30 octobre 2007
cadeau
17:22 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (12)
à qui la faute ?
C'est la faute à Voltaire est une association marseillaise qui réalise les activités suivantes :
- recueil de livre sous forme de don
- création d'espaces lecture avec animations au sein de structures à caractère social
- vente d'une partie des ouvrages (Espace Librairie)
- organisation de lectures, rencontres et débats de manière aléatoire, thèmes variés
- ateliers hebdomadaires d'écriture, de reliure et de lecture tous publics
- accueil, orientation et accompagnement de publics en difficultés vers le réseau des bibliothèques publiques
- livre : ateliers hebdomadaires d'écriture, de reliure et de lecture tous publics
- accueil, orientation et accompagnement de publics en difficultés vers le réseau des bibliothèques publiques
depuis maintenant 10 années, à Marseille, “C'est la faute à Voltaire” agit au service de personnes en situation de difficulté sociale et pour ce faire, se place sous le signe de la lutte contre l'exclusion culturelle par l'approche de l'univers des mots.
humilité, générosité et persévérance : peu de bruit et beaucoup d'actions.
au-delà du livre, certes très présent dans les différentes initiatives menées par l'association, le mot – en ce qu'il ouvre de possibles, le mot donné, échangé, rêvé, inventé, détourné, inspiré… – représente le vecteur principal de ce pacifique combat.
dix ans que “C'est la faute à...” reçoit des livres sous forme de don – de particuliers essentiellement –, leur offrant un nouvel avenir ainsi qu'à tous ceux qui y ont accès. 26 000 ouvrages ont ainsi été collectés l'année dernière.
les livres sont classés, répertoriés, puis répartis entre d'une part la librairie où ils seront vendus à prix modique, et d'autre part plusieurs espaces lecture créés dans des structures à caractère social. ici, deux animateurs se chargent du choix des titres, régulièrement réassortis, et de leur accompagnement auprès des publics. Point d'ancrage de l'association, l'espace librairie – 7 000 titres en rayon – permet quant à lui, dans le cadre d'emplois aidés, d'accueillir des personnes inscrites dans une démarche de reconstruction de parcours professionnel, et de dégager une partie des financements nécessaires à la poursuite de la tâche.
dix ans que, en parallèle, “C'est la faute à…” propose des ateliers d'expression écrite et de reliure, soit comme complément des livres mis à disposition ici ou là, soit comme rendez-vous régulier à “l'annexe”, un peu plus bas dans la rue. rendez-vous avec soi-même, rendez-vous avec le regard bienveillant de l'autre. les “Ateliers Voltaire”, d'écriture, se tiennent ainsi chaque mardi. autant de lieux qui démontrent “la nécessité d'espaces d'accueil, d'expression et d'échange ; une nécessité qui s'accroît au fur et à mesure que se complexifient les rapports sociaux, les milieux professionnels, les modes de communication…”
dix ans encore que l'association conçoit des opérations “Coup de plumes”, animations ponctuelles qui s'appuient sur des manifestations publiques comme Lire en Fête, d'envergure nationale, un festival local, une fête de quartier… les dispositifs mis en place aspirent à favoriser la mixité des publics par le biais d'invitations à la démarche d'écriture.
“C'est la faute à Voltaire” compte à son actif une dizaine de “Coup de plumes” aux noms évocateurs tels que Tissu de mensonges, Se donner le mot, La vente aux enchères de mots…, axés sur le détournement de sens, la mise en éveil des idées, le jeu, le rêve, la créativité.
aux côtés de Natacha Clary, douze personnes animent avec détermination ces trois grandes lignes directrices. pour la moitié d'entre eux cette activité est synonyme d’un nouveau départ. Ils vont bénéficier ici d’un soutien, d’un respect et d’un regard propres à les aider à retrouver une image positive d’eux-mêmes, postulat essentiel à la construction d’un projet professionnel.
une grande équipe. mieux que les citer tous, se rendre sur place et les rencontrer, guetter leurs fameux “Coup de plumes” et s'y laisser donner et recevoir, serait le meilleur hommage à leur témoigner.
justement, je voulais leur rendre hommage...
[...] Je ne suis pas notaire, C'est la faute à Voltaire,
Je suis petit oiseau, C'est la faute à Rousseau.
Joie est mon caractère, C'est la faute à Voltaire,
Misère est mon trousseau, C'est la faute à Rousseau. [...]
extrait de La chanson de Gavroche dans Les Misérables de Victor Hugo
16:00 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (1)
29 octobre 2007
arrête ton Char...
René Char est un poète français né le 14 juin 1907 à L'Isle-sur-la-Sorgue dans le Vaucluse, donc par ici.
enfin, par là où je vis.
il est décédé à Paris le 19 février 1988.
cette année, c'est l'année René Char.
alors je ne peux résister à vous glisser un extrait de ses écrits :
Dans les rues de la ville il y a mon amour. Peu importe où il va dans le temps divisé. Il n'est plus mon amour, chacun peut lui parler. Il ne se souvient plus; qui au juste l'aima?
Il cherche son pareil dans le voeu des regards. L'espace qu'il parcourt est ma fidélité. Il dessine l'espoir et léger l'éconduit. Il est prépondérant sans qu'il y prenne part.
Je vis au fond de lui comme une épave heureuse. A son insu, ma solitude est son trésor. Dans le grand méridien où s'inscrit son essor, ma liberté le creuse.
Dans les rues de la ville il y a mon amour. Peu importe où il va dans le temps divisé. Il n'est plus mon amour, chacun peut lui parler. Il ne se souvient plus; qui au juste l'aima et l'éclaire de loin pour qu'il ne tombe pas ?
extrait de "Eloge d'une soupçonnée", collection Poésie - éditions Gallimard.
18:17 Publié dans c'est la vie | Lien permanent | Commentaires (2)
28 octobre 2007
"ILS" sont fous
longues capes et chapeaux noirs, environ 500 personnes ont attendu en trépignant la sortie du 7e et dernier Harry Potter, vendredi à 00h01, devant une grande librairie des Champs-Elysées, ouverte exceptionnellement en nocturne.
un quart d'heure avant minuit, la foule commençait à s'agiter et scandait le nom du sorcier à lunettes. jusqu'au décompte final, où les fans hurlaient en choeur quand les dernières secondes s'égrénaient comme pour le Nouvel An.
au premier rang, une adolescente appuyée sur des béquilles a attendu plus de trois heures (non, mais je vous jure...). Trois heures également pour Faustine, 12 ans et Diana, 15 ans venues spécialement de Courbevoie.
à 23h50, les premiers de la file d'attente pénétraient dans le Virgin Champs-Elysées. pluie de paillettes à l'intérieur du magasin. dehors, un magicien sur des échasses (Eric, on t'a reconnu...)et un ogre vétu de cuir accueillaient les fans, âgés pour la plupart d'une vingtaine d'années.
Méloë, 20 ans, venue de Versailles, a assisté à une soirée organisée par l'éditeur à quelques centianes de mètres de là. elle a déjà lu le dernier tome en anglais mais attendait minuit pour le lire en français...
après tout, on a tous fait des bêtises quand on était jeunes, non ???
07:22 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (14)
27 octobre 2007
cadavre exquis
voilà, vous en rêviez, je vous le propose, servi sur un plateau d'argent de partages amusants, sur un napperon brodé de mots dentelés : le concours du week-end, le cadavre exquis.
ci-dessous donc un début d'histoire, le 1er qui passe par là (s'il le souhaite... off course) continue et ainsi de suite... attention : bien lire ce que le précédent a écrit.
mercredi je mettrai l'histoire complète et sur le podium ceux que j'aurai trouvés les plus pertinents (ah là, vous tremblez...) :
"- Alors, mon enfant, vous en pensez quoi ?
Il est là avec ses boucles blondes entourant son visage poupin et, derrière, qui dépassent de ses épaules enrobées, deux ailes d’une blancheur immaculée et d’un soyeux si fragile.
Je ne l’aurai pas rêvé autrement. Il me dévisage, sent mon embarras et se voudrait rassurant. Mais déjà les larmes glissent sur mes joues. Encore. Et toujours cette impression de suffocation. Chercher vite de l’air pour pouvoir à nouveau respirer.
Qu’arrivera-t-il cette fois si je ne respire plus ? Je ne peux plus mourir, c’est certain. Allons, je dois me reprendre. L’air ne manquera plus ici.
- Il m’avait dit qu’il viendrait me kidnapper pour une éternité de bonheur avec lui. Je hoquète et je balbutie. Il m’avait dit ça, oui, mais quand ?
- Vous ne vous êtes pas trompée d’endroit, au moins ?
Je lève les yeux embués de larmes vers la lourde plaque dorée, posée sur la porte d’entrée. « Deuxièmes vies ».
- Non, c’est bien ici qu’on s’était donné rendez-vous. Pour une deuxième vie comme une promesse d’un bonheur enfin accessible. Lui et moi, et rien d’autre. Aucune entrave, aucun autre lien. Pas d’impossible.
- Je comprends... Il y est peut-être, il suffit de le chercher à l’intérieur.
- Mais il m’avait assuré qu’il serait devant la porte, sur un banc, à m’attendre. Eternellement.
- Désolé.
Peut-être suis-je arrivée trop tôt ? Peut-être n’était-il pas encore prêt ?
Peu importe. Désormais, je suis là et j’attendrai qu’il arrive. J’attendrai cette deuxième vie tant souhaitée. C’est mon seul désir, mon seul horizon."
18:20 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (29)
tchou tchou
en me rendant au salon de Mouans-Sartoux un de ces précédents week-end, j'ai vécu la désagréable surprise de voir le train stoppé sur les rails durant plus d'une heure et demie en pleine nuit avec obligation de laisser les portes fermées sans que nous sachions comben de temps tout cela durerait.
j'ai souhaité exploiter cette mésaventure lors des ateliers-rencontres que je devais mener avec des classes le lendemain matin.
en utilisant la méthode "de Christophe Miraucourt" (même si elle ne vient pas de lui, j'aime lui en imputer la paternité...) les élèves ont inventé de drôles d'histoires.
en voilà une que le CE2 de l'école Pra d'Estang de Grasse a imaginée :
"Une nuit pas amusante
Chaque jour, le Pôle Express traverse le Pôle Nord. Cette nuit-là, le train tombe en panne. Lukas, le réparateur sort pour essayer de le remettre en marche. Alors qu'il est en plein travail, il entend des pas. Il se retourne. Un loup approche. Effrayé, il crie : « Au secours Sissilime ! »
Le loup lui saute dessus et le dévore.
Au commande du train, le gros monsieur au long nez pointu, alarmé par les cris de son ami voit le loup avaler le réparateur d’une seule bouchée. En se redressant, la bête sauvage aperçoit Sissilime dans la salle des machines. Elle entre dans le train, pousse les portes jusqu’à le rejoindre. L’homme est très en colère. Ils se disputent. Sissilime le menace : « Recule, tu ne me fais pas peur ! Je suis un sorcier ! »
A ce moment là , il voit son ami dans la gueule du loup.
Profitant de sa surprise, l‘animal le pousse dans le charbon. Sissilime agite sa baguette magique en direction d’une casserole. Celle-ci se met à tourner rapidement sur elle–même et un gros mouton dodu apparaît. Le loup très gourmand, bondit sur lui sans réfléchir et le dévore. Tout d’un coup, le loup devient tout rouge puis jaune puis vert puis passe par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. Sisilime se tord de rire : « Ah, ah, ah ! Je t’avais prévenu que j’avais des pouvoirs ! Ce mouton était empoisonné ! »
Le loup fait un bond au plafond et retombe mort. Le sorcier s’approche de lui et prononce une formule :
« Sorcier cuit, je n'ai pas peur de la nuit, que mon ami revienne à la vie ! »
Et dans un nuage de poussière, Lukas réapparaît souriant."
(un grand merci à Carine la maîtresse)
09:30 Publié dans mes ateliers d'écriture | Lien permanent | Commentaires (3)
26 octobre 2007
b.b.
oui, je sais, vous allez finir par vous lasser, mais les vacances sont enfin là, alors je voulais fêter ça avec vous...
moi je suis "folle de lui"... (façon de parler bien entendu..)
elle : je suis folle
lui : d'être folle de moi
elle : tu es fou
lui : je suis fou de toi
elle : je suis folle
lui : d'être folle de moi
elle : tu es fou
lui : je suis fou de toi
lui : as-tu fait bon voyage ?
connaissent-ils l'heure du rendez-vous ?
elle : te donnent-ils tes pilules ?
vas-tu un jour avouer tout
elle : je suis folle
lui : de penser à ça
elle : tu es fou
lui : de ta robe à pois
elle : je m'étiole
lui : ne dis jamais ça
elle : je m'en fous
lui : ils ne m'auront pas
elle : dans ma main j'ai caché le soleil
lui : dans la cour, on peut voir le ciel
elle : je suis folle
lui : d'être folle de moi
elle : tu es fou
lui : on le dit parfois
elle : ça m'affole
lui : d'être loin de toi
elle : je l'avoue
lui : j'ai peur quelques fois
elle : lisent-ils toujours tes lettres ?
as-tu arrêté de fumer ?
lui : ça n'a pas d'importance
ils vont bientôt me libérer
elle : je suis folle
lui : mais c'est malgré toi
elle : tu es fou
lui : je l'étais déjà
elle : je m'étiole
lui : ça suffit comme ça
elle : je m'en fous
lui : ne mens pas
elle : ce n'est qu'un mauvais tour
que nous joue la vie
lui : tout est dit la messe est finie
elle : je suis folle
lui : d'être folle de moi
elle : tu es fou
lui : je suis fou de toi
elle : je suis folle
lui : d'être folle de moi
elle : tu es fou
lui : je suis fou de toi
elle : je suis folle
lui : d'être folle de moi
elle : tu es fou
lui : je suis fou de toi
elle : je suis folle
lui : d'être folle de moi
elle : tu es fou
lui : je suis fou de toi
(au cas où : elle c'est Chiara Mastroianni... fille du grand Marcello et de la belle Catherine... Deneuve bien sûr... ; lui...)
21:55 Publié dans c'est la vie | Lien permanent | Commentaires (6)
"IL" est là
09:30 Publié dans c'est la vie | Lien permanent | Commentaires (6)
25 octobre 2007
Quai des bulles
le festival Quai des bulles célèbre, les 26, 27 et 28 octobre 2007, les 30 ans de Thorgal à Saint-Malo.
le festival consacre une exposition-rétrospective au viking le plus célèbre de la BD.
des planches originales, des toiles et des croquis retraceront les trois décennies des aventures épiques de ce personnage qui a fait son apparition en 1977 dans le journal de Tintin, scénarisé par Jean Van Hamme puis Yves Sente et dessiné par Grzegorz Rosinski. son 30e album "moi Jolan" vient de sortir aux éditions Lombard.
mais attendez, plus de 300 auteurs sont attendus à Quai des bulles, qui est la 2e manifestation de la BD en France après Angoulême, que l'on ne présente plus...
il y a d'autres expositions, des animations, des formations pro..
ça vaut le coup d'un détour en Bretagne...
22:05 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (1)
Ilma en Italie
12:10 Publié dans mes ouvrages | Lien permanent | Commentaires (4)
Trash Yéyé
partage du jour...
mon disque du moment : Benjamin Biolay, ses mots écorchés, sa bouche immense, son talent grave et épicé...
10:40 Publié dans c'est la vie | Lien permanent | Commentaires (1)
24 octobre 2007
histoire finie
voilà donc les résultats du concours (c'était super dur et n'y voyez aucun méjugement mais il me fallait faire un choix...) :
mais avant, juste vous préciser : ce début d'histoire que je vous ai servi là, c'est un rêve que j'ai fait à plusieurs reprises... dont je ne connais pas la fin...
1)
C'est à ce moment là que Mylène se réveilla. Elle était seule dans ce lit.
Encore un rêve...
Elle était immobile. seuls sa respiration et ses soupirs faisaient battre son coeur, son ventre.
Elle glissa ses deux mains sur son ventre et elle s'imagina que c'était lui, là en elle.
Un grand sourire illumina alors, son visage endormi.
Il était en elle à vie.
Ecrit par : Eric
(c'était inévitable... tellement poignant...)
ex aequo
Bisotte ! Verveine !
Drôles de noms ! qu’elle pourrait être leur mission à ces deux-là ? Léo leva les yeux au ciel, repoussa la feuille de papier griffée par l’encre noire. Pouh ! Ca fait « résistance » , ces surnoms : Des maquisards chargés d’emmener des enfants juifs en zone libre ? Vu cent fois, lui dit une petite voix , trouve autre chose mon Léo ou ton éditeur va encore piquer sa crise !
Des extra-terrestres ? Nulle comme idée dit encore la petite voix d’un air franchement railleur. Zut, et si on oubliait la mission pour partir carrément dans une histoire d’amour, Verveine désire Bisotte c’est évident, si on relit bien le début il n’y a aucun doute. Oui mais la mission alors ? Au diable la mission ! Oubliée la mission ! Avec quelques scènes torrides le lecteur ne se saura même plus qu’il y avait une mission.
La petite voix éclata de rire : des scènes torrides, tu veux rire mon Léo, t’as même pas été fichu de décrire un échange de baiser dans ton premier roman qui comportait 368 pages, je te le rappelle ! Par contre t 'as été champion pour faire pleurer dans les chaumières, je dois l'avouer, d'ailleurs même moi ....!
Zut ! J’en ai marre tonna Léo fort en colère mais bien obligé de reconnaître que la description des transports amoureux n’étaient pas son fort . Deux semaines, ça fait deux semaines que je trime sur cette foutue histoire et pas moyen d’avancer plus loin que le premier chapitre. Je suis fichu, grillé : Finie la vie d’artiste, les « Léo » pourriez-vous assurer une séances de signature par ci les « Léo j’ai tellement aimé votre livre , je serais si heureuse de vous rencontrer » par là ! C’est bien beau d’avoir écrit un premier roman, obtenu le prix « Goncourt » à l’unanimité du jury, s’il vous plait ! D’être pendant deux ans l’auteur chéri, le plus en vue des jeunes romanciers du 21ème siècle mais si on ne peut pas en écrire un deuxième roman qu’est-ce qu’on fait ?
Léo, s’écarta de la table avec rage, si vivement qu’il tomba de sa chaise et se retrouva penaud sur le parquet ciré. La petite voix lança un rire joyeux : Ben mon Léo, t’es pas doué pour les scènes d’amour mais un roman comique, qui sait ?
Léo, se releva, sourit et reprit sa plume. Il biffa le début du chapitre et recommença avec ardeur. C’était décidé Bisotte et Verveine seraient les héros d’une comédie hilarante ! Dans ces temps moroses, Léo ferait rire ses lecteurs et produirait « la comédie de l’année ».
Il soupira d’aise ! C’est parti se dit-il en écrivant les premiers mots. Petite voix ne disait rien, penchée sur son épaule. Celle-là même qui avait tant pleurer en suivant l'écriture du roman précédant, suivait la plume des yeux .et un grand sourire lui barrait le visage........
Ecrit par : jill.C
2) .... Elle n'avait pas imaginé que ce serait ainsi. Si simple et en même temps si éprouvant. Elle était montée dans ce train presque avec insouciance. A la place qui lui était réservée, elle avait trouvé ces habits démodés. Une force inconnue l'avait poussée à les enfiler et elle s'était exécutée avec amusement.
C'est à ce moment là que tout avait basculé.
Vêtue de la sorte, elle réalisa qu'elle ressemblait comme deux gouttes d'eau à la photo de sa grand-mère Bisotte dans le vieux cadre sur la commode.
Mylène sentit à nouveau le drôle de picotement envahir sa poitrine.
Ce devait être un voyage sans histoires, juste une balade, une sorte de pélérinage sur les traces de son aïeule. Et cela prenait l'allure d'un film de science fiction !
Elle savait qu'il allait l'attendre, c'était dans l'ordre des choses.
Et quand elle l'avait vu sur le quai, à l'arrivée du train, le picotement dans sa poitrine s'était accentué.
C'était bien lui... l'amoureux de sa grand-mère. Elle l'avait imaginé vieux, si vieux, d'un autre temps. Et elle s'était retrouvée en face d'un homme jeune et séduisant.
Tout en se remémorant ces instants, Mylène serra plus fort le bras de Jean-Paul, dont elle ignorait presque tout. Elle marchait à ses côtés et elle se demanda si le temps n'était pas en train de lui jouer un mauvais tour.
Lui la dévorait des yeux. Il ne savait pas encore tout l'amour qui allait exploser bientôt entre eux. Comme un orage.
- Ca va Bisotte ?... s'inquièta-t-il en regardant Mylène perdue dans ses pensées.
- Ca va Verveine... répondit Mylène.
Quand elle reposa le vieux cadre sur la commode, Mylène sentit que sa grand-mère Bisotte la regardait différemment, comme si la photo souriait, s'animait avec une envie folle de parler, de raconter, de dire ce qui s'était passé entre les deux amants... Il y avait de cela si longtemps...
Ecrit par : Marie Zim
ex aequo
D'autres attendent... il faut rejoindre leur cave... comment seront-ils après tant de mois passés dans l'obscurité ; Verveine dit qu'il s'en est bien occupé, il donne tous les détails pour le transport à Bisotte. Il ne reste que quelques kilomètres avant d'atteindre Millau, aller si loin pour en chercher... il faut dire... c'est la pénurie à Paris, plus un, pas un seul, certains tueraient père et mère pour en avoir, ne serait-ce qu'un morceau ... c'est pour ça les noms de code... le roquefort est devenu un vrai trésor. C'est la guerre des fromages.
Ecrit par : magic punaise
ex aequo
.... ils s'étaient retrouvés tous les deux au beau milieu des fromages, et ils comprirent aussitôt que leur amour serait plus fort que le roquefort !
Les boutons de la chemise de Bisotte étaient vraiment originaux : ils avaient la forme de petits camembers. Ce détail aiguisa encore plus l'appétit de Verveine, qui commença tout doucement à les déboutonner de haut en bas. Quand apparut la peau blanche de Bisotte, Verveine maîtrisa son ardeur pour ne pas devenir chèvre !
Il devait prendre son temps, tout son temps.... Seconde après seconde.... Comté....
Bisotte se sentait fondre comme une vache qui rit exposée à une trop forte chaleur et elle se laissa aller dans les bras de son aimé, aussi molle qu'un crottin de Chavignol.
Ecrit par : Marie Zim
(je sais ça fait Marie deux fois mais la scène dans la cave à fromages est irresistiblement bien écrite)
3)
Cinq mois qu’ils attendaient ce moment. Cinq mois qu’ils entretenaient cette correspondance quotidienne. Cinq mois que leurs lettres se croisaient, car le courrier voyageait lentement en cette période troublée. Cinq mois qu’ils s’aimaient sans se connaître. Et enfin, ils se rencontraient aujourd’hui. Mais l’heure n’était pas à la bagatelle. Elle lui avait lancé un défi. Ce sont toujours les femmes qui lancent des défis ! Elle voulait savoir si cet admirateur était vraiment digne d’elle. Alors maintenant seule une chose avait de l’importance à ses yeux. Elle prit juste le temps de lui expliquer le contenu de sa mission. Il n’était pas question d’en parler avant dans les courriers qui auraient pu être lus. Alors elle lui expliqua brièvement : Un informateur l’avait mise au parfum : Cet après-midi, à la sortie de l’école, des enfants sans papier allaient être emmenés en autocar vers une destination inconnue, assurément vers un destin très sombre. Par chance, Verveine savait se servir d’un fusil. Pour la conduite de l’autobus, il apprendrait en marchant ! Il n’eût même pas l’ombre d’une hésitation. La douceur de ses yeux et l’arrondi de ses lèvres étaient plus fort que tout !
Ecrit par : Gérard
ex aequo
Les autres résistants les attendaient… Il fallait se battre contre l’ennemi, contre l’ennui.
Ils savaient que la guerre était longue, plusieurs missions les attendaient.
Mais….
Epuisés, ils moururent ensemble au combat.
une balle unique les tua…
…comme si ils étaient liés. L’un ne pouvait vivre sans l’autre
Ecrit par : Eric
(trop triste...)
20:35 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (19)
recueils
voilà deux nouvelles parutions pour ce mois d'octobre.
d'accord ce ne sont que des recueils mais quand même !!
dans lequel j'ai écrit ces histoires-là :
- Le roi, le petit prince et la fée des bois
- Le voeu de grand méchant loup
- La fée des animaux
- Des bisous
- Nymphée
- La fée de l'arc en ciel
- Morphée
- Parfum de filles
- Au palais de soie
les illustrations sont de Liliane Crismer
et :
dans lequel j'ai écrit :
- L’anniversaire d’Hector
- Petite Charlotte, reine des quenottes
- Les petits soucis de Marie Souris
- Marmottine ne siffle plus
- Soizic, danseuse étoile
- Théo l’agneau, quel héros !
- Les amis de Nao l’ours
- Tristan l’éléphant
- Gris-souris le chat
ça en fait des histoires pour les enfants...
07:50 Publié dans mes ouvrages | Lien permanent | Commentaires (13)
23 octobre 2007
cinq minutes
voilà une documentation-invitation que j'ai reçue aujourd'hui. je partage...
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ce soir, mardi 23 octobre 2007 de 19h55 à 20h, éteignez vos lumières et donnez à nouveau "5 minutes de répit pour la planète" !
pourquoi le 23 octobre ?
le 24 octobre, les négociations autour du Grenelle de l'Environnement entreront dans leur phase finale. pour que les positions de l'Alliance pour la planète (plate-forme de plus 70 ONG dont les Amis de la Terre) soient mieux entendues, il est nécessaire qu'elles soient soutenues par une mobilisation massive des citoyens. C'est la raison pour laquelle l'Alliance pour la planète réédite l'opération "5 minutes de répit pour la planète", qui en février dernier a mobilisé près de 3 millions de ménages.
pour cette seconde édition, vous trouverez plus d'informations ici
à noter qu'afin d'éviter une sur-tension à partir de 20 heures, le réseau de transport d'électricité de France (RTE) a été prévenu.
par ailleurs, nous incitons tous celles et ceux qui vont participer à cette action à ne pas rallumer toutes les lumières et les appareils en veille dès 20h.
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15:45 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (1)
préhistoire
pour répondre à Béa, sur la thématique des "premiers hommes" qui était celle cette année du salon de Bordères, je voulais énumérer un peu les livres sur le sujet :
- cro petite et cro mignon de Michel Gay
- Châan la rebelle de Christine Fêret-Fleury
- Yona, fille de la préhistoire de Florence Reynaud
- les hommes de la préhistoire de Jean-Laurent Monnier
- pourquoi j'ai mangé mon père de Roy Lewis
- homo sapiens, la grande histoire de l'homme expliquée aux enfants de Patricia Chairopoulos et Clara Delpas
et un petit dernier : mon voyage dans la préhistoire de Kitamura Satosh
comme d'habitude si vous en connaissez d'autres, indiquez-les pour notre plus grand plaisir.
je ne peux résister, pour conclure, à vous glisser cette photo prise à Bordères...
tu vois, Béa, ils y étaient...
14:55 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (6)
22 octobre 2007
bisotte et verveine
" Mylène soupire. elle sent comme un picotement qui s'installe dans sa poitrine. dans cinq minutes elle sera arrivée. le train va entrer en gare. six heures qu'elle attend.
elle se rend à la cabine des toilettes, se regarde dans la glace. elle enlève le bêret qui lui couvre la tête, fait voltiger ses cheveux autour de son crâne et repose le bêret bien vissé pour stabiliser sa coiffure.
elle lisse sa jupe plissée à carreaux marron et vérifie que sa veste de velours cotelée ne lui comprime pas trop la poitrine. Elle jette un oeil à ses mocassins à pompons. elle se veut irreprochable.
elle souffle un grand coup se dirige vers la porte vitrée et attend l'arrêt du train.
elle descend sur le quai, son regard fouille les passagers et soudain il s'approche. elle ne le connaît pas mais elle l'imaginait exactement comme ça. peut-être moins jeune. mais grand et avenant, ça c'est certain. il vient vers elle.
- Bisotte ?
- Verveine ?
Mylène sent soudain tout le désespoir et l'angoisse de ces derniers jours remonter en elle et elle déverse tout ça dans le regard sombre de Jean-Paul, alias Verveine.
il s'attarde sur la douceur de ses yeux à elle. l'arrondi de ses lèvres et le léger tremblement qui les motive. il comprend ce que les autres voulaient dire en expliquant que "Bisotte était vraiment particulière", il sait déjà que entre eux ce ne sera pas ordinaire. il a déjà tellement envie de la protéger. mais ce n'est pas elle qu'il faut protéger, d'autres attendent.
il expire un grand coup et pose ses deux mains sur ses épaules, comme un chef de troupe ferait à un soldat pour lui donner du courage.
- allez, viens, ils ont besoin de nous, ils nous attendent.
un sifflet bruyant annonce que déjà le train repart.
Mylène secoue la tête, surprise. elle avait presque oublié sa mission. elle serre la boutonnière de sa veste et remonte le col bien haut dans son cou et attrape le bras de Verveine. d'un pas pressé, ils se mettent en route..."
allez, à vous d'inventer la fin...
résultats du concours mercredi soir...
et pour illustrer ce début d'histoire :
01:20 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (31)
20 octobre 2007
voilà des photos !
en direct du salon du livre frissonnant de Bordères : voilà pour Nicole, une photo (non, je n'ai pas pris mon appareil - encore oublié !! -, mais j'ai des alliées) de son album, son illustratrice, son éditrice....
et pour mes fans (petits et grands... oh ben ça va on peut rêver...) des photos de l'"auteur" en action...
22:40 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (7)
19 octobre 2007
Frissons à Bordères
00:35 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (20)
18 octobre 2007
quartier Nord
voilà où j'étais durant deux jours...
et ça valait le détour car ces enfants étaient une mine de bonheur et de partages...
c'était dans la cadre de Lire en fête
19:35 Publié dans mes ateliers d'écriture, on en parle... | Lien permanent | Commentaires (7)
17 octobre 2007
feu sur la montagne
voilà pour vous, qui me faites grimper sur la montagne des émotions, qui mettez le feu aux mots, qui êtes là, toujours et encore : cadeau !!
19:20 Publié dans c'est la vie | Lien permanent | Commentaires (7)