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16 juin 2007

20 ans... encore !

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c’est à croire que c’est l’année 2007 qui veut ça. Peut-être parce que cette année justement j’ai deux fois 20 ans ?

car j’ai reçu une invitation à être un auteur « rêvé » pour le festival de Mouans-Sartoux , festival que j’aime particulièrement parce que ce n’est pas uniquement un festival, c’est aussi des lectures toute l’année, un vrai partage autour du livre avec les enfants toute l’année. J’irai donc aussi travailler en classe avec des enfants et ensuite je prendrai place, à côté de Pierre je suppose (à cause de l’ordre alphabétique : Bottero – Calouan), pour signer mes ouvrages.
j’y suis déjà allée bien sûr et j’ai déjà quelques petits « fidèles » qui m’y attendent mais jamais en tant qu’ « auteur rêvé »… et oui, j’en rêvais !

le thème cette année, pour la 20e édition est : « au-delà les murs, l’humanité »… belle année, n’est-ce pas ? et oui, voilà, c’est la 20e !!!

même si c’est encore loin, puisque le salon se déroulera les 6, 7 et 8 octobre 2007, voilà le programme (sous réserve de modifications) :

jeudi 5 octobre - 12h30 - Délibérations du jury du Prix de l'Inédit, sous la présidence de Malika Mokeddem (Grasset) et annonce du lauréat 2006
- 20h30 - Projection du film Indigènes, présenté par André Asséo (France Inter), avec l’association d’Art et essai Lumière des Toiles - La strada.

vendredi 6 octobre - 10h - 17h - Rencontres avec les écoliers, les_collégiens, les lycéens
- 10h - 15h - Contes d’Afrique, d’Asie, d’Europe, d’ici et d’ailleurs avec Momar (scolaires) - La strada
- 10h - Débat avec les collégiens Racisme et_intolérances ordinaires, avec Philippe Godard -(Autrement) - Salle Léo Lagrange
- 10h - Cinéma jeunesse L'Enfant au grelot (3 ans et +) - La strada
- 10h - Cinéma jeunesse La Guerre des boutons (scolaires - 8 ans et +) La strada
- 11h - Remise du Prix des Pichouns Café Beaux livres

en plus Mouans-Sartoux est ville pilote pour la mise en place de l’Agenda 21 : « concevoir une démarche participative, un aménagement du territoire compatible avec un projet de vie de qualité, durable, conciliant protection de l’environnement, vie économique et équité sociale. »
aussi dans ce festival, il sera tenté de mettre en œuvre au maximum les principes de respect de l’environnement : papier recyclé, tri des déchets, réflexion sur les déplacements…

comment…vous ne savez pas ? le maire de Mouans-Sartoux n’est autre qu’André Aschieri, un « écologiste » respecté qui a publié d’ailleurs « Silence, on intoxique », une enquête effrayante sur les explosions de cancers, pathologies neurodégénératives, maladies émergentes avec la mise en cause des lobbies qui s’organisent pour paralyser le système de contrôle sanitaire et d’évaluation des produits.
il est intéressant, monsieur le maire.

sur le site de la ville, on peut lire au sujet de l’Agenda 21 (j’ai déjà expliqué en quoi ça consiste dans « développement durable ») :
ateliers 21 - juin 2007 : inscrivez-vous vite !
en participant aux Ateliers 21 qui se dérouleront le samedi 23 juin 2007, de 8h30 à 13h à l'école l'Orée du Bois, vous participez à l'élaboration du diagnostic de la commune. ce diagnostic permettra d'obtenir une vision globale de la commune et de ses actions au regard du développement durable.
plusieurs ateliers seront organisés durant cette matinée :
- atelier 1 : aménagement du territoire et déplacements
- atelier 2 : environnement, biodiversité, paysages
- atelier 3 : culture, sports, loisirs, accès à la connaissance, équipements
- atelier 4 : lien social, emploi, santé, modes de production et de consommation responsables
.

est-ce que votre ville aussi s'engage pour le développememt durable ? parlez-nous en...



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15 juin 2007

le marathon des mots

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c'est la 3e édition de cette manifestation, et cette année, le marathon des mots, qui se déroule à Toulouse propose pour la première fois : « un marathon des mots jeunesse ».

le parrain de cette édition 2007 est Philippe Djian ainsi que Amos Oz (un auteur français / un auteur étranger) et Londres est la capitale à l'honneur.
en quoi consiste cette manifestation ?

le « marathon des mots » propose du 13 au 17 juin 2007 au public 250 lectures, spectacles, rencontres et performances, permettant à chacun de construire son propre parcours selon ses intérêts et sa curiosité. soucieux de proposer une programmation ouverte à tous, le « marathon des mots » 2007 organise 5 grands parcours témoignant de la richesse, du renouvellement et de la diversité de la création littéraire.

pour la jeunesse : le mercredi 13 juin à la médiathèque José Cabanis, en ouverture du Marathon des mots, et durant toute la durée du marathon au Théâtre national de Toulouse et au théâtre du Grand Rond, des lectures ont été consacrées aux élèves de Toulouse et la région, avec des auteurs, des comédiens, et des compagnies – Cie Paradis éprouvette, Association la Catalyse, Muriel Bloch et Guilla Thiam, Mireille Perrier, Cie Créatures, le Théâtre des Ombres, Michaël Lonsdale, Cie la Part Manquante, Cie Lever du Jour, Henri Gougaud, Cie Folavril , Cie du Réfectoire , Association Alternativa, les Faux Bijoux, Tekeli Cie - qui ont mis à l'honneur histoires fantastiques, récits de voyages, contes occitans et autres textes répondant aux thématiques de la programmation (Londres notamment avec Conan Doyle, Daniel Defoe, Lewis Carroll, Rudyard Kipling) ou faisant découvrir, en leur présence, d'autres facettes des auteurs invités tels qu'Amos Oz, Pascal Bruckner et Luis Sepulveda .

il y a eu également un concours de lecture : les lycéens, collégiens et élèves des écoles primaires ont été également acteurs de la manifestation avec cette année un concours de lecture à voix haute en « hommage à Londres » , dont les lauréats liront lors d'une grande soirée du marathon et en compagnie d'une comédienne à l'honneur en 2007, les textes pour lesquels ils ont été sélectionnés.

on peut assister à des lectures musicales et chorégraphiques, les mots du cinéma, « on n'y voit rien », un tour du monde littéraire, le marathon des images, des rencontres...

en plus, comme c'est un sujet qui me touche en ce moment, je voudrais parler du "Fantastique à l'hôpital", qui est un concours avec comme objectif d'écrire un texte court autour du genre ou du mot "fantastique" sans avoir forcément trait avec l'hôpital. deux catégories : enfants et adultes. les textes sélectionnés par un jury composé d'écrivains et de personnels des hôpitaux de Toulouse ont été lus par un comédien renommé lors d'une séance exceptionnelle à l'hôpital des enfants le mercredi 13 juin et seront lus le dimanche 17 juin à l'Hôtel-Dieu Saint-Jacques... belle idée !

et comme c'est une maison d'édition que j'aime beaucoup, je tiens à préciser que Paul Otchakovsky-Laurens (éditions P.O.L.), viendra également présenter au public 10 textes qui ont marqué son parcours d'éditeur : on retrouvera alors Perec, Duras, Guillaume Dustan, Emmanuel Hocquard, Leslie Kaplan, Patrick Lapeyre, René Belletto et Valère Novarina.

bref, on aurait bien aimé aller faire un séjour dans la ville rose... si vous y avez assisté, venez nous en parler... pour nous faire plaisir...


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14 juin 2007

20 ans...

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la librairie Mot à Mot a 20 ans !

samedi 16 juin
à partir de 9 h

maquillage par Les Caméléones,
exposition des travaux réalisés en atelier d’écriture,
musique, buffet et cadeaux.


10h30 : rencontre avec Simone Audouin, Jocelyne Pontier-Thomas et Bernard Boyer

11h30 : bienvenue sous l’arbre à palabre
Contes d’arbres tout public par Gin Candotti-Besson

14h : bienvenue sous l’arbre à palabre

14h30 : rencontre avec Calouan et Thomas Scotto

15h30 : bienvenue sous l’arbre à palabre

16h : rencontre avec Claudie Bergé–Laval et René Frégni (c'est à cette même librairie qu'il y a trois ans, René écrivait le courrier qui allait faire de lui mon "parrain", dans ce monde de la littérature jeunesse mais dans la vie également...)

17h : spectacle pour enfants par Sylvie Charlier-Berthe

18h : remise des prix du quiz adultes (disponible à la librairie)

venez fêter cet événement avec nous

librairie Mot à Mot
68, place Mirabeau - Pertuis
04 90 79 02 04

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je parlerai un jour du plaisir de ces rencontres faites durant les dédicaces, ces échanges, ces partages... ces lecteurs qui par la suite nous écrivent, reviennent nous voir, qu'on n'oublie pas...

Mais si vous voulez, d'ores et déjà, raconter des souvenirs de dédicaces émouvants, ne vous gênez pas...


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12 juin 2007

l'olivier

j'avais promis la fin de l'histoire écrite à 6 mains un beau samedi ensoleillé.
la voilà.
avec en prime l'illustration qu'a réalisée en même temps que nous écrivions Elsa Huet, dont la douceur, l'humour et le talent me touchent beaucoup...

je vous l'avais dit : magie et tendresse au programme.
bonne lecture !

Jusqu’à…


Fernand n’eut pas le temps de terminer sa phrase que Marc, l’agent municipal, s’approchait de lui à grands pas.
- Fernand, tu ne peux pas rester là… Tu piétines les fleurs. Lève-toi de sous l’olivier, et fissa…
Le vieux cycliste ronchonna et se redressa douloureusement, sentant craquer ses articulations enkylosées.
Il se dirigea vers la boulangerie enfin ouverte, poussant son vélo cabossé et, laissant celui-ci contre le mur de la boutique, il entra acheter une demi-baguette « pas trop cuite, mais croustillante quand même », la même demi-baguette qu’il prenait chaque jour depuis des années.
Quand il ressortit, il retrouva la place déserte et, après avoir vérifié que personne ne venait, il se replaça sous l’olivier. Il coinça son dos courbatu contre le tronc et replongea dans son récit.
Il farfouillait dans sa mémoire et tous ses souvenirs étaient intacts. Il revoyait celle qu’il avait tant aimée, son visage souriant, son pas élancé.
- Toutes nos années partagées n’ont été que bonheur, je te le dis, l’arbre ! Pas une dispute, pas un malentendu ! Pas un seul nuage à ce beau tableau… Et pourtant la vie n’était pas toujours facile…

Le poids de son passé lui faisait courber le dos plus encore.
- Et c’est dix ans après que je reçus cette fameuse lettre.
Il fit une pause. Un long soupir sortit de sa bouche à peine entrouverte. Que tout cela était loin… Mais comment aurait-il pu oublier ?
Il y pensait encore si souvent. Joséphine…
- Dix ans qu’elle n’était plus là et voilà que le facteur, il posait cette lettre sur la table de la cuisine ! Bon dieu de bon dieu ! La lettre, tu entends, l’olivier ?…

Le vieux cycliste se cala le dos un peu plus contre l’écorce noueuse de l’arbre, le cul écrasant un peu plus le bégonia du massif… Il n’avait jamais parlé de ça à personne et l’émotion lui serrait la gorge.
- La lettre, eh bien, elle était écrite de sa main… Oui, comme je te le dis ! Elle m’écrivait à moi tous les mots qu’elle avait envie de me dire de là où elle était. Tu te rends compte, un peu, l’olivier ?

La main du vieux Fernand caressait lentement la peau rêche de l’arbre. Sa joue maintenant plaquée contre l’écorce, ses doigts exploraient doucement la courbure de ses branches basses.
Il parlait sans même plus en avoir conscience, les mots glissaient seuls hors de sa bouche.

- Alors, moi aussi, j’ai voulu lui parler, même si j’ai du mal à trouver les mots, d’ordinaire… Tu sais, elle savait tellement bien dire, elle, tellement mieux que moi… Moi je ne disais pas trop… Et puis, elle est partie et je n’ai plus pu rien dire.

Peu à peu sa peau marbrée par l’écorce se confondait presque avec elle. Quelques feuilles vert-bronze dépassaient de sa barbe râpeuse du matin…
- J’ai voulu lui dire mes mots, mes mots pour elle, l’olivier… Mais je ne savais pas où les dire, à qui les envoyer, à quelle oreille les chuchoter…
De tout leur poids, les jambes de Fernand creusaient le massif de bégonias, coulaient lentement dans la terre épaisse.
- Je cherche Joséphine à travers les arbres depuis ce temps-là, l’olivier. Eux ils m’écoutent, ils se taisent, ils me laissent parler, ils comprennent mes mots, ils les gardent en eux comme un secret jamais enfoui… Ces mots… ces mots que j’ai gardés depuis tout ce temps… Joséphine…

L’écorce rugueuse l’enveloppa lentement, lui, le vieux Fernand et ses mots pour Joséphine. Lentement. Si lentement.

Quand Marc, le garde municipal, passa sur le soir, il s’arrêta d’abord en grommelant contre ce vieux fadoli qui avait bousillé le massif de fleurs communal. Et puis, il cessa de rouspéter et même de respirer un instant quand il aperçut le visage et le corps du vieux Fernand sculptés dans le tronc du petit olivier.



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11 juin 2007

de l'intérêt de...

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à la demande de Nicole, je vais essayer de répondre à l'intérêt de présenter un travail illustré ou non à des éditeurs.

considérons d'abord le projet. s'il s'agit d'une histoire pour un album, d'un conte, une choselette comme on en voit avec bonheur sur les étalages des librairies..., il faut agir en fonction de l'éditeur visé.

dans le guide de l'édition jeunesse (réactualisé chaque année), on peut en savoir un peu plus sur les maisons d'édition. évidemment on apprend à qui précisemment envoyer le texte mais également les exigeances de la maison.
par exemple, L'Ecole des loisirs ne veut que des projets finalisés (texte + illsutrations, même si les illustrations ne sont que des crayonnés).
en revanche, Actes Sud jeunesse ne veut que des textes, la maison d'édition se réserve le droit de choisir l'illustrateur/trice qui convient le mieux au projet si celui-ci plait.

donc, le mieux, c'est de téléphoner, se renseigner, potasser ce fameux guide mais bien d'autre encore... afin de ne pas envoyer à l'aveugle.

certaines maisons d'édition n'ont pas de ligne de conduite définie et un texte avec de belles illustrations peut être plus parlant... surtout si l'illustration promet d'être originale.
quand je vois un livre comme Rafara, je trouve que le travail de Anne-Catherine de Boel ne peut qu'emballer un éditeur...

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pas facile néanmoins de trouver un(e) illustrateur/trice qui accepterait de travailler sans garantie d'être édité(e) par la suite.

des maisons d'édition comme Casterman préfèrent même que l'auteur et l'illustrateur soient la même personne afin de rester dans l'univers du créateur. au cœur même de son monde...

s'il s'agit d'une série avec un personnage récurrent... il est évidemment important que l'éditeur puisse visualiser le personnage-clé de la série. ou si c'est une collection comme celle de Mélanie Grandgirard où il me paraît primordial aussi de montrer comment seront "Les petites bouilles"...(bon, je l'avais dit, c'est chez Casterman...)

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deuxième éventualité, le projet est un livre pédagogique comme "Mon ABC en relief" que j'ai réalisé avec Christophe Boncens. il était impossible de proposer un tel concept sans une mise en page déjà effectuée.

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dernière éventualité : il s'agit d'un roman ados, d'un roman cadet, junior, je-ne-sais-quoi, bref un texte qui sera édité en poche, il n'est absolument pas demandé d'envoyer des illustrations.
comme pour les "Hori" de Béatrice Egémar

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bon, j'ai certainement oublié des catégories, des notions, des... alors, allez-y : posez-moi des questions. je ferai de mon mieux...

09 juin 2007

Fernand

par un samedi ensoleillé où nous attendions que des lecteurs passionnés viennent nous faire la causette, Christine Féret-Fleury, Anne Noisier et moi avons eu envie de nous lancer dans l’écriture d’un texte à 6 mains ( euh…3 x 2 bien sûr !) qui aurait pour titre : « Sous l’olivier… sans piétiner les fleurs ».
ce fût très amusant et le résultat fût surprenant.
je vous livre ici le début. et si vous êtes bien gentils, je vous livrerai la fin une prochaine fois. encore une fois magie et tendresse sont au programme…

Sur la place presque déserte du petit village de Provence, un petit olivier s’ennuyait.
Personne pour lui faire la conversation ! Les anémones et les pensées, tout occupées de lisser leurs corolles, ne levaient jamais la tête vers lui. Le vieux chat du boulanger profitait de l’ombre du bel arbre pour dormir.
Les oiseaux volaient trop haut. Et même les joueurs de boules avaient déserté la placette, trop étroite, prétendaient-ils.

C’est alors que tout d’un coup, il débarqua sur son vieux vélo qui l’avait emmené vers tant de rendez-vous, un Cyrille Guimard s’il vous plait !, ébloui par le soleil de début d’après-midi.
- Laissez place, voilà le Fernand entendait-on les jours de foule. Car Fernand était une figure dans le village. Toujours alerte à quatre-vingt-trois ans bien sonnés, il circulait inlassablement en bicyclette, sa casquette vichy vissée sur son crâne dégarni.
Ce jour-là, aucun son ne se fit entendre et pour cause, il n’y avait personne. Fernand se laissa donc intriguer par une silhouette qui s’éloignait et il percuta de plein fouet l’olivier.
Malgré la force du choc, Fernand ne gardait qu’un mot en tête qui lui était subitement venu : Joséphine.
- Tu sais, dit-il à l’olivier (car sonné il ne considérait plus absurde de s’adresser à un arbre) je ne l’ai jamais oubliée.
Il se redressa, ôta les pinces qui maintenaient le bas de son pantalon et s’adossa confortablement contre le tronc rugueux à la recherche d’un peu d’ombre.
- C’était il y a soixante ans, continua-t-il. Tu ne peux pas t’en souvenir, tu n’étais à l’époque qu’un arbrisseau en pépinière ! Elle portait une robe jaune, de la couleur des boutons d’or. Et elle se tenait exactement là où on t’a planté plus tard. Je me suis approché d’elle et je lui ai dit :
- Vous êtes, Mademoiselle, aussi éblouissante qu’une jonquille à peine éclose : fraîche, élégante et tout en raffinement ! Si j’osais, je vous cueillerais.
Mais mon discours ne semblait pas la séduire.

Fernand frottait son genou endolori par la chute pendant que le chat du boulanger ronronnait à ses pieds, perdu dans la contemplation d’un papillon aux ailes multicolores.
Le vieux cycliste ferma les yeux quelques instants, cherchant un souvenir plus net de sa première rencontre avec celle qui avait bouleversé sa vie, il s’en rendait compte à présent.
Il reprit, en caressant délicatement les pétales d’une anémone :
- Elle allait s’éloigner, tu sais l’olivier, ignorant mes paroles mielleuses, disparaître de ma vue, de ma vie quand mademoiselle Duchemin, la mercière qui venait de passer au bleu des galons blancs un peu jaunis, ouvrit sa fenêtre et déversa un seau d’eau de rinçage sur la tête de ma bien-aimée.
Trempée, la belle robe jaune ! Défaites les boucles châtain qui dansaient si joliment sur le front de la jeune fille ! De jonquille, en deux secondes elle s’était muée en sirène…
Comme j’habitais tout près – la maison aux volets verts, là, en face – je lui proposai une serviette, un peignoir et un petit verre de prune pour la réchauffer. Elle accepta. Et crois-moi si tu veux, mais à partir de ce moment, nous ne nous sommes plus quittés. Jusqu’à…


maintenant, si vous voulez vous amuser à proposer une suite...

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08 juin 2007

secret de famille

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je tatonne, je lis, je me forme...

je voudrais avoir des réponses par rapport à l'individu, ses troubles, ses déficiences, ses carences, ses malaises.
des explications sur ce qui nous construit, nous détruit, nous blesse ou nous ravit. pourquoi réagit-on à tel évènement et pas à d'autres ? pourquoi est-on dyslexique ou "intellectuellement précoce" ? pourquoi a-t-on peur du noir ou refuse-t-on de fêter son anniversaire ?
pourquoi chaque année à la même époque, nous ressentons un mal-être particulier ?
pourquoi porter des gros colliers ou ne pas pouvoir supporter un gramme de poussière chez soi ?

toutes ces questions qui sont les bases mêmes de nos acquis intellectuels et mécaniques, de nos émotions et nos forces...

j'ai découvert Anne Ancelin Schützenberger, personne active et vigoureuse de 88 ans qui a beaucoup réfléchi et écrit sur les liens transgénérationnels, les secrets de famille, le syndrome d'anniversaire, la transmission des traumatismes et la pratique du génosociogramme, sur les non dits.
et sur tout ce que cela pouvait entraîner en matière de stress, cancer et autres maux.

notre corps exprime bien souvent des mots que notre esprit refoule. alors certes lier entre eux certains fonctionnements corporels, s'essayer à ue réorganisation neuro-fonctionnelle comme le prône Béatriz Padovan, mais avant...
avant... denouer les fils de notre passé, des générations précédentes, fils qui se sont entortillés autour de notre mémoire, de nos instincts, de nos facultés sensorielles.
ces liens qui se tricotent ou se détricotent, qui donnent le frisson ou font transpirer de chaud...
ces liens qui nous lient, indiscutablement, définitivement à notre histoire qui ne nous appartient pas, que nous partageons malgré nous, que nous subissons et que, peut-être, nous ne soupçonnons même pas.

comme des "lignes de faille".

que l'Homme est difficile à cerner, ceci en est la preuve. aucun être pareil, aucun individu similaire... mais combien riches sommes-nous.

dans "Ce héros n'est pas mon père" qui doit sortir en mars 2008 aux éditions Les 400 coups, collection Connexion, je m'appuie ce passé familial pour parler des malaises et des errances d'une jeune fille...

j'avance dans mes envies de comprendre.
n'hésitez pas à m'éclairer si vous le souhaitez...


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07 juin 2007

tralala...

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pour compléter mes recherches sur la "méthode Padovan", je voudrais parler des comptines.
car Béatrice Padovan, à partir de ses observations scientifiques, ajouta son génie de pédagogue. elle proposa dans une seule séance une récapitulation des mouvements de base et y apporta le rythme thérapeutique par excellence en accompagnant chaque mouvement par des poèmes, des comptines ou des chansons.

à cette récapitulation des mouvements de tout le corps elle adjoignit ce qui fût sa propre recherche à partir de la maturation des fonctions de la bouche : pour parler, nous utilisons la même neuro-musculature que pour manger et respirer.
l'étape du parler sera donc améliorée également par cette récapitulation des mouvements primitifs de la nutrition et de la respiration. ces fonctions appartiennent aussi à des circuits situés en-dessous du niveau de la conscience et seront accompagnés de poésies et rythmes.

toute cette réorganisation se complète par une récapitulation du développement de la main et de l'œil. par les poèmes et les comptines, le sens de l'ouïe est aussi stimulé. si la (le) thérapeute se relie au sens de la parole, du verbe, en laissant sonner tout son instrument corporel par sa voix, une récapitulation de l'ontogénèse sonique peut aussi être apportée.

voilà qui fera plaisir à Nicole, la "spécialiste-mais-qui-aimerait-bien changer-aussi" des comptines.

j'ai trouvé quelques autres sites où l'on découvrira avec plaisir des comptines connues ou à connaître :

- répertoire de comptines
- Mômes
- paroles de comptines et berceuses pour enfants
- aux petites mains
- Lirecréer (le site de Catherine Bastère-Rainotti)

- celui de Virginie Hanna, qui croque les comptines comme des bonbons au citron... avec gourmandise et passion !

et bien d'autres encore...

dans mes "Comptines de A à Z", j'avais commencé à travailler sur la musicalité des mots afin d'éveiller les petits lecteurs mais je ne pensais pas nouer ce fil avec cette méthode orthophoniste.

promis Nicole, je te raconterai tout ce que j'y apprends à ces cours...


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06 juin 2007

eh bien, mon cochon !

dans une classe de CM1 de Six-Fours-les-Plages, j'ai travaillé sur une parodie du conte "Les trois petis cochons".

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il y avait donc bien trois frères (mais qui n'étaient pas des cochons...) Joe Cochon qui mangeait comme un cochon, Jack Cochon qui avait un caratère de cochon et James Cochon qui écrivait comme un cochon.
le premier était serveur dans un restaurant, le second vigile dans une grande surface, le troisième architecte.

nous avons utilisé les caractéristiques de leur "défaut" pour inventer à chacun une aventure rocambolesque en gardant un déroulement en cascade : d'abord l'un d'entre eux perd son travail, il se rend chez son frère qui lui trouve du travail dans son entreprise, puis ils perdent à leur tour leur travail tous les deux et s'en vont trouver une solution chez le dernier.

on a imaginé que la fin du conte (qui se termine bien comme il se doit), l'amélioration désirée dans une structure "conte" pouvait se concrétiser par : les 3 frères n'ont plus le défaut qui les caractérisait au départ.

Jean de Lafontaine a également mis en scène le cochon dans une fable : "Le cochon, la chèvre et le mouton" que je vous livre en dessous :

Une chèvre, un mouton, avec un cochon gras,
Montés sur même char, s'en allaient à la foire.
Leur divertissement ne les y portait pas ;
On s'en allait les vendre, à ce que dit l'histoire.
Le charton n'avait pas dessein
De les mener voir Tabarin.
Dom Pourceau criait en chemin
Comme s'il avait eu cent bouchers à ses trousses :
C'était une clameur à rendre les gens sourds.
Les autres animaux, créatures plus douces,
Bonnes gens, s'étonnaient qu'il criât au secours :
Ils ne voyaient nul mal à craindre.
Le charton dit au porc : " Qu'as-tu tant à te plaindre ?
Tu nous étourdis tous : que ne te tiens-tu coi ?
Ces deux personnes-ci, plus honnêtes que toi,
Devraient t'apprendre à vivre, ou du moins à te taire :
Regarde ce mouton ; a-t-il dit un seul mot ?
Il est sage. - Il est un sot,
Repartit le cochon : s'il savait son affaire,
Il crierait comme moi, du haut de son gosier ;
Et cette autre personne honnête
Crierait tout du haut de sa tête.
Ils pensent qu'on les veut seulement décharger,
La chèvre de son lait, le mouton de sa laine :
Je ne sais pas s'ils ont raison ;
Mais quant à moi, qui ne suis bon
Qu'à manger, ma mort est certaine.
Adieu mon toit et ma maison. "

Dom Pourceau raisonnait en subtil personnage :
Mais que lui servait-il ? Quand le mal est certain,
La plainte ni la peur ne changent le destin ;
Et le moins prévoyant est toujours le plus sage.


mais avant lui, Esope avait écrit : "Le cochon et le renard" :

L'âne ayant la charge de la chèvre, de la brebis et du porc se rendait à la ville.
Comme le renard avait entendu le porc crier pendant tout le chemin,
il lui demanda pourquoi, tandis que les autres se laissaient mener sans mot dire, il était le seul à crier.
Il répondit: « Oui, mais moi, ce n'est pas sans raison que je me plains. Je sais en effet que le maître épargne la brebis qui lui donne du lait et de la laine, la chèvre à cause de ses fromages et de ses chevreaux, mais moi j'ignore à quoi d'autre je puis être bon. De toute façon il me tuera. »
Il ne faut pas blâmer ceux qui déplorent leur propre sort, quand ils pressentent les malheurs qui leur sont réservés.


si vous connaissez des livres pour enfants où le cochon est mis à l'honneur ou tourné en ridicule, je veux bien en prendre connaissance...

pour ma part, "Roquènerolle, petit cochon" devrait venir prendre place aux côtés de "Kikiloviou" à la fin de l'année 2007...

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04 juin 2007

livre Inter

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j'en avais parlé avec un zest d'amertume masqué (non, vous n'aviez pas deviné sauf... les rares qui savaient), le jury du prix du livre Inter a divulgué ce matin à 08 heures tapantes, le nom du lauréat, après, semble-t-il, avoir longuement débattu.

c'est François Vallejo pour "Ouest" qui a remporté cette 33e édition du prix du livre Inter.
ce livre a déjà reçu le prix du jury Jean Giono 2006 et le prix Mille pages 2006.

je ne peux donc résister à vous redonner la trame de son roman :

un soir, dans un château aux tréfonds des terres de l'ouest, un garde-chasse se découvre un nouveau maître. le vieux baron de l'Aubépine est mort, un fils le remplace.
Lambert, le garde-chasse, était un serviteur à l'âme trop près de ses bois, au caractère trop probe, à la meute de chiens trop sauvage et à la fille trop belle pour s'entendre avec ce nouveau baron, si plein de folies politiques, d'obsession des corps et de maladie rentrée.
non, entre lui et le jeune L'Aubépine, l'entente n'était pas pensable, c'était sensible, l'affaire aurait dû en rester là. l’affaire n’en restera pas là. elle va durer dix années, et s’achèvera en carnages.


et à vous parler un peu de ce professeur de lettres classiques, âgé de 47 ans, qui a déjà publié six romans avec un rythme souple, avoue-t-il, de 18 mois entre chacun d'eux.

il est heureux dans "sa" maison d'édition (Viviane Hamy) qu'il est loin de considérer comme un "petit éditeur" vus la qualité, le sérieux et le soin qui sont investis dans chacun des ouvrages parus.

à propos de l’écriture de "Ouest", il dit :
« Quand je travaille il y a une sorte de flux assez rapide qui se met en place, mais il y a du travail derrière. J’affine, je reprends jusqu’au point de rupture de la tension. Il y a en moi, à la fois le surgissement, qui peut être jubilatoire mais se répandre un peu trop, et le travail de resserrement, de création d’un staccato, de la recherche de la tonalité juste pour chaque personnage, quand leur voix traverse la mienne. Je joue sur les superpositions de la voix, ce qui peut perturber. Les voix des personnages s’ajoutent, circulent et peuvent se heurter, entraînant une perte de repères pour le lecteur, à l’image de ce que vivent les personnages. Mais je tiens à la fluidité, à la liquidité de la parole qui finit par sortir des heurts. »

et P.-J. Catinchi, du journal Le Monde dit de François Vallejo qu'« il signe avec "Ouest" peut-être son livre le plus abouti. Le plus terrible en tout cas. Fixant sans espoir de fuite chacun à son rêve, quand bien même son illusion aurait pâli. Un roman qui ébranle sans proposer de consolation, n’est-ce pas là l’une des forces vitales que seule la littérature procure ? »

Michel Abescat avait déclaré dans Télérama : « On rit de ces relations maître-valet cul par-dessus tête, des tourments de Lambert, dont Vallejo rend à merveille l'esprit et la langue surannés. Mais le livre bientôt s'assombrit. La folie du maître, de plus en plus inquiétante, la raideur du garde-chasse, la perversité grandissante de leur relation poussent au paroxysme d'une violence d'autant plus impressionnante qu'elle est suggérée. Et c'est tout l'art de François Vallejo. »


allez, promis, je vais l'acheter...
et le lire...

pas vous ?

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03 juin 2007

Padovan

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je m'intéresse aux travaux de Béatriz Padovan, pour les enfants dont l'aprrentissage de la langue et de la lecture ne se fait pas sans difficultés.
ses travaux portent sur la réorganisation neuro-fonctionnelle, travaux qu'elle a développés au Brésil dans les années 70.

au début de sa carrière, Béatriz Padovan est enseignante au niveau du primaire.
très vite, elle est interpellée par le fait que certains de ses élèves présentent des troubles de l'apprentissage (à cette époque, les pathologies telles la dyslexie étaient mal connues). elle investit alors beaucoup de son temps afin de mieux comprendre ces enfants. c'est grâce à ce suivi très rapproché qu'elle s'aperçoit que la plupart d'entre eux présentent également des difficultés dans des domaines autres que l'apprentissage scolaire, comme par exemple : l'expression corporelle, la rythmique, l'orientation spatio-temporelle, la coordination motrice fine...
c'est pour mieux aider ces enfants que Béatriz Padovan retourne aux études et devient orthophoniste. puis elle enseigne l'orthophonie aux orthodontistes de l'université de Sao Paolo où elle étudie en même temps l'orthodontie et la neurologie pendant 6 ans.
durant cette période, Béatriz Padovan s'intéresse aux travaux de Rudolf Steiner sur l'interrelation entre les trois activités exclusivement humaines (marcher - parler - penser) et ceux de Temple Fay sur le lien entre l'organisation neurologique et les étapes du développement de l'enfant.
elle met donc au point, après 20 ans de recherches et d'expérimentations, une approche thérapeutique globale de développement neuro-sensoriel, mieux connue sous le nom de ''méthode Padovan''.

pour résumer, la réorganisation neuro-fonctionnelle est une approche thérapeutique qui s'appuie sur le concept de l'organisation neurologique. ce concept est important car pour prétendre ''réorganiser'' le système nerveux central, il faut bien connaitre son processus de maturation.
la méthode respecte donc la séquence du développement humain (ontogénèse) puisque cette séquence neuro-évolutive est ''revisitée'' à chaque séance de thérapie. elle stimule de manière naturelle et physiologique le potentiel génétique du système nerveux central, ce qui contribue à le rendre plus efficient et mieux organisé afin de prévenir ou de combler ses failles (tiens...).
le principe est simple mais reconnu efficace puisque la répétition, le rythme et la régularité des mouvements ont pour effet de stimuler le phénomène de plasticité neurale.
des études récentes sur la plasticité neurale et la capacité du système nerveux central à récupérer et à se développer à partir de la fonction motrice, valident le principe de cette thérapie.

si vous connaissez cette méthode et si vous voulez en parler plus longuement ici, je serai très intéressée...
merci de partager...
parce qu'avant d'écrire pour les enfants, je pense qu'il faut espérer qu'ils puissent nous lire... sans souci...



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02 juin 2007

carnet de voyage

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"La vache conteuse" est un projet réalisé avec le centre social la Provence qui organise depuis plus d’un an des rencontres citoyennes pur mieux connaître nos voisins européens. le centre de loisirs s’est impliqué dans le projet.

mais comment parler de l’Europe auprès d’enfants âgés de 3 à 10 ans, de façon ludique ? grâce au visionnage du film « la vache et le prisonnier » et au débat qui a suivi mené avec les enfants, l’équipe d’animation a trouvé son héros, plutôt son héroïne.
en effet, les questions et les remarques qu’ont faites les enfants ont surpris et amusé :
- il y a des vaches en Allemagne ?
- il y a même des forêts, des fleuves et des prairies ?
- on peut même aller là-bas si on est Français ?

l’équipe à laissé Marguerite à Fernandel et a choisi Pâquerette, cousine lointaine pour faire voyager les enfants à travers l’Europe.
et les enfants ont inventé ceci :

« Bonjour ! Je m’appelle Pâquerette, je suis une vache normande. Il y a quelque temps, j’en ai eu marre de ma vie monotone, car depuis que je suis toute petite je n’ai rien connu d’autre à part l’herbe, les herbes et les clôtures de pré où je vivais.
J’avais envie de découvrir de nouveaux horizons et de vivre une grande aventure.
J’ai donc décidé de partir en voyage et de visiter quelques pays de l’Union européenne.
Voilà mon histoire… »

nous avons donc élaboré les aventures de Pâquerette.
durant les vacances de Pâques, avec le concours d’une dizaine d’enfants, nous avons imaginé les découvertes de cette vache en Angleterre, Belgique, Allemagne, Italie pour finir en Espagne. nous avons construit des instruments, cherché des tonnes d'informations, photographié, découpé, collé, écrit...

ce qui a donné ce carnet de voyage, édité par l’association Art, sciences et patrimoine en Pays d’Aix.

pour avoir assisté l'an dernier au salon du livre « L’ancre et la plume » à Brest et passé plusieurs jours avec des carnettistes à écouter leurs belles aventures en sirotant du rhum, à admirer leur magnifique carnet de voyage, je rêvais de suivre leurs traces...

je n'ai pas voyagé cette fois-ci mais je me suis initiée au carnet de voyage... peut-être un premier pas... comme la grand-voile qu'on hisse...
alors je remercie les enfants qui m'ont emmenée dans leur histoire...

je serai curieuse de pouvoir découvrir des carnettistes. si vous passez par ici, offrez-nous un peu de vos voyages..




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01 juin 2007

DaWanda


n'hésitez pas à cliquer sur la bannière...

"DaWanda est un marché en ligne où ceux qui adorent les choses uniques et originales rencontrent des personnes ayant une véritable passion pour la création."

le principe est simpe : DaWanda est une nouvelle plateforme de vente en ligne permettant aux designers, artistes, créateurs, artisans et petits producteurs de produits du terroir d'ouvrir leur propre boutique et de vendre leurs propres produits. elle vous laisse gérer vos commandes, ventes et promotions.
on peut à loisir ajouter ou retirer des œuvres.

DaWanda rassemble donc des personnes qui ont une vraie passion pour la création, l'originalité et l'unicité.
avec l'avantage de bénéficier de tous les visiteurs.

Pour l'instant le site francais (il existe en versions allemande et anglaise) est encore un peu vide... normal, ce n'est que le début ! mais il ne tient qu'à nous de le faire connaitre afin de lui permettre de devenir un endroit d'échanges conviviaux où il est possible d'acheter et de vendre des choses originales et surtout uniques!

on peut donc y trouver des créations concernant la beauté et le soin du corps, des accessoires pour être chic, des bijoux, des vêtements ; des créations concernant les bébés et enfants aussi, des livres, des jouets et des jeux, des vêtements.
vous verrez de chouettes idées de meubles et luminaires, de décoration mais aussi de belles créations en porcelaine, poterie ou verre.

bref, normalement, si vous aimez les œuvres d'artistes, vous ne serez pas déçus.

alors ne vous privez pas de cette chance et allez exposer vos travaux qui séduiront certainement de nombreux amateurs...

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31 mai 2007

c'est ma vie...

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quand on a eu une vie riche, que l'on a bien des aventures à raconter, que l'on a pratiqué un métier qui n'existe plus, que... et qu'on voudrait que cela ne se perde pas, que nos héritiers connaissent ces pans de notre vie qui ne sont plus, on peut vouloir les écrire.

et quand on ne sait pas, on demande à un auteur spécialisé dans ce type d'écriture de réaliser votre biographie.

c'est ce service que proposent les éditions "Votre biographie éditions" pour lesquelles je travaille à l'occasion.

parce que je suis très touchée par ces récits de vie, ces récits si riches si impressionnnats et que je suis heureuse qu'il en reste une trace, une page...

peut-être aimez-vous vous aussi vous régaler de ces souvenirs d'antan, aiez-vous écouter et retranscrire ces récits-là ? n'hésitez pas, lancez-vous dans l'aventure...

pour partager, pour aimer encore un peu...


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30 mai 2007

je l'avais promis...

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voilà la suite de l'histoire du château de la Tour d'Aigues écrite et imaginée avec les élèves de maternelle de l'école.

si vous avez suivi (voir "mon beau château"), le fantôme du bûcheron-jardinier Pierre-Jean rôde toujours dans le château en ruines afin de retrouver le coffre de Ludovic d'Ammoysi et d'enfin tenir la promesse faite de distribuer les biens de celui-ci aux pauvres qui sont affamés.

ce fantôme se rend compte que son état ne lui permet pas de saisir les objets et décide de se glisser dans la peau du maître d'école qui accompagne sa classe dans une visite au château.
ne pouvant résister aux fruits qui sont dans l'orangeraie du château où se sont rendus les élèves et leur maître, il goûte une des oranges (c'est en fait le maître qui attrape et mange le fruit) et le jus de celle-ci à le pouvoir de rendre forme à son corps.

le voilà redevenu Pierre-Jean comme en 1792.

il comprend alors que les orangers du jardin du château sont autant de coffres dont le trésor (c'est-à-dire le ornges les oranges) est à disposition de tous ceux qui ont faim et qui veulent se servir.

il décide de continuer donc à cultiver ces orangers pour que tout le monde puisse manger leurs fruits.

les élèves ont hésité à faire que Pierre-Jean ne se transforme lui-même en un oranger pour offrir ses fruits à ceux qui le désirent. nous avons opté pour une fin plus "soft".

néanmoins, leur maître a acheté un oranger qui est cultivé dans la classe (en souvenir ou en honneur de Pierre-Jean) et les enfants ont fabriqué, pour la fête des mères, une orange porte-photo en pâte à sel, parce qu'ils avaient envie eux aussi d'offrir un "trésor" à celle qu'ils aiment : leur maman !

on a beau dire mais ces enfants... ils nous étonneront toujours...

voilà quelques informations sur ce délicieux fruit :

l'orange, est un agrume. c'est le fruit de l'oranger, un arbre de la famille des Rutacées. comestible, il est très riche en vitamine C. c'est le fruit le plus cultivé au monde. on dit que l'orange serait la pomme d'or du jardin des Hespérides.

l'orange est comme son nom l'indique de couleur orange. elle possède une peau épaisse et assez rugueuse. elle se découpe en quartiers comme sa cousine la mandarine. l'orange est un fruit juteux, sucré, excitant et il contient de la vitamine C. on utilise ce fruit pour les salades de fruits, les confitures, ou pour consommer son jus. elle se compose majoritairement de matières minérales.

l'oranger (Citrus sinensis) est originairement de Chine. on peut distinguer deux grandes routes de pénétration de ce fruit en Europe. la route méditerranéenne fut empruntée, à l'époque des croisades (XIe-XIIIe siècle), par l'orange amère ou bigarade: transmis par les Perses aux Arabes, ce fruit fut implanté en Sicile, d'où il se diffusa vers le reste de l'Europe.
dans un second temps, au XVIe siècle, les navigateurs Portugais découvrirent l'orange douce en Chine, et la rapportèrent en Europe; son succès finit par évincer l'orange amère.
jusqu'à la première moitié du XXe siècle, l'orange était un fruit de luxe et souvent offert comme cadeau de Noël aux enfants. sa culture en bac a longtemps été un symbole de pouvoir pour les aristocrates qui lui dédiaient des bâtiments spécialisés : les orangeries.

les noms de l'orange, dans les langues d'Europe et de Méditerranée, laissent reconnaître les diverses pérégrinations qu'a connues ce fruit au cours de son histoire. on y retrouve les deux grandes routes suivies par l'orange : d'un côté, l'orange amère qui passa des Perses aux Arabes, puis aux pays méditerranéens; de l'autre, l'orange douce que les Portugais rapportèrent de Chine au XVIe siècle.


alors pour être aussi inventifs que ces enfants, proposez donc de jolis bricolages à faire autour de l'orange ou une recette à base d'oranges et je leur transmettrai... avec plaisir !



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29 mai 2007

maman !

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pour La fête des mères,
à l'occasion de sa vente privée
Lily Paillettes invite
« Les Filles de Marseille »
à exposer et vendre leurs créations

au programme :
vente privée Lily Paillettes au rez-de-chaussée : Sandro, Belair, EM Bijoux, Vertigo, Zin, Les Petites , Le Petit Baigneur, Serena Kay, Estellon, Pretty Mobile ...

expo-ventes des créatrices à l'étage : chapeaux Delphine Viellard, accesoires Marivière, bijoux textiles Ghislaine Garcin, poterie Tarente, gravure sur verre Consuelo Romero, peintures Sophie Gallo-Geider, littérature jeunesse Calouan ...

une avant-première VIP
a lieu mardi 29 mai 2007 de 14h00 - 21h00

les ventes se prolongeront du 30 mai au 2 juin 2007
de 10 h 00 - 19 h 00

où est-ce ?
au "Urban Gallery", 37, cours Franklin Roosevelt à Marseille 1er arrondissement (métro Réformés canebière, bus 68 & 80s, parkings Jean Jaurès & Gambetta)
informations et parrainage sur le site de Lily paillettes

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mais d’où vient cette tradition de la fête des mères ?
la fête des mères est une fête annuelle célébrée en l'honneur des mères dans de nombreux pays.
historiquement, cette fête est païenne et trouve ses origines dans l'adoration de la mère pratiquée en Grèce antique. ce culte païen comportait des cérémonies en l'honneur de Rhéa (ou Cybèle), la grande mère des dieux. ce culte était célébré aux Ides de Mars dans toute l'Asie mineure. la Grèce antique fêtait au printemps la déesse Rhéa, mère de Zeus et de ses frères et sœurs. une fête religieuse romaine célébrait les matrones le 1er mars, lors des Matronalia.
au XVe siècle, les Anglais fêtaient le Mothering Sunday, d'abord au début du carême puis le quatrième dimanche du printemps. en 1912, les États-Unis instaurent le Mother day, en souvenir de la mère de l'institutrice Anne Jarvis. en 1914, le Royaume-Uni l'adopte à son tour. en 1932, l'Allemagne l'officialise. la Belgique, le Danemark, la Finlande, l’Italie, la Turquie et l’Australie suivent la France.
en 1806, Napoléon tente de relancer la fécondité et, prône les vertus de la famille lors de fêtes.
en 1918, Lyon célèbre la Journée des mères en hommage aux mères et aux épouses qui ont perdu leurs fils et leur mari. en 1929, le gouvernement officialise cette journée.

en 1941 , le régime de Vichy inscrit la Fête des mères au calendrier.

en 1950, la loi n° 50-577 du 24 mai 1950, publiée dans le Journal officiel du 25 mai 1950, fixe la fête des mères au dernier dimanche de mai. Ces dispositions ont été intégrées en 1956 au Code de l'action sociale et des familles. l'article R. 215-1 prévoit que : « chaque année, la République française rend officiellement hommage aux mères, au cours d’une journée consacrée à la célébration de la "Fête des mères". »
l'article D. 215-2 du même code ajoute que : « la fête des mères est fixée au dernier dimanche de mai. si cette date coïncide avec celle de la Pentecôte, la fête des mères a lieu le premier dimanche de juin. »

voilà quelques dates au cours desquelles on fête les mères :
le 21 mars au Maroc et au Liban ; le quatrième dimanche après le Carême au Royaume-Uni (Mothering Sunday) ; le 8 mai en Corée du Sud (il s’agit en réalité de la fête des parents : les Coréens célèbrent les deux parents le même jour) ; le 10 mai au Mexique ; le 6 mai au Portugal, en Espagne (día de la madre), en Hongrie et en Colombie ; le premier dimanche de mai en Lituanie ; le deuxième dimanche de mai en Allemagne (Muttertag), en Australie, en Autriche, en Belgique, au Brésil, au Canada, en Chine, au Danemark, aux États-Unis (Mother's Day), en Finlande, en Grèce, en Italie (Festa della Mamma), aux Pays-Bas (Moederdag), au Pérou (Día de la Madre), à Singapour, en Suisse, en Turquie, au Japon, aux Philippines, au Venezuela ; le 27 mai en Tunisie ; le dernier dimanche de mai en Suède ; le dernier dimanche de mai, sauf si elle coïncide avec le jour de la Pentecôte. Dans ce cas, elle a lieu le premier dimanche de juin en France, à l’île Maurice ; le 26 mai en Pologne et le 15 août au Costa Rica.

alors, n’oubliez pas !
et bisous à toutes les mamans, d’ici et d’ailleurs…


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28 mai 2007

développement durable

le développement durable, en quoi ça consiste ?

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Anne Jankéliowitch explique :

"La Terre, notre planète, va mal, et c’est de notre faute.

Les habitants des pays riches, comme la France, consomment et gaspillent énormément. Aujourd’hui, on ne fait même plus la différence entre envie et besoin. Consommer toujours plus, c’est piller toujours plus les ressources naturelles que la planète a mis des millions d’années à créer (air, eau, océans, forêts, terres cultivables, biodiversité, pétrole), et qui ne se renouvellent pas assez vite pour satisfaire la demande croissante… Et rejeter toujours plus de pollutions et de déchets dans l’environnement, qui commence à être saturé…

Cette situation ne peut pas durer : les catastrophes écologiques et sanitaires montrent déjà les limites du système. Et cela ne va faire que s’aggraver : la Terre compte 6 milliards d’habitants ; en 2050, nous serons 3 milliards de plus.

Aujourd’hui, la grande majorité de l’humanité vit toujours dans la pauvreté. Des millions de femmes, d’hommes et d’enfants n’ont ni eau potable, ni électricité, ni éducation, ni assez à manger… Mais si tous les habitants de la terre vivaient comme nous, il faudrait deux planètes supplémentaires pour satisfaire leurs besoins !

Or, nous n’avons pas de planète de rechange. Alors, comment améliorer les conditions de vie de tous les citoyens du monde sans épuiser définitivement la Terre ? Comment satisfaire les besoins des hommes d’aujourd’hui tout en léguant la Terre en bon état aux générations qui l’habiteront après nous ?

En apprenant à économiser et à partager de manière équitable les ressources, en utilisant les technologies qui polluent moins, qui gaspillent moins d’eau et moins d’énergie, et surtout en changeant nos habitudes de consommation et nos comportements. C’est cela, le développement durable. Ce n’est pas un retour en arrière, mais un progrès pour l’humanité : celui de consommer non pas moins, mais mieux. Il est devenu urgent d’agir. Nous en avons tous les moyens. Et surtout, le devoir."

dans les écoles, des choses se mettent en place à ce sujet, et c'est une très bonne chose car nos enfants sont les adultes citoyens de demain...

- les "agenda 21" pour les établissements scolaires

ratifié en 1992 au Sommet de la Terre de Rio, l'"agenda 21" est un programme d'actions pour le XXIe siècle orienté vers le développement durable. ses principales fonctions sont la lutte contre la pauvreté et l'exclusion, la production de biens et de services durables ainsi que la protection de l'environnement.
selon son mot d'ordre "penser globalement pour agir localement", il se décline à toutes les échelles, du planétaire au local. en France, c'est le "comité 21" ou comité français pour l'environnement et le développement durable qui est chargé d'en faire connaître et appliquer les principes.

ainsi, pour apporter sa contribution au renforcement de l'éducation des jeunes au développement durable lancé par le ministère de l'Education nationale en juillet 2004, le comité 21 a créé en septembre 2004 le programme d'actions "Expérimentations d'"agenda 21" d'établissements scolaires" sous le haut patronage du ministère de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.
ce programme s'inscrit également dans le cadre de la "décennie des Nations Unies" pour l'éducation en vue du développement durable de 2005 à 2015. son objectif est de décliner à l'échelle de l'établissement scolaire la démarche "agenda 21", de l'école au campus universitaire, en mobilisant l'ensemble des acteurs qui partagent un même lieu de vie et interagissent sur son évolution : élèves et leurs parents, communauté éducative et représentants de l'Etat, collectivités territoriales, personnel et entreprises qui interviennent sur le site.

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- le défi pour la Terre dans les écoles

la fondation Nicolas Hulot et l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) lance le défi pour la Terre à l'intention de tous, citoyens, entreprises, écoles...un kit pédagogique permet aux professeurs de sensibiliser leurs élèves aux bons gestes pour la planète.

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et la biodiversité alors ?

le professeur Robert Barbault, directeur du département "écologie et gestion de la biodiversité" au Muséum national d’histoire naturelle et Jacques Weber, directeur de l’Institut français de la biodiversité nous rappellent :

" Oui, la biodiversité c’est la nature vivante, toute la nature, sur terre et sur mer, dans les villes et dans les champs, hommes et femmes compris. Avec leurs chiens, bassets ou colleys, leurs chats, persans ou de gouttière, leurs champs de blé, de riz ou de maïs.

Oui, la biodiversité c’est nous, êtres humains, cousins des chimpanzés, aussi nombreux que divers. Nous qui avons appelé biodiversité ce tissu vivant qui couvre et anime la planète, cette biosphère dont nous sommes l’un des fruits et dont nous dépendons, comme le petit enfant dépend de sa mère, la puce de son rat, la vache du paysan qui l’élève.

La biodiversité, c’est aussi, c’est surtout un réseau d’interactions et d’interdépendances entre des milliards d’êtres vivants, des dizaines de millions d’espèces. Abeilles et bourdons qui, butinant les fleurs des champs et des vergers, les pollinisent, assurant ainsi la reproduction de ces espèces et, pour nous, une riche production de fruits; bactéries, protozoaires et quantité de petits mollusques ou crustacés qui, sur terre et dans les mers, décomposent les déchets que produit la vie, dépolluant ainsi sols et eaux et contribuant à nourrir d’autres organismes, algues, plantes ou poissons.

Dans ce réseau d’interactions, les uns mangent les autres car c’est ainsi que la vie procède pour se maintenir. Mais il y a aussi de la coopération, de l’entraide entre individus et espèces. Ainsi, les récifs coralliens qui abritent une grande diversité de mollusques, de crustacés et de poissons sont eux-mêmes constitués par une association intime, une symbiose, entre des polypes, sortes de méduses, et des microalgues.

Et nous autres, êtres humains, ne sommes-nous pas une espèce sociale ? Une espèce qui s’est développée grâce à son association durable avec nombre d’animaux et de plantes, grâce à cette biodiversité domestiquée à l’origine de la révolution agricole et de toute notre civilisation."

parce que je suis une fervente adepte du respect : de l'homme, de la nature, des biens que celle-ci nous offre, des espèces qui la peuplent, j'espère un jour utiliser ma formation en gestion de l'environnement pour écrire des romans sensibilisant les jeunes sur ce développement durable et cette biodiversité, indispensables à la pérennisation de notre vie sur cette planète. la nôtre et celle de nos enfants...

en attendant, on peut déjà en parler, encore et encore... éduquer les enfants, leur expliquer, leur montrer...

et si vous avez de bonnes idées sur le sujet, je suis preneuse...

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27 mai 2007

salon

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quand on est auteur (jeunesse, en ce qui me concerne) on participe à des salons ou des fêtes du livre. on y rencontre des lecteurs qui viennent se faire dédicacer les livres qu'ils ont choisis.

quelques fois, avant le salon, on réalise des interventions dans les classes, ce qui a l'avantage de faire découvrir nos publications aux enfants avant le jour du salon.

le plus connu, le plus couru, c'est le salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil car il offre cette possibilité de feuilleter les nouveautés de nombreuses maisons d'édition, pétites ou grandes, parisiennes ou régionales. et aussi de rencontrer des éditeurs.

pour les illustrateurs, des rendez-vous avec des directeurs artistiques sont organisés selon un planning bien établi, mais il faut impérativement s'inscrire avant l'ouverture du salon, via le site Internet.
je crois que c'est une vraie chance pour des illustrateurs/trices d'exposer leur travail à la bonne personne mais le risque est l'indigestion pour ces "d.a.", comme on le dit dans ce milieu, qui voient défiler à la suite des dizaines d'artistes par jour.

le risque en vaut la chandelle, me semble-t-il.

il existe bien d'autres salons où, même si on n'est pas encore édités, il est plaisant de se rendre. pour les artistes invités et les éditeurs présents.

par chez moi, je citerai Aubagne, Nice, Toulon, Mouans-Sartoux.
mais j'aime me rendre dans des salons plus modestes où les lecteurs sont autant passionnés et très impressionnés. très attachants.

sur le site Ricochet, portail européen de la littérature jeunesse, on peut trouver des dates des manifestations les plus proches de chez soi.
sur le site du syndicat de l'édition nationale, également.

pour la région PACA, il existe l'agence régionale du livre PACA qui informe régulièrement de ce qui se passe par ici...

mais si vous connaissez des salons bien sympas où aller faire un tour, ne vous gênez pas pour nous en faire part...


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25 mai 2007

j'ai toujours un livre dans la boîte à gants

comme j'aime lire et que je n'ai pas pu cette année faire partie du jury sélectionnant le prix du livre Inter (enfin, je n'ai pas pu... je n'ai pas été choisie, voilà la vérité !) je vous fais passer cet appel de la compagnie Lanicolacheur, du théâtre de la Minoterie et de la bibliothèque départementale des Bouches-du-Rhône, cet appel à partage autour du livre...

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vous aimez lire ?
nous aussi. ça tombe bien, c'est de cela que nous souhaitons vous parler.
pour que nous puissions lire, il faut que d'autres écrivent.

on peut écrire sur tous les sujets qu'on veut, il y a même des auteurs qui prennent pour sujet, justement, la lecture.
par exemple, nous venons de "découvrir" un texte de Voltaire qui parle "de l'horrible danger de la
lecture" et un autre de Valery Larbaud qui la considère, lui, comme un vice impuni. prometteur, non ?
alors voilà : en octobre et novembre prochains, à la bibliothèque départementale, nous présenterons deux séances de lectures publiques d'une sélection de textes qui traitent de la lecture.

pour cela, nous lançons un appel au lecteur ou à la lectrice que vous êtes.
peut-être que dans vos souvenirs se trouvent un texte, quelques pages, un passage, qui évoquent la lecture. dans ce cas, nous vous serions très reconnaissants de nous en faire part, de nous indiquer les références du livre où vous l'avez trouvé, ou mieux de nous en adresser une copie si possible avant le 15 juin, afin de constituer une bibliothèque de textes sur la lecture.

et, sans vouloir abuser (quoique !), nous serions ravis de vous voir rejoindre notre projet, soit au sein du comité de lecture qui choisira les textes ou même comme lecteur à haute voix lors des séances publiques les 23 octobre et 20 novembre à la bibliothèque départementale.
alors si vous avez un peu de temps et que ce projet autour du "plaisir solitaire qu'il est si bon de partager" vous intéresse, soyez les bienvenu(e)s !

les textes et les candidatures sont à adresser à :

Christine Fabre ou Claire Ramon
bibliothèque départementale
20 rue Mirès – BP 90098
13303 Marseille Cedex 03
christine.fabre@cg13.fr
claire.ramon@cg13.fr

la première réunion du comité de lecture se tiendra le mercredi 26 juin 2007.

pour tous renseignements adressez-vous à la bibliothèque départementale auprès de Christine Fabre (04.91.08.62.16) ou de Claire Ramon (04.91.08.62.14) ou encore au sein de la compagnie Lanicolacheur auprès de Rozenn Collet (04.91.47.89.57) et également à La Minoterie auprès de Chantal Enéa (04.91.90.83.71).

fin novembre, le théâtre de La Minoterie accueillera le spectacle "La lecture, ce vice impuni" avec des textes de Stéphane Olry et une mise en scène de Xavier Marchand...

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cela dit, et cela peut nous donner des idées de textes à lire pour cet appel, pour le prix du livre Inter le jury se rencontre et vote le 3 juin. je me demande finalement comment j'aurais trouvé le temps de lire les ouvrages en compétition :

- Fils unique de Stéphane Audeguy

Né en 1705, François Rousseau était le frère aîné de Jean-Jacques. Sa naissance avait tellement déçu son père que, de dépit, il s’était exilé à Constantinople pour n’en revenir que sept ans plus tard, ce qui aura pour conséquences la naissance du petit Jean-Jacques, mais aussi la mort en couches de sa mère.
Dans le Livre premier des Confessions, Jean-Jacques Rousseau évoque brièvement ce frère pour mieux l’évacuer en le traitant de raté et déclarer qu’il se considère désormais comme fils unique...
Stéphane Audeguy a donc décidé de rétablir l’équilibre en donnant la parole à ce grand méconnu, François Rousseau, dont nous découvrons la longue existence. Initié à la libre-pensée et au libertinage par le marquis de Saint-Fonds, Provençal huguenot réfugié à Genève, puis apprenti horloger à Dijon, il deviendra ensuite le bras droit de la tenancière du bordel le plus huppé de Paris, dont les habitués apprécient les automates érotiques que Rousseau ne cesse d’inventer et de perfectionner. Après un séjour à la Bastille, où il rencontre Sade, il participera à la destruction du monument. Enfin, nonagénaire, il se forgera une solide réputation de philanthrope en tentant de sauver de la misère les prostituées parisiennes...
" "On n'a plus eu de ses nouvelles depuis ce temps-là, et voilà comment je suis demeuré fils unique », écrit dans ses Confessions Jean-Jacques Rousseau en évoquant son frère aîné, ce François Rousseau contraint de quitter Genève où les choses pour lui avaient mal tourné.
Jean-Jacques tenait François pour un polisson et un libertin. Ce dernier apparemment ne l'a jamais démenti, qui n'a pas jugé nécessaire de nous laisser récit de sa vie.
Il m'a semblé intéressant de remédier à cette négligence."
Stéphane Audeguy


- Les falsificateurs de Antoine Bello

C'est l'histoire d'une organisation secrète internationale, le CFR (Consortium de Falsification du Réel), qui falsifie la réalité mais dont personne ne connaît les motivations.
C'est l'histoire de quelques-unes des plus grandes supercheries de notre époque : de Laïka, la première chienne dans l'espace, qui n'a jamais existé ; de Christophe Colomb qui n'a pas découvert l'Amérique, des fausses archives de la Stasi.
C'est l'histoire d'un jeune homme, embauché par le CFR, qui veut comprendre pourquoi et pour qui il travaille.
C'est l'histoire d'une bande d'amis qui veulent réussir leur vie, sans trop savoir ce que cela veut dire.
C'est, d'une certaine façon, l'histoire de notre siècle.


- Un Roman russe de Emmanuel Carrère

Un exorcisme autobiographique d'une rare violence psychique noyé de chagrin, d'amour et de vodka...
"La folie et l’horreur ont obsédé ma vie. Les livres que j’ai écrits ne parlent de rien d’autre. Après L’Adversaire, je n’en pouvais plus. J’ai voulu y échapper. J’ai cru y échapper en aimant une femme et en menant une enquête. L’enquête portait sur mon grand-père maternel, qui après une vie tragique a disparu à l’automne 1944 et, très probablement, été exécuté pour faits de collaboration. C’est le secret de ma mère, le fantôme qui hante notre famille. Pour exorciser ce fantôme, j’ai suivi des chemins hasardeux. Ils m’ont entraîné jusqu’à une petite ville perdue de la province russe où je suis resté longtemps, aux aguets, à attendre qu’il arrive quelque chose. Et quelque chose est arrivé : un crime atroce. La folie et l’horreur me rattrapaient. Elles m’ont rattrapé, en même temps, dans ma vie amoureuse. J’ai écrit pour la femme que j’aimais une histoire érotique qui devait faire effraction dans le réel, et le réel a déjoué mes plans. Il nous a précipités dans un cauchemar qui ressemblait aux pires de mes livres et qui a dévasté nos vies et notre amour. C’est de cela qu’il est question ici : des scénarios que nous élaborons pour maîtriser le réel et de la façon terrible dont le réel s’y prend pour nous répondre."
Emmanuel Carrère


- La Disparition de Richard Taylor de Arnaud Cathrine

Qui est Richard Taylor ? Un fils et frère modèle, l'époux ordinaire d'une vie trop commune, un jeune père sans relief, un banal employé de la BBC ? Un peu tout cela à la fois.
Pourquoi vient-il de fuir sa propre existence ? La réponse ne sera jamais donnée qu'en creux, par ouï-dire, au gré des témoignages d'une dizaine de femmes l'ayant côtoyé avant ou après sa disparition. Parmi elles : l'épouse, la mère, la voisine de palier, la collègue de bureau, l'amie transsexuelle, l'amante sans lendemain, l'attentionnée psychiatre, ou encore la dramaturge suicidée Sarah Kane...


- Hommes entre eux de Jean-Paul Dubois

Paul Hasselbank, divorcé, malade, n'attend plus grand-chose de la vie, sauf, peut-être, une ultime rencontre avec la femme qui l'a quitté, Anna. Il entreprend alors un long périple qui le mène jusqu'à North Bay, une petite bourgade au bord du lac Nipissing (Ontario).
Floyd Paterson vit non loin de là. Célibataire, cet homme n'a pas toujours été solitaire : il y a peu encore, il vivait avec Anna. Grand chasseur de wapitis, il manie à la perfection l'arc à poulies. Tout le roman converge vers la rencontre des deux hommes.


- L’Amant en culottes courtes de Alain Fleischer

Dans ce roman autobiographique, Alain Fleischer revient sur une période cardinale de sa vie : le mois de juillet 1957 où, à l’âge de treize ans, il vit sa première aventure amoureuse et expérience sexuelle avec Barbara, une très belle jeune femme de vingt ans, qui est logée dans la même famille d’accueil que lui pour son stage linguistique. Cela se passe à Londres. Un quartier plutôt chic. Maison assez spacieuse, avec le deuxième étage qui est celui des filles. Le narrateur, lui, a sa chambre au rez-de-chaussée. Cela jouera un rôle…
Longtemps, j’ai porté des culottes courtes – ici s’arrête toute imitation d’une œuvre inimitable entre toutes… –, et longtemps j’ai regretté de n’avoir pu les porter plus longtemps. Aujourd’hui encore, quand vient juillet et que j’enfile ce qu’on appelle un short, ce n’est pas le vêtement pour les jours de chaleur que je retrouve, délaissé depuis l’été précédent, mais la tenue d’une saison beaucoup plus lointaine, à l’époque où les gamins allaient jambes nues, et le souvenir d’un mois de juillet dans un autre temps.
Alain Fleischer


- Le dernier monde de Céline Minard

Cosmonaute, Jaume Roiq Stevens accomplit diverses missions dans une station spatiale en orbite autour de la Terre, quand soudain l'évacuation est ordonnée depuis la base en raison d'un incendie. Refusant d'obéir, il demeure seul à bord pendant quelques mois, le temps d'observer une série d'étranges phénomènes terrestres, mais le silence radio persistant le force à rentrer. De retour à la base, bien des surprises l'attendent la Floride apparaît désertée de tous ses habitants, dont les vêtements gisent abandonnés, comme après une inexplicable catastrophe. Les animaux, eux, semblent avoir retrouvé leur liberté. Stevens doit se rendre à l'évidence : l'espèce humaine a disparu. Fou de désespoir et comme possédé par une sorte d'ivresse schizophrénique, il entreprend alors, des plaines d'Asie centrale à la Chine, en passant par l'Inde, l'Alto Parana et l'Afrique, un voyage hallucinant dans l'espace mais aussi le temps et la culture de tous ces mondes disparus...


- L’Explosion de la durite de Jean Rolin

L'idée, c'était de se procurer à Paris une vieille voiture en état de rouler, et de l'expédier au Congo où elle deviendrait un taxi. Celui-ci assurerait des ressources régulières à la famille du colonel, restée au pays quand lui-même avait été contraint de s'expatrier. Tel que le colonel et le narrateur l'avaient conçu, dans un café de la porte de Clichy, le projet était simple et brillant.
Chemin faisant, tant sur mer que par la route, selon un itinéraire qui recoupe parfois ceux de Joseph Conrad, de Patrice Lumumba, de Che Guevara et d'autre fantôme moins illustres, il va se heurter à un grand nombre de difficultés, imputables aussi bien à l'état de la voiture qu'à celui du pays lui-même. Parmi toutes ces difficultés, finalement, il n'est pas avéré que la pire soit l'explosion de la durite.

- Ouest de François Vallejo

Un soir, dans un château aux tréfonds des terres de l'ouest, un garde-chasse se découvre un nouveau maître. Le vieux baron de l'Aubépine est mort, un fils le remplace. Lambert, le garde-chasse, était un serviteur à l'âme trop près de ses bois, au caractère trop probe, à la meute de chiens trop sauvage et à la fille trop belle pour s'entendre avec ce nouveau baron, si plein de folies politiques, d'obsession des corps et de maladie rentrée. Non, entre lui et le jeune L'Aubépine, l'entente n'était pas pensable, c'était sensible, l'affaire aurait dû en rester là. L’affaire n’en restera pas là. Elle va durer dix années, et s’achèvera en carnages.


- Jeune Fille de Anne Wiazemsky

1965. Anne, la narratrice, a dix-huit ans quand elle rencontre le cinéaste Robert Bresson, puis auditionne pour le prochain film du maître, Au hasard Balthazar. La présence d'Anne, son attitude, sa voix convainquent Robert Bresson. Mais Anne est mineure, et il s'agit de faire accepter le projet à son grand-père, François Mauriac.
Anne fait ensuite l'expérience d'un plateau de cinéma. Robert Bresson, lui, instaure un jeu ambigu, entre séduction et domination. Bien que repoussant ses avances, Anne subit son emprise psychologique et le magnétisme de son génie artistique. L'actrice sent qu'une métamorphose s'opère en elle, suscitée par des désirs puissants mais confus.
« À mesure que le bac se rapprochait de La Rochelle, j'oubliais maman et la semaine auprès d'elle : c'était déjà du passé, cela ne comptait plus. Une nouvelle existence m'attendait, dont j'ignorais tout, mais qui allait modifier profondément le cours de ma vie, je le savais, je le voulais. Autour de moi, des vacanciers insouciants parlaient plages, météo, sorties en mer. En les regardant, en écoutant leurs propos, j'avais maintenant l'impression d'appartenir à un autre monde. Dans mon sac, il y avait une carte de Robert Bresson datée du 10 juillet : "Je vous attends. Je suis sûr que tout ira merveilleusement bien. À jeudi."
Anne Wiazemsky


à vos choix, messieurs dames...


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23 mai 2007

rideau !

je ne pensais pas y arriver, j'en avais parlé avec Christophe Miraucourt, auteur jeunsse, et j'y ai mis toute la passion nécessaire mais j'y suis arrivée.

voilà donc une pièce de théâtre écrite et imaginée avec des élèves de CE2, sur la fondation de la ville d'Aix-en-Provence.

la mise en forme et le chœur sont de moi, les dialogues, les noms inventés et les bonnes idées viennent des élèves.

alors si vous avez le courage de tout lire :


Scène I :
Il y a longtemps, à Rome, par une belle journée, les frères Sextius travaillent dans l’écurie…

Julius : Hé ! toi, petit Caïus, viens nous aider, monsieur le chouchou à sa maman…

Caïus : Oui mais je suis trop fatigué.

Julius
et Pétrus : Tu es paresseux ! Tu te reposes tout le temps ! Si papa était là, ça ne se passerait pas comme ça !

Caïus : Oui, mais moi je fais beaucoup d’affaires avec le voisinage.

Julius
et Pétrus : Bien sûr…. Et puis quoi encore ?

Caïus : Bon, je vous laisse.

Julius
et Pétrus : Maudit soit Caïus ! Cette nuit, nous le bâillonnerons et nous le ficellerons pour le vendre à un marchand d’esclaves.


Chœur : Ô Mars, grand dieu de la guerre, vas-tu laisser faire cela ? Toi, dont les pas sont plus souples qu’un danseur de Priape, regarde-les ! Pique-les de ta lance, ils en trébucheront…


Scène II :
La nuit venue, le complot se prépare…


Julïus : Pétrus, on va bâillonner et ficeler Caïus. Tu es d’accord ?

Pétrus : D’accord ! A trois, on l’assomme. Un, deux, trois !

Julius prend son élan et tombe en arrière, déséquilibré. Caïus se réveille à cause du bruit. Pétrus se précipite, s’empare de la massue de son frère restée au sol et assomme Caïus.

Caïus : Mmm mmm mmm…

Les deux frères ficellent Caïus et l’attachent à la queue du cheval puis ils partent au galop… clopclopclop
Ils arrivent enfin chez le marchand d’esclaves…


Caïus,
surpris : Où suis-je ? Et qu’est-ce que je fais ici ?


Chœur : Certes, le guerrier frémissant sentira en lui la colère quand il verra ses rivaux, ceux qu’il croyait ses frères, le traiter ainsi qu’un esclave…


le premier
marchand : Allez, pas de temps à perdre pour des explications… s’adressant aux deux frères : Que voulez-vous ?

Julius : On veut vous vendre un esclave contre cinq cents pièces d’or.

le premier
marchand : Marché conclu ! Voilà ! Au revoir.

Les deux frères Sextius repartent au galop.
Durant la nuit…


le premier
marchand : Hum… Ce jeune homme ferait bien l’affaire pour mon ami, le marchand de gladiateurs.

Il se rend au matin chez son ami. Arrivé chez lui, il sonne : ding ! dong !

le second
marchand : Salut l’ami ! Que me vaut le plaisir de ta visite ?

le premier
marchand : Je viens te vendre cet esclave pour mille pièces d’or.

le second
marchand : Tâtant les bras de Caïus, ses cuisses et jugeant sa taille… Il a l’air costaud, j’en ferai un grand champion. C’est d’accord.

Le marchand d’esclaves s’en retourne chez lui.



Scène III :
Une journée d’entraînement...

L’entraîneur : Bonjour élèves !

Caïus : Bonjour maître ! Vous êtes notre entraîneur ?

L’entraîneur : Oui ! Venez, on va s’entraîner. Leçon numéro un : apprendre à manier le filet et le trident.

Caïus hésite. Il n’a pas l’habitude de s’activer autant.

L’entraîneur : Allez ! File à l’entraînement !

Caïus ne semble pas décidé.

L’entraîneur : Bouge un peu ou tu auras affaire à moi !

Caïus : Courage ! Allons à l’entraînement ! Ca me permettra de devenir fort. Ainsi je pourrai lutter contre mes frères…
Se tournant vers l’entraîneur Bon donnez-moi un trident et un filet, je suis prêt à m’entraîner.


Chœur : Ô, filles de Zeus, chastes muses, vous qui voyez les âmes subtiles et ingénieuses des forgeurs de gladiateurs, lorsqu’ils sont armés de leurs artifices les plus déliés, venez contempler la puissance de Mars…

L’entraîneur : Caïus, prends le filet dans la main droite et le trident dans la gauche et lance le filet sur Cassius. Essaie de l’envelopper complètement.

Caïus : Attention ! J’attaque avec le trident par le flanc gauche !

Cassius : Aoua, ouille ! Je suis blessé, je saigne !

Caïus : Pardon Cassius, je ne voulais pas te faire mal…devenons amis, veux-tu ?

Gladius : qui a surpris la conversation entre Caïus et Cassius Acceptez-moi comme ami, je veux m’entraîner avec vous !


Scène IV :
Pendant ce temps, à Rome, chez la mère de Caïus…

Sylvia : Maria ! Julius et Pétrus se sont engagés dans l’armée sans m’en avertir ! Je m’inquiète pour eux… Et Caïus a disparu ! Si ça se trouve, il est en danger…

Maria : Ne vous inquiétez pas , maîtresse ! Caïus sera bientôt de retour et Julius et Pétrus reviendront de l’armée un jour.

Maria sort de la pièce, l’air soucieux. Sylvia tombe à genoux en implorant Mars…

Sylvia : Pitié, Ô toi Mars, grand parmi les dieux ! Viens à mon secours ! Dis-moi si Caïus va bien, je t’en supplie !

Mars apparaît alors dans un nuage de fumée…


Chœur : Heureux l’homme d’une sagesse accomplie. Elle a donné l’amour, il a donné la vie. Celui-ci, parce qu’il a été intelligent, reverra son enfant, ce demi-dieu , et il accomplira son destin.

Mars : Ne t’inquiète pas, noble Sylvia ! Caïus va devenir un grand soldat ! Les épreuves qu’il subit vont l’aider à devenir plus fort et plus courageux. Une destinée hors du commun l’attend… Quant à tes autres fils, ils font la guerre à Entremont…


Scène V :
De leur côté, Caïus, Cassius et Gladius ont imaginé une évasion de chez le marchand de gladiateurs…

Caïus : Je n’arrive pas à dormir, je vais réveiller les autres.

Gladius
Et Cassius : Pourquoi nous réveilles-tu à cette heure de la nuit ?

Caïus : Allez chercher les autres et faites-leur la proposition de s’enfuir avec nous à Rome !

Chœur : Les habiles sont inventifs, car voici une idée singulière, neuve et pleine d’étrangeté et quel autre l’eut imaginée ? Réellement, moi, si l’on m’eut dit quelque chose de ce qui arrive, je ne l’aurais pas cru, car j’aurais pensé que c’était une plaisanterie…

Gladius
Et Cassius : D’accord. Se dirigeant vers les autres soldats endormis Les amis levez-vous ! Suivez-nous jusqu’à Rome, vous aurez la belle vie.

D’autres
gladiateurs : Attendez-nous, on vient aussi !

Caïus : Venez ! Mais méfions-nous des gardes ! Dépêchez-vous ! On va dans l’armurerie ! Toi Gladius, prends ce filet ! Vous, prenez ces glaives et ces boucliers ! Et toi Cassius, prends des épées ! Maintenant les amis, partons à travers champs…



Scène VI :

Un gladiateur : Il fait noir comme en un four ! Caïus, es-tu sûr de ton chemin…

Caïus : Suivez-moi, n’ayez pas peur !

Au détour d’un chemin se dresse soudain un monstre ressemblant à un dragon, aux yeux cruels, possédant des crochets disposés autour de la bouche, à la peau transpercée d’épines et de couleur turquoise.

Une voix : Rebroussez chemin ou vous mourrez !


Chœur : Comment l’affaire va-t-elle aller ? Je suis inquiet de voir quel chemin ces hommes ont emprunté. Cela me semble sérieux et de vie, il y a ici à faire sacrifice...

Caïus : Montre-toi ! Qui es-tu ? Ô l’affreuse chose ! Les amis, préparez-vous à l’attaquer par la gauche. Cassius, Gladius, avec moi sur le flanc droit !

Les autres
gladiateurs : On…on avance, chef ?

Caïus : Courage les amis ! A l’assaut !

Le monstre : RRRrrrrrrr…

Le monstre approche. Trois gladiateurs tombent morts, Caïus tue le monstre.

Les autres
gladiateurs : On fait quoi, chef ?

Une voix : Relevez vos frères morts ! Marchez vers Entremont, de l’autre côté des Alpes. Rendez-les à leur patrie !

Caïus : En route ! Serrez-vous près de moi ! Formons un blonc invincible !

Caïus tranche la tête du monstre et l’emporte avec lui au bout de son épée.


Scène VII :
Les soldats menés par Caïus arrivent à Entremont…

Caïus : Oh ! regardez, les murailles d’Entremont ! Il semble qu’il y ait la guerre…

Cassius : Vite, cachons-nous ! Baisse le tête et enfoncez-vous dans les buissons !

Caïus : Mais… Regardez là-bas ! Je les reconnais ces deux-là : ce sont mes frères ! Ils s’échappent ! Il faut les en empêcher !


Chœur : Sérieuse est l’affaire, grand débat, lutte rudement engagée. Voulez-vous qu’ensemble nous punissions ces traites qui combattent contre les leurs ? J’apprends que ces romains font partie des Celto-ligures !


Gladius : Vite, faisons un plan ! … Bon, écoutez : toi, Caïus tu vas faire peur aux gens avec ta tête de monstre pendant que nous, nous allons nous battre contre les Celto-ligures qui tomberont au pied de la muraille, paralysés de peur…

Caïus : Brandissant la tête du monstre Ououououuuuu !

Les Celto-ligures tombent paralysés au bas de la muraille…

Les gladiateurs : Tiens ! Prends ça ! Et voilà pour toi ! Han !

Gladius
Et Cassius : Caïus, voilà tes frères ! Capturons-les ! Dépêchons-nous, ils s’échappent, vite !
S’adressant à Julius et Pétrus Arrêtez-vous, jetez vos armes !

Julius
et Pétrus : En chœur Pitié ! Ne nous tuez pas ! Nous connaissons un grand secret…

Scène VIII :
Mars apparaît devant Caïus et pose une main paternelle sur son épaule…

Mars : Ecoute-moi Caïus, en vérité, je suis ton père. Ce qui fait de toi un demi-dieu ! Il faut que tu sois clément et que tu libères tes frères car ils connaissent le secret de l’eau. C4est ce secret qui te permettra de fonder une ville nouvelle à qui tu donneras ton nom : « Aquae Sextiae ».

Caïus : Bien père… je vais les libérer !

Mars : Merci mon fils ! Maintenant va et fais ce que tu dois !

Caïus : Se tournant vers ses frères, implorants Alors comme ça, on détient le secret de l’eau ?

Julius
et Pétrus : Tremblants Oui ! Si tu nous libères, nous te le dévoilerons…


Chœur : A toi, maintenant, puisque te voilà devenu un homme fort et respecté, de pardonner en souvenir du Dieu que tu représentes.
N’oublie jamais qui tu es et ce qu’on attend de toi.


Caïus défait les liens qui emprisonnent ses deux frères…

Julius
et Pétrus : Voilà l’eau, là, au creux des collines, au pied d’Entremont.

Caïus : Merci mes frères ! Je vous pardonne car grâce à vous, je vais fonder une ville nouvelle.

A ce moment, Sylvia apparaît conduite par un char…

Caïus : Mère ! Regardez, voilà ma future ville, je vais l’appeler Aquae Sextiae !

Sylvia : Quel emplacement idéal ! Je veux en faire la renommée ! Voyons, une idée… ah voilà ! « Venez à Aquae Sextiae, vous y serez bien lavés ! »

Caïus : Julius, je te nomme chef de la défense de ma ville ! Quant à toi, Pétrus, tu seras le chef des sources et des thermes.


si vous êtes arrivés jusque-là sans craquer, je vous invite à me donner vos impressions...

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