13 juillet 2007
pire ? hâte !!
en ce moment, mon univers, ce sont les pirates.
pour petits pour grands, en miniaventure en grand voyage…
pirate fille, pirate garçon…
pirate à toutes les sauces.
d'où vient ce mot ?
le mot pirate vient du grec signifiant « s'efforcer de », « essayer de », « tenter sa chance à l'aventure ».
un pirate est une personne qui vit de la piraterie.
la piraterie est la pratique, aussi vieille que la navigation, qui a pour objet l'attaque d'une embarcation dans le but de voler son chargement, et parfois le bateau tout entier. cependant, les pirates ne se limitaient pas seulement aux autres bateaux mais parfois attaquaient des petites villes côtières.
le mot « pirate » est rattaché aux actions en mer sans l'aval d'une nation souveraine, contrairement aux corsaires, capitaines d'embarcation privée travaillant pour le compte d'une nation ou d'une personne importante dans la société.
la piraterie maritime connut son apogée durant le XVIIIe siècle puis a peu à peu disparu, dû au pouvoir grandissant des nations sur toutes les régions du monde.
beaucoup d'anarchistes se sont inspiré de la philosophie des pirates qui consistait à s'exiler de toute nation afin de mener une vie plus libre.
malgré son origine maritime, le mot pirate est mentionné dans des contextes différents, tels que les « pirates de la route », que l'on appelait autrefois « voleurs de grand chemin ».
par glissement de sens, un pirate informatique désigne un individu s'adonnant à des détournements de fonds effectués par Internet, ou des copies d'œuvres sans respecter le droit d'auteur ou le copyright.
il en existe d'autres formes plus crapuleuses comme l'hameçonnage, qui consiste à usurper une identité, le plus souvent corporative.
on parle parfois de pirates dans le cas d'actes politiques et terroristes : c'est le cas des pirates de l'air. toutefois, il s'agit ici d'une déformation du sens de pirate : l'absence de l'intérêt lucratif d'une action terroriste fait que l'on ne peut pas réellement lier ces malfaiteurs aux véritables pirates.
dans la littérature jeunesse, d’autres avant moi s’y sont plongés avec succès.
un livre que j’ai acheté pour mon fils, que l'auteur a dédicacé, et qui nous plaît bien c’est : Le fils du pirate de Vincent Bourgeau. ou : comment ne pas devenir pirate à la place du pirate-son-père…(d’ailleurs, il a écrit également « Le père du pirate »…)
il y a les pirates qui capturent les princesses dans Bas les pattes, pirate ou qui capturent de drôles de petites nanas comme dans Capitaine Barberousse et sa bande d'affreux…
des pirates très surprenants comme ce : dans Pricket, le pirate, ceux qui sortent des bouteilles : Le pirate de la bouteille, ceux qui ont de belles ambitions : Le pirate qui vola la mer, j’en passe et des meilleures…
justement des meilleures : les filles pirates : Capitaine Charlotte ou Nancy : Mémoires d’une pirate…
enfin, bon, de quoi rêver que Simbad m’emmène au bord de son galion vers les mers les plus exotiques…après tout…
08:50 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (6)
11 juillet 2007
Asppa
je vous détaille depuis plusieurs posts les ateliers d'écriture réalisés dans des écoles de la région aixoise et les petits livres qui ont été imprimés.
pour être précis, en fait, le travail se fait avec un déroulement bien ordonné :
- venue d'une historienne qui raconte aux enfants le patrimoine historique de leur village
- venue d'un auteur pour faire écrire les enfants à partir de ce patrimoine
- mise en illustrations du texte écrit par une illustratrice
- mise en spectacle ou en voix du texte écrit par une comédienne ou une troupe de comédiens.
ceci rentre dans le cadre d'un vaste projet appelé "conte, raconte" mis en application et entièrement financé par l'ASPPA grâce à des subventions obtenues.
les équipes enseignantes sont donc ravies de profiter de ces animations "offertes" par l'Asppa.
le projet "conte, raconte" consistera à réunir les textes écrits dans les classes avec les enfants basés sur leur patrimoine historique local, à les adapter en textes adultes et à les réunir dans un recueil qui sera édité par un professionnel.
après l'écriture avec les enfants dans les classes, je dois me charger également de l'adaptation de ces textes avec Christine Fleury-Fêret, auteur jeunesse bien connue.
l'Asppa, association "art, sciences et patrimoine en pays d’Aix, créée en 1990, se donne pour vocation de développer auprès des enfants et des jeunes les activités d’arts plastiques, de connaissance du patrimoine et l’approche d’une culture scientifique dans sa relation à l’art. Ses champs d’intervention portent sur le développement des pratiques créatives, la formation, la mise en relation avec les milieux culturels, l’organisation de manifestations, expositions, conférences╔ ainsi que sur la diffusion de publications diverses.
l’Asppa soutient la conception, la réalisation et le suivi de projets artistiques et culturels en :
- arts visuels (peinture, sculpture, photographie, arts numériques...)
- arts du bâti (architecture et urbanisme)
- arts de l’écrit (expression écrite et orale)
- arts vivants (musique, chant choral, percussions, improvisations...)
tous ces ateliers, et c’est bien là une de ses spécificités, sont engagés avec des artistes reconnus dans leurs pratiques respectives.
Monique Bernard, présidente de l’association et les médiatrices culturelles de l’Asppa, Marie Bonafos et Sandrine Macke, sont en mesure de d'accompagner ceux qui le désirent dans leurs démarches et sont à disposition, pour accueillir les personnes qui le souhaitent du lundi au vendredi de 9h à 16h.
20:55 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (2)
10 juillet 2007
plic ploc !
dans une école du Tholonet, j'ai travaillé avec deux classes sur des histoires d'eau car ce village joue, depuis des siècles, un rôle capital dans l'alimentation en eau de la région, de par ses installations et ses ouvrages : aqueducs, barrages, société du canal de Provence.
une des deux classes est partie au Loubatas et l'autre en Camargue.
les histoires sont nées de ces périples.
mais pour mieux "partager" nous avons choisi d'intégrer une des histoires dans l'autre. une écriture en escalier... ce fut un challenge amusant, que nous avons réussi.
"le voyage de Flocon blanc" s'est donc glissé dans "les aventures d'un petit flocon"...
quel voyage palpitant !
17:55 Publié dans mes ateliers d'écriture | Lien permanent | Commentaires (4)
08 juillet 2007
français langue étrangère
suite à cette annonce (n° OF0607-5155) des éditions Didier sur le site Asfored qui est un peu l'Anpe des métiers du livre :
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Secteur : Edition FLE
Poste : Editeur confirmé méthode enfants – CDD 6 mois(à pourvoir en juillet 2007)
Au sein des Editions Didier, sous l’autorité de la Directrice Editoriale du secteur FLE, vous prendrez en charge l’édition de méthodes de français langue étrangère destinées aux enfants.
A ce titre, vous assurerez le suivi tout au long du processus de production. Vous coordonnerez les travaux des différents intervenants, internes ou externes ( graphistes, illustrateurs, iconographes) et conduirez les projets en bonne collaboration avec les équipes chargées du marketing et de la promotion.
Le tout sera réalisé dans un cadre budgétaire préalablement défini.
Compétences :
Connaissance de la chaîne éditoriale.
Sens du travail en équipe.
Aptitudes :
Organisation, rigueur, aisance relationnelle.
Expérience
Formation universitaire en FLE, niveau Master.
Connaissance du public enfant souhaité.
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je voulais vous parler du "français langue étrangère" ou FLE qui sert pour ceux qui apprennent le fraçais comme langue étrangère.
on peut se former pour dispenser cet apprentissage, que ce soit en cours aux étrangers motivés par l'apprentissage de notre langue, ou pour rédiger des ouvrages afin d'aider cet apprentissage.
il existe une formation à distance dispensée par le Cned en partenariat avec l'alliance française, le diplôme s'appelant le Daefle (diplôme d'aptitude à l'enseignement du FLE).
elle se compose de six modules d'environ 120 heures chacun :
- méthodolige du FLE
- grammaire du FLE
- phonétique
- linguitique
- guidage de classe
- civilisation-littérature.
vous trouverez les infos sur le site de l'alliance française.
d'après mon ami Michel Bonnefoi qui a suivi ces cours, ils sont très bien faits.
on peut s'inscrire sur le groupe de discussion FLE pour poser des questions et suivre les échanges. c'est enrichissant.
vous pouvez également aller voir le site du français dans le monde où vous dénicherez pas mal d'infos succeptibles de vous renseigner.
pour être tout à fait honnête, la première fois que j'ai découvert cette méthode, c'est il y a cinq ans, au salon du livre de Montreuil, où je craquais sur des petits livres si joliment illustrés (et pour cause...) par Rebecca Dautremer : Tatou le matou.
c'est une méthode d'apprentissage du français comme langue étrangère pour petits.
quels sont les objectifs et compétences visées ?
- initiation au français avec une approche plus orale qu'écrite.
quelles sont les orientations pédagogiques de Tatou le matou ?
- appréhender l'apprentissage du français par une approche multisensorielle.
- proposer des outils permettant de répondre à la diversité des contextes d'enseignement du français.
- mettre en place une interactivité qui met les élèves dans des situations de communication à caractère social, ludique ou cognitif.
- offrir des activités qui mettent en œuvre des compétences linguistiques et qui renforcent des compétences transversales.
- intégrer l'utilisation du portfolio européen des langues dès ce niveau.
vous pouvez mettre écouter le conte "le mariage de souricette" si vous avez quelques instants...
voilà. c'est très intéressant. et en plus, aux éditions Didier, ils recherchent quelqu'un. alors tentez votre chance...
21:45 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (0)
06 juillet 2007
blasons
je vous ai déjà parlé de ce projet réalisé avec le concours de Delphine Bodet, pour les illustrations : "Gabriel au fil d'Eguilles".
lundi, avait lieu la remise du livre, regroupant dix histoires en un seul recueil, à tous les enfants et aux partenaires du projet.
Delphine et moi avons pu dédicacer le recueil aux enfants que nous étions contentes de revoir.
parmi les dix histoires, je voulais vous présenter "Les cinq blasons" :
C'est en ce mardi 30 mars 1645 que début cette histoire, jour de grande foire sur la place d'un village nommé autrefois Châmoulaino (célèbre pour son château, ses moutons, sa laine épaisse et ses fameux oliviers) mais plus connu sous le nom d'Eguilles. Nos cinq héros vont bientôt s'y rencontrer, mais cela ils ne le savent pas encore...
donc Hubert Dagobert, Richard Doriano, Casimir de Faucon, Arlicar d'Arlequin et Bloontoon of Deep vont se rencontrer, sympathiser et repartir chacun vers leur destinée. mais ils se promettent de se tenir informés de leur péripétie.
d'où cinq extraits du journal intime de chacun d'entre eux, expliquant les armoiries que l'on trouve sur leur blason.
les enfants ont fait vivre à ces 5 héros de bien belles aventures. et ont débordé d'imagination.
et on s'est bien amusés.
je vous expose en dessous les 5 blasons en question qu'ils ont eux-mêmes créés.
sympa, non ?
18:10 Publié dans mes ateliers d'écriture | Lien permanent | Commentaires (3)
05 juillet 2007
la cantine ensorcelée
voilà une nouvelle histoire inventée dans une classe de Peypin d'Aigues.
pour l'explication, cette classe avait travaillé sur "Sortilèges à la bibliothèque" un de mes livres et souhaitait écrire un texte sur l'univers des sorcières.
mais, comme un petit conflit avait eu lieu à la cantine, nous avons décidé de "dédramatiser" l'affaire en écrivant une histoire "diabolique" qui se passerait à la cantine.
pour "corser" la chose, chaque enfant de la classe intervient... en rimes.
avec les dessins des enfants, j'ai ensuite eu carte blanche pour la mise en page et je me suis régalée.
une belle aventure...ensorcelante.
18:35 Publié dans mes ateliers d'écriture | Lien permanent | Commentaires (1)
04 juillet 2007
chat !
puisque Béatrice Egémar m'a tagguée avec son "chat par-ci par-là", je vais répondre. mais j'ai bien hésité, je l'avoue, en vérité...
et puis…je me suis dit que ça permettait de faire découvrir des gens qu’on aime…
règlement du jeu :
*le « chat » doit faire 7 révélations sur sa personnalité, ses goûts, sa vie ou autre.
*le « chat » doit écrire ces 7 révélations et préciser le règlement du jeu sur son blog ;
* le « chat » doit à son tour désigner 7 personnes et les énumérer.
* le « chat » laisser un message sur le blog des 7 personnes désignées en leur précisant qu'elles ont été taguées et en les invitant à venir visiter le sien afin de connaître les détails du jeu.
alors voilà 7 confessions diurnes, nocturnes, absurdes, exotiques, classiques...
1) j'ai pleuré en regardant "ensemble c'est tout" film adapté du roman d'Anna Gavalda. presque du début jusqu'à la fin.
2) je grince des dents la nuit, dixit mon dentiste.
3) je n'ai aucun cheveu blanc, malgré mon âge.
4) j'aime tremper mon pain dans un saladier où des tomates ont laissé leur jus à la vinaigrette.
5) je voudrais vivre plein de vies.
6) j'aime le silence.
7) j’ai peur de déambuler dans la nuit noire...
mes 7 victimes :
- ma copine Cez
- Clo, une fée de l’image
- mon cher Mi
- Ange Andrianavalona un artiste de grand talent
- Ayu
- la jolie Delphine Bodet
- la douce Cécile Eyen
dessin de Clothilde Goubely
09:00 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (9)
02 juillet 2007
édition à compte d'auteur
suite à un récent échange avec Denis Fauvel, je voulais vous parler de l'intérêt d'être éditer à compte d'auteur : c'est-à-dire plus précisément de s'autoéditer.
- en quoi cela consiste-t-il en fait ?
à se débrouiller par soi-même pour publier son projet.
il faut premièrement mettre en page correctement le texte, que ce soit un album illustré, un roman, un conte,... et ensuite trouver un imprimeur pour... l'imprimer.
- quel est l'intérêt ?
pour certains c'est la possibilité de donner naissance à un projet qui n'a pas eu l'heur de plaire à un éditeur.
pour d'autres, c'est la sécurité de voir cheminer son ouvrage en toute transparence dans le circuit du livre (nombre d'exemplaires vendus, coût de vente, recette obtenue, nombre d'exemplaires restants,...) et de rester maitre des décisions qui seront prises (participation à des salons du livre ou non, pas de mise au pilon abusive, exemplaires offerts ou non et à qui...).
c'est le bonheur de tout gérer soi-même, de rencontrer chaque lecteur intéressé par l'ouvrage, de défendre son travail comme on le souhaite...
car enfin, tout l'investissement engagé, qu'il soit économique, physique, émotionnel, revient tout droit à celui qui le fait. pas d'intermédiaires...
- quels sont les inconvénients ?
° il faut donc prendre en charge en totalité toutes les démarches concernant l'ouvrage.
-> la mise en page :
autoédition ne veut pas dire moindre qualité et on prendra soin de ne pas bâcler la présentation de l'ouvrage. surtout s'il y a des illustrations ou des photos à insérer. le mieux, si on n'est pas expert en la matière, serait d'utiliser les compétences d'un maquettiste, spécialiste en la matière.
-->l'impression :
il faut dénicher la perle rare qui vous fera un beau travail à un moindre coût. ça demande donc de prospecter, comparer, marchander...
-->la distribution :
voilà le plus gros de l'investissement :
solliciter les salons du livre où on pourra dédicacer et donc faire connaître notre travail, car après les amis et proches, il faut penser à étendre les potentiels lecteurs.
démarcher les librairies, qui en général, n'acceptent plus les dépôts.
et là, s'il n'y a pas de "siège" ça devient difficile. non, je ne parle pas de votre magnifique fauteuil tournant où vous trônez en pull cashemire ou non (...) tout en rédigeant vos savoureux projets, je parle de société.
ne paniquons pas il ne s'agit pas de monter une maison d'édition, mais il semble que si l'édition passe par une association, cela facilite les démarches aux libraires pour commander votre ouvrage. ainsi, ils retombent dans un circuit classique et ça leur convient mieux.
donc, pourquoi pas, penser à créer une structure éditoriale associative avant de se lancer dans une édition à compte d'auteur.
de même sur Internet. des sites comme fnac.com ; alapage.com ; amazone.com/ ne référenceront l'ouvrage que s'il peut être commandé à une structure... donc association...
trouver de bonnes idées où vendre et faire connaître l'ouvrage...
et ensuite gérer les commandes (mais ça, c'est cadeau...).
° donc il faut avancer toute dépense préalable à la sortie de l'ouvrage :
-->coût du maquettiste
-->coût de l'imprimeur
-->coût de l'essence pour toute démarche à faire...
bref...il y a des avantages et des inconvénients...
si vous avez tenté l'aventure, n'hésitez pas à nous raconter...et surtout à compléter tout ce que j'ai pu omettre...
14:00 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (2)
01 juillet 2007
ping pong
voilà une écriture avec des élèves qui s'est construite différemment de mes autres ateliers.
j'avais rencontré la classe de CM1 avec leur enseignante Yolande Peyrot, au salon de Six-Fours. intéressés par mon travail, ils m'ont proposé un travail d'écriture en "ping pong" via Internet : ils écrivaient le début d'une histoire, je continuais un peu, ils reprenaient... et ainsi de suite.
à chaque fois, il y avait le plaisir de la découverte surprise du nouvel épisode imaginé par l'une ou par les autres.
puis je suis venue dans leur classe conclure l'histoire et finaliser le travail (dernières corrections, mise en cohérence du déroulement, choix des illustrations...).
c'est comme cela qu'est née l'aventure de Mathieu et de son cheval Pistache, un joli petit conte où la magie est encore une fois au rendez-vous.
vous est-il déjà arrivé de travailler de cette façon avec des élèves ?
19:00 Publié dans mes ateliers d'écriture | Lien permanent | Commentaires (2)
30 juin 2007
Caïus Sextius
j'ai eu la grande joie d'assister hier à la représentation donnée par les enfants de l'école des Fenouillières à Aix-en-Provence, réalisée à partir de la pièce qui nous avions écrite ensemble (le texte est en intégralité dans le post "rideau !" de ce blog).
je fais un clin d'œil à Christophe Miraucourt, qui avait du mal à imaginer une telle aventure.
le spectacle basé sur une mise en scène rotative (à chaque changement de scène les comédiens (les élèves) tournaient autour de nous (les spectateurs état placés au centre), était très réussi. les enfants avaient, suite à notre écriture collective, fabriqué des masques, d'une grande beauté, avec la plasticienne Maly Cachia .
mais d'où est né ce projet ?
c'est la mise à jour du théâtre de la Seds et son réensevelissement "mystérieux" qui a fait naître l'envie de mieux connaître l'origine d'Aix et de son monument.
la classe a donc découvert tout au long de l'année les traces antiques de la ville d'Aix-en-Provnce.
Nadine Benoliel, historienne d'art, leur a dévoilé les particularités du théâtre grec et romain et Nuria Nin, conservateur en chef du patrimoine, responsable de la mission archéologique d'Aix-en-Provence, leur ont présenté les recherches en cours faites in situ.
les élèves ont lu et écouté des pièces de théâtre d'Aristophane : Les Grenouilles, de Plaute : La Marmite, mises en voix par Agnès Pétreau.
ensuite, je suis intervenue et nous avons écrit cette tragicomédie, inventant la destinée de Caïus Sextius, fondateur d'Aquae Sextiae.
et lorsque les masques furent créés, Agnès Pétreau a mis en spectacle leur travail.
beau travail d'équipe, puisque nous avions tous besoin les uns des autres pour que les enfants s'amusent autant et réalisent une si merveilleuse prestation.
psittt : je fais partie des spectacteurs, assis par terre...
08:30 Publié dans mes ateliers d'écriture | Lien permanent | Commentaires (3)
28 juin 2007
ABCDaire
inspirée par "Mon ABC en relief", Cécile Farez a travaillé avec des enfants de petite et moyenne sections maternelle d'une école de Montargis dans le Loiret.
elle m'a régulièrement tenue informée de l'évolution de son travail :
- avec les enfants, ils ont décidé de créer un abécédaire original ! les enfants ont imaginé des phrases (chacun une) avec la répétition d'une lettre de référence sortie de leur prénom :
par exemple : L pour Amélia - C pour Célia
- Cécile a conçu un dessin avec des clipard ou autres pour illustrer la phrase. et a rajouté leur tête dedans ! elle a sorti ce dessin en format "coloriage" et les enfants se sont coloriés !!!!
apparemment, c'était très sympathique et ils ont adoré !
- ils ont eux-mêmes tapé leur phrase à l'ordinateur (en police crayon l) que Cécile a transformé et rajouté au livre.
- puis ils ont mis leur photo au-dessus de leur prénom et fait un petit reportage photos des étapes du livre (coupage, coloriage, ordinateur).
voilà ce que m'a écrit Cécile :
Les enfants ont été extraordinaires, car ils ont adhéré tout de suite au projet. Ils se sont investis dans leur livre, les grands ont aidé les petits et chacun connaît sa phrase et sait reconnaître les lettres de l'alphabet - Je voulais leur donner le goût de l'écriture et de la lecture et leur faire comprendre qu'avec des lettres, on fabrique des mots qui racontent des histoires. Donner aux enfants, dès la maternelle, le plaisir des lettres pour qu'ils aiment ensuite lire, écrire, imaginer et peut-être qu'ils prennent conscience de l'importance de leur langue si difficile mais si riche !
je vous offre en-dessous un échantillon de l'ouvrage finalisé, dont je vais rédiger la préface.
si vous saviez comme je suis honorée de ce nouveau partage.
allez, promis l'an prochain, j'irai les rencontrer...
22:30 Publié dans mes ateliers d'écriture | Lien permanent | Commentaires (5)
27 juin 2007
encore des contes !
j'ai assisté hier au spectacle réalisé à partir de 3 contes écrits avec une classe de Grambois :
- un conte parodique sur les 3 petits cochons : trois frères musiciens rencontrent un rappeur pas très honnête qui va essayer de les exploiter. les 3 musiciens auront le dernier mot et deviendront des artistes appréciés.
- un conte éthymologique : pourquoi les hommes et les animaux ne parlent-ils pas la même langue ? parce que les hommes ont découvert la musique à travers de petits instruments qu'ils ont construits et les animaux, se sentant délaissés par leurs amis, ont avalé les instruments. désormais les animaux sifflent, grognent... mais ne parlent plus.
- un conte classique : 7 enfants découvrent un œuf de dragon qui va les amener vers un autre monde, grâce à la partition découverte à l'intérieur de la coquille lorsque l'œuf éclot. 3 petites notes de musique et...
pour le conte éthymologique, je leur avais adressé des textes de Sophie Rigal-Goulard, qui se régale en la matière. j'attends avec impatience la sortie de ces "pourquoi" qui sont un vrai bonheur.
pour le conte parodique, ils avaient lu Les fables marseillaises de Jean-Luc Lucciani, inspirées des fameuses fables de La Fontaine.
nous avons fait évoluer les 3 contes en même temps au cours des séances de façon à garder un fil conducteur : la musique.
et, grâce à l'intervenante musique, ces contes ont donné un beau spectacle : je suis émue de voir que l'écriture peut entraîner tant de créativité.
c'est un magicien qui fait le lien entre ces trois contes... magie magie... quand tu nous tiens...
23:50 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (3)
26 juin 2007
hastà la victoria !
une fois n’est pas coutume, je voulais vous parler d’une artiste: Keny Arkana et de sa chanson: Victoria.
j’ai craqué sur cette jeune femme, même si elle n’est pas de ma génération et que sa musique pourrait ne pas me « ressembler », moi qui devient « senior ».
mais voilà, elle a quelque chose, non pas de Tenessee mais de…Keny…
Alors, je vous invite à écouter cette vidéo et à lire les paroles de la chanson :
Moi c'est Victoria née il y a 14 printemps.
Dans un village près de Salta dans lequel je vivais avant.
Cela fait maintenant plus de 10 ans qu'avec papa et maman mes frères et mes soeurs on a quitté nos champs.
On est venus s'entasser dans une de ces cabanes à l'entrée de la ville.
C'est papa qui la construite mais elle n’est pas finie.
Je n'ai que des vagues souvenirs du village.
Maman pleure quand elle m'en parle car elle n'aime pas la vie ici.
Des étrangers ont brûlé nos maisons pour nous voler nos terres.
Papa s'énerve moi j'comprends pas il parle d'agroalimentaire.
Il dit que les politiques sont des prédateurs qui sèment la peur
et qui ont un estomac à la place du cœur.
Ici pas de travail, aucune prière ne s'exauce.
Après les cours avec ma soeur on vend des bracelets 2 pesos.
Mais malgré tous ces efforts, demeurent ces jours sans repas.
La nuit maman pleure, la nuit maman ne dort pas.
[refrain espagnol]
Mon voisin m'a dit : '' Pendant la dictature c'était plus dur ''.
Alors j'vais pas me plaindre même si ici y'a pas de futur.
Moi j'aime bien les études, on m'a dit : '' c'est bien mais inutile ''.
Ici beaucoup ont arrêté avant même de savoir écrire.
Dans mon jardin secret, je cultive le rêve d'être médecin.
Soigner tous ces enfants malades qui ne mangent pas à leur faim.
Je ne comprends pas, dans la ville je vois bien tous ces petits faire la manche devant le mépris de ceux qu'on appelle '' les gens biens ''.
Je m’interroge, ne voient-ils pas la misère? Ils nous écrasent pour bénir l'homme venant de l'autre hémisphère.
Papa dit qu'on est traité comme des chiens, Dieu merci j'ai ma famille, plus loin y'a des orphelins qui vivent dans les décharges.
Des fois je pleure en cachette, mais pas longtemps car je pense à mes aînés qui ont connu le chant des mitraillettes.
Et puis grand-mère disait toujours : '' la vie c'est l'espoir, si t'en as plus t'es comme mort et vivre relève de l'exploit . ''
[refrain espagnol]
Papa est à bout, il a frôlé la folie quand un matin il a appris que la banque lui avait volé ses économies.
Impuissant tout le monde était affolé, il n'était pas le seul, c'est la nation entière qui s'était fait voler.
Depuis ce jour, avec beaucoup de gens de la ville, il bloque les routes pour bloquer l'économie du pays.
C'est leur façon de se faire entendre mais moi j'ai peur quand il s'en va, y'en a qui reviennent pas la police est violente.
Ils les appellent « piqueteros » et les journaux sont des menteurs, ils disent que c'est des bandits après y'a des gens qui ont peur.
Papa dit : '' ils peuvent tuer des hommes mais ils ne tueront pas la mémoire, les mères des disparus chantent toujours contre l'oubli. ''
On vit le fruit d'une démocratie ratée dans un pays si riche, plein d’enfants n’ont dans le ventre qu'une tasse de maté.
Parce qu'on est dirigé par la mafia du crime.
Moi je ne comprends pas et quand je demande pourquoi on me répond toujours : '' Parce qu'on est en Argentine ! ''
[refrain espagnol]
17:10 Publié dans c'est la vie | Lien permanent | Commentaires (2)
25 juin 2007
à bride abattue
Mia adore les animaux.... son moment préféré est lorsqu'elle s'occupe des chevaux du manège, surtout de Mistral.
les autres jeunes du haras ne l'intéressent pas beaucoup, et encore moins la nouvelle, Clarisse, pour qui s'occuper des animaux semble être une corvée.
pourtant, lorsque celle-ci disparaît, Mia n'écoute que son courage et part avec Mistral à sa recherche.
quel est le secret de Clarisse ? les deux filles finiront-elles par se comprendre ? s'apprécier ?
les réponses dans le n°9, paru en mai 2007, de Récits Express, mensuel pour les 10-12 ans des éditions Averbode, rubrique "Revues" (illustrations de Christian Maucler)...
13:20 Publié dans mes publications presse | Lien permanent | Commentaires (5)
24 juin 2007
Ô ciel !!!
un de ces soirs derniers, je me suis régalée à interprêter un spectacle théâtral (on ne peut pas dire une "pièce" puisqu'il s'agissait de la guerre des classiques", patchwork de différents extraits de pièces, classiques ou modernes...) avec le Théâtre forever Actors Studio, troupe avec qui j'ai travaillé toute l'année.
était présent à la représentation René Escudié, qui est auteur jeunesse dont les histoires sont utilisées comme méthode pour l'apprentissage de la lecture, mais qui est aussi un auteur de théâtre pour enfants, ayant écrit notamment Le jour de la dominante.
vingt-trois de ses pièces ont été montées à ce jour.
il existe un site où l'on peut découvrir beaucoup sur les spectacles pour les enfants (le jeune public) : c'est ici.
si vous avez des informations ou des bonnes pièces de théâtre pour les enfants, cela m'intéresse car le Théâtre forever Actors Studio travaille aussi avec des troupes enfants...
et puis, c'est une sorte d'écriture tellement passionnante...
sur ce site, vous trouverez le nom d'éditeurs spécialisés dans ce domaine.
et vous lirez des informations importantes sur le théâtre "jeunesse" dans ce document de Marie Bernanos.
alors, ne vous privez pas et essayez...
10:35 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (3)
22 juin 2007
eh oh du bateau !
hier, je suis allée apprécier le spectacle qu'une classe de La Roque d'Anthéron a réalisé à partir du texte que nous avions écrit ensemble.
une comédienne Agnès Pétreau, est venue durant plusieurs séances les aider à travailler cette mise en voix, mise en scène et la motivation et la belle énergie de l'enseignante ont fait le reste.
Delphine Bodet a également travaillé avec cette classe afin de créer les illustrations de notre histoire et un livre a été offert à chaque enfant.
je vous offre en dessous le début de l'histoire... et vous laisse découvrir les images de tout ce partage...
André Etienne se trouve sur un bateau à poulie. Il traverse la Durance pour se rendre à la Roque d’Anthéron. Ce tambour qui a aidé l’armée napoléonienne contre les Autrichiens sur le pont d’Arcole est de retour dans sa région.
C’est un jour de foire et le bateau est chargé. A bord du bateau, se trouvent des poules deux ânes et des chevaux, des cagettes de légumes, des barriques d’huile, de sel, de vin et des sacs de blé. Plusieurs marchands espèrent vendre leurs marchandises à La Roque d’Anthéron. Et comme chaque jour, le bateau permet de traverser la Durance, dans des conditions quelques fois périlleuses.
Il fait un soleil radieux en ce samedi midi de mars 1796.
Mais avant que le bateau n’arrive sur les rives de la Durance un mauvais geste du passeur fait basculer l’embarcation. Il a coincé sa perche dans un rocher et ne peut la retirer. André se retrouve à l’eau et doit nager quelques brasses pour arriver sur le bord. Mais l’eau est fraîche et il a quelques difficultés à contrer le fort courant de la Durance.
Déjà des passants inquiets se rapprochent pour l’aider. André les trouve étranges. Visiblement ils sont différents de lui. Ils sont habillés d’une drôle de manière. Mais qui sont-ils ?
n'hésitez pas à laisser vos impressions sur ce vrai travail d'ensemble...
09:00 Publié dans mes ateliers d'écriture | Lien permanent | Commentaires (0)
21 juin 2007
hors les murs
connaissez-vous Culturesfrance ?
les programmes de résidences de Culturesfrance soutiennent, de manière significative, la création française dans toutes les disciplines, favorisant la mobilité des artistes en leur permettant de séjourner à l’étranger.
cette immersion leur offre aussi la possibilité d’élargir leur réseau professionnel et de s’inscrire dans de nouveaux marchés. quarante artistes bénéficient chaque année de ce dispositif, soit par le biais du programme de bourses souples « Hors les Murs », pour un séjour dans le pays de leur choix, soit par des programmes de résidence dans une structure in situ comme la Villa Kujoyama à Kyoto, les « Ateliers New Yorkais » et Triangle à New York, le Studio Cormier à Montréal. lieux de résidence.
en intégrant au programme de résidences « Hors les murs » la littérature et la recherche, Culturesfrance offre désormais, dans ces domaines, de nouvelles perspectives.
des liens fructueux vont pouvoir êtres établis par les lauréats français, non seulement avec des créateurs, mais aussi avec des universitaires et des chercheurs étrangers et leur permettre ainsi le développement, sur le long terme, de projets plus diversifiés.
par ailleurs, au travers d’une structure japonaise partenaire, la « Villa Kujoyama » va progressivement s’ouvrir à un, voire plusieurs, créateur ou chercheur japonais : des créations communes franco-japonaises pourront, en retour, être accueillies avec l’aide de la maison du Japon à Paris et l’utilisation de la Bourse des Récollets. Un principe d’échanges et d’accueil sera établi à cet effet.
enfin, les « Missions Stendhal », programme du ministère des Affaires étrangères coordonné par Culturesfrance, offrent à des écrivains la possibilité de bénéficier d'un soutien financier pour effectuer des résidences d'écriture à l'étranger.
les auteurs apportent alors leur concours aux manifestations orchestrées sur place par les ambassades.
détaillons, par exemple, les résidences « Hors Les Murs » (tous pays) qui se montent en partenariat avec le ministère de la Culture et de la Communication :
disciplines concernées: tous les domaines de la création contemporaine, excepté le cinéma.
définition du programme : le programme Culturesfrance "Hors Les Murs" est destiné à des artistes et des professionnels souhaitant développer un projet artistique dans le pays de leur choix.
profil du candidat:
ont vocation à se porter candidats les créateurs et les professionnels français, et les étrangers résidants en France depuis au moins 5 ans, sans aucune limite d'âge.
les candidats doivent:
* avoir achevé leurs études
* être engagés dans la vie professionnelle
* justifier de travaux antérieurs
* se libérer de leurs activités professionnelles durant la période de recherche.
modalités de sélection:
une préselection est effectuée par les rapporteurs désignés pour chacune des disciplines.
la sélection finale appartient au jury composé des représentants du ministère de la Culture et de la Communication, de Culturesfrance, et des rapporteurs.
durée du séjour:
de 3 à 6 mois, entre janvier et décembre de l'année suivant celle du dépôt des dossiers.
nature de l'aide:
une allocation forfaitaire de séjour de 10 000 euros.
date limite de dépôt des dossiers
les dossiers complets doivent parvenir à Culturesfrance avant le 30 juin de l'année en cours.
les résultats du jury sont communiqués uniquement par courrier.
renseignements et retrait des formulaires de candidature
Culturesfrance - pôle "Résidences et programmes de recherche" : resi@culturesfrance.com
alors, allez-y, tentez votre chance. la création est soutenue hors de nos murs...
09:15 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (0)
20 juin 2007
tricot et Eguilles
dans le beau village d'Eguilles, j'ai travaillé avec les dix classes d'une école.
chacune d'entre elles souhaitait réaliser un écrit sous une forme différente : plaquette descriptive devenu parchemin, journal intime, retour dans le passé, voyage dans le futur, petite histoire traversant les âges, conte...
et Delphine Bodet a poursuivi l'aventure en les faisant illustrer ce qui va devenir un ouvrage complet rassemblant les dix travaux.
travaux d'Hercule, je peux vous le dire tant il n'a pas été aisé de motiver tout le monde avec le même sourire aux lèvres et d'assembler de façon cohérente ces différents écrits.
heureusement, j'ai eu un chef d'orchestre... et la musique a pris... enchanteresse.
le résultat, vous le verrez bientôt, puisque je me ferai un plaisir de vous le présenter, c'est un livre qui s'intitulera "Gabriel au fil d'Eguilles".
mais en attendant je vous glisse la couverture réalisée avec le talentueux concours de Delphine.
et vous propose de lire le tout début de l'histoire :
Il était une fois, en l’an 2007 de notre ère, un garçon qui s’appelait Gabriel. Il avait huit ans et habitait Eguilles avec son papa, sa maman et ses trois sœurs. Un jour, à l’école, pendant la leçon d’histoire, la maîtresse demanda à Gabriel de faire un exposé sur les métiers du passé. Alors, il alla à la bibliothèque du village, au coin « Histoire » et trouva un livre ancien enfoui sous la poussière, dont le sujet était la vie des gens au moment de la construction du château d’Eguilles au XVIIe siècle. Il l’emprunta et repartit chez lui le déposer dans sa chambre. Ce n’est qu’une quinzaine de jours plus tard, alors que la période d’emprunt du livre arrivait à son terme, qu’il se décida à feuilleter le livre à la couverture de cuir. Il l’ouvrit et après une bonne demi-heure de lecture, il découvrit au hasard d’une page une illustration qui représentait le château au moment de sa construction au XVIIe siècle. Il décoda alors la drôle de légende située sous l’image : « Hirondelle, hirondelle, amène-moi dans le passé. » C’était une formule magique. Gabriel fut immédiatement aspiré, il tomba dans l’image.
et que croyez-vous qu'il arriva ?
07:55 Publié dans mes ateliers d'écriture | Lien permanent | Commentaires (6)
18 juin 2007
cité en fête !
pour cause de réinformatisation de la bibliothèque-médiathèque aixoise la Méjanes, le traditionnel "Livres en fête" se traduit cette année par un unique rendez-vous, intitulé pour l'occasion "Cité en fête".
mais quel rendez-vous ! c'est en effet sous la houlette de Délices Dada et en partenariat avec Les Ecritures Croisées, que seront organisées, le mercredi 27 juin à partir de 17h30, de (fausses) visites, décalées et un brin délirantes de notre chère cité... nouvelle cité !
la Méjanes, enrichie, devient une bibliothèque hybride, l'Agence régionale du livre s'installe dans de nouveaux locaux plus vastes et mieux adaptés, et le Cobiac/Banque régionale du livre arrive sur le site.
dans une abiance naturellement festive, "Cité en fête" sera l'occasion de faire connaître au plus large public les premiers résultats de la réinformatisation ainsi que les multiples actions de ces deux partenaires.
avec elle et grâce à eux, la Cité du livre est décidément entrée dans une nouvelle ère, riche de tous les apports Internet et de la dématérialisation du livre, ce qui ne l'empêche pas de s'ancrer, plus que jamais, dans la chaîne matérielle du livre : cela vaut bien une fête.
21:00 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (0)
17 juin 2007
mise au pilon
hier à la librairie Mot à mot, il y avait Thomas Scotto. c'est un homme sympa et rigolo.
on a partagé des mots, des bêtises comme des minots, pour se tenir le cœur au chaud. d'ailleurs, le mien n'était plus gros.
et nous avons parlé de la mise au pilon.
pourquoi met-on les livres au pilon ? parce qu'ils ne se vendent plus bien ? et qu'ils encombrent un local de stockage déjà bien chargé ? parce qu'on le remplace par une version modernisée ? parce qu'il traite d'un sujet qui doit être réactualisé ?
dans le protocole de gestion des collections en date du 5 octobre 1999, on indique :
La décision de mise au pilon est prise au vu d’une ou plusieurs des indications suivantes :
- La présence de multiples exemplaires dans les collections du réseau.
- l’état matériel du document
Quand la réparation ou la reliure ne paraît pas permettre une longue survie du document, quand le rachat est plus avantageux, quand un document apparaît à la fois dégradé et peu utile ou encore disponible sur un autre site.
- l’obsolescence d’un documentaire.
Par suite d’un événement ou de l’évolution des connaissances ou d’informations pratiques.
La mise au pilon peut être programmée au bout d’une durée donnée pour certains segments des fonds documentaires (voir plus loin)
- le remplacement par une édition mise à jour.
- le déclin d’usage
L’édition régulière site par site, des titres inactifs depuis une période donnée ou des titres dont la rotation est inférieure au taux moyen du segment de fonds permet aux gestionnaires de la collection d’opter pour des retraits du libre-accès et , pour les fonds en magasin, pour des mises au rebut.
mettre au pilon toute une collection qui a à peine quatre ans, ça fait mal au cœur. surtout pour l'auteur.
à la rigueur, la collection a meilleure allure si on enlève tous les livres qui sont "moches". la pertinence est quand même meilleure. si vous enlevez les livres qui ne bougent jamais, le lecteur à ce moment-là n’est plus noyé dans une offre qui a l’air abondante et qui n’aboutit pas. donc on n’accumule plus, on sculpte sa collection.
mais toute une collection...
ça peut être dû un effet de mode, un vide temporaire, une mauvaise diffusion, un catalogue en effet mal équilibré, trop rempli...
que dit-on sur un contrat ?
En cas de mévente, c'est-à-dire lorsque X ans pleins après la mise en vente, la vente annuelle sera inférieure à 10% des volumes en stock, l'éditeur aura le doit, après en avoir prévenu l'auteur par lettre recommandée avec demande d'avis de réception deux mois à l'avance :
- soit de solder les exemplaires en stock,
- soit de procéder à une mise au pilon totale...
voir son œuvre ainsi détruite, eh bien, je vous le dis, faut avoir bon moral...
cela vous est-il déjà arrivé ?
collection "les grands voyages d'Eliott et Louna" de Thomas Scotto
09:00 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (2)