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10 décembre 2009

le bric-à-brac de Stéphanie

rencontrée lors du salon du livre de Gradignan, Stéphanie-la-maîtresse et moi-l'auteur avons décidé de tricoter une histoire avec ses élèves (si cela vous inspire, vous pouvez donner vos idées, je suis preneuse... ou proposer des illustrations, Stéphanie et les élèves en seraient enchantés...).

en voilà le début (en noir : les élèves ; en rose : moi) :

 

" le Bric - à - brac de Stéphanie"

Vous connaissez Stéphanie? Non ! Eh bien je vais vous la présenter ... Stéphanie est un peu ... à part !

Tout d'abord, elle s'habille bizarrement avec des vêtements de toutes les couleurs, même quand il pleut ! Elle est vraiment rigolote et elle est gentille. Elle est aussi ... je ne peux pas vous le dire , ça pourrait la vexer ... Bon d'accord, elle est folle !

Elle habite une grande maison avec sa grand-mère , dans un bois si immense qu'on pourrait s'y perdre. Souvent, d'ailleurs, elle ne s'y retrouve plus et elle arrive en retard à l'école. Je ne vous avez pas dit mais c'est notre institutrice !

Vous savez, elle aime aller pourtant à l'école et elle aime bien ses élèves ... mais ils sont si terribles parfois que ça la met en colère et elle devient toute rouge !

Heureusement, un peu de chocolat et tout redevient normal.

Ce matin, Stéphanie ne comprend pas pourquoi mais elle n'arrive pas à se lever.

Du fond de son lit, elle a répété vingt fois la petite phrase de sa grand-mère adorée : "qui sait se lever verra le soleil en violet" mais ça n'a pas marché.

Elle a imaginé le grand bol de chocolat fumant sur la table en bois de la cuisine bien rangée, les tartines de confiture de mûrier, l'odeur du savon sous la douche glacée, les perles de nacre argentée qu'elle portera en collier, le parapluie rouge à tête de de sanglier qu'elle prendra pour faire la folle dans les flaques de pluie irisées, les sourires des terribles élèves excités, le clin d'oeil du marchand de pâté qui est amoureux d'elle en secret... rien n'y fait.

Ce matin, Stéphanie n'arrive pas à se lever.

Que s'est-il donc passé ?

 


absence

ton absence envahit ma vie. ronge mon coeur mes os. grignote mon âme.

32 jours déjà...

qu'en sera-t-il dans 32 mois, 32 ans ?

ton absence est un poids à porter si lourd si lourd...

les pourquoi se succèdent tournent virevoltent sans trouver d'issue.

pourquoi m'a-t-on enlevé mon amour ? pourquoi t'empêcher de vivre ce bonheur ? pourquoi déjà ? pourquoi toi ? pourquoi nous ?

tu es tatoué partout en moi.

et pourtant ton absence me brise...

Femme Noir et Blanc

09 décembre 2009

tribune

pour ceux qui ne l'ont pas lue, je vous propose la tribune de Nicolas Sarkozy dans les colonnes du "Monde" qui privilégie la question religieuse.

j'ai relevé ceci : "Le métissage c'est la volonté de vivre ensemble. Le communautarisme c'est le choix de vivre séparément. Mais le métissage ce n'est pas la négation des identités, c'est pour chacun, vis-à-vis de l'autre, la reconnaissance, la compréhension et le respect."

mais je vous invite à tout déguster.

dans une autre vie, j'en aurais parlé avec mon amour... pourquoi ne pas partager avec vous...

gris...

y avait longtemps...

 

08 décembre 2009

en vrac

je me suis réveillée avec la sensation d'avoir dormi dans "ses" bras.

plus de gaz dans la bouteille bleu marine.

j'ai pété le rétro en allant en acheter une nouvelle.

acheté du maquereau au marché. et des kakis.

Eric m'a dit : je vais être papa en juin et on m'offre un poste de cadre. sautillant pétillant heureux.

je mange avec mon amie à midi au viet où j'aimais aller avec "lui".

mon recueil de nouvelles sort de l'imprimerie tout chaud.

j'ai mis "sa" robe. Louise trouve que j'ai l'air d'une boulangère avec, tant pis.

je vais écrire.

et penser à "lui".

Femme

 

 

1 mois

Je t'aime

07 décembre 2009

journado

samedi matin avait lieu la présentation officielle à Aix, mairie annexe quartier Nord, du journal créé et réalisé avec les jeunes journalistes que j'ai accompagnés.

vous vous en souvenez, je vous en ai parlé régulièrement ?

le journal a remporté un tel succès que le n°2 nous est commandé pour 2010.

alors le voici :

 

 

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06 décembre 2009

écureuil

dans Twilight, Edouard dit à Bella : "je ne peux pas vivre dans un monde où tu n'es pas..."

- je suis sûre qu'il aurait pu dire ça...

- oui.

- tu crois qu'il va faire comme Edouard, qu'il va revenir ?

- peut-être mais sous une autre forme. il a déjà vécu sa vie d'homme, alors s'il revient ce sera un... écureuil !

- un écureuil ?

- oui, je le crois vraiment.

- d'accord...

 

s'il vous plait, si vous croisez un écureuil, prenez-en bien soin...

 

05 décembre 2009

juste une ombre


Mais je crois t’avoir vu 
Pas plus tard qu’hier
Je te distingue dans le monde
Des images de toi 
J’en vois 25 à la seconde 
Mais je crois t’avoir vu
De mes propres yeux
J’en suis presque sûre
J’en mettrais ma main au feu

Mais c'était juste une ombre,
C’était juste une silhouette qui ressemble à toi,
C’était juste une ombre 
Je recherche quiconque… 
Mais C'était juste une ombre, c'était juste une silhouette qui ressemble à toi, c’était juste une ombre
Je recherche quiconque te remplacera.

 

Mauss & Charlie

"Je recherche"

jardin

Ton salon ne désemplit pas. Je pense à tes murs. Tes tableaux. Les marches de l'escalier en colimaçon qui mène à ton jardin. J'ai toujours été pressée de partir. De courir. De croquer ma vie à pleine bouche. Toi, tu étais dans la dégustation. "L'arbre est comme le bon vin, disais-tu. Il faut en connaître l'année. La nuance du vert. L'âge. L'odeur. La saveur." Tu étais en admiration devant un abricotier que tu avais fait planter par ton jardinier. Tout près d'un bougainvillier. Ils s'étaient accouplés. Le grimpant avait pris ses aises sur le tronc. Si bien qu'on ne distinguait plus l'un de l'autre. (...)

De ta main tu m'indiquais ton jardin. Tu voulais que je les vois tous les deux. Je hochais la tête : "Je sais, je sais. La preuve du rêve est dans les arbres. Suis pressée. Pas le temps. Je regarderai demain."

Demain n'est pas venu. Ta mort, oui.

 

 

Hyam Yared

"Sous la tonnelle"

 

je reste ta liane. enroulée à ton tronc.

et "ce livre sur la transmission, l'amour inconditionnel et surtout la rigueur des libertés essentielles" est notre jardin.

04 décembre 2009

lumière

elle dormait dans un cocon d'épines.

elle dormait pour rêver. elle rêvait de liberté et d'espace.

quand elle se réveillait il y avait les barreaux en or massif autour du cocon. elle posait ses mains tremblantes sur les barreaux et regardait au loin.

rêvait de s'envoler là-haut. là-bas.

elle pensait au jour où un ange viendrait avec la bonne clé afin d'ouvrir la cage autour du cocon épineux. alors elle pourrait le suivre.

un jour, elle a compris. elle a retiré une à une les épines du cocon et en a fait une scie.

ça a pris du temps mais elle a réussi. et lorsqu'elle a voulu scier les barreaux de la cage, l'ange est apparu.

ouf ! soupirait-elle, j'ai eu peur de ne pas y arriver. peur d'être trop fatiguée pour scier tous les barreaux.

il a ouvert la cage et l'a emportée vers un monde de lumière et d'étincelle. il a fait briller un magnifique feu dans son coeur pour réchauffer ses mains tremblantes et son âme glacée.

il répétait : ce feu vient de toi, c'est ton amour qui l'alimente. je ne fais que rajouter des bûches pour que jamais il ne cesse.

elle est allée là-haut là-bas. elle pensait à sa scie toute neuve qu'elle n'avait même pas utilisée et à tous ces voyages qu'elle faisait.

avec lui. sans lui aussi. parce que ses ailes déployées l'entrainaient plus au-delà de ses rêves.

il l'encourageait : vole tu es un ange toi aussi. vole !


un beau soir, l'ange est parti. emporté par ses rêves et sa lumière.

il a laissé les bûches. pour que jamais le feu ne cesse.

03 décembre 2009

épicerie : début

elle est assise sur le lit attentive. Evismoten parle de sa voix douce et posée. il lui tend la petite bouteille de champagne ouverte sans accessoire qui perle un peu. elle lèche la mousse qui entoure le goulot mais ne quitte pas des yeux l'homme sage qui lui fait face.

Evismoten a toujours été là quand son âme s'emmêlait. sage, doux, patient, à l'écoute.

elle aime sa force morale et son apparente force physique.

Evismoten est fait de pierres blanches et friables qui charpentent un être aux certitudes ancrées. Evismoten se déplace par mouvements lents réfléchis. Chacun de ses pas est une poussée terrestre qui emporte un peuple tout entier.

elle est assise sur le lit attentive et l'alcool coule lentement dans sa gorge. elle est déjà grisée par l'invraisemblance du moment les bulles pétillantes l'enivrent un peu plus. pourtant son esprit est alerte.

Evismoten trinque et parle. parle et observe. observe et sourit.

- c'est ce soir ou jamais que nous devons nous laisser aller aux confidences.

elle acquiesce. elle ne sait même pas pourquoi "ce soir ou jamais" mais elle acquiesce. par cette impossibilité, qui caractérise sa relation avec cet homme, de désapprouver quoi que ce soit.

elle est assise sur le lit attentive et il la rejoint. face à face de mots d'histoires de souvenirs enfilés sur un collier d'émotion.

elle écoute et s'étonne. elle s'étonne et pleure. elle pleure et parle.

surprise de la profondeur de l'échange elle parle pleure écoute et ne pense plus à rien d'autre qu'à ce qu'elle entend.

il la serre contre lui tremblant. Evismoten est empli des mots des autres de tous ces mots qu'ils lui livrent par touches diffuses et qu'il collectionne précieusement. ces mots qu'ils connait choisit assemble. mais il ne les partage que rarement. ou pas comme ça en tous cas. pas dans l'air du temps. il les partage sur des feuilles de papier qui s'empilent sur son bureau.

rarement dans l'air du temps.

quand les mots ont séché quand les larmes coulent seules libres et désengagées de quelque nouveau souvenir elle se lève ouvre la porte et sort.

- bonne nuit. il est temps de nous reposer un peu.

01 décembre 2009

cassure

Bonne soirée

"Notre coeur peut devenir fort à l'endroit de la cassure."

 

Jack Komfield

 

(pour Gaëlle : voilà décembre qui pointe son nez... tu vas pouvoir respirer...)

30 novembre 2009

recroquevillée

la pluie. elle n'a jamais aimé la pluie. jamais.

le vent le froid d'accord mais la pluie... cette eau à moitié pas en totalité. elle préfère plonger dans la piscine. nager. se mouiller en entier.

le chat a traîné le filtre dans l'escalier. sur les marches elle a balayé le café parsemé.

elle a pensé à ses baisers leurs bonheurs leurs projets. elle se passe des films elle s'en crée.

elle a révisé la musique avec l'ainée. le miroitement des harmonies ça les a bien fait rigoler.

elle a compté ses sous a été acheté des fruits et des loukoums - ouf elle a assez - et parlé avec Francis. et pleuré aussi. pleuré.

elle voudrait ne plus parler. recroquevillée.

le chauffe-eau est réparé.

elle pense à Lilas Lolita Angelito et Hugo. et leur papa. elle se demande ce qu'ils font s'ils sont heureux. elle voudrait les retrouver.

elle s'est dit : comment c'est possible encore une journée ? une journée sans lui sans l'entendre le voir le respirer ?

elle sait que ça sera toujours ainsi désormais.

et ça... Seigneur s'il vous plait...

 

 

29 novembre 2009

Roussillon

aujourd'hui je serai au Salon du livre et de l'illustration jeunesse de Roussillon...

un magnifique village du Vaucluse en ocre et chaleur...

 

je vous imagine nombreux en Parisie mais si jamais ils en restent par ici...

 

 

3 semaines

j'ai cliqué "3 semaines" sur Internet car aujourd'hui cela fait 3 semaines... 3 douloureuses semaines...

et j'ai découvert cette étonnante association qui a comme objectif de s’occuper d’enfants en difficultés, difficultés morales, difficultés sociales, difficultés dans leur santé,...

 

 

une coïncidence qui n'en est peut-être pas une...

allez savoir...

28 novembre 2009

haut...

voilà, c'est imminent...

mon premier recueil de nouvelles.

je le dédie à l'homme que j'aime, pour toujours...

parce qu'il est en moi chaque seconde chaque particule de temps...

 

aux éditions Quadrature (vous pouvez le commander à partir du 10 chez votre libraire ou chez l'éditeur directement, les frais de port sont offerts... je le signale juste en passant...)

à toi à moi

Elle ne peut pas faire tout le chemin (...)

Elle vient en chantant elle ne sait rien faire d'un instrument

(...)

Elle vient muette elle ne sait rien faire des mots (...)

Elle est venue amoureuse elle n'est venue que pour ça

S'il n'y avait pas eu d'espoir elle ne serait pas venue

Et il n'y aurait pas eu de cris dans la ville

(Il n'y aurait pas eu de ville).

 

"La chanson basse de Corbeau" (1970)

Ted Hughes

 

27 novembre 2009

au vent

Je n'ai pas peur de la route
Faudrait voir, faut qu'on y goûte
Des méandres au creux des reins
Et tout ira bien

Le vent l'emportera

Ton message à la grande ourse
Et la trajectoire de la course
A l'instantané de velours
Même s'il ne sert à rien

Le vent l'emportera
Tout disparaîtra
Le vent nous portera

La caresse et la mitraille
Cette plaie qui nous tiraille
Le palais des autres jours
D'hier et demain

Le vent les portera

Génétique en bandoulière
Des chromosomes dans l'atmosphère
Des taxis pour les galaxies
Et mon tapis volant lui

Le vent l'emportera
Tout disparaîtra
Le vent nous portera

Ce parfum de nos années mortes
Ceux qui peuvent frapper à ta porte
Infinité de destin
On en pose un, qu'est-ce qu'on en retient?

Le vent l'emportera

Pendant que la marée monte
Et que chacun refait ses comptes
J'emmène au creux de mon ombre
Des poussières de toi

Le vent les portera
Tout disparaîtra
Le vent nous portera

26 novembre 2009

bidonville

quand Marie-France Coudurier arrive à Arequipa cette année-là elle découvre une femme seule avec ses enfants dans un bidonville insalubre. les enfants ont faim et il n'y a vraiment rien à manger.

pour elle il y a urgence.

quelques années plus tard, "Bambins des bidonvilles", l'association qu'elle a créée a permis l'installation d'une cantine (le comedor) où les enfants de l'école viennent déjeuner.

les femmes du village ont trouvé une raison de partager. d'exister.

aussi Marie-France Coudurier ne veut pas s'arrêter là. Outre la crèche (la cuña) qui existe et accueille les enfants, l’association tend à se développer afin de devenir autonome. un nouveau bâtiment est en construction et Marie-France, qui va régulièrement au Pérou, veille à ce que tout évolue rapidement. d’ici peu "Bambins des Bidonvilles" s’agrandira et accueillera une boulangerie (de fabrication française), des ateliers de tissage, une salle pour le gardien et quelques bureaux.

Marie-France pourra alors lancer d’autres projets dans d’autres bidonvilles d’Arequipa et peut-être du Pérou.

ça mérite un peu d'attention. Marie-France Coudurier se déplace en vélo et draine ainsi des nouveaux adhérents régulièrement.

un bien beau projet...