08 juin 2011
fiasco 2
il est là, allongé sur le grand lit partagé depuis tant d'années, seul.
cela fait tant de jours qu'elle ne dort plus à ses côtés. elle a pris le large, la poudre d'escampette. elle l'a laissé avec cette évidence : elle aime ailleurs.
la révélation. l'homme de sa vie.
pour lui, elle n'a pas hésité elle a tout plaqué, elle est partie vivre ailleurs. sans rien emporter ou si peu. le laissant survivre dans cette maison qui était la leur, leurs meubles, leurs objets, leurs souvenirs.
il le sentait il le savait que plus rien n'était pareil entre eux que ça "battait de l'aile" qu'elle s'éloignait chaque année un peu plus, mais il n'a rien vu venir.
quand elle a annoncé : "je pars" il n'y a pas cru. il s'est dit que c'était juste un répit une pause une respiration. pas une séparation.
et pourtant. coup de poignard.
il est là, allongé sur le grand lit partagé et il se demande si elle est avec lui, si elle s'endort contre lui, si il va réussir à s'endormir lui.
il ne sait pas qu'elle aussi s'endort seule. parce que son amour n'est pas encore libre. parce qu'il hésite entre raison et passion, parce que même s'il ne cesse de lui répéter qu'elle est tout ce qu'il a toujours cherché, toujours désiré, qu'il ne peut plus vivre sans elle, plus respirer seulement, il n'arrive pas à abandonner son foyer.
il lui parle de sa femme. lui raconte ses réactions qu'il ne comprend pas. plus. il ne la supporte plus mais voilà... il y a tous ces moments où ils ont du se serrer les coudes pour tenir debout.
il lui jure que oui il va le faire il va partir aussi.
elle, elle le croit. elle croit qu'un jour ils vivront ensemble, qu'un jour il sera libre lui aussi, qu'ils partageront chaque instant sans se cacher sans mentir sans calculer. sans craindre d'être découverts.
elle l'attend. cela fait tant de jours qu'elle l'attend. qu'elle l'écoute aussi. parce qu'il lui explique pourquoi il ne part pas pourquoi il ne se sent pas le droit et pourquoi elle doit être patiente.
elle est là, allongée sur son nouveau lit seule mais elle s'en moque. à Noël ils passeront quelques jours ensemble, rien qu'eux, loin de tous, loin de tout. et c'est déjà ça...
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07 juin 2011
fiasco
il est là, allongé à côté d'elle, sur le grand lit partagé depuis tant d'années. il est là, elle dort, il regarde le ciel étoilé par la fenêtre, il pense à une autre. ça fait tant de jours qu'il pense à une autre, se faufile dans les toilettes au restaurant pour lui envoyer des messages, se faufile dans la journée pour la rejoindre, se faufile dans sa tête pour mieux la revoir.
son sourire lumineux, ses éclats de rire, ses petits cheveux qui flottent dans son cou, sa bouche qu'il aime embrasser, sa taille qu'il aime envelopper de ses grandes mains rondes et massives.
il est là allongé à côté d'elle et ne voit pas qu'elle pleure en silence. ça fait tant de jours qu'elle pleure. qu'elle se demande ce qu'il lui arrive, pourquoi il maigrit, pourquoi il est distant, pourquoi il a soudain tant de choses à faire au dehors la maison et tant de gens à voir. pourquoi il n'aime plus leur réveil côte à côte ni leurs vacances en commun. d'ailleurs cette fois pour Noël, il la laisse partir seule avec les enfants. j'ai besoin de solitude, a-t-il argumenté.
et elle l'a cru. elle le croit parce qu'il y a toutes ces années partagées, tous ces sacrifices, ces choses qu'elle a acceptées par amour par respect pour ne pas renier l'engagement qui a été le sien. aimer cet homme jusqu'à la mort.
il ne peut pas avoir oublié avoir balayé toutes ces années et tous ces moments où ils ont du se serrer les coudes pour tenir debout.
elle le croit quand il dit qu'il a besoin de faire un point sur lui. elle le laisse faire. elle le laisse changer. elle se dit qu'après tant d'années c'est certainement nécessaire. salutaire même.
elle se sent bafouée, reniée, oubliée dans ses états d'âme à lui, elle elle n'a pas le choix elle doit subir et attendre, attendre qu'il aille mieux qu'il n'ait plus besoin de solitude, attendre qu'il la touche à nouveau comme avant sans se forcer sans soupirer ensuite sans se dépêcher de lui tourner le dos ensuite, elle doit attendre qu'il ne se faufile plus autant.
elle se dit que ça vaut la peine d'attendre. qu'elle n'a pas partagé toutes ces années à ses côtés pour être "annulée" soudain. elle serre les dents mais les larmes coulent quand même. tant de nuits qu'elle ne dort plus, qu'il essaie de lui expliquer pourquoi il n'en peut plus de ci ou de ça. pourquoi soudain plus rien ne lui parait supportable. tant de nuits qu'elle l'écoute, le coeur en vrille. qu'elle voudrait lui dire de se taire, qu'elle en a assez qu'elle voudrait enfin trouver le sommeil. se reposer, se détendre, ne pas se sentir critiquée tout le temps, se sentir soutenue, épaulée, aimée.
elle se demande pourquoi elle n'a rien vu venir.
elle se demande si finalement leur amour avait un sens. s'ils ne se sont pas menti. fait semblant.
il est là, allongé à côté d'elle et il pense à demain. au moment où il va retrouver cette autre. la serrer contre lui, lui promettre qu'ils vont vivre ensemble, lui murmurer combien elle est toute sa vie, combien plus rien n'a de sens pour lui sans elle. juste pour ce bonheur de la voir rire, espérer, l'attendre, y croire. parce qu'elle y croit l'autre. parce qu'elle l'attend.
il est là, allongé sur le grand lit partagé depuis tant d'années et il n'entend pas qu'elle est en train de tout perdre : sa raison, son amour, sa fierté, ses espoirs, ses lendemains, son passé et sa joie de vivre...
04:20 Publié dans un peu de moi | Lien permanent | Commentaires (4)
06 juin 2011
livre Inter 2011
le 37e prix du livre Inter a été attribué à Olivia Rosenthal pour "Que font les rennes après Noël ?" aux éditions Vericales... ça me fait étrangement penser à cette série qu'illustre Olivier Daumas ("Que font les sorcières quand elles ne font pas peur ?" "Que fait le Père Noël quand il ne distribue plus les cadeaux ?"..).
à croire que ces questions existentielles peuplent nos esprits actuels...
bon, le président du jury Inter était Amin Maalouf, un libanais qui a grandi en Egypte.
il y avait du beau monde en compétition mais c'est Olivia Rosenthal qui l'a emporté.
voilà le résumé du livre que l'on peut trouver sur le site de la Fnac :
"Vous aimez les animaux. Ce livre raconte leur histoire et la vôtre. L’histoire d’une enfant qui croit que le traîneau du père Noël apporte les cadeaux et qui sera forcée un jour de ne plus y croire. Il faut grandir, il faut s’affranchir. C’est très difficile. C’est même impossible. Au fond, vous êtes exactement comme les animaux, tous ces animaux que nous emprisonnons, que nous élevons, que nous protégeons, que nous mangeons. Vous aussi, vous êtes emprisonnée, élevée, éduquée, protégée. Et ni les animaux ni vous ne savez comment faire pour vous émanciper. Pourtant il faudra bien trouver un moyen."
alors à vos achats !! et tout avis est bienvenu...
21:50 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (0)
04 juin 2011
August Rush
un film d'une beauté profonde... qui m'a trituré le milieu des viscères...
allez savoir pourquoi...
23:57 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0)
31 mai 2011
Victor...
c'est un projet que je travaille avec Nathalie Polfliet...
voilà un petit extrait à croquer, juste pour vous mettre de l'eau à la bouche.
14:36 Publié dans mes ouvrages, un peu de moi | Lien permanent | Commentaires (2)
30 mai 2011
red poppys
cachée derrière un talus, la mignonne musardait.
espiègle espionne qui aspire à un peu de repos, elle spécule sur les soupirs surpris dans les poppys fragiles.
fut un temps son souffle résonnait sur les mêmes poppys et d"autres espiègles l'enviaient certainement.
un courant d'air et hop la mignonne s'envole.
fallait pas essayer...
photo de Mademoiselle Margaut (Segui)
22:50 Publié dans un peu de moi | Lien permanent | Commentaires (0)
26 mai 2011
9e salon départemantal d'Aurillac
voilà ce weekend je serai là :
après être intervenue dans des classes, je dédicacerai mes ouvrages avec des auteurs et illustrateurs bien chouettes il me semble. j'emporte l'appareil, promis !
08:49 Publié dans les salons où je vais | Lien permanent | Commentaires (1)
plic ploc !
les filles avancent
un jour debout droite battante et guerrière
l'instant d'après au sol sans souffle sans force
elles le savent le comprennent
elles doivent elles ne peuvent pas autrement
elles doivent font vont avancent
les filles avancent
un jour un mot doux une lumière un soleil
un partage un abricot un café un sourire
l'instant d'après l'orage qui gronde les éclairs qui zèbrent le ciel
la pluie
averse
les filles avancent
un pas devant l'autre
sautillant ou boitant
coeur léger ou l'âme en plomb
photo Margaut Segui (http://mademoizellemargaut.blogspot.com)
07:37 Publié dans un peu de moi | Lien permanent | Commentaires (1)
24 mai 2011
Mots doux
Les filles voient les petits mots
Accrochés à l’ordi
Ecrits sur le téléphone
Sur les murs la peau le cœur
Des petits mots qui font du bien
Des mots qui s’envolent
Qui sourient
Qui réchauffent
Les filles disent : Encore !
Ecris-moi encore !
Parle-moi encore !
Les filles entendent les petits mots
Murmurés à l’oreille
Chuchotés dans le téléphone
Glissés dans le cou
Entre les doigts dans les veines
Des mots comme des cadeaux
Les filles désirent : S’il te plait ne t’arrête pas
Ne raccroche pas
Ne te tais pas
Dis-moi encore
Encore !
23:01 Publié dans un peu de moi | Lien permanent | Commentaires (2)
23 mai 2011
légèreté...
ce weekend une modiste, pour ceux qui ne connaissent pas ça veut dire une créatrice de chapeaux, m'a dit après (ah oui ça c'est important, ce n'était pas un embobinage "maison" avant tout achat éventuel histoire de me convaincre définitivement...) après donc avoir essayé plusieurs modèles et avoir craqué pour un petit "bibi" style serre-tête coquet, bandeau qui s'éternise sur une oreille avec moults frises et enroulements décoratifs, un gris anthracite ou un noir réglisse que l'on a sucé déjà pas mal, bref, dans ces tons-là, sous les yeux ébahis des présents qui m'ont assuré que : "si si ! t'as vraiment une tête à chapeaux, t'es vraiment trop chouette avec celui-là ! c'est incroyable !" (bin, je vais tout vous dire j'ai appris aussi ce weekend qu'en plus d'avoir une tête à chapeaux que ça en était incroyable j'avais des pieds superbes... et là, je fléchis : ça, c'est de la pure mauvaise foi...)....
bref, la modiste finit par me dire que je ressemble terriblement à l'actrice qui joue dans "l'insoutenable légèreté de l'être"... je sursaute, justement ce titre d'un livre de Milan Kundera qui m'est revenu en tête un jour de salon où j'errais à travers les étals immenses d'une grande maison d'édition "adultes" juste pour le plaisir de flâner, ou pour faire passer le temps parce que mes séances de dédicaces n'étaient pas encore, ou déjà passées, allez savoir. c'est ce titre-là qui a surgi à mon esprit ce jour-là et je m'étais alors jurée que je relirai le livre, livre que je n'ai pas retrouvé dans ma bibliothèque, peut-être oublié chez mon autre chez-moi qui n'est plus vraiment chez moi non plus, ou peut-être prêté un jour à une copine qui a disparu, la copine et le livre aussi de fait. je ne sais plus mais je me suis alors dit qu'il y avait urgence à le racheter et... comme toutes les urgences, je ne l'ai pas encore fait. pas encore racheté le livre de Milan Kundera.
et comme pour mieux me rappeler que décidément oui, je rédige (même sur papier imaginaire pour aller plus vite) toujours tout un tas de listes de choses à faire et qu'elles partent régulièrement à la trappe et que c'est pas bien tout cela, autant ne pas faire autant de listes et rester raisonnable mais ainsi, ne pas avoir de regret, ou de culpabilité, ah la culpabilité, on s'y connait nous les filles en culpabilité, alors ce n'est peut-être pas la peine d'en rajouter, exprès, volontairement, juste pour se ronger encore un peu plus...
en tout cas, voilà, pour ceux à qui ça aurait échappé, je ressemble terriblement, surtout quand je me mets du rouge-à-lèvres rouge foncé, j'en suis sûre, elle ne l'a pas dit la modiste et pour cause elle ne m'a jamais vue sans rouge-à-lèvre rouge foncé, mais moi je sens bien que ça a joué dans sa comparaison, ce style fille soignée lèvres colorées brillantes, cheveux remontés en chignon brouillon (si si, il parait que mes chignons sont "brouillons"..) donc je ressemble terriblement à cette actrice qui joue dans cette adaptation de ce livre de Kundera, non non pas Juliette Bincohe, pas la moche, là (faut avouer que dans ce film Juliette elle n'est pas extra... comment elle s'appelle déjà ? Térésa, oué voilà Térésa c'est pas la plus sexy du film de Philip Kaufman), la belle, l'autre, l'américaine... Sabina...
Enfin, Léna Olin.
et bien franchement, j'aurais pu tomber pire, non ?
en couleurs et en éclat, rouge-à-lèvres foncé de rigueur, ça fait ça :
bon, ben, avec ça, je n'ai plus qu'à vous souhaiter une merveilleuse journée, la vie est belle non ?
08:49 Publié dans un peu de moi | Lien permanent | Commentaires (7)
22 mai 2011
"tu verras"
elle a pleuré en lisant les lignes qui s'enchainent l'histoire qui se déroule. elle a pleuré en pensant à eux en pensant à tout ce qu'elle ne veut pas manquer avec eux et surtout ne jamais manquer d'eux. elle se rend compte qu'aimer c'est trembler. trembler de cette peur d'un malheur si vite arrivé elle en sait quelque chose.
"dis maman, si je meurs, tu feras quoi ?
- Je crois que je deviendrais folle. ou que je mourrais aussi..."
(souvenir d'une ancienne discussion)
mon Dieu, ne pas y penser, ne jamais y penser, ne jamais le vivre prématurément. là, ça suffit.
mais elle est sotte, c'est juste une histoire, une histoire qui se déroule à travers les lignes qui s'enchainent et qui la font pleurer.
elle a pleuré des similitudes d'enfants. et elle a eu envie d'écrire aussi. elle se sent en deuil. mais c'est juste une histoire. des lignes qu'elle lit.
elle a pleuré de ce vide qu'elle sent naître en elle à cause de cette histoire de ces lignes qui s'enchainent et qui ressemblent tant à un autre vide.
quand elle est arrivée, elle les a regardés. eux. eux si vivants si bruyants si bougeants si... vivants. l'histoire était finie, la vraie vie était là. ouf !!
21:01 Publié dans littérature, un peu de moi | Lien permanent | Commentaires (0)
20 mai 2011
Génèse
le premier jour, elle va nager. nuit courte temps occupé. tête préoccupée. elle écrit.
la Douce lui dit de prendre soin de son corps de s'écouter se faire du bien. chasser au loin les scories s'en débarrasser faire de la place pour le bon. il y eut un soir il y eut un matin : premier jour.
le deuxième jour elle se lève embrouillée. mal à la tête à l'oreille gauche. elle prend une longue douche chaude. le médecin la palpe. visite de contrôle. elle se sent bizarre ensuite. elle regarde sa fille qui joue chante dans un hall étudiant. elle est fière. il y eut un soir il y eut un matin : deuxième jour.
le troisième jour elle a peu dormi encore. fatigue partout. des petites mains la massent. elle se rendort. elle prend son temps. fait des achats cueille des cerises sous l'orage qui gronde. elle assiste au conseil. mal au coeur. révolte. il y eut un soir il y eut un matin : troisième jour.
le quatrième jour elle ne va pas courir elle se sent encore fatiguée. mal dormi. peu. penser à son corps a dit la Douce. alors elle se laisse aimer savoure lâche prise. elle retrouve une connaissance. et veille tard. attend sa fille. il y eut un soir il y eut un matin : quatrième jour.
le cinquième jour elle a encore peu dormi mais elle se dit que son corps doit bouger. elle court. son corps a mal. mal aux adducteurs mal aux abdominaux. tant mieux. sa tête s'est vidée. elle fait ses valises elle s'en va... une drôle de sensation. cerise et abricot. il y aura un soir il y aura un matin : cinquième jour.
le sixième et le septième jour, elle ne les connait pas encore. génèse en points de suspension...
12:39 Publié dans un peu de moi | Lien permanent | Commentaires (0)
19 mai 2011
Melancholia
elle j'en suis fan. lui, un peu moins, surtout depuis ses drôles de déclarations.
Charlotte et Lars.
ils se retrouvent à Cannes, deux ans après "AntiChrist".
dans un film nommé "Melancholia".
l'histoire de deux soeurs.
une vie dans un sens : celle qui tient debout, qui contrôle tout. celle qui n'a rien à perdre.
à un moment tout bascule : l'une craque et s'effondre. l'autre assure pour deux. pour tous. héroïque.
un film à voir. à savourer. j'en suis certaine.
19:22 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (1)
18 mai 2011
allo le monde ?
à Fukushima, on apprend que les trois réacteurs ont fondu suite au séisme. erreur humaine rétorque Tepco, dont le principal responsable est l'ancien gouverneur de Fukushima, contrant à démissionner pour garder son job.
là, on sent la difficile "prison" dorée entre politique et industriel...
les lieux, tous en bord de mer, étaient incertains. ils avaient 40 ans d'existence et donc devaient cesser leurs activités dans de telles conditions (ou des aménagements devaient être faits, isolant les réacteurs de la mer), l'autorisation de rester un peu plus a été accordée... après tout, entre gouverneurs...
en Syrie, une grève générale a été décrétée aujourd'hui, histoire de rester dans une révolte pacifique... heureusement les USa veillent...
en Espagne, les jeunes étudiants sont dans la rue...
la Tunisie, l'Egypte, le Yémen...
woauh ! ce monde est à la dérive et je me plonge dans mes états d'âme avec une certaine désolation... mais ça ne va pas, non ? dans les livres pour enfants, il y a souvent une fée, une formule, une baguette magique et un happy end.. j'ai tourné les pages trop vite ou quoi ?
20:18 Publié dans c'est la vie | Lien permanent | Commentaires (3)
17 mai 2011
Bertolucci à Cannes
(trouvé sur le site officiel du festival de Cannes : http://www.festival-cannes.fr/fr.html)
C’est une nouveauté pour le Festival de Cannes : à partir de 2011, les organisateurs décerneront chaque année une Palme d’or d’honneur, qui sera remise lors de la cérémonie d’Ouverture.
Cette reconnaissance sera attribuée à un réalisateur important, dont l’œuvre fait autorité mais qui n’a jamais obtenu de Palme d’or. Dans un passé récent, Woody Allen, en 2002, ou Clint Eastwood, en 2009, se sont vu remettre cette distinction par le Président Gilles Jacob, au nom du Conseil d’Administration du Festival de Cannes. Désormais, l’acte devient tradition, sera annuel et aura lieu à l’ouverture de la manifestation.
Pour 2011, c’est l’italien Bernardo Bertolucci qui a été désigné.
Le cinéaste, fils du poète Attilio Bertolucci, a marqué le cinéma italien de chefs d’œuvres intimistes comme de fresques monumentales ; de Prima della Revoluzione (1964) à Novecento (1976), du Conformiste (1970) auDernier Empereur (1987), son implication politique et sociale, portée par un profond lyrisme et une mise en scène précise autant qu’élégante, donne à ses films une place singulière dans l’histoire du cinéma mondial.
« La qualité de son œuvre, qui se révèle aujourd’hui dans toute sa singularité et dont l’ampleur nous parvient chaque jour plus intacte, la force de son engagement en faveur du cinéma et des liens qui l’unissent à Cannes font de lui un premier récipiendaire légitime. » déclarent le Président Gilles Jacob et le Délégué général Thierry Frémaux.
La Palme d’or d’honneur lui sera donc remise mercredi 11 mai, lors de la cérémonie d’Ouverture de la 64eédition du Festival, en présence du Jury présidé par Robert De Niro, qui fut l’un des acteurs de Novecento(1900).
08:08 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0)
ce qui allait arriver...
Ce qui allait arriver tout de suite, c'est que j'allais l'embrasser
Du 13/05/2011 au 19/05/2011
Un livre, un live par Claudine Galea et Lionel Damei. L'alliance du roman d'amour et de la chanson est presque naturelle. La chanson capte l'émotion instantanée et l'éternise. Mélodie/Melody : musique et prénom, ritournelle et corps.
À travers la chanson, on revit amours enfuies ou enfouies, coups de foudre et passions, bonheurs hors du commun et chagrins sans fond. Une écrivain et un auteur-interprète inventent le concept de Un livre, un live à partir d'histoires d'amour qui se croisent et se tissent dans une ville commune, Marseille." Si je devais garder à jamais une image. Bien sûr ce serait toi en haut du Fort Saint-Jean. C'est tout au bout du quai juste avant le virage. Où la mer se déploie vers l'Afrique et l'Orient."
Cette chanson de Lionel Damei, Une image, vient clore Un amour prodigue, roman de Claudine Galea, où résonnent, aussi et entre autres, paroles et mélodies de Françoise Hardy, Cat Power, Keith Jarrett, AaRON.
Maintenant le livre ouvre sur la chanson. Les partitions se mélangent, mots et chansons, roman et romance, un Livre, un Live, ces états exacerbés de coeur et de corps tendus vers l'unique promesse : ce qui allait arriver tout de suite, c'est que j'allais l'embrasser.
Claudine Galea et Lionel Damei, nous invitent à partager leurs unviers musicaux et littéraires dans le cadre d'une Carte Blanche qui aura lieu du 20 au 28 mai 2011.
C’est la phrase qui s’écrit dans la tête et vibre dans le corps de tous les amoureux et amoureuses. Rien d’autre ne compte alors, et des années plus tard, des amours plus tard, le même élan vous emporte encore. Aux histoires d’amour, toujours des chansons s’associent. La chanson capte l’émotion instantanée et l’éternise. Sur le plateau, deux histoires d’amour vont se tisser, se faire écho, en musique et en mots, et Marseille, sa lumière, éclatante ou brisée, en sera le principal écrin.
08:03 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (0)
15 mai 2011
on a toujours besoin...
réveil en sursaut. un bruit régulier, entêtant me surprend. ce bruit m'a poursuivi dans mes rêves durant mon sommeil et je me rends compte que j'ai mal au crâne. migriane nocturne.
j'écoute.
c'est la porte de la terrasse qui claque sournoisement. dehors le vent est fort et les volets mal fermés laissent filtrer l'air.
je me lève, chancelante. il faut que ce bruit cesse ou ma tête va éxploser.
je calfeutre tout cela, tire le locquet du volet, donne un tour de clé et me pense tranquille pour replonger dans mes rêves. mais le bruit continue, moins fort, moins brusque mais quand même.
je sais que ma migraine ne s'envolera pas comme ça. ma nuque est raide. douloureuse.
je cherche une câle.
à côté de mon lit, ce livre, parmi d'autres, commencé sur les conseils d'un lecteur-auteur, un livre que je n'ai jamais réussi à terminer. écriture affolée, pas toujours agréable, enfin, disons, pas toujours fluide à mon goût. le livre n'est pas épais.
et soudain je le trouve attirant.
non pas que je me sens de combler ma nuit presque blanche avec la lecture de ce petit roman mais que je sais qu'il va me servir.
je le saisis, me lève à nouveau et le coince sous la grande porte fenêtre. le bruit cesse immédiatement.
calme dans la chambre.
et soudain je me félicite d'avoir écouté ce lecteur, d'avoir acheté ce livre, de l'avoir gardé à mon chevet. espérant pouvoir reprendre ma lecture inachevée un de ces jours.
ce petit roman que j'ai trouvé difficilement digeste à un moment, vient de me sauver ma nuit.
on a toujours besoin d'un Jean-Philippe Toussaint à ses côtés...
12:50 Publié dans un peu de moi | Lien permanent | Commentaires (2)
13 mai 2011
une femme
reçu ça ce matin, offert par une amie douce et chère...
Poème de MAYA ANGELOU
UNE FEMME DEVRAIT AVOIR ...
suffisamment d'argent à elle pour quitter la maison et se louer un hébergement, au cas où elle le souhaiterait ou en aurait besoin...
UNE FEMME DEVRAIT AVOIR ...
quelque chose de parfait à se mettre sur le dos au cas où son employeur, ou l'homme de ses rêves voudrait la rencontrer dans une heure...
UNE FEMME DEVRAIT AVOIR
une jeunesse qu'elle est heureuse de laisser derrière elle ....
UNE FEMME DEVRAIT AVOIR
un passé suffisamment juteux pour avoir hâte de le raconter durant son grand âge...
UNE FEMME DEVRAIT AVOIR
un tournevis, une perceuse sans fil, et...un soutien-gorge en dentelle noire...
UNE FEMME DEVRAIT AVOIR
une amie qui la fait toujours rire et une autre qui la laisse pleurer...
UNE FEMME DEVRAIT AVOIR
un beau meuble qui n'a pas déjà appartenu à une personne de sa famille...
UNE FEMME DEVRAIT AVOIR
huit assiettes assorties, des verres à vin sur tige, et une recette en vue d'un repas qui donnera à ses invités le sentiment d'être honorés...
UNE FEMME DEVRAIT AVOIR
le sentiment de maîtriser sa destinée..
TOUTE FEMME DEVRAIT SAVOIR
comment tomber amoureuse sans se perdre elle-même
TOUTE FEMME DEVRAIT SAVOIR
comment quitter un emploi, rompre avec un amant, et confronter une amie sans gâcher l'amitié...
TOUTE FEMME DEVRAIT SAVOIR
quand il faut faire des efforts... et QUAND IL VAUT MIEUX PARTIR...
TOUTE FEMME DEVRAIT SAVOIR
qu'elle ne peut pas changer la longueur de ses jambes, la largeur de ses hanches, ou la nature de ses parents.
TOUTE FEMME DEVRAIT SAVOIR
que son enfance n'a peut-être pas été parfaite, mais qu'elle est terminée...
TOUTE FEMME DEVRAIT SAVOIR
ce qu'elle est prête à faire ou non... par amour ou autre chose...
TOUTE FEMME DEVRAIT SAVOIR
comment vivre seule... même si ça ne lui plaît pas...
TOUTE FEMME DEVRAIT SAVOIR
en qui elle peut avoir confiance ou non, et pourquoi elle ne devrait pas s'en tenir responsable...
TOUTE FEMME DEVRAIT SAVOIR
où aller... que ce soit à la table de la cuisine de sa meilleure amie ou dans une charmante auberge au fond des bois.... quand son âme a besoin de paix...
TOUTE FEMME DEVRAIT SAVOIR
ce qu'elle peut accomplir ou non dans une journée... dans un mois... et dans une année...
09:03 Publié dans c'est la vie | Lien permanent | Commentaires (2)
11 mai 2011
ma fée
pour ma fée, qui est loin maintenant...
parce que déjà, elle me manque...
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10 mai 2011
30 ans
G-Rare m'a envoyé ce message ce matin :
Tout le monde se souvient de ce qu'il a fait le 10 Mai 1981. Moi j'étais
parti en ville à Nantes avec mon ami Pierre Cros, destinataire du présent
message, et deux autre copains (Michel Wolff et Jean-Pierre Roydor dont
j'ai depuis perdu la trace). Nous avions roulé en 2CV cabriolet (excusez
du peu!!) jusqu'au centre-ville. Il y avait un monde fou. Nous avions 21
ans. C'était le mois de Mai. Il faisait doux. Que rêvez de mieux.? Ah si, je
le reconnais! Ça manquait un peu de filles. Nous avions 20 ans mais nous
n'étions pas très doués pour ça!.... Heureusement, on s'est quand-même un
peu rattrapés depuis, même si on n'a pas réussi à égaler François
Mitterrand!.....
Le matin mon père avait voté pour moi par procuration à Sault. Je pense
aussi à lui aujourd'hui, lui qui milita au PS, jusqu'à son dernier souffle.
Pour ma part je n'avais pas l'âge de voter mais je me souviens comment j'ai attendu avec fébrilité les résultats des votes le soir de ce 10 mai 1981 et combien j'ai pleuré de joie, sauté en l'air et sentir mon coeur s'envoler quand le nom du nouveau Président s'est affiché. et pourtant, ce n'était pas dans l'air de ma maison...
si vous le voulez, vous pouvez faire comme G-Rare et raconter ce que vous avez fait ce jour-là...
13:55 Publié dans c'est la vie | Lien permanent | Commentaires (3)