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24 mars 2009

Cezanne 2

voilà la 2e lettre de Paul Cézanne, extraite de mon projet d'écriture dans les classes.

Jill, je t'assure, ce sont des CE2.

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Aix-en-Provence, le 16 mars 1905


Cher jeune Picasso,



Votre lettre, en réponse à la mienne, m’a satisfait. Elle m’a permis de vous connaître un peu mieux. Je comprends votre chagrin et le bleu que vous peignez dans vos tableaux. Nous avons cette chose en commun : j’ai également ressenti une immense peine lors de la perte de mon père et plus récemment de ma mère.

Dernièrement, Ambroise Vollard m’a parlé de deux de vos tableaux : Arlequin, assis et La femme à l’éventail où l’on sent moins de tristesse. Abandonnez-vous ce bleu ? Le chemisier bleu de la dame sur votre tableau La femme à l’éventail exprime-t-il toujours la tristesse ?

Sur vos tableaux, on y voit des personnages ; sont-ils importants pour vous ? Aimez-vous peindre des paysages ? Savez-vous peindre sur le motif ? En ce qui me concerne, j’adore me promener dans la nature aux alentours d’Aix-en-Provence. Je peins des paysages montagneux comme ma Sainte-Victoire si chère à mon cœur. Ce que je préfère, c’est la représenter telle qu’elle est, à différents moments de la journée ou de l’année. Je suis presque plus amoureux de la Sainte-Victoire que de ma chère femme Hortense.

D’ailleurs, cher jeune Picasso, vous m’avez proposé un défi. Je l’accepte volontiers. Que diriez-vous de comparer notre travail avec des peintures de paysage ? C’est Ambroise Vollard qui décidera de la plus conforme, la plus joyeuse. A moins que nous ne peignons notre marchand d’art ?

J’attends votre avis.

Dans l’espoir de votre réponse, veillez accepter, cher jeune Picasso, mon amical respect.

Paul Cézanne

 

Arlequin assis Reproduction artistique par Pablo Picasso

10 février 2009

Picasso et Cézanne

pour Jill, voilà donc la réponse écrite avec une classe de CE2, que fait Picasso à Cézanne.

quel bonheur ce travail...

                                                     

                                                                        A Paris le 22 février 1905

 

 

                                    Très cher Monsieur Cézanne,

 

 

J’ai été surpris de votre courrier mais en même temps assez flatté par l’intérêt que vous me portez. Je suis d’origine espagnole. Mon père, peintre lui-même, a été ému devant la précocité de mon talent. J’ai fait mon premier tableau à l’âge de huit ans. A dix-huit ans, j’ai découvert Barcelone et j’allais souvent au café Les Quatre Gats où mes travaux ont été exposés pour la première fois. J’y ai rencontré des gens que j’aimais bien et mon meilleur ami s’appelait Carlos Casagemas. Il était peintre. C’était une époque extraordinaire, pleine de nouveautés. Mais très vite, j’ai appris une terrible nouvelle alors que j’effectuais un court séjour à Paris : Carlos s’est suicidé à cause d’un chagrin d’amour et depuis ce drame, je suis obsédé par son geste qui me bouleverse. C’est en pensant à lui que je me suis mis à peindre en bleu. Ce bleu qui vous rappelle la mer correspond chez moi à la couleur de la tristesse, de la misère, du froid et du vide que la disparition de mon ami a laissé en moi. Pour moi ce bleu, c’est le malheur Il n’est pas qu’à vous. D’ailleurs, avec le respect que je vous dois, dans vos tableaux, il n’y en a pas tant que ça, du bleu. On le voit plutôt dans le ciel que dans la mer.

Cette période douloureuse a permis de m’interroger sur le sens de la vie. Elle semble s’éloigner maintenant. Quatre ans ont passé. Désormais, je vis à Paris. Je me suis installé à Montmartre. Mon atelier se trouve dans une grande bâtisse, appelée le Bateau-Lavoir que je partage avec d’autres artistes.  Je connais et apprécie votre travail grâce à Ambroise Vollard, le marchand d’art.

Aujourd’hui, des admirateurs de mon œuvre achètent mes tableaux. Ainsi je sors petit à petit de ma misère. Ma palette s’éclaircit, elle se teinte de rose, de jaune et de mauve.

Je sais que vous êtes très attaché à votre campagne aixoise, mais lorsque vous viendrez à  Paris pour le prochain Salon d’Automne, venez me voir. Vous constaterez que je n’ai pas copié votre travail mais que je me suis juste inspiré de vos recherches. D’ailleurs, seriez-vous prêt à accepter de relever le défi que je vous propose. Il s’agirait de peindre chacun une toile ou bien une série de toiles que nous soumettrions au flair infaillible d’Ambroise Vollard.

 

Veuillez accepter, mon cher père en peinture, l’assurance de mon immense attachement.

 

                                    Le jeune et passionné Picasso

 


 

06 février 2009

Cézanne et Picasso

pour copier sur ma copine Virginie Hanna (j'adore copier...) et pour faire encore un peu languir les lecteurs avides sur l'histoire de Paul et Juliette (ça aussi j'adore... faire languir les gras... bisous G-rare), je vous glisse le début d'un travail dans une classe de CE2 qui a pour objectif une correspondance entre Cézanne et Picasso.

 

une lettre envoyée par Cézanne à Picasso.

qui recevra une réponse (travaillée aujourd'hui).

il y aura 8 lettres en tout. 

voilà la première :

 

A Aix, le 1 janvier 1905

 

Mon très cher Monsieur Picasso

        

Je me présente : je suis Paul Cézanne, peintre aixois. Je suis très célèbre, depuis quelques temps, grâce à Ambroise Vollard qui a reconnu en moi un grand artiste.

En effet, pendant de longues années, mon travail n’a été connu que de mes amis impressionnistes et de quelques artistes. Je me méfiais depuis longtemps des critiques et des expositions et je ne souhaitais pas y être présenté !

Fort heureusement, Mr Vollard, en 1895,  m’a convaincu de participer à une exposition qu’il organisait dans sa galerie parisienne. Cela a été une révélation pour de nombreux artistes et critiques, pour lesquels je suis devenu alors une référence importante. Depuis cette exposition, beaucoup de jeunes artistes me rendent désormais visite à Aix-en-Provence afin d’observer mon travail. J’ai aussi participé à l’exposition individuelle du salon des Indépendants et je vais bientôt participer au Salon d’Automne à Paris, bien sûr. J’espère d’ailleurs y être présenté encore de nombreuses années !

Je vous ai découvert lors d’une exposition organisée en 1901, par le même marchand d’art qui m’a fait connaître : Mr Vollard ! Votre peinture m’intrigue ! J’aimerai la comprendre ! Je souhaiterai mieux vous connaître.

Dans vos tableaux, je retrouve le bleu que j’utilise dans les miens , l’auriez-vous « copié » ? Vous plaisait-il tant que cela ? Pour moi, c’est la couleur de la mer. Et pour vous, que représente cette couleur ?

Vos tableaux me semblent cacher une grande tristesse ! Avez-vous connu de grands chagrins ? Quels sont les évènements qui  expliquent les couleurs que vous employez, les visages tristes des acrobates, des mendiants, des aveugles que vous peignez ? Quel chagrin cette «  Femme au châle » ressent-elle ? Et ce mort que l’on voit dans votre tableau : « L’Enterrement de Casagemas » qui était-il ?

Mais ne croyez pas que toutes ces questions posées sont là pour vous ennuyer ou par simple curiosité. Je m’intéresse beaucoup à vous et à votre art !

J’espère sincèrement que vous voudrez bien répondre à mes interrogations.

 

Je vous assure, mon très Monsieur Picasso, de ma considération distinguée.

 

                                                                        Picturalement votre

Paul Cézanne

 

http://dbeveridge.web.wesleyan.edu/wescourses/2001f/chem160/01/Mont-Sainte_Victoire/images/Cezanne's_MSV,_1900.jpg

09 décembre 2008

De Cézanne à Picasso

en partant d'une peinture de Picasso, aller dans celles de Cézanne, d'époque en é

poque, de balades musicales en balades...

voilà le difficile travail commencé dans une classe de CM1/CM2...

 

je vous laisse savourer le début du récit :

Un troubadour cherche l’amour fou.

 

Il était une fois, un prince cruel, méchant et égoïste qui ne pensait qu’à lui. Ce prince  s’ennuyait à mourir, il ne s’occupait de personne même pas de son peuple. Un jour il décida de faire une petite promenade. Il ne prenait pas plaisir à cette promenade car il cherchait l’amour mais il ne connaissait aucune dame.

Le prince dit :

« Ah la la, si seulement je connaissais une belle demoiselle ! »

 

Un jour,  son père voulu lui parler, il l’appella dans la salle des trônes, il lui expliqua que c’était très important et demanda à ses gardes de fermer la porte.

Le roi lui expliqua :

« Urbanus de Rabarix , mon fils, c’est une très bonne nouvelle, j’ai trouvé ta future épouse, elle s’appelle Ancarmel Jumaror de Auélé, tu devras la rencontrer dans une semaine, et tu devras l’épouser dans un an. C’est un mariage très important pour moi ! »

Ancarmel Jumaror était la fille du roi de Auélé, un riche royaume voisin. Il possédait plusieurs châteaux et entouré de terres très fertiles.

Une semaine plus tard, la princesse arriva conduite par son cocher dans un carrosse majestueux. Il ressemblait à un palais miniature en or. Elle était entourée de ses servantes et descendit élégamment sur le tapis rouge qu’Urbanus aidé de son père le roi Astalux de Rabarix avait déroulé.  

16 septembre 2008

conte, raconte

à l'occasion des journées du patrimoine, la ville d'Aix-en-Provence organise diverses manifestations dont :

Conte, raconte le Pays d'Aix par l'ASPPA-association Art, Sciences et Patrimoine en Pays d'Aix.
présentation du livre « Conte, raconte le Pays d'Aix » qui sortira à l'occasion des Journées du Patrimoine, sur le stand du Forum des Métiers du Patrimoine. 
Place de l'archevêché - Dimanche de 10h à 17h

ce livre, je l'ai écrit avec Christine Fêret-Fleury grâce au travail historique de Nadine Bénoliel et il a été magnifiquement mis en page et illustré par Delphine Bodet. dès que j'en ai un exemplaire, je vous en mets des images ici...

il finalise 6 années de travail auprès des enfants en amont...

une sacrée belle aventure...

31 mai 2008

Tunawargua

je vous en avais déjà parlé et aujourd'hui a eu lieu la remise des livrets écrits avec différents classes d'Aix-en-Provence (j'ai oublié mon appareil, pour changer, mais un gentil instit m'a promis de m'envoyer les siennes... ouf !!)

Delphine Bodet, jeune femme adorable et talentueuse, en a réalisé les illustrations.
cette aventure fut un vrai plaisir.

voilà un premier échantillon

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21 mai 2008

être édités : 2e jour

sur le blog "Artistezen", d'Ange Andrianavalona j'ai relevé le défi : être édités ensemble en un mois.

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aujourd'hui : 2e jour.
j'ai laissé décanter la reprise du projet d'hier.
j'ai pensé à ajouter une page par scène avec une illustration qui serait différente et qu'on retrouverait toutes les 3 pages donc.
j'ai trouvé un titre...

ça se tricote...

mais j'ai du mal à prendre ce temps-là pour préparer le projet, d'habitude je fonde bille en tête et ensuite je fais évoluer...
donc, c'est un apprentissage...

BD

j'avais travaillé dans le cadre du salon du livre de Six-Fours dans le Var avec une classe de CM1-CM2, sur des personnages qui devaient intervenir dans une prochaine BD (dont je ne me souviens plus le nom...) et que l'illustrateur leur avait gracieusement laissés afin d'écrire une histoire avec.

voilà donc un peu ce que nous avons produit dans un moment de pure complicité, de joie et de grand bonheur :

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20 mai 2008

être édités : 1er jour

sur le blog "Artistezen", d'Ange Andrianavalona j'ai relevé le défi : être édités ensemble en un mois.

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démarrage du projet : aujourd'hui.

j'ai ressorti un projet qui me tient à coeur, commencé sur des bandes de papier (des chutes) il y a un bon moment, rangé, jamais repris.
j'ai commencé à faire un document avec 3 rangées de 4 cases.
pour réaliser un chemin de fer.
je griffonne un peu le dessin que je ferai et j'inscris le texte prévu.
afin de voir si je saurai trouver la fin de ce projet.
car j'émets un doute là-dessus : arriverai-je à trouver une fin digne de ce nom à ce livre ??

je vous glisse une des bandes de papier que j'ai retrouvées.

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la suite ? demain !


03 mai 2008

Mystère à Tunarguawa

voilà le début d'une histoire écrite avec des élèves, lors d'ateliers...

Il était une fois dans le village de Tunawargua, un sorcier très sage qui vivait dans sa case un peu à l’écart des habitants. Au milieu de ce village, se tenait un grand arbre :

Le grand arbre

Je suis un arbre avec des branches qui fait mille mètres et avec un tronc aux écorces marron. Il y aura des fleurs qui me parfumeront de haut en bas et de nombreux oiseaux sur mes branches toutes noires.
Au printemps, il y aura des marguerites qui me rempliront et j’aurai quelqu’un qui me soutiendra. Les insectes, comme la cigale et le criquet, me feront une couverture de laine qui me couvrira. Le hérisson grattera mon écorce brutalement et un koala se balancera sur mon bras.
Un singe montera sur mon dos et la chauve-souris s’accrochera à moi. Puis, un jour, je vais vieillir j’aurai de la mousse sur le dos, sur mon ventre et sur mes branches. Un jour, on installera sur un de mes bras une balançoire où un enfant viendra se mettre. Quand tout sera cassé, tout sera perdu.


Sources d’eau, palmiers dattiers, cocotiers, plantations de café, de cannes à sucre et de maté constituaient le décor de ce paysage où s’ébattaient joyeusement des serpents, des paons, des oiseaux multicolores, des dromadaires et des chameaux.

Les cailloux, ce sont des bijoux
Les rochers, c’est le nid des aimés
Le goudron, ça fait des rebonds
La fleur est le cœur
Le prénom est celui du pigeon
Le stylo est le ruisseau
Sa copine a des racines
Et dans l’arbre miniature
J’envoie toute ma nature
Le cheval cavale
Je ris, je pleure
Je vis, je meure
Les parents vivent le printemps.


Ce jour-là, Laurent Outang, un petit garçon du village, poussé par sa curiosité, rendit visite au sorcier.
Le sorcier attendait cette visite depuis longtemps. Il lui dévoila alors son secret : il lui révéla la présence d’un trésor caché sous la dune, gardé par un scorpion géant nommé Ayagal.
- Seulement, tu dois te préparer à subir des épreuves… Arme-toi de courage et va ! Sache seulement que si tu as vraiment besoin de mon aide, je serai là !

(...)

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24 avril 2008

fin

Vous avez choisi la suite que vous préférez ? Très bien. Mais maintenant nos héros doivent rentrer au château où le marquis et la marquise les attendent…

- Rentrons !
Le souterrain s’est effondré et il faut trouver une solution.
- Suivons le petit chemin qui se trouve là.
Ils empruntent un chemin qui longe la forêt, la Durance, les champs de cerisiers et enfin le jardin du château.
Les voilà arrivés au château. Mais les grilles sont fermées. Les serviteurs appellent, hurlent et lancent des pierres sur les grilles pour faire du bruit.
Heureusement Marie et Noël qui jouent dans le jardin les entendent et s’approchent. En appuyant avec leur pouce, ils actionnent une manette : le pont-levis descend permettant aux grilles de s’ouvrir dans un même mouvement.
Le marquis arrive en colère :
- Mais où étiez-vous passés ? Je vous ai cherchés partout… Que vous est-il arrivé ? Je m’inquiétais.
Les serviteurs lui répondent :
- Ne vous inquiétez pas, nous avons une surprise pour vous…
- On revient avec de l’or

Ils ouvrent le coffre et montrent ce qu’ils ont trouvé.
- Où l’avez-vous trouvé ?
- On a découvert un plan entre des pierres du mur de la cave. Aussi pensant avoir affaire à un trésor, nous sommes partis à sa recherche. Et nous revoici de retour, tous sains et saufs.
- Et mes cerises ? Qui va me les cueillir ? Si personne ne s’en occupe, elles vont pourrir…
- Oh ! Ce serait dommage ! s’écrie le cuisinier, avec un œil gourmand.
- Excusez-nous monsieur le marquis, on vous a laissé dans l’embarras… Mais pour nous faire pardonner nous vous proposons de cueillir vos cerises gratuitement et de les vendre sur le grand marché, comme chaque année. Et nous remettrons cet argent à l’orphelinat dont s’occupe madame la marquise.
- Et moi, je vous ferai de bons gâteaux … aux cerises, bien sûr !
La marquise s’exclame :
- Pour vous remercier de vos gentillesses, je vous porpose que nous organisions une grande fête en votre honneur !
- Hourra !! s’écrie tout le monde le cœur en joie.

Depuis ce jour-là, chaque année, le premier week-end de juin, une grande fête de la cerise est célébrée à la Roque d’Anthéron.
Et de délicieux gâteaux peuvent y être dégustés.


suite 4

Suite 4 : Le jardin

Quand les serviteurs sortent du souterrain, ils se retrouvent dans les jardins du château. Là, ils voient une vieille dame et lui demandent si elle veut bien les aider. La vieille dame accepte et les amène à une trappe, cachée sous les herbes. Elle l'ouvre et des escaliers apparaissent alors sous les yeux surpris des visiteurs.
Ils descendent et arrivent tout en bas devant une grosse porte en fer. Impossible de l'ouvrir, elle est fermée à clé ! C'est alors que la vieille dame se transforme en fée et leur dit que pour ouvrir la porte il suffit de prononcer une formule magique. Les serviteurs sont bien ennuyés... Connaissent-ils des formules magiques ? Ils essaient de se rappeler de quelques-unes :
- Cézanne ouvre-toi !
- Chaudron magique, ouvre-toi !
- Abracadabra, ouvre-toi !
Chacun essaie à leur tour, mais la porte reste toujours fermée. Et en plus... la vieille dame transformée en fée a disparu !
Les serviteurs commencent à se décourager lorsque l'un d'entre eux s'écrie, à bout de nerfs :
-Eh! Vieille porte ! Ouvre-toi !
Et... alors… comme par magie, la porte s'ouvre.
Ils découvrent soudain à l’intérieur un coffre rempli de pièces d'or !


suite 3

Suite 3 : Le champ de cerisiers

A la sortie du souterrain, les serviteurs se retrouvent dans un champ de cerisiers. Au pied d'un cerisier, ils découvrent une croix en bois plantée dans le sol. Un des serviteurs dit:
- Il faut creuser là!
- Oui, il a raison ! acquiescent-ils en chœur.
Et ils creusent sous la croix. Ils aperçoivent une petite boîte, dans laquelle se trouve un petit sac... et dans ce petit sac, il y a une grosse graine avec un petit mot : "Plantez-moi, s'il vous plaît !"
Sans hésiter, ils plantent la graine et d'un coup, apparaît un gros arbre dont les fruits sont en fait… des pièces d'or !!!!
En découvrant cela, les serviteurs commencent à se disputer. Chacun veut garder le trésor pour lui :
- C'est moi qui ai trouvé le plan !
- Mais c'est moi qui ai creusé!
- Oui, mais moi, j'ai planté la graine !
Finalement, après de longs instants de dispute, l'un d'entre eux crie :
- Stop! Arrêtez de vous disputer ! On va tout se partager et on va même en rapporter au château.


Et c'est ce qu'ils firent ...

suite 1

Suite 1 : La forêt

A la sortie du souterrain, ils se retrouvent dans uns forêt. Ils suivent le tracé du plan et arrivent enfin au trésor. Mais un sorcier, qui habite la forêt, les a suivis. Et dès qu'il voit que les serviteurs s’apprêtent à ouvrir le coffre, il récite vite une formule magique. D'un coup, des plantes carnivores sortent du sol et encerclent et le coffre et les serviteurs.
C'est comme s’ils se trouvaient à l'intérieur d'une cage. Les serviteurs, affolés, essaient de sortir de cette cage de plantes mais, dès qu'ils touchent la tige d'une plante, ils se retrouvent statufiés ! Quand tous les serviteurs sont transformés en statue, le sorcier fait disparaître les plantes et s'empare du trésor puis il s'enfuit.
Au bout de plusieurs heures, les serviteurs se réveillent .... ils sont désenvoûtés mais ne se souviennent de rien au sujet de cette mésaventure...
Ils sont obligés de demander leur route à une personne qui ramasse des champignons.
En fait il s’agit du sorcier mais personne ne le reconnaît, puisqu’ils ont tout oublié. Le sorcier n’a pu résister aux champignons colorés et brillants qu’il a trouvés. Il en a croqué un… un vénéneux.
Et il s’écroule devant les serviteurs hébétés.
Ceux-ci décident de l’enterrer et lorsqu’ils creusent un trou pour y coucher le sorcier mort, ils découvrent un coffre, rempli d’un trésor.



suite 2

Suite 2 : En bord de Durance

Le souterrain les amène en Durance . Mais là, il n'y a plus rien. Ils comprennent qu'ils ont fait fausse route. Ils sont découragés...
Le plan est certainement faux !
C'est alors qu'ils aperçoivent une bouteille qui flotte dans la Durance, coincée entre les branchages et les galets. Après moult péripéties, ils arrivent à la récupérer, ils l'ouvrent et découvrent… un plan.
Celui-ci leur indique que le trésor se trouve de l'autre côté de la Durance. Ah oui! Mais voilà … le problème, c'est qu'il faut traverser la Durance et que personne ne sait nager...
Finalement, ils trouvent un tronc d'arbre et se mettent dessus. Ils arrivent sur l'autre berge et là, ils aperçoivent le trésor : un coffre à moitié enfoui sous les galets... mais impossible à ouvrir ! Après bien des recherches, ils finissent par trouver une clé toute rouillée dans un buisson. Tout contents, ils se précipitent sur le coffre, mais une fois ouvert… ils ne trouvent que des boutons d'or à l’intérieur !
Et oui… Le coffre est rempli de fleurs jaunes !
Les serviteurs sont vraiment déçus... tout ce mal pour quelques fleurs !
Mais au contact de l'air, ces fleurs se fanent ... et se transforment en de vrais boutons en or ! Les serviteurs sautent de joie et décident de ramener le coffre au château.
Ils retraversent la Durance à califourchon sur le coffre...


coffre mystérieux

voilà une histoire écrite avec une classe de CP-CE1, qui se découpe en plusieurs suites possibles.
donc le début est commun et je vous le glisse en dessous...
mais à un moment de l'histoire, vous pouvez choisir la suite que vous préférez.

et la fin est commune à nouveau.
chouette, non ?

alors, voilà le début :
L’histoire se passe au XVIIIe siècle.
Le marquis Melchior de Forbin et sa femme Françoise Armande habitent le château de la Roque d’Anthéron. Ils ont deux enfants : une fille Marie, âgée de sept ans et un garçon Noël, âgé de dix ans.
Ce jour-là, Melchior avait prévu de faire une chasse aux faucons avec ses amis en Durance. Pendant ce temps, Françoise Armande devait se rendre à l’orphelinat, dont elle s’occupait, pour visiter les enfants.
En ce mois de juin, beaucoup de villageois venait travailler pour le château en participant à la cueillette des cerises. Il faut dire que, à cette époque, la Roque d’Anthéron était le pays de la cerise !
Aussi quelle ne fut pas la surprise du marquis et de la marquise de ne trouver aucun serviteur dans le château ! Personne ! Le calme le plus complet !
Qu’a-t-il bien pu arriver aux serviteurs ? Pourquoi ont-ils disparu ?

En fait, le cuisinier du château a découvert, coincé entre deux pierres, dans le mur de la cave, un parchemin. Il est un peu abîmé, grignoté par les souris mais on peut voir qu’il s’agit d’un plan.
Lorsqu’il le montre à ses compagnons, l’un d’entre eux déchiffre un nom : Louis de Forbin.
- Ce nom ne vous dit rien ?
- Mais oui ! C’est le nom de l’arrière-grand-père de la marquise !
- En effet, ça se peut !
Chacun observe le plan et découvre que le château y est dessiné ainsi que le village et la Durance.
- Et là ? N’est-ce pas une croix visible ici ?
Et s’il s’agissait du plan d’un trésor ?

Tous les serviteurs se sont donc mis d’accord pour partir à la recherche de ce trésor au petit matin, juste avant le lever du soleil, alors que le marquis et son épouse dorment encore profondément.
Ils découvrent, grâce au plan, qu’il y a un souterrain qui part du château. Très vite, ils se trouvent coincés par de gros rochers qui bouchent le passage. Ont-ils été placés exprès ou est-ce dû à un éboulis ? Personne ne sait… Mais ils sont bien obligés de creuser pour pouvoir se faire un passage.
- Allez, glisse-toi par là !
- Ouh… mais il fait tout sombre !
- Il faut y aller ! Le plan indique ce chemin !

Tout le monde arrive à se frayer un chemin et au bout d’un moment :
- Oh ! Ca y est ! On voit le jour ! Nous voilà sortis du souterrain !
Alors que pendant ce temps, au château, c’est l’affolement général :
- Quelle horreur ! Plus de serviteurs ! Et nos cerises ? Qui va les ramasser ?
- Et la cuisine ? Et le ménage ? Et ma belle robe ? Et la calèche ? Qui va s’occuper de Marie ?

La marquise est dans tous ses états.
- Ne t’inquiète pas, la rassure le marquis, je vais essayer de retrouver tout ce monde-là.

A ce passage de l’histoire, vous pouvez décider de la suite à donner à l’aventure que vont vivre les serviteurs du château…


20 mars 2008

printemps

aujourd'hui c'est le printemps.

les élèves avec qui j'ai travaillé ce matin, ont eu envie de composer sur le sujet.
ça tombe bien, notre thème c'est la nature...

voilà un florilège d'extraits choisis :

(haïku)
le joli jardin jaune
joue avec les jeunes jonquilles.
c'est le grand jour.

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(acrostiche)

Papillon d'argent
Rayonnes-tu de tes ailes brillantes ?
Irais-tu jusqu'au lointain ?
Nettoies-tu tes jolies ailes ?
Tombes-tu de ton cocon ?
Eléphant, que tu gratouilles dans sa trompe
Marrant petit papillon
Pâquerette que tu sens tous les jours
Sentiment que tu ressens tout le temps

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(acrostiche)

Papi me chante
Romain, Romain, tu dors... j'ai une
Idée, je vais
Naturellement chanter
Tellement gentil il est
Ecrivain et aussi peintre le
Matin, je sens des
Papillons qui volent
Sous mon tricot

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(poésie)

aujourd'hui, c'est le printemps
je fais du chant avec mes dents
au milieu des champs
pendant ce temps
là-dedans
maman gronde des caïmans
puis derrière ce mur brillant
j'entends le hurlement blessant
des pauvres caïmans
et quand j'ouvre la porte en grand
je vois du sang sur les bancs
et je pousse un grand hurlement...

printemps02.jpg



oui, oui, je vous l'accorde, ils ont une drôle d'imagination...
n'empêche... c'est un vrai bonheur...

13 mars 2008

bibliothèque

voilà donc comme promis, la (longue) histoire inventée avec les enfants hier, en glissant les 10 mots sur lesquels certains d'entre vous ont planché aussi :

Histoire farfelue

Il était une fois une sorcière avec un visage très laid. Le roi Hans, qui vivait dans un château hanté, n’avait qu’une obsession : être beau.
Pour cela, il allait consulter la sorcière qui préparait ses potions dans un cachot fermé à double tour dont seul le roi avait la clé.
- J’ai besoin de conseil ! Aide-moi tout de suite, sans attendre ! lui demandait-il sans aucun tact.
- Parle-moi correctement si tu veux que je t’aide.
- Baisse d’un ton, madame la sorcière, sinon tu ne sortiras jamais d’ici.

Heureusement les barreaux du cachot étaient solides, les murs et le sol étaient incassables.
- C’est entendu ! Je vais te préparer une potion.
- Je te préviens je vais manger et quand j’aurai fini de m’attabler, il faudra que la potion soit prête.

La sorcière se dépêcha de faire sa potion et quand le roi arriva, elle lui donna à boire.
Il devint soudain très hideux : il était couvert de boutons verts et perdait tous ses cheveux.
- Incapable ! Bonne à rien ! Tu as raté la potion. Je te donne une deuxième chance mais attention ! tu réussis à me rendre beau ou je te jette aux crocodiles.
Tout en préparant une nouvelle potion, la sorcière récitait des formules magiques.
Hans, agacé, lui dit :
- Garde tes palabres et arrête tes sottises ou je te colle un sparadrax sur la bouche !
- Il pourrait me lâcher les baskets ce jeune barbu ! rouspétait la sorcière.

Puis, elle ajoutait en touillant sa préparation :
- Limace, escargot, crotte de chien et cuisses de grenouille.

Quand la potion fut finie, ça sentait vraiment mauvais.
Le roi, qui avait un peu peur, la fit goûter d’abord. La sorcière se transforma en une sublime beauté.
Hans en tomba immédiatement amoureux.
- Si tu veux aussi boire la potion, tu dois traverser la passerelle de la mort où un dragon dort, insista la sorcière.
Le roi accourut sur le pont de bois et tomba nez à nez avec le dragon.
- Toi, le dragon, pousse-toi de là !

Le dragon enflamma la passerelle et le roi, en tombant, s’accrocha à sa queue. Et il décida de l’apprivoiser en lui chantant des mots doux :
- doménomichénorna timaossatiouruzufil
Le dragon, qui avait compris, le ramena à la sorcière. Mais au lieu de repartir, il resta, tel un fidèle destrier, aux côtés du roi.
Hans se présenta devant sa belle avec un air jubilatoire :
- A moi la potion !

Il but cul sec toute la préparation et devint divin.
Mais la sorcière lui dit :
- Tu es beau comme un dieu mais tu n’es pas au point ! Il te manque du tact ! Pour cela tu dois me ramener un rhizome de bidule-bidule. Seulement attention ! Cette plante, carnivore, est très rare. Pour la trouver, prends cette boussole et rends-toi dans la grotte maudite de l’île de Pas-là-pas-là.
Hans monta sur son dragon et… réussit l’épreuve : le dragon croqua la bidule-bidule et le roi put déraciner le rhizome.
C’est ainsi qu’il devint poli et que la sorcière l'épousa.
Lors du voyage de noces, ils rencontrèrent une dragonne. Le dragon, amoureux à son tour, partit en laissant Hans et sa sorcière, seuls sur la route.
Malgré la boussole, qui s’était cassée au cours du voyage, ils se perdirent.

Ils vécurent malheureux toute leur vie et n’eurent pas un seul enfant.

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02 mars 2008

perles

en ce moment je fais des interventions dans des classes d'Aix-en-Provence afin de faire écrire des textes courts aux élèves sur le thème de la nature.
ces textes, illustrés ensuite avec l'aide de Delphine Bodet, serviront de feuilles pour un arbre géant réalisé pour la manifestation "ma ville est un grand livre" qui aura lieu fin mai (je vous en reparlerai).

pour copier mon amie Béa, je vous glisse certains extraits de textes écrits par les enfants que je trouve savoureux :

"les cailloux ce sont des bijoux
les rochers ce sont le nid des aimés..." (début de poésie)

"les oiseaux ont froid
vent souffle dans les arbres
animaux cachés" (haïku : automne)

"En été, il fait très chaud
Tout le monde va se baigner
Et mange des pêches et des abricots." (acrostiche : 4 saisons)

"sur le sable avec mon râteau
je trace des lignes et des carreaux
sur le banc en bois
c'est toi que je vois..." (début de poésie : jardin zen)

et pour moi toujours cette fabuleuse constatation de la merveilleuse imagination enfantine.
quel régal !


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11 février 2008

lien

je suis allée cette après-midi dans une classe, qui travaille autour de l'Afrique, raconter les détails de mon séjour dans l'école de Fadiouth.

un lien va sûrement se créer entre cette classe et une de l'école de Fadiouth. une correspondance. des échanges de contes, des photos...

en attendant, l'enseignante française a choisi un conte parmi ceux écrits avec les élèves de Fadiouth pour en faire un spectacle "musical" que les élèves joueront devant les parents à la fin de l'année.
je suis très contente si des passerelles se construisent ainsi.

les enfants ont bien aimé celui-ci :

Le lion, le chat et la souris

Il était une fois un lion qui chassait les vaches dans un champ. Pendant ce temps, au village, une souris dansait sur la place car le chat n’y était pas. Le chat était parti se promener dans les champs.

Soudain, il entendit un rugissement derrière lui. Il se retourna et vit le lion prêt à bondir sur lui. Sans hésiter, il s’enfuit et court jusqu’au village. Il rentra dans une case et se cacha sous le lit. Il y trouva la souris qui se reposait tranquillement là, après avoir dansé, en grignotant des arachides qu’elle avait chipées. Ni une ni deux, le chat chercha à l’attraper. La souris s’échappa vers les champs. Le chat, qui avait oublié le lion, la poursuivit. Et se trouva nez à nez avec le lion. En le voyant, celui-ci le croqua, sans hésitation. Malgré tout, il avait encore faim. Il se reposa quelques instants puis vit la souris qui s’échappait dans le champ et lui courut après.

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Une des vaches regardait ce spectacle amusé. Mais elle ne réalisa pas que le lion s’approchait d’elle. La souris d’un bond sauta dans la queue du lion se cacher, pendant que le vorace mangeait la vache.

Le lion repus, s’endormit. Et la souris put sortir de sa cachette pour rentrer dans la case, au village.


on verra bien celui qui sera choisi en définitive...