléphant !

La fillette rougit, comme d’habitude…

Ils se retournèrent ensuite et découvrirent le coffret de l’alarme incendie cassé. Le petit marteau avait disparu…

Les deux enfants se précipitèrent vers Tâo resté près de la vitrine de l’œuf volé. Là, à demi dissimulé sous une table, ils découvrirent le marteau, plein de boue.

-       Tiens, c’est bizarre, encore de la terre ! remarqua Yanis

Tâo intervint :

-       Non, moi c’est du sang séché que j’ai trouvé sur la vitre brisée, il y en a même par terre, venez suivons ces gouttelettes de sang.

C’est ainsi qu’ils se retrouvèrent tous les cinq au rez-de-chaussée.

Nina les attendait :

-       Alors, qu’avez-vous trouvé ?

C’est Tâo qui commença :

-       Moi, j’ai trouvé des gouttelettes de sang, je pense que le voleur s’est égratigné en cassant la vitre.

-       Nous, on a trouvé un marteau plein de boue, le voleur l’a sûrement utilisé pour casser la vitrine. On a aussi vu une énorme empreinte boueuse près du boîtier incendie, expliquèrent Louise et Yanis

-       Si elle est aussi énorme que ce que vous dites, ça signifie que c’est une empreinte d’homme, le voleur est un homme ! Mais quel homme ? lança Nina

22 mars 2010

roman policier (2)

Nina leur montra ensuite les hommes préhistoriques. En passant devant une vitrine, Carole vit un homme à l’allure d’un grand singe et dit :

-       Tenez, regardez, ce sont nos ancêtres, peut-être y a-t-il ton frère, Bilel ?

Bilel ouvrit ses grands yeux marron.

-       Mais si, il te ressemble comme deux gouttes d’eau ! renchérit Carole.

Tâo, toujours sérieux, intervint :

-       Mais non, vous voyez bien que c’est un homosapiens.

Bilel, un peu vexé, haussa les épaules :

-       Tu n’es pas sympa Carole !

-       Oh je rigole !

Carole, avec son allure sportive, lui donna un petit coup de coude pour qu’il retrouve son sourire. Derrière sa frange, on pouvait voir ses yeux noisette qui souriaient.

Ils décidèrent ensuite d’aller voir les dinosaures.

 

 

chapitre 2

Comme tous les mercredis, Louise se leva tôt pour aller au hip-hop. Elle était de bonne humeur. Elle s’habilla, se dépêcha de finir son petit déjeuner, fit son sac de danse et sortit. Elle acheta un ticket et prit le bus en cachette de ses parents. Ce matin, elle n’irait pas au hip-hop, elle voulait aller mener l’enquête avec ses amis. Le bus partit vers le centre ville d’Aix-en-provence. Elle descendit à La Rotonde et monta le Cours Mirabeau en direction de la Fontaine des Neuf Canons. Puis, elle continua jusqu’à la Fontaine Moussue. Quand elle y arriva, elle retrouva ses amis Bilel et Yanis en train de se réchauffer les mains dans la source d’eau chaude de la fontaine. Ils se firent un signe de la main pour se dire bonjour. Tâo arriva suivi de Carole. Yanis dit à Carole :

-       T’es toujours aussi en retard !

-       J’étais trop fatiguée de la gym, je n’ai pas entendu mon réveil, désolée ! répondit Carole.

Main dans la main, les cinq amis montèrent le Cours Mirabeau, tournèrent à la première à gauche, rue Clémenceau et arrivèrent  au Museum d’Histoire Naturelle.

 

Nina les attendait, très fébrile :

-       Venez vite, j’ai peur qu’un autre vol soit commis. Heureusement le courant est revenu.

Ils montèrent et regardèrent la vitrine cassée.

-       Je ne comprends vraiment pas, cet œuf était là avant que vous n’arriviez hier pour la visite. Le voleur a du profiter qu’on était dans la salle du bas pour commettre son méfait, se lamenta Nina.

Yanis suggéra à ses copains :

-       Dispersons-nous pour chercher des indices, j’ai vu les inspecteurs de police faire ça dans un film de Sherlock Holmes. Bilel, Carole et toi, allez voir l’exposition itinérante et essayez de trouver des indices

Tâo, fâché, dit à Yanis :

-       Arrête de donner des ordres !

-       Vu que tu es le petit génie, inspecte la vitrine et trouve-nous le plus d’indices possible pendant que Louise et moi cherchons avec quoi le voleur a cassé la vitre, rétorqua Yanis

-       Peut-être a-t-il utilisé « une plaque spéciale » comme dans les films, proposa Bilel

-       Tu regardes trop la télé, se moqua Carole, t’as vu l’état de la vitrine, elle est en mille morceaux !

Les cinq amis commencèrent les inspections pendant que Nina retournait à son bureau, toujours aussi inquiète.

 

Bilel et Carole descendirent au rez-de-chaussée. La salle était déserte comme tous les mercredis, jour de fermeture hebdomadaire du musée. Ils se séparèrent pour aller plus vite. Chacun regardait de son côté, vérifiait le moindre centimètre carré du sol. Tout à coup, Bilel aperçut un bout de papier rouge et jaune qui dépassait de dessous la bibliothèque des hiéroglyphes. Malgré son surpoids, il se pencha pour récupérer ce papier. Puis il appela Carole, surpris par sa découverte.

-       Carole, viens vite, j’ai trouvé une carte au nom de Nina !

-       J’arrive ! Montre-moi ce bout de papier ! ordonna Carole

Bilel, tout tremblant, paralysé, tarda à donner le papier. Carole le lui arracha des mains. Perspicace, Carole annonça :

-       Mais, c’est un morceau de carte de visite, tu as raison Bilel, elle appartient à Nina. Mais qu’est-ce que ça fait là ? Tu crois que…

-       Que Nina est dans le coup ? Non, ce n’est pas possible, je vais souvent chez Yanis, je connais bien Nina, je suis sûr que ce n’est pas elle. Ce n’est pas une menteuse ! Et puis elle était avec notre classe pendant le vol, souviens-toi !

18 mars 2010

roman policier (1)

j'écris avec une classe de CM1 un roman policier qui se déroule dans la ville d'Aix.

pour le plaisir, je vous glisse ici le début... c'est un vrai bonheur cet atelier d'écriture...

 

En ce mardi du mois de mars, la classe de CM1 de l’école Mistral se rendait au Museum d’Histoires Naturelles. Les enfants entrèrent dans le musée et commencèrent la visite.

Nina commença la visite par la salle des anciennes écritures, l’exposition itinérante. Elle leur montra les outils de la calligraphie protégés derrière une vitrine. Carole appela ses quatre amis.

-       Regardez la pierre de Rose, elle est magnifique !

Les cinq amis, passionnés de la préhistoire, étaient ravis de visiter ce Museum.

Yanis dit :

-       Ne vous approchez pas trop, il y a une alarme !

Nina, la responsable répondit :

-       Aujourd’hui, il y a une coupure de courant, les alarmes ne fonctionnent malheureusement pas.

Nina amena le groupe vers les hiéroglyphes.

-       J’adore les hiéroglyphes, dit Tâo.

-       Ca ne m’étonne pas de toi l’intello, rigolèrent les copains

C’est vrai que Tâo, malgré sa petite taille pour ses dix ans, était le plus malin, le plus intelligent.  Son origine égyptienne faisait de lui un passionné des hiéroglyphes. En comparaison, Bilel, un peu trop enrobé, était le plus grand, le plus gourmand. Son origine nord-africaine lui avait donné son teint mat et ses beaux yeux marron.

Un peu plus loin dans la visite, Louise s’intéressa aux pierres gravées tandis que Yanis s’extasia devant les peintures rupestres. Quand le groupe eut fini le tour de l’exposition du rez-de-chaussée, Nina les fit monter à l’étage supérieur et leur dit :

-       Attendez-moi, ne vous précipitez pas dans l’escalier, tout est fragile là-haut !

 

Les enfants découvrirent un gigantesque squelette de tyrannosaure. Impressionnés, ils en restèrent bouche bée.

-       Va te mettre à côté Louise, lança Yanis

Louise, avec son allure mince, paraissait très petite à côté du tyrannosaurus Rex. Yanis, avec sa grande taille, son allure sportive aimait beaucoup taquiner la timide Louise.

Nina leur expliqua la scène suivante, de l’époque des dinosaures.

-       Celui-là, le diplodocus était herbivore, il…, expliqua Tâo

-       Oh Tâo ! Tu nous soûles, laisse un peu parler la pro ! répondit la bande de copains

Puis vint la vitrine des fossiles.

-       Ce sont des vestiges très anciens… commença Tâo

-       Arrête, tu vois bien que ce ne sont que des pierres avec des dessins dessus ! lança Bilel

10 décembre 2009

le bric-à-brac de Stéphanie

rencontrée lors du salon du livre de Gradignan, Stéphanie-la-maîtresse et moi-l'auteur avons décidé de tricoter une histoire avec ses élèves (si cela vous inspire, vous pouvez donner vos idées, je suis preneuse... ou proposer des illustrations, Stéphanie et les élèves en seraient enchantés...).

en voilà le début (en noir : les élèves ; en rose : moi) :

 

" le Bric - à - brac de Stéphanie"

Vous connaissez Stéphanie? Non ! Eh bien je vais vous la présenter ... Stéphanie est un peu ... à part !

Tout d'abord, elle s'habille bizarrement avec des vêtements de toutes les couleurs, même quand il pleut ! Elle est vraiment rigolote et elle est gentille. Elle est aussi ... je ne peux pas vous le dire , ça pourrait la vexer ... Bon d'accord, elle est folle !

Elle habite une grande maison avec sa grand-mère , dans un bois si immense qu'on pourrait s'y perdre. Souvent, d'ailleurs, elle ne s'y retrouve plus et elle arrive en retard à l'école. Je ne vous avez pas dit mais c'est notre institutrice !

Vous savez, elle aime aller pourtant à l'école et elle aime bien ses élèves ... mais ils sont si terribles parfois que ça la met en colère et elle devient toute rouge !

Heureusement, un peu de chocolat et tout redevient normal.

Ce matin, Stéphanie ne comprend pas pourquoi mais elle n'arrive pas à se lever.

Du fond de son lit, elle a répété vingt fois la petite phrase de sa grand-mère adorée : "qui sait se lever verra le soleil en violet" mais ça n'a pas marché.

Elle a imaginé le grand bol de chocolat fumant sur la table en bois de la cuisine bien rangée, les tartines de confiture de mûrier, l'odeur du savon sous la douche glacée, les perles de nacre argentée qu'elle portera en collier, le parapluie rouge à tête de de sanglier qu'elle prendra pour faire la folle dans les flaques de pluie irisées, les sourires des terribles élèves excités, le clin d'oeil du marchand de pâté qui est amoureux d'elle en secret... rien n'y fait.

Ce matin, Stéphanie n'arrive pas à se lever.

Que s'est-il donc passé ?

 


07 décembre 2009

journado

samedi matin avait lieu la présentation officielle à Aix, mairie annexe quartier Nord, du journal créé et réalisé avec les jeunes journalistes que j'ai accompagnés.

vous vous en souvenez, je vous en ai parlé régulièrement ?

le journal a remporté un tel succès que le n°2 nous est commandé pour 2010.

alors le voici :

 

 

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21 septembre 2009

enfin !

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la première représentation c'est dimanche prochain... A Saint-Paul-les-Durance...
avis aux amateurs...

07 septembre 2009

Picacubes en tournée

pour ceux qui suivent ce blog, "Picacubes" est une pièce de théâtre destinée au jeune public, axée sur l'oeuvre de Picasso, que j'ai co-écrite avec Agnès Pétreau.

voilà donc un peu des nouvelles, puisque les répétitions vont bon train..

 

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PICACUBES

Spectacle jeune public

 

« Picacubes » est en répétition depuis  mi-août à la salle de spectacle de la bibliothèque des 2ormes à Aix en Provence. Répétitions, arrivée progressive du décor : des cubes ! Découverte à chaque fois d’un nouveau tableau à reconstituer. Depuis quelques jours nous avons migré à la régie culturelle – très bel accueil. Jocelyne, notre technicienne nous a rejoint pour des essais lumière. L’équipe, constituée de comédiens professionnels et d’enfants,  jongle avec la rentrée des classes. Dernière ligne droite maintenant -  notre résidence s’achève le 10 septembre.

Nous serons très heureux de vous faire découvrir cette création dès le début de notre tournée Par les Villages. .. St Paul lez Durance. Oups ! Attention peux de places.  Mais après il y a Meyreuil, Trets, Lambesc…

Une date supplémentaire s’est rajoutée à la demande de la Mairie D’Aix en Provence : le 24 octobre à 17h au Théâtre du jeu de paumes.

 

Calendrier des représentations

27 septembre – St Paul lez Durance

PICACUBES à l’école de St Paul Lez Durance

Représentation le dimanche 27 à 16h

 

17 octobre – Le Tholonet

PICACUBES au Tholonet (Palette) salle Georges Duby

Représentation le samedi 17 à 15h

 

24 octobre – Aix en Provence<

PICACUBES  Théâtre du jeu de paumes

Représentation le samedi 24 à 17h

 

22 novembre – Trets

PICACUBES à Trets salle des colombes

Représentation le dimanche 22 à 16h

 

29 novembre – Lambesc

PICACUBES à Lambesc Salle Sévigné

Représentation le dimanche 29 à 16h

 

16 juillet 2009

Picacubes

je travaille sur une pièce de théâtre : l'écriture est quasiment terminée et les comédiens se mettent à répéter...

envie de vous présenter la joyeuse troupe...

 

 

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Charlotte, Brigitte, Laurence, Laurent et Sophie (Fisso)

 

 

02 juillet 2009

le secret des animaux d'Afrique (suite)

je l'avais promis, je dois m'y tenir... (dommage, je n'arrive pas à vous montrer leurs dessins, magnifiques pourtant...)

Soudain, l'éléphant voit son copain l'hippopotame. Il se dit : Qu'est-ce qu'il est gros !

Et curieux comme il est, il regarde dans l'eau. Il se coince la trompe sius une pierre. Il veut se dégager, il tire... Sa trompe s'allonge et il sort de l'eau.

"ah ah ah !, crie l'éléphant, ça fait mal !"

 

Puis le serpent entendu du bruit et va voir ce qu'il se passe. La souris entend aussi du bruit, elle arrive.

L'éléphant crie  : "ah ah ! une souris !!!"

le serpent dit : "je vais l'avaler cette petite soruis !"

La souris croque la langue du serpent et s'enfuie. "aïe ! aïe ! aïe ! ma langue est toute fourchue !" hurle le serpent.

 

il va falloir encore attendre demain pour la fin...

29 juin 2009

le secret des animaux d'Afrique

voilà le début du résultat d'une intervention dans une classe de CP, autour du "Secret des curieux".

Tom et Lilou habitent à Istres. Ils sont partis en voyage. Ils ont atterri en Afrique pour faire un safari.

Tom et Lilou se promènent au bord du lac de la savane. Tout à coup, Tom dit à Lilou :

"Lilou, mon chewing gum est tombé à l'eau !"

L'hippopotame qui nage dans le lac, avale le chewing gum. Il respire, son ventre gonfle gonfle...

Et l'hippopotame devient énorme...

 

la suite demain...

13 juin 2009

concours Madagascar

autour de Madagascar...

...les écrits ont continué.

la magie des mots aussi...

voilà un autre poème inventé par les enfants:

 

Mama,


je t'aime de tout mon fo

tu es si tsara

je te trouve kanta comme une kintana.

 

évidemment, c'est une petite poésie d'amour.

mais saurez-vous deviner ce que c'est que "fo", "tsara", "kanta" et "kintana" ?

allez... on peut dire que c'est un nouveau concours...

mais ne trichez pas, n'allez pas chercher sur le net...

 

12 juin 2009

Madagascar

je travaille avec des classes à la bibliothèque de La Tour d'Aigues sur le thème de Madagascar.

il en résulte l'écriture de poèmes avec des mots malgaches.

très émouvant...

 

Ô tigra

 

félin, tu as des rayures sur ton pelage roux-orange

et tes nify sont pointues.

prédateur, tu cours après les gazelles et les zèbres.

je t'imagine dans ces tany chauds où tu habites.

02 juin 2009

une plume dans la toile

voilà donc le deuxième projet autour de Picasso, écrit avec une classe de CM1/CM2 : "Plume d'amour dans la toile".

un voyage romantique à travers les toiles musicales de Picasso...

et nous avons rédigé des chansons que Michel Melchionne a mis en musique (d'où le disque joint au livret offert aux élèves).

ce soir, les élèves ont chanté pour nous... j'en frissonne encore...

 

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pour ceux qui ont l'oeil avisé, les 3 photos du haut ont été prises lors de mes interventions...
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merci Marie Bonafos pour cette superbe mise en page.

 


podcast

Picasso encore...

ce soir j'ai assisté à un merveilleux spectacle où les élèves avec lesquels j'ai travaillé autour de Picasso ont mis en voix notre écriture.

quelle émotion vraiment !

les enfants sur la scène avec nos écrits partagés construits tricotés...

moi en coulisses, le coeur en joie !

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29 mai 2009

curieux

inspirés par "Le secret des curieux" des élèves d'une classe de Marignane ont écrit avec mon concours, une nouvelle histoire.

qu'ils ont illustrée.

la voici :

 

La ferme de Mélina 

Conte inventé et illustré par les élèves de la classe de CP/CE1 : 

 

Un grand merci à Calouan. 

 

 

Ce matin-là, dans une ferme, une petite fille, Mélina, se lève. Comme à son habitude elle s’habille, prend son petit-déjeuner, puis se brosse les dents. 

-Je vais aller voir si les animaux vont bien et je vais leur donner à manger. 


Aujourd’hui, elle décide de commencer par les lapins. 

Avant ce matin-là, les lapins avaient une queue, ni trop courte, ni trop longue, un peu comme celle des chats. 

-Bonjour mes lapins, je vous apporte des carottes. 

Les lapins sont gourmands des carottes, ils se disputent un peu. On entend : 

-Elle à moi ! 

-Non ! Elle est pour moi ! 

Deux lapins, Malou et Jalé de disputent la dernière carotte. Mais Jalé réussit à l’attraper et tente de s’éloigner, Malou met la patte sur sa queue pour le retenir, la queue s’allonge et … se casse brutalement, le petit bout de queue restant se recroqueville… 

C’est depuis ce matin-là que les lapins ont une petite queue. 


Mélina préfère s’occuper de l’âne car les lapins sont vraiment trop pénibles. 

Avant ce matin-là, les ânes avaient des oreilles, ni trop courtes, ni trop longues, un peu comme celles des chevaux. 

- Moi aussi j’aime les carottes, pourquoi je n’en aurais pas ? 

- Parce que tu n’es pas un lapin, tu n’as pas de longues oreilles ! 

L’âne Troye pensa : «Je vais trouver une solution !» 

Après quelques minutes de réflexion, il enroule ses oreilles autour d’une branche, il s’assoit et sous l’effet de son propre poids ses oreilles s’allongent… 

 

C’est depuis ce matin-là que les ânes ont de longues oreilles et qu’ils mangent des carottes. 

Mélina quitte l’âne Troye, elle voit alors passer son chat Méan qui court derrière une souris. 

Avant ce matin-là les chats n’avaient pas de moustaches. 

La souris Lémax se précipite dans la grange et se cache sous la paille. 

Méan a très envie de manger Lémax, il se lèche les babines et saute dans la paille. Quand il en sort, des brins de paille se sont collés tout autour de ses babines mouillées… 

C’est depuis ce matin-là que les chats ont des moustaches. 


Lémax en profite pour continuer sa fuite et, voyant la porte ouverte, se dirige vers la maison pour y entrer. 

Avant ce matin-là, les souris avaient une queue, ni trop courte, ni trop longue. 

Mélina désespérée devant l’attitude des animaux retourne chez elle et referme la porte pile au moment où Lémax entre. Sa queue se retrouve coincée dans la porte. Elle force pour essayer de se dégager, mais sa queue reste coincée et s’allonge, s’allonge… 

C’est depuis ce matin-là que les souris ont une longue queue. 


La petite fille l’aperçoit. Elle ouvre la porte, attrape la petite souris par la queue, la jette dehors et crie : 

-File petite souris ! 

(il me manque la fin...)

 

 

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25 mai 2009

Cézanne Picasso la gazette

mon travail avec les reporters de choc des quartiers nord d'Aix se poursuit...

encore un échantillon...

un peu prétentieux, mais sérieusement, réellement, absolument (ouille les adverbes !) j'aime ce que nous sommes capables de produire avec peu de moyens...

 

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24 mai 2009

correspondance fictive

voilà le livre de la correspondance fictive entre Picasso et Cézanne dont je vous ai glissé quelques extraits de temps à autre...

illustré par les élèves.

et mis en page par Sandrine Macke.

merci l'ASPPA...

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13 mai 2009

la gazette des voisins

je vous ai parlé de ce travail avec les jeunes des quartiers nord d'Aix, autour de l'année Picasso, dont l'envergure est que nous devenions de parfaits journalistes-reporters...

voilà donc la maquette initiale de la couv. de notre journal...

ça n'a l'air de rien, mais pour des amateurs comme nous, ce fut du boulot...

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09 avril 2009

la dernière

... lettre entre Picasso et Cézanne. c'est Picasso qui en est l'auteur.

mon travail avec ces deux classes vient d'aboutir.

en suivra un petit livre pour les élèves avec les travaux graphiques réalisés sous la direction de Pascale Breysse...

je vous montrerai.

 

                                                                                 Goscol, le 12 septembre 1905

 

 

                                           Paul, mon cher père,

 

         Je vous écris d’un séjour en Espagne, où je rends visite à mes parents qui sont très intéressés par notre future exposition. Je suis venu ici étudier l’art ibérique et j’ai réalisé de nombreux essais pour arriver à une simplification des visages et des corps. Je vous adresse avec ce courrier un dessin préparatoire que j’ai entrepris dans le but de réaliser une œuvre future dont le sujet se situe rue d’Avignon à Barcelone. Mon travail d’exploration s’oriente vers une nouvelle construction des formes et des volumes. J’imagine qu’on puisse voir les visages sous différents points de vue. Cela m’enthousiasme  et me donne une formidable énergie. Je suis certain que vous apprécierez. Je commence à être vraiment célèbre

 et j’espère que notre exposition m’aidera à aller plus loin .

         A ce propos, j’ai discuté avec Ambroise Vollard et nous avons choisi une date. Cet évènement aura lieu le 1er mars 1906 pour éviter le Salon d’Automne car je déteste cette manifestation. Néanmoins, je serai très heureux d’exposer à vos côtés en mars prochain car vous êtes mon ami.

         En ce qui concerne l’encadrement de nos toiles, on utilisera de grands cadres en bois peints et sculptés, en harmonie avec nos tableaux pour les mettre en valeur. Ce sera sûrement très joli.

         Ambroise Vollard nous invite dans sa galerie où de nouvelles cimaises ont été installées sur le mur pour l’accrochage. En accord avec notre collectionneur d’art, les inscriptions sur les cartels seront cachées pour laisser les visiteurs deviner lequel de nous deux a réalisé la production et leur permettre d’apprécier notre démarche picturale à sa juste valeur.

         J’aurais pu peindre à votre place votre compagne, votre portrait, votre montagne et signer de votre nom. Il aurait été amusant de pousser le jeu jusqu’au bout et d’inverser les rôles…

         Lorsque l’exposition sera finie, nous échangerons nos portraits en gage d’amitié.

         Je vous laisse désormais travailler tranquillement sur le défi. Nous nous retrouverons pour l’exposition en mars. Je suis très impatient et vous n’imaginez pas dans quel état je me trouve. Mon humeur est joviale et cela me donne des ailes

pour trouver mes idées et travailler avec acharnement.

 

         Je vous souhaite de passer un bon hiver. Couvrez-vous bien.

 

                                                              Un Picasso tellement enchanté

 

Les demoiselles d'Avignon :

 

06 avril 2009

baigneuses

je continue à vous faire partager le travail dans ces classes de CE2, d'écriture épistolaire entre Cézanne et Picasso.

 

Aix-en-Provence, le 2 juillet 1905

Mon cher Ami,


J’ai été heureux de vous rencontrer, d’abord dans la galerie où avait lieu l’exposition de mes œuvres, et, ensuite, lors de ma visite dans votre atelier au Bateau-Lavoir. Je regrette que vous n’ayez pu rencontrer mon fils, Paul, qui ne s’est déplacé qu’une seule journée, car des obligations l’appelaient ailleurs. Vous n’avez donc pas été en mesure d’effectuer de peinture de nous deux, mais j’ai bien aperçu la nature morte qui, je n’en doute pas, vous permet de vous préparer pour notre défi !
Lors de l’exposition du dix-sept juin, j’ai parlé à notre cher amateur d’art ( vous aurez facilement reconnu en ces termes notre ami Ambroise Vollard !) de notre défi. Il a été très enthousiaste et a trouvé l’idée excellente ! Il a d’ailleurs proposé d’exposer nos cinq tableaux respectifs dans sa galerie, dès que nous les aurons achevés. A ce propos, vous m’avez suggéré de garder l’anonymat sur nos tableaux. Il nous suffira donc de poser un cache sur nos signatures. J’approuve ce choix, mais je ferai remarquer que cela ne sera judicieux qu’en ce qui concerne la « nature morte » et le portrait de Mr Vollard. En effet, les auteurs de chaque autoportrait, des tableaux représentant nos compagnes et des paysages seront facilement identifiables par notre collectionneur préféré !
Alors, pour conclure, ce projet vous tente-t-il ? Etes-vous, dès lors, prêt à vous lancer dans l’aventure ? Cela nous permettrait de mieux comparer notre travail et bien entendu de nous revoir à nouveau avec plaisir ! Il est vrai, que, désormais, je vous considère comme un ami, mon cher jeune Picasso, et espère que nous poursuivrons nos échanges.
Lors de ma dernière exposition, un grand nombre de critiques se sont déplacés. Gageons que notre défi d’avant-garde les fera revenir et attirera leur attention. Sans doute, de nombreux visiteurs, amateurs éclairés, se précipiteront, curieux et intéressés par cette présentation d’un nouveau genre. Peut-être pourrions-nous aussi nous mettre d’accord sur le choix des cadres mettant en valeur nos œuvres ? Ainsi, nous pourrions créer une certaine harmonie dans l’exposition et le regard de nos « juges » ne seraient-ils attirés que par les peintures et par elles seules ?
J’ai été très honoré de faire la connaissance de Gertrude Stein et de son frère Léo. Comme vous me l’aviez expliqué dans votre lettre, Gertrude apprécie tout particulièrement mes tableaux des baigneuses. Elle m’en a d’ailleurs achetés plusieurs. J’espère que, grâce à ces collectionneurs, vous deviendrez aussi célèbre que moi. Mais vos débuts sont déjà très prometteurs, je vous en félicite.
J’aurais été ravi de passer une soirée avec vous au cirque Médrano qui a l’air de vous fasciner ! Peut-être lors de ma prochaine venue à Paris, qui sait ?

Je vous souhaite un merveilleux été sous le ciel de Montmartre !
Votre affectueux correspondant
Paul Cézanne

 

Paul Cézanne