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16 avril 2014

"je m'en vais"

comme vous semblez apprécier Miossec, je vous en glisse une autre de lui.

j'adore l'homme, sa fossette quand il sourit malgré son visage qui se creuse et se taille à la serpe, le clip, la chanson, le petit clin d'oeil final...

"je n'ai aimé que toi... je t'embrasse jusqu'à en mourir..."

hummmmm...

18:32 Publié dans lamiendo | Lien permanent | Commentaires (2)

concours phrases rhopaliques

je vous propose cette semaine, pour notre concours du mercredi, de m'écrire une phrase rhopalique.

en quoi consiste une phrase rhopalique ? me dirait Jean.

et comme je suis gentille, je lui explique... et pour les autres aussi.

dans une phrase rhopalique, chaque mot comporte une lettre en plus que le précédent.

exemple : "A la mer nous avons trempé crûment quelques gentilles allemandes stupidement bouleversées." (Bens)

c'est bon, c'est clair pour tout le monde ?

alors, à vos claviers...

et à mardi pour le podium...

15 avril 2014

mis au sec

il s'appelle Miossec.

Christophe.

oui, ben, il y a des exceptions, c'est tout !

et c'est extrait de son dernier album... huuummmm !

15:12 Publié dans lamiendo | Lien permanent | Commentaires (6)

Maxime

il a dormi dehors, il a fait la fête toute la nuit, comment on appelle ça déjà ? une rave-party ! voilà, il a été à une rave-aparty parce que chez lui, son père rentre du boulot fatigué, mange et dort, parce que chez lui sa mère est une ombre, depuis qu'il a cinq ans, il ne l'a plus revue, il ne se rappelle même plus à quoi elle ressemble, peut-être que s'il faisait un effort il se souviendrait mais il n'a pas envie en réalité, tout cela lui fait bien plus de mal que de bien et puis, ce n'est pas avec ça qu'elle reviendra, elle les a laissés tomber lui, ses deux frangins et le paternel il y a bien longtemps, quoi ? une dizaine d'années, oh oui au moins dix ans et elle n'a même pas donné de raison, de toute façon, il s'en fout totalement de ses raisons à elle, ce qui l'emmerde plus ce sont les raisons qui ont poussé ces connards à lui piquer son sac à dos, parce que là, il a beau chercher partout il ne retrouve plus son sac et il se demande comment il va faire pour ses papiers, ah puais, merde, sa carte d'identité, elle étaie dedans, et il n'a pas de tunes pour en refaire une et s'il demande au paternel il va encore se prendre une gueulante avec menace de finir en foyer, parce que franchement il en a marre le père de se coltiner des boulets pareils, il n'y en a pas un pour rattraper l'autre, déjà le grand a quitté la maison et vit dans la rue, comme un clochard avec son clébard et son look de punk troué de partout avec ces épingles, même pas hygiénique son truc, et ses fringues sales et déchirées, alors s'il s'y met aussi le Maxime, là, il baisse les bras, il va le foutre en foyer et ce sera réglé, il n'y a plus qu'à espérer que le petit dernier essaie de s'en sortir lui, un petit sursaut d'intelligence et de dignité, merde alors, parce qu'il n'a pas choisi, lui, le père de se retrouver seul avec les marmots, en plus c'est elle qui en a voulu trois, elle insistait, elle disait qu'ils formeraient une belle famille et lui comme un con, il l'a crue et tout ça pour quoi ? pour se retrouver avec ces trois gosses sur les bras, à bosser comme un dingue à la menuiserie et personne pour l'aider, même les services sociaux ont baissé les bras, les éducateurs n'arrivent rien à mettre en place avec eux et lui, il ne peut pas plus, faut arrêter de prendre les parents pour des héros, à la fin, n'empêche que le gosse, là, il s'est fait tirer son sac, il a dormi dehors et ça fait quinze jours qu'il n'est pas rentré chez lui, que personne ne sait comment le joindre, il avait perdu son portable, il vit on ne sait comment, il prend des substances pourries s'il fait, on en sait rien vu qu'on n'a plus de ses nouvelles, il ne va même plus en cours, pourtant la coordonatrice qui le suit est prête à l'accompagner pour mettre en place un apprentissage qui lui convienne pour qu'il s'en sorte qu'il ne finisse pas comme le grand comme un clochard avec son clébard et son look de punk.

Maxime n'a que quinze ans et quand il récupère enfin ses affaires jetées dans un sac plastique dégueulasse, il a les larmes aux yeux. les salauds qui lui ont tiré son sac à dos n'ont pas pris sa carte d'identité, ni sa carte de bus. il reste encore une trace de lui sur cette terre..

un discours !

bon, peu de participants à ce concours de discours et rien de très gai en vérité.

j'ai exclu le discours de François H qui avait un air de déjà vu, restons réglos, et j'ai donc départagé les deux discours.

ceci dit, je vous en propose un aussi, de ma composition, parce que vous le valez bien...

 

1er prix :

Cinq minutes !
Nous sommes encore ensemble cinq minutes. C'est le temps qu'il me reste dans ce corps en souffrance. Cinq minutes pour vous dire ô combien je vous aime, vous ai aimés, vous aimerai encore demain. La vie fut si belle à vos côtés, si enrichissantes,si douces et lumineuses...mais voilà que je vous parle déjà au passé. Je suis prêt. Ne m'en veuillez pas de partir avant vous, de vous laisser dans ce monde d'expérimentations, de transitions où la beauté s'épanouit là où l'intelligence nous guide. Quatre minutes, le souffle court. Fin du marathon. Je suis toujours là. Je vous perçois plus que je ne vous vois. J'entends la larme qui glisse sur ta joue mon amour, les battements de ton coeur. Ne sois pas triste, ne le soyez pas. Je suis si heureux que la fin intervienne là maintenant près de vous seul mais avec vous. La mort au bout du chemin. Etrangement serein. Trois minutes. Je m'écoute parler. J'entends le bruit des vagues. Je n'ai rien d'autre à dire. Profitez de la vie. Soyez heureux. Aimez. Et tout le reste, balancez-le aux orties. Une minute. Une poignée de secondes. C'est long une minute quand on retient sa respiration. Une minute. Et l'éternité devant moi. L'âme en paix. C'est drôle, je ne sens plus ta main. Tu m'entends toujours ? Tu ne réponds pas. Pleure un peu mais pas trop. Tout va bien je t'assure. Dernier souffle. Je t'aime, je t'aime, je t'aime...tant.
Où est la lumière ?

Écrit par : calouan14

 

2e prix :

Pierre,
Mon Pierre,
Je sais combien cette nomination je te la dois et pourtant je me dois de te dire sans tourner autour du pot que je ne te dis pas merci. 
Mais qu’est-ce que tu n’as pas encore été inventé pour faire ton original ? Espèce de gros couillon.
Mais bon sang, dimanche prochain, tu savais parfaitement bien qu’on avait tous rendez-vous pour une grande virée, notre grande virée bisannuelle. Sur les lieux de nos exploits d’antan et de nos jeunesses ridées. Ça faisait même un bon mois que je subissais à nouveau et quasi quotidiennement tes sarcasmes lassants quant à l’organisation méthodique de mon soit - disant pèlerinage. Tu te foutais bien de moi mais au fond je savais bien que tu attendais ce moment de retrouvailles avec une impatience contenue et même une légère inquiétude. J’avais consulté les grenouilles et mes articulations, c’était certain, le beau temps serait de la partie. Alors ? Tu ne pouvais pas avoir oublié, ce n’est pas possible. Chacun de nous s’enthousiasmait déjà, se réjouissait à l’avance, salivait, se languissait. Rien que l’idée de nous revoir nous permettait de tenir le coup et de supporter les affres et les tristes vicissitudes de nos petites vies sans guère d’éclat.
Et toi, sans même avoir la délicatesse de nous avertir, à quelques nuits du grand jour, tu ne trouves rien de mieux à faire que de mourir. Dans ton lit en plus. En silence et en sommeil. Sans même qu’Hélène, ta douce Hélène, à tes côtés s’en rende compte. Un cœur trop gros qui aurait lâché. Tout ça, mon vieux, ça ne te ressemble pas. En plus, toi, le superstitieux, tu meurs un vendredi 13, ça va te porter malheur, moi, je te le dis. Ce n’est vraiment pas des manières, excuse-moi de te le dire sur ce ton mais je trouve que c’est même inamical, digne de la haute trahison.
Tu nous fais passer pour quoi maintenant, on est tous là comme des cons devant ta tombe et son trou béant. Dis-moi, franchement, qu’est-ce qu’on va devenir nous, sans toi ? 
La mort est une expérience qu’il faut au moins vivre une fois dans sa vie, te plaisais-tu à répéter. Tu parles. Tu savais rire de tout ou presque. Seules la bonne bouffe, le bon vin et les femmes, tes sujets de prédilections, ne pouvaient à tes yeux supporter l’ironie douteuse. Aujourd’hui, tu ne nous fais plus rire. Plus rien n’aura de goût. Les vins pourtant tirés pourront garder la chambre, je ne les boirais pas. Les jambons peuvent s’en retourner à Parme ou à Bayonne. Les pâtés devenir du sable. La viande se faisander. M’en fous. Les rires resteront dans les gorges. Les larmes couleront sur les joues des femmes sans que tu puisses les effacer. Les yeux rougiront, les têtes se baisseront, les visages se fermeront, les mains se serreront, les corps seront las. Les corps se rapprocheront, rien n’y fera. Les vies à jamais seront chamboulées. L’échec, une fois de plus, sera constaté. La partie sera perdue.
On te demandait rarement comment ça allait. De toute façon, tu balayais d’un grand geste de la main toutes questions saugrenues sur le sujet. La vie, c’était ta grande affaire, tu négociais avec elle dans le secret, sans intermédiaire. Toujours entrain de courir, de râler, de pester comme si tu avais en toi ce mauvais pressentiment que ton passage sur cette terre serait court, trop court pour faire tout ce que tu avais à faire. Mais chaque jour qui passait, t’en rajoutais, tu trichais, la vie n’a pas aimé. Peut être même que ça n’a peut être pas plu à tout le monde là - haut.
Je sais bien qu’on va tous y passer, y paraît que c’est la règle générale, mais franchement pour toi y’avait pas urgence. Pour d’autres, je ne dis pas, mais toi. Et puis, tout simplement, ce n’était pas ton tour, ni ton heure. C’est pas juste.
Tu te rends compte, t’es parti sans même nous dire au - revoir, sans la moindre accolade, sans le moindre petit mot de réconfort, sans nous dire ce qu’on devait faire de nos vies. Tu t’es tiré comme un voleur, avec dans ta besace une partie de nous-même et l’espoir d’une vie sans chagrin.
Avec tes conneries, je deviens le plus vieux de la bande et donc, bénéfice de l’âge, le chef. Tu parles d’une règle et d’une nomination à la con.
Bon allez, Pierre, tout ce que je viens de te dire, n’en tiens pas compte, c’était pour de rire, on ne va pas tomber dans la sensiblerie, non. Tu sais bien que le pire est toujours certain et qu’on va continuer à vivre. Tiens, on va le faire, rien que pour t’emmerder. Fallait pas nous laisser tomber. Salut, Pierre.

Écrit par : jean

 

Prix "pour vous" :

"Mes amis, vous m'avez choisie pour être votre compagne de lecture quelques instants par jour, et j'en suis flattée. vous venez fureter par ici, vous vous arrêtez un moment, curieux et repartez et parfois, si l'envie est au rendez-vous, vous laissez une petite bafouille, une trace de votre passage, une empreinte.

Je vous fais la promesse de rester fidèle à mes convictions humaines, où respect et partage seront au rendez-vous, de vous faire découvrir des artistes que j'aime, de vous glisser l'actualité qui me touche,de ne pas vous oublier, de vous sourire, de vous écrire, de vous aimer et même pire.

Merci de vous, de cette longévité, de nos lendemains à venir."

(et je ne plagierai pas Barbara en affirmant "ma plus histoire d'amour c'est vous !".)

13 avril 2014

rencontres 9e art et belles foulées

et voilà un autre salon qui se tenait par chez moi, ce weekend et où je n'étais malheureusement pas conviée... pfffuuu !

mais ce n'est pas très grave car c'était "la" reprise ce weekend, avec mon corps toujours en vrac mais une motivation d'enfer... car j'ai participé à cette belle course, qui se tenait à Aix aussi, et je me suis régalée...

10 kms sous le soleil et les encouragements...

un vrai bonheur, une vraie drogue..

16:32 Publié dans lamiendo | Lien permanent | Commentaires (2)

salon de Gréasque

je me suis rendue hier au salon du livre de Gréasque, mais je ne peux en dire qu'une chose : vivement l'édition 2015 !

greenwashing

connaissez-vous le greenwashing, ou "écoblanchiment" en français qui est, si je simplifie, l'art de nous faire avalerdes campagnes de pub coûteuses et mirobolantes qui nous convaincront (oui ? pas sür !) que l'entreprise concernée, l'organisme, le groupe... a entrepris des changements, voire des chantiers inimaginables en matière de développement durable.

c'est du marketing, faudrait-il dire pour faire bien, de la communication pour donner une image "écolo-responsable" de l'entreprise qui a initié cette communication-là.

greenwashing, ça vient de "green", vert donc, avec toute la symbolique écolo que l'on connaît, et whitewashing qui est le blanchiment à la chaux.

voilà, en fait, c'est ça, on nous décape le cerveau pour le rendre vert et blanc, écolo et clean, pour le persuader en tout ça que l'entreprise l'est, verte et clean, on décape on fait place nette et on y imprime en lettres capitales : nous nous engageons pour le développement durable.

alleluia ! voilà donc la société de consommation en plein déclin, si, si, les pubs nous le disent et bientôt Noé, sois rassuré, la Terre et l'humanité renaîtront de leurs cendres !

une agence de pub qui s'est spécialisée dans ce marketing-là, décrit le phénomène en ces termes :

- usage de produits verts par une entreprise qui ne l'est pas

- usage d'images suggestives, de slogans abusifs,

- déclaration qu'on est les premiers d'une classe sans dire qu'elle est composée de mauvais élèves

- manque de crédibilité

- jargon écolo

- référence d'amis imaginaires

- usage de mots approximatifs

- absence de preuves et mensoing

 

bon, vous voulez des exemples ?

"Certes les nouvelles lessives Le Chat Eco Efficacité ont des avantages écologiques au niveau de leur production et leur utilisation (emballage avec plastique recyclé, efficacité à basses températures, réduction des transports entre les différentes phases de production) mais leur composition n’est pas aussi verte que cette pub le laisse penser avec :

  • la présence de plusieurs substances allergènes parfumantes (butylphenyl methylpropional, hexyl cinnamal, linalool),
  • la présence très revendiquée d’huile de palme.

Surtout ces lessives ne portent pas l’écolabel européen qui certifie les lessives les moins polluantes du marché."

 

Leroy Merlin

"La publicité laisse entendre que les produits en vente chez Leroy Merlin sont écologiques, or l’offre de produits écologiques dans ce magasin est quasi inexistante."

 

11 avril 2014

Noé

voilà un film devant lequel je me suis dit : "pétard, heureusement qu'il n'est plus là pour le voir"...

entendre : "elle s'appelait Naëlle, elle était innocente, il n'y avait aucune méchanceté en elle", après avoir vu la fameuse Naëlle sacrifiée pour la reconquête de l'humanité... c'est terrible !

et forcément, forcément...

un film magnifique.

un film pour ceux qui aiment...

22:14 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0)

un dictionnaire par cellule

depuis quelques années, une opération "un dictionnaire par cellule" a été lancée, permettant aux prisonniers d'obtenir chacun un dictionnaire.

ça n'a l'air de rien comme ça, et surtout pas d'un objet utile, et pourtant...

certains détenus ont arrête l'école de façon prématurée, voire même ne l'ont pas fréquentée. mais écrire est un beau moyen de communiquer et les prisonniers en ont envie. écrire du rap, écrire une lettre d'amour, écrire pour être compris, être pour s'exprimer.

écrire pour comprendre aussi, comme ceux qui cherchent à déchiffrer les ingrédients d'une recette de cuisine.

alors ils cherchent dans le dictionnaire la bonne orthographe, le bon mot, sa signification.

et là, ça me bouleverse, moi qui aime les dictionnaires, les vieux mais pas que.

décidément, les mots et leur magie ne cesseront jamais de nous surprendre..

Nouveau compagnon de cellule pour les détenus

09 avril 2014

concours "discours"

c'est la période, des discours en veux-tu en voilà, des intéressants, des moins.

alors, je vous propose d'écrire librement aujourd'hui, un discours parce que... eh bien parce que vous avez eu une promotion au boulot et vous êtes devenu(e) le nouveau/velle chef de l'équipe, vous venez de décrocher un nouveau boulot, vous avez été élu le président de la copropriété, le maire de votre ville, la meilleure copine de la Terre...

je vous laisse choisir les circonstances, mais je vous demande de nous écrire un discours où je mêle remerciements et promesses de ce que vous allez mettre en place, améliorer, apporter en plue-value dans votre poste.

et soyez convaincants, OK ?

alors au boulot !

Sohn

une découverte qui me parle.... 

 

07:39 Publié dans lamiendo | Lien permanent | Commentaires (2)

08 avril 2014

le silence des oiseaux

Dorothée m'avait demandé de lui corriger ce superbe texte et j'ai pleuré en le lisant.

il sera bientôt en librairie et vraiment, je vous le conseille.

de Dorothée Piatek.

Le silence des oiseaux.jpg

Marcel est orphelin. Après avoir été trimballé de famille d'accueil en famille d'accueil, il a été condamné, pour avoir volé un morceau de lard et s'être battu avec l'aîné de la famille, au bagne de Belle-île, où il devra rester jusqu'à 21 ans, âge de la majorité.
À 14 ans, prisonnier depuis deux ans, Marcel n'est plus que l'ombre d'un enfant, et loin d'être un adulte. Les humiliations de ses gardiens, les séjours répétés au mitard, le froid, la faim, bref, les conditions inhumaines du pénitencier l'ont totalement brisé.
Une petite flamme, cependant, reste allumée au fond de son âme. Une flamme qui ne demande qu'à briller. Ne serait-ce qu'une fois.
Ceux qui ont tenté de fuir ont presque tous fini noyés, Marcel le sait. Mais eux, au moins, auront été quelqu'un…"
 
 
Un roman écrit avec le soutien du Centre d'exposition "Enfants en Justice".

résultats du concours des "mots"

alors en premier lieu, enfin certains se lancent à l'eau et moi, ça, j'adore !

ensuite, dans un 2e temps, il y aura le prix spécial "MaBelle" qui n'a pas simplement remplacé quelques mots de-ci de-là, mais a changé les phrases entièrement en ne gardant que quelques mots de-ci de-là. ce sera le prix "piroutette-cacahuète" et il est bien attribué à MaBelle :

"Il m'avait souvent expliqué par téléphone comment rentrer mes feuilles de sécurité sociale sur le site via mon espace personnalisé, et comment introduire le choix de mon médecin traitant, et comment obtenir ma carte d'adhérent, et ma couverture européenne, et ainsi de suite, et j'en rêvais de tous ces liens qu'il fallait cliquer, mais ça ne marchait jamais, et je devais à chaque fois le rappeler pour démêler les embûches et complexités administratives, d'autant plus que la sécu ne m'avait pas affiliée au bon régime, ça aurait été trop simple, or un jour, à la place de ma photo sur ma carte vitale, à côté du numéro de série (impératif de le connaître pour faire la mise à jour de sa carte, sachant que ce numéro n'est pas le numéro de sécurité sociale ni celui d'adhérent.... !)c'est son visage à lui qui m'est apparu, on aurait dit un cauchemar romancé..."

Écrit par : Babelle 

maintenant voilà notre podium :

- premier prix :

Elle l'avait souvent conseillé pour son zigoto qu’il voulait "arithmétique" et elle pompeusement "littéraire". Son meilleur trait, pour lui, était à l'évidence celui qu’il pouvait tirer dans un mélange tel que son usage remplissait sa nichée - Quand parfois il prenait l’air, on aurait dit une mésange.

Écrit par : jean

- deuxième prix :

Elle m'avait souvent porté sur cette mer que j'appelais "évasion" et elle "matrice". Notre meilleur souvenir de nuit fut celui que nous avions vécu sous un ciel tel que les étoiles fécondaient notre Galaxie- Quand on la contemplait avec émotion, on aurait dit être Univers."

Écrit par : calouan14

- troisième prix :

Il m'avait souvent sermonnée sur les photos que j'appelais "artistiques" et lui "nulles". Le pire portrait de lui était celui que j'avais pris sous un angle tel que son visage remplissait le cliché- Quand on le tenait en l'air, on aurait dit un monstre."

crit par : Laura Millaud

 

06 avril 2014

Petite édition à Cadenet

c'était aujourd'hui, à Cadenet, au salon de la Petite édition, avec les ateliers, les enfants, le soleil et des livres... des moments d eplaisir !

 

Régine

elle disait : "Une femme libre, c'est celle qui accepte de se retrouver seule, parce qu'elle a un goût profond de la liberté, qui respecte celle des autres et qui n'est pas en train d'enfoncer ses enfants dans une éducation difficile et rigide." 

Régine Deforges est morte jeudi 3 avril à l'âge de 78 ans. Elle venait de publier ses mémoires dans un livre intitulé "L'enfant du 15 août" aux éditions Robert Laffond, elle ne voulait que personne d'autre les écrive pour elle. Elle y parle de son enfance mais aussi de son travail d'éditrice qui, à la fin des années 60, décida de publier de la littérature et dut affronter de nombreuses censures.

 

 

05 avril 2014

bam !

j'ai, depuis quelques années, en tête cette éventuelle disparition subite des gens que j'aime.

je ne vis pas avec ça en permanence en tête, mais presque. c'est en filigrane de tout ce que je fais, dis, de cette vie en trépignation incessante, de ce bouillonnement insatiable... peur de ne pas assez profiter de ceux qui m'entourent, de ce qui m'entoure, comme si tout cela pouvait disparaître soudainement.

mais, jusqu'à ce que cette voiture vienne percuter mon corps, je n'ai, il me semble, pas pensé que je pouvais disparaître.

que cela pouvait s'arrêter, pas seulement "à cause" de la disparition des autres, mais aussi à cause d ema disparition.

penser à toute vitesse qu'on n'aurait pas pu rendre le conte pour Winnie, le texte pour Hachette, le cours sur la communication environnementale, pas pu finir le recueil pour Quadrature et pas pu embrasser mes petits une ultime fois, pas refait Marseille-Cassis, pas découvert la plongée à haute dose, pas fait de la boxe, laissé mes élèves en plan, mes amis aussi...

un départ en plein chantier.

d'un coup.

crac.

tout en plan.

tout à finir.

et hop. tout s'arrête.

je réalise qu'il faut que je termine au maximum tous ces projets en attente, que j'écrive tous ces textes qui gémissent d'impatience dans ma tête... parce que demain, peut-être si une autre voiture me percute, ce sera la dernière fois..

07:31 Publié dans lamiendo | Lien permanent | Commentaires (5)

Salon de Cadenet

c'est aujourd'hui et pour deux jours, entre partages, ateliers et dédicaces...

sous le ciel de Provence (pour le soleil, il faudra attendre un peu...) !

allors, passez nous voir !

Photo : est prête pour demain matin en vue de deux jours de partages... (vernis "Vendetta" de Chanel posé, kamishibaïs préparés...)

03 avril 2014

Lupano

La série Azimut, créée en collaboration avec Jean-Baptiste Andreae (actuellement exposée à la Galerie Napoléon), nous fait voyager dans les couloirs migratoires de la création à quatre mains. 

Will Lupano a une marque de fabrique : "je préfère suivre plusieurs personnages en même temps. Dans mes albums, il n'y a pas un seul héros récurrent. Il y en a plusieurs". Ses anti-héros prennent successivement en charge l'histoire. Ils ont tous une même quête. L'intrigue progresse de coup de théâtre en coup de théâtre. Dans Azimut, un explorateur qui a perdu le Nord  accoste sur la plage de Panduche en même temps que des poissons volants géants, sortis de leurs couloirs migratoires. Graphiquement, le conquistador a des allures de major moebusien. Il rencontre une pin-up aux contours rebondis, Many Ganza, dont les seins sont gonflés à bloc à l'hélium (elle finira d'ailleurs par s'envoler dans les airs). Elle-même a croisé un lapin blanc , fondu d'amour, échappé des livres de Lewis Carroll. Le lapin voyage en compagnie d'un chasseur de prime, un légionnaire bientôt ensablé.

Lupano est un amateur du non-sens à l'anglaise et de chasse au snack : "Lewis Carroll, Swift, Les voyages de Gulliver… Les auteurs anglo-saxons nous décomplexent du vraisemblable. Il existe aussi des solutions imaginaires. Mes voyages sont plus immersifs que linéaires. Je fais appel au ressenti plutôt qu'à l'intelligence. Surtout je veux garder à cet univers, sa part de mystère". Des références qui vont jusqu'aux Monty Python : "Andreae m'a envoyé des visuels. Il y avait aussi bien Terry Gilliam que Russ Meyer." Une galerie de l'évolution narrative qui, dans les volumes d'Azimut, s'éparpille jusqu'aux inoubliables saugres. Un foisonnement bondissant de personnages secondaires géniaux, tous issus des cahiers graphiques d'Andreae. Comme des petits cailloux, ils balisent cette étrange chasse au trésor. On retiendra  la balance des juges-troncs aveugles, les terribles Hyacinthe et Absinthe, pour le tome 1 ou encore "la tortue de l 'AFP" pour le deuxième volume. A mi-chemin entre une caisse-enregistreuse et le rouleau du sismographe.

Lupano travaille sur le rythme des planches avec Jean-Baptiste Andreae. "Bien sûr, il ne faut pas perdre le lecteur. C'est une sorte d'errance joyeuse. Le rythme est avant tout graphique. Nous veillons à l 'équilibre des différents éléments". Par exemple, l'alternance des teintes chaudes et des teintes froides. Les couleurs d'Andreae , exceptionnellement soignées, ses changements de gammes chromatiques marquent de manière efficace la succession des séquences. Le dessinateur précise : "Les ambiances, je les transcris à l' aide de la couleur. Il y a un réel échange entre Wilfrid et moi. Il fait un découpage planche par planche, au quart de poil. Ensuite, il faut travailler case par case, éviter la surcharge d'informations, resserrer. J'ai une mise en couleur détaillée. J'alterne scènes spectaculaires et parties  narratives en fonction de mon dessin." Il évoque  Carlos Nine et son érotisme burlesque.

Lupano précise : "J'écris entièrement tous les dialogues, page par page. Il y a des va-et-vient avec le dessinateur. Le danger, c'est qu'il ne faut pas brider sa créativité. Il vaut mieux nous relancer à chaque nouveau tome, partir sur de nouvelles pistes. Que les dessins explorent certains aspects nouveaux de l'univers que nous venons d' inventer. Moi, j'ai juste  besoin de quelques éléments ou du retour de certains personnages pour faire avancer mon histoire. Avec Jean-Baptiste, nous ne savions pas si les pages consacrées au baron Chagrin allaient fonctionner. Avec sa gamme grisée qui inclut des personnages en couleur. Nous nous demandions si le lecteur allait suivre. Au final, le passage fonctionne." C'est même l 'une des réussites de ce deuxième tome. La force du dessinateur étant aussi de donner vie à des intuitions d'auteur en les sortant de l'ornière des clichés. Jean-Baptiste Andreae réussit le pari de manière à la fois légère et percutante visuellement. Un baron volant, à la Miyazaki, mais  en noir et banc, vampirisant la couleur pour en extraire un sang translucide et résineux. La partie n'était pas gagnée.

 

Un dessin qui penche parfois du côté du steam-punk rétro avec ses fulgurances en matière de breloquerie spatio-temporelle. Ses bimbeloteries, ses mécaniques de précision plus ou moins aléatoires, dignes d'un cabinet de curiosité : crônes, belle-lurettes, insectes chronoptères et taons funestes font partie du catalogue. Dans le deuxième volume, les multivers de la série prennent de la consistance. La femme-sable avec la banque du temps ou le château du baron Chagrin forment des entités pleines d'"obsolescence" - pour reprendre un titre de Günther Anders. Ces passages rappellent parfoisLes Cités obscuresde Schuiten et Peeters. L'un de auteurs cité par Lupano étant d'ailleurs Jacques Abeille, de la même région que lui, dont les oeuvres ont été illustrées par Schuiten. Lupano est un habitué des  jeux de rôle .Il faisait un excellent maître de jeu : "ils favorisent l'imagination, moi, je proposais les histoires, j'imagine des situations. Mais après il faut rythmer, structurer. Je mets un mois pour écrire un scénario." Il en faut ensuite au minimum dix pour le dessinateur. En attendant la suite d'Azimut, l'exposition des dessins et croquis d'Andreae à la galerie Bonaparte permettra dès la fin mars de prolonger l'aventure. Si, dans le tandem Lupano/ Andreae l'auteur peut travailler simultanément sur plusieurs albums, le dessinateur, en revanche, avance sur un projet unique.

 

 

 

02 avril 2014

concours "un mot ou l'autre"

alors pour ce nouveau concours, je vous propose de changer certains mots du texte écrit en dessous par d'autres (que vous écrirez alors en gras pour qu'on puisse les distinguer) afin de donner un sens tout à fait différent à la phrase.

vous laissez la structure des phrases, vous changez juste un mot ou un autre de la phrase par un différent.

est-ce clair ?

donc, voilà l'extrait de "La nostalgie de l'ange", livre que j'ai adoré d'Alice Sebolt qui a donné lieu à un film d'ailleurs.

"Il m'avait souvent sermonnée sur les photos que j'appelais "artistiques" et lui "téméraires". Le meilleur portrait de lui était celui que j'avais pris sous un angle tel que son visage remplissait la cliché- Quand on le tenait en l'air, on aurait dit un losange."

 

à vous de jouer.