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20 juillet 2012

Les Bonnes

il est des jours où on se dit qu'on avait oublié que l'émotion pouvait nous submerger autant.

des jours où on est emporté dans une vague, une houle de sensations qui nous laisse collée au siège en velours rouge d'une salle de spectacle.

cela fait deux ans que j'attendais ce jour.

le jour où j'allais voir "Les Bonnes" de Jean Genet joué(es) au théâtre.

 

Blog de theatreauboutlabas : Théâtre Au Bout Là-bas - Avignon, Genet, Beckett et Sartre font salle comble!

Deux sœurs, Claire et Solange, décident d’assassiner leur maîtresse. Entre jeu et vérité, cette pièce brutale nous plonge dans les méandres de l’âme humaine ! Ces deux cœurs qui souffrent essayent désespérément de trouver un chemin dans cette vie misérable ou dans une autre, imitant leur maîtresse afin d’attiser leur haine. Rien n’est laissé au hasard. Chaque mot est comme une flèche qui transperce notre âme. On se reconnait malgré nous dans ces meurtrières en devenir. On s’attache, on vibre, on a peur et on se noie dans leur peine.

je n'ai pas vu que ça à Avignon, mais ça, ça m'a laissée par terre, sans voix, époustoufflée. le jeu des comédiennes et la mise en scène...

il est des jours où on réalise qu'on a encore rien vu sur cette terre...

17 juillet 2012

sound of silence

deux fois ce soir que Simon & Garfunkel venaient taper à la porte de ma vie (bon, ok, là, c'est le ébut d'un nouveau jour...).

ces deux hommes ont soulevé mes émotions d'adolescentes, j'ai écouté, aimé, écouté, aimé... et je les avais presque oubliés. presque.

il y a trois jours j'en parlais à mon internénette number one et ce soir, ils étaient là, à nouveau.

merci pour ce bain de jouvance d'un bonheur sans bornes.

16 juillet 2012

méfaits...

la bétise de l'Homme reste insupportable quel que soit son degré.

il y a 70 ans, parce qu'il fut décidé d'une "race supérieure" des millions d'innocents ont péri. aujourd'hui c'est la commémoration de la rafle du Vel d'Hiv' qui est en première ligne. combien de destins brisés, de vies vollées, de larmes versées ?

il y a un jour, un imbécile jetait des clous de tapissier sur la route où passaient les coureurs du tour de France. détruisant ainsi des ambitions, des entraînements, des espoirs.

hier également, un terrible feu se déclarait à Feliceto, en Haute-Corse, ravageant une nature superbe. j'ose espérer que ce n'est pas là le résultat de la main humaine.

rien de comparable certes entre ces agissements, mais n'empêche, notre seul objectif est-il toujours de nuire à l'autre ?

de détruire ? de ne pas respecter ?

ça m'interpelle...

67000 juifs de France ont transité au camp de Drancy (ici, en 1942) avant d'être déportés dans les camps d'extermination nazis.

17:34 Publié dans lamiendo | Lien permanent | Commentaires (0)

14 juillet 2012

les copains de Ninou

Ninou aime les petits copains qu'elle trouve dans la nature mais elle ne peut pas tous les loger dans sa chambre... quoi faire ?

réponse dans le Charlotte aux fraises de juillet avec Judicaël Porte aux illustrations..

Maélys voyage...

il y a quelque temps déjà que ce bel ouvrage a été réalisé mais Eric, le magicien des enfants malades continue de le faire vivre auprès des enfants et des artistes...

de quoi être fière et heureuse pour ces petits lecteurs à qui Maélys va permettre de voyager...

avec Maud Fontenoy..

avec Daniel Herrero...

Laure Manaudou...

 

et les beaux gosses du FC Tours...

13 juillet 2012

vendredi 13

La phobie du vendredi treize s'appelle la « paraskevidékatriaphobie ». Le vendredi 13 est souvent associé au vendredi 13 Nissan de la crucifixion de Jésus-Christ, qui précède le dimanche de laRésurrection. Dans le récit biblique de la création du monde, le vendredi, veille de Shabbat, est le sixième jour ; le treizième jour est donc également un vendredi. De plus, dans la religion chrétienne, la Cène (le dernier repas du Christ) comportait 13 membres, dont Judas, l'apôtre qui trahit le Christ (la treizième personne). Dans cette légende, le nombre treize est associé au malheur qui mènera le Christ au martyre, et Judas, au suicide. Pour d'autres, le vendredi 13 est censé porter chance

11 juillet 2012

blue, it's blue...

What I got to do to make you love me?
What I got to do to make you care?
What do I do when lightning strikes me?
And I wake to find that you're not there?

What I got to do to make you want me?
What I got to do to be heard?
What do I say when it's all over?
Sorry seems to be the hardest word.

profondeur

il me disait : va chercher au fond de toi, va puiser loin dans tes émotions ton écriture et tu en sortiras des pépites.

il croyait en mon écriture mais en déplorait le survol que j'en faisais.

il a fallu tant de jours et tant de mois, tant de larmes et de sursauts énergiques pour que j'y arrive. enfin je crois.

on a chacun en nous un  truc (un caillou qui fait déraper la machine) à régler. il avait le sien, je laisse le mien remonter à la surface.

envie d'une série, pour ados, où je laisserais cette profondeur fleurir.

un éditeur m'a répndu, illico : pourquoi pas ? le sujet est séduisant !!

alors me voilà partie sur l'écriture du premier tome de cette série. alors que s'empilent les écrits en retard, je fonce. et je jure que si ça aboutit, si ça plait, si les lecteurs accrochent, je... je... je ne sais pas... j'arrête définitivement de fumer ? je ne ronge plus mes ongles en train de repousser ? je change de maison ?

je ne sais pas bien encore, mais je serai infiniment heureuse, soyez-en sûrs et c'est à lui que je le vaudrai...

 

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photo Margaut Segui "everything is dust"

20:31 Publié dans lamiendo | Lien permanent | Commentaires (2)

09 juillet 2012

je voudrais...



fierté

j'ai trouvé sur Internet, via un site parlant philosophie, une définition multiple de la fierté.

ne sachant comment expliquer ce sentiment entier qui m'envahit alors que je regarde ses yeux pétillants, ses yeux découvrant ses notes obtenues grâce à un courage sans faille, une motivation, une curisoisté, une richesse qui n'appartiennent qu'à elle, je me sers de cette "définition multiple" pour y trouver un sens.

ces notes, je ne les ai pas obtenues, elle en est la seule responsable et pourtant tout mon être frémit de fierté en la regardant.

parce que je te dois tout ça, dit-elle. parce que sans toi, je n'en serais pas là...

non, c'est faux, elle est seule tricoteuse de ce qui lui arrive et cela me rend fière.

égoïsme ou prétention, je ne sais mais là, vraiment, je ne contrôle plus.

quelle reine ce bout de bonne femme, tout de même !!

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La fierté

 

On considère couramment que la fierté est par définition un sentiment noble, voire une vertu. Cette opinion s’appuie premièrement sur le fait que le sentiment contraire, la honte, est évidemment négatif, et deuxièmement sur la distinction de la fierté et de l’orgueil, le second étant, contrairement à la première, injustifié. La fierté apparaît alors comme un “juste milieu” entre la honte et l’orgueil.

Cette conception commune mérite pourtant quelques remarques. D’abord, il semble bien qu’il y ait non pas une, mais des fiertés :

- On peut être fier de ce qu’on est (Catalan ou Marseillais, Français ou Américain, ou encore Dupont ou Tartempion…). Cette fierté-là est-elle une “bonne” fierté, c’est-à-dire une fierté justifiée ? Sans même entrer dans le débat concernant les mérites respectifs des uns et des autres, on peut observer qu’il n’y a nul mérite à être ce qu’on est, puisqu’on n’a rien fait pour l’être. Tout au plus peut-on aimer sa communauté ou sa famille, ou se trouver chanceux de lui appartenir, si l’on croit qu’elle vaut plus qu’une autre – à moins bien sûr que l’on aitpersonnellement contribué à cette supériorité, auquel cas on tombe précisément dans un autre type de fierté.

- On peut être fier de ce que d’autres ont fait, ce qui suppose une certaineidentification à ces autres (phénomène qu’on rencontre notamment chez le supporter sportif : « On est les champions ! »), identification qui génère généralement bien plus de fierté que de honte, toutes choses étant pourtant égales par ailleurs : de nombreux supporters de football se sont davantage “sentis” Français lors de la victoire à la coupe du monde de 1998 que lors de la piteuse défaite de 2002. Il ne semble pas, là non plus, y avoir un motif valable de fierté, mais “seulement” de joie.

- On peut être fier de ce qu’on a partiellement ou indirectement “fait”, comme les parents qui sont fiers de leurs enfants, ou l’employé fier de travailler dans telle entreprise ou administration. La question est ici : dans quelle mesure celui qui est fier a-t-il contribué à ce dont il est fier ? L’humanité étant là encore souvent plus réceptive à la fierté qu’à la honte, on rencontrera certains parents fiers de ce que font leurs enfants… même s’ils ont tout fait auparavant pour les dissuader de le faire !

- On peut enfin être fier de ce qu’on a soi-même fait : victoire sportive, réussite à un examen, œuvre d’art, militantisme, “bonne action”… Si ce type de fierté semble plus légitime que les autres, voire le seul légitime, il reste à savoir ce qu’est exactement cette fierté : ce n’est pas une simple joie, mais une satisfaction de soi ; autrement dit, le caractère agréable de cette fierté tient précisément au fait qu’on en est soi-même l’origine.

On peut également remarquer que l’opinion généralement positive sur la fierté tient entre autres au fait qu’on la confond souvent avec l’honneur. Etre un homme ou une femme d’honneur, ce n’est pas être fier d’être ceci ou d’avoir fait cela. On a pu dire que l’honneur est ce qui reste à celui qui a tout perdu, et qui n’a nul motif de fierté : s’il faut assurément une bonne raison pour être fier, il n’en faut pas pour avoir de l’honneur. Et même si nous avons, à tort ou à raison, honte d’un échec, celui-ci ne doit pas pour autant porter atteinte à notre honneur : ce qui montre bien que l’honneur n’est pas la fierté, c’est-à-dire le contraire de la honte.

Reste enfin à savoir si la honte est en elle-même un sentiment toujours “mauvais”. Qu’elle soit un sentiment désagréable, cela va de soi. Remarquons pourtant qu’on aura généralement une certaine considération pour l’individu qui aura, après coup, sincèrement honte de la mauvaise action qu’il aura commise.

La question à se poser n’est donc pas : « la fierté est-elle bonne et la honte mauvaise ? », mais : « De quoi faut-il être fier, de quoi faut-il avoir honte ? ».

22:24 Publié dans lamiendo | Lien permanent | Commentaires (2)

08 juillet 2012

devils and dust

il est des jours où tout semble insondable.

les sourires, les beaux mots, le soleil brûlant, les envies, les espoirs, les projets...

sensation étrange de ne toujours comprendre le sens de tout cela, le sens de la vie mais avec cette certitude qu'on y peut pas grand-chose d'autre que de composer au mieux.

et d'être heureux.

ces jours-là, il reste un compagnon délicieux...

 

I got God in my side

I'm just trying to survive

What if what you do to survive

Kills the things you lose

Fear's a powerful thing

It can turn your heart black you can trust

It'll take your God filled soul

And fill it with devils and dust

20:08 Publié dans lamiendo | Lien permanent | Commentaires (2)

06 juillet 2012

des nouvelles....

pour ceux qui ont le clavier qui les démangent...

concours de nouvelles "vacances"

Concours de nouvelles Edilivre/BSC News sur le thème des '' Vacances '' du 1er juillet au 31 août 2012


Participez du 1er juillet au 31 août au Concours de nouvelles Edilivre/BSC News sur le thème des « Vacances »

Edilivre et BSC News vous invitent à participer du 1er juillet au 31 août à leur Concours de nouvelles sur le thème des « Vacances ». Ce concours est gratuit et ouvert à tous, quel que soit votre âge, votre nationalité et votre lieu de résidence.

 

Comment participer au concours ?
Pour concourir, envoyez votre nouvelle par mail ànouvelles@edilivre.com. Pour être acceptée, votre nouvelle devra :
- être au format Word ou PDF
- respecter la thématique imposée
- ne pas dépasser les 6 000 caractères (espaces compris)
- être écrite en police Times New Romans de taille 12 avec interligne simple
- être anonyme, votre nom ne doit pas y figurer

 

Le mail accompagnant votre nouvelle devra contenir les informations suivantes :
- votre nom et prénom
- titre de votre nouvelle
- écrivez en toutes lettres : « En participant à ce concours, j’accepte pleinement son règlement disponible sur Edilivre.com »

Chaque participant ne pourra présenter qu’une seule et unique nouvelle dont il garantira être l’auteur et le détenteur des droits. Ce concours est gratuit, aucun frais d'inscription n'est demandé.

Règlement du Concours de nouvelle Edilivre - BSC News


Prix à gagner ?

Les récompenses qui seront attribuées aux trois gagnants sont les suivantes :
- 1er prix :
. l'édition de votre propre manuscrit, la création de votre couverture illustrée ainsi que la relecture et correction de votre manuscrit offerts par Edilivre
. un exemplaire du livre L’étoile à 6 branches de Johann G.Louis offert par BSC News

- 2ème prix :
. l'édition de votre propre manuscrit et la création de votre couverture graphique offerts par Edilivre
. un exemplaire du livre L’étoile à 6 branches de Johann G.Louis offert par BSC News

- 3ème prix :
. l'édition de votre propre manuscrit et la création de votre couverture personnalisée offerts par Edilivre
. un exemplaire du livre L’étoile à 6 branches de Johann G.Louis offert par BSC News

 

Quand seront dévoilés les résultats du concours ?
Le jury lira l’ensemble des nouvelles participantes afin de déterminer les 10 nouvelles finalistes et les 3 gagnants. Edilivre communiquera les résultats du Concours de nouvelles le jeudi 15 novembre 2012 sur son site internet www.edilivre.com.

Si vous avez des questions, n’hésitez pas à nous écrire par mail ànouvelles@edilivre.com

04 juillet 2012

corrections

j'ai reçu ce matin ces deux ouvrages que j'ai corrigés pour les éditions Physalis et qui vont vivre une belle vie, je pense.

comme j'ai aimé travailler sur ces ouvarges, je vous les glisse ici...

et vous invite à les lire.... si vous avez le coeur bien acroché !! 

bouteille à la mer

ça fait plusieurs jours qu'elle est plantée devant l'étendue aqueuse, regardant le miroitement du soleil sur la surface, écoutant le doux clapotis des vagues qui s'endorment parfois, se réveillent aussi.

elle regarde l'horizon et serre dans sa main la bouteille dans laquelle ce soir elle s'est décidée à glisser un message.

elle retient son souffle, voudrait un signe, espère un signe, quelque chose pour la dissuader ou l'encourager. un signe. mais rien le silence. juste son ventre qui se tord au-dedans et envoie de douces vibrations dans son corps.

elle regarde l'horizon et se décide : elle lance sa bouteille loin, très loin. puis elle s'asseoit sur le sable humide, épuisée.

soudain un étrange bonheur entre en elle. peu importe si la bouteille arrive à bon port, peu importe si elle reviendra s'échouer sur cette plage, elle est partie.

et l'attente est la plus douce des récompenses qu'elle pouvait espérer. elle était en manque d'attendre.

elle est conditionnée à ça : attendre. elle n'a toujours faire que ça. depuis que le patriache a déserté le foyer, elle n'était qu'un "bébé".

elle est conditionnée à ça. et elle n'attendait plus. ne pouvait plus attendre.

aujourd'hui elle se remet dans cet état, elle en savoure les incidences en elle. elle revit. elle attend.

peinture de Jessie Wilcox-Smith

03 juillet 2012

des hauts et des bas



plouf !

entre l'impatience et l'orgueil, elle sent l'aller et retour des vagues, le lent ressac des idées en elle.

plongera-t-elle au risque de nager longuement avant de toucher Terre ou restera-t-elle sur la plage, pieds dans le sable, attendant que l'eau arrive jusqu'à elle ?

doit-elle oser et sentir le trouble de l'attente de l'inquiétude et de la peur l'envahir ? voir l'autre bout si loin si loin et connaître l'incertitude d'y arriver un jour ?

ou doit-elle rester droite et insensible, fière et inabordable, sèche et protégée ? dépendre de quelqu'un qui apportera une barque pour qu'elle traverse ?

elle respire bien fort. oscille sur un pied, l'autre.

et puis... plouf !

 

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30 juin 2012

saturday-blablas

je me suis rendue compte qu'il y a des expressions que j'ai enregistrées dans un coin de mon esprit, qui sortent automatiquement.

je ne dis pas : "il est mort" mais : "il s'est tué en moto". il s'est tué... bizarre hein ?

je ne dis pas : "je bosse pour...." mais : "j'ai décroché un poste de... pour..."

je ne dis pas : "je suis auteur" mais : "j'écris des livres pour enfants"...

il faut que je surveille mon langage. il est des tics emplis de signification.

bon sinon, Aung San Suu Kyi était en France, le soleil nous étouffe, la période des examens se terminent pour les jeunes et les vacances pointent leur nez.

et puis Olivier Ferrand vient de laisser craquer son coeur. aujourd'hui cet homme né un 8 novembre, cet homme incroyable, créateur de Terra nova un laboratoire d'idées (think thank) indépendant fondé en février 2008 ayant pour but de produire et diffuser des solutions politiques innovantes, en France et en Europe, est décédé alors qu'il venait d'être élu député dans la ville de Marseille.

je ne vous parle pas du foot, c'est inutile...

et je ne vous dirai pas non plus que j'ai juste envie de traîner dans des draps frais...

13:44 Publié dans lamiendo | Lien permanent | Commentaires (1)

28 juin 2012

Pegriwood fin

Ce jour-là, c’était le grand concours annuel de potion magique à Pégriplace. Tout le monde se bousculait pour être au premier rang.

Tous les sorciers, sorcières et les fées de Pegriwood étaient là pour gagner le concours, et avoir  son propre laboratoire de sorcellerie.

Pendant ce temps-là, Clochette était toujours dans l’embarras avec Gertrude qui était dans le chaudron des trois petits cochons. La fée n’arrêtait pas de crier : « Au secours ! Au secours ! ». Mais ça ne servait à rien, car la petite fée et le roi discutaient de ce qu’ils pourraient bien faire d’elle.

Clochette eut alors une idée grandiose, elle se souvint du concours de potion. Elle lança une poignée de poussière de fée sur le chaudron qui s’envola jusqu’à Pégriplace.

Là-bas, la place était noire de monde. Le présentateur attendait les retardataires.

Tout à coup, Clochette et le chaudron des trois petits cochons atterrirent  près des spectateurs. Le roi, quant à lui, était allé remettre la poussière de fée en sécurité dans la salle des coffres.

Puis le présentateur expliqua :

- Mesdames, messieurs, les enfants, bonjour et bienvenue au concours de potion magique. Cette année est une année exceptionnelle ! Tous les grands sorciers et sorcières de Pegriwood sont présents aujourd’hui. Le thème de la compétition est : « Fabriquer un sérum de vérité ». Je remercie tout ceux qui ont participé au…

Mais il n’eut pas le temps de finir sa phrase car Clochette s’était emparé du micro.

- Cette année, la fée Gertrude s’est portée volontaire pour tester tous les sérums sans exception ! Merci de l’applaudir !

Dans la foule, on pouvait entendre :

-  Mais qui est cette Gertrude ? Quel courage !

- Moi, je n’aimerais pas être à sa place !

On demanda à l’Ogre d’ouvrir le chaudron.  Celui-ci  s’était bien remis de la  pomme empoisonnée et ne se souvenait plus de rien.

Gertrude sortit la tête du chaudron et fut très surprise de découvrir la foule qui l’applaudissait et  d’entendre le présentateur crier dans son micro :

- Encore bravo pour votre courage !

- Merci, merci bégaya la fée qui ne comprenait plus rien.

 Elle venait à peine de reprendre ses esprits, et fut très inquiète quand elle sut qu’elle devrait tester les différents sérums de vérité. Mais elle se sentit obligée d’essayer les potions magiques.

Elle but le premier sérum et devint poilue de la tête aux pieds. Elle en but un autre et là, elle se transforma en âne, puis en grenouille. Elle finit par devenir minuscule comme un bébé schtroumf.

La dernière potion  avait été préparée soigneusement par Merlin, et le sérum de vérité fonctionna à merveille.

- Oui, j’ai volé la poussière de fée, avoua Gertrude, j’en avais marre qu’on m’oublie tout le temps ! Je voulais être la plus puissante de toutes les fées.

Clochette s’approcha de la vieille fée :

- Pour la peine, tu seras privée de fraises Tagada pendant un an !

- Pri…privée de bonbons pendant un an ! Mais…c’est mon péché mignon ! cria Gertrude.

- Mais ce n’est que le début, ma chère. Tu n’auras plus le code de la salle des coffres, et c’est moi qui te fournirai la poudre de fée chaque semaine.

- Oh, non… s’il te plaît…, gémit Gertrude.

- Et pour la peine, tu conjugueras le verbe « ne pas voler la poussière de fée » à tous les temps, et tu le feras signer par toutes les fées de Pégriwood.

Gertrude qui était malheureuse d’être punie, regretta son geste.

Les semaines suivantes, elle essaya d’être sympathique avec tout le monde pour se faire pardonner. Elle réussit même à se faire quelques amies parmi les fées.

Elle retrouva la ligne en mangeant des « Pegriwood chewing-gum sans sucre» à la place des fraises Tagada…

 

Depuis ce jour, la vie a repris son cours normal, avec ses joies et ses soucis dans les studios de Pégriwood.


 

27 juin 2012

Marina

Je ne sais pas pourquoi je lui fais, ça, pourquoi quand je la vois je me sens en colère. en plus, avec le temps elle devient moche avec son visage boursouflé ses petits yeux qui se ferment. je la regarde marcher et elle me donne envie de la taper. avec son pied qui rentre au dedans et sa dégaine un peu lourdotte. je sais que c'est à cause de moi qu'elle devient mcohe à cause de ces coups que je lui donne mais ça m'agace plus encore.

et ce petit sourire doux qu'elle garde sur les lèvres, ça m'horripile. je voudrais la voir méchante, me voir à travers elle, voir qu'elle devient teigne et mauvaise. mais non, elle conserve son air angélique et j'ai la sensation qu'elle le fait exprès. je te lui foutrais une baffe moi...

l'autre jour quand elle m'a dit qu'à l'école la maîtresse l'avait félicitée pour sa poésie apprise et son attitude exemplaire en classe, j'ai eu envie de la secouer.

- t'es qu'une potiche ma fille, je lui disais en la traînant au sol alors qu'elle venait de tomber sous le choc de ma giffle. faut te bouger tu n'arriveras à rien dans la vie si tu fais toujours la potiche. elle pleurait en silence, toujours son petit sourire sur les lèvres.

quand je l'ai envoyée contre le mur, j'étais à bout de nerfs.

elle ne s'est pas relevée. alors je lui ai filé un coup de pied, en l'engueulant :

- allez, bouge ! bouge-toi ! relève-toi, tu m'agaces à être molle comme ça !

mais elle ne répondait pas.

je voyais sa main crispée avec son doigt tordu de la fois où je lui ai cassé en essayant de la faire crier parce que je la veux en colère ma fille, je veux qu'lle se révolte contre cette société pourrie, contre ces mecs qui sont tous que des menteurs. qui vous promettent mille merveilles et ne font que vous engrosser pour vous laisser creuver la dalle.

d'ailleurs pour l'habituer à creuver la dalle, je ne lui donne pas toujours à manger à ma fille. elle doit savoir ce que c'est que d'avoir faim. comme ça elle sera pas tributaire du boulot de son mec pour se nourrir..

n'empêche, cet autre jour, donc, Marina ne s'est pas relevée. 

quand j'ai compris qu'lle ne bougerait plus jamais, j'étais dégoûtée. ma fille c'est vraiment qu'une chique molle, y'a pas à dire.

c'est Eric qui l'a emportée. je ne sais même pas ce qu'il en a fait. mais ça me fait vide sans elle, finalement. je n'ai plus personne sur qui m'énerver.


(Eric Sabatier et Virginie Darras ont été condamnés à trente ans de réclusion pour les actes de torture et barbarie ayant entraîné la mort de leur fille Marina, âgée de 8 ans. Martyrisée pendant près de six ans, l'enfant est mort en août 2009 à l'âge de 8 ans dans le sous-sol d'un pavillon d'Écommoy (Sarthe) des suites d'une énième série de coups ; son corps avait été retrouvé un mois plus tard dans une malle remplie de béton. Une macabre découverte effectuée alors que les parents avaient d'abord tenté defaire croire à la disparition de leur fille sur le parking d'un McDonald's.)