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26 décembre 2011

se parler

Vous êtes disponible pour quelques mots au téléphone ? Maintenant, ou plus tard.
Dites-moi.
 

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photo trouvée sur le site de Papillon 1967

24 décembre 2011

Noël 6

Elle a enfilé sa robe rouge, brillante, moulante, longue, avec de fines bretelles.

Elle remonte ses cheveux en prenant soin de laisser flotter qq mèches.

Elle se met du rouge à lèvres de la couleur de la robe. Rouge Coco.

Ses pieds nus sont surpris par le froid du carrelage alors elle se dresse sur la pointe des orteils.

Elle se sert un verre de Chardonnay dans un beau verre à pied.

Du Chardonnay acheté à Karine.

Karine qui a voulu lui faire goûter toutes ses variétés de blancs. Elle était rentrée un peu grisée.

Karine avec qui elle s’est un peu engueulée, il y a quelques années mais rien d’étonnant, elle se fâche souvent avec les gens de mauvaise composition.

Karine avec qui elle a passé pourtant presque une heure à parler littérature, émotions, frissons, voyage, écriture et a échangé des noms d’auteurs à découvrir.

« Tu pourrais intervenir dans notre bibliothèque » a même conclu Karine en l’embrassant avant qu’elle ne reparte.

Oui, elle pourrait.

Elle se sert un verre de Chardonnay dans un beau verre à pied qu’elle porte à ses lèvres.

L’alcool se dégage vite, la saveur est douce. Comment elle a dit Karine ? Sec et fruité. Fruité surtout.

Elle s’approche du sapin et caresse les branches. L’année dernière, elle avait eu le droit à un sapin découpé exprès pour elle dans la forêt varoise. L’arbre ne sent rien, mais il a le mérite d’être là, lui.

Alors elle danse autour du sapin en écoutant cette chanson qu’elle adore.

That night we went down to the river

And into the river we'd dive

Oh, down to the river we'd ride

 But I remember us riding in my brother's car

Her body tan and wet down at the reservoir

At night on them banks I'd lie awake

And pull her close just to feel each breath she'd take

Now those memories come back to haunt me

They haunt me like a curse

Is a dream a lie if it don't come true

Or is it something worse, that sends me

 

Elle boit une gorgée puis une autre, l’alcool lui monte à la tête.

Elle a l’impression de l’entendre quand il l’appelait « merdeuse » et aussi « je suis là, ma vie est avec toi, je ne t’ai pas oubliée, je veille sur toi, ma vie avec toi pour toujours… »

Elle regarde le sapin, lève son verre et murmure : « joyeux Noël ! ».

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22 décembre 2011

Noël 5

elle se penche sur son écran et elle aperçoit le "vieux" monsieur qui passe... elle n'avait plus de nouvelles, ça la démange...

il n'est pas si vieux que ça, elle exagère mais son visage est marqué, son corps émascié, ses cheveux grissonnants, son début de barbe aussi.

elle l'interpelle : hé ! bonjour ! vous allez bien ? ces fêtes tout ça ça se passe bien ? vous vous réparez ?

il répond, avec un petit sourire amusé : oui, ça va. je suis chez des amis, à Paris. je passerai Noël seul. avec le chien de la famille...

elle voudrait lui dire de venir la rejoindre, lui poser des questions, elle sait faire ça poser des questions, elle voudrait poser une main sur sa joue pas mal ridée...

il propose : je vous appelle la semaine prochaine, ça vous va ? on parlera boulot..

oui, ça lui va. même si elle se dit qu'il n'appelera pas, qu'il va oublier. et que c'est mieux comme ça.

non, il n'est pas si vieux, juste marqué.

21 décembre 2011

Noël 4

elle prend une feuille, elle la trouve grande, trop grande finalement et décide de la plier en deux. voilà une demi-feuille dans le sens de la hauteur.

elle saisit son crayon, le met dans sa bouche le fait tourner comme si elle s'apprêtait à écrire un nouveau roman.

voyons voir.

foie gras ? allez. quoi que, avec le reportage que j'ai vu l'autre jour, je commence à douter... faut bien le choisir alors... un authentique foie gras qui coûte une fortune d'accord mais qui vaut la peine... de toute façon, l'argent, hein... n'empêche, on leur refile une cirrhose aux oies... alors que nous, on ne supporterait pas... mais bon, y'a bien d'autres horreurs réalisées sur les animaux qu'on ne supprterait pas nous, humains... alors quoi ? foie gras ou pas ? hum, je ne sais pas..

bulots, crevettes et autres fruits de mer ? ok, faisons-nous plaisir.

tu veux du saumon aussi ? oh oui tiens pourquoi pas...

et en accompagnement ? je ne sais pas moi des petites pommes de terre grelots. ou des marrons chauds...

elle sait qu'elle ne mangera jamais tout cela, elle a un petit appétit.

du fromage ? oh oui, j'adore le fromage. plein de fromages différents...

un dessert ? ben non, je n'aime pas trop mais que serait Noël sans ses treize desserts ? alors d'accord pour les clémentines (de Corse bien sûr), les fruits secs, les chocolats, les croquants, les dattes fourrées, les...

et le vin ? du vin quand même. et du champagne aussi pour terminer la soirée en beauté...

soudain, elle relève la tête. est-ce qu'il y a des magasins ouverts aujourd'hui ?

elle s'en moque bien, en vérité. 

elle relit sa liste, pose son crayon et déchire la feuille.

dommage cette année elle aurait presque aimé être traditionnelle...

20 décembre 2011

évidence

chut... écoute... c'est pour toi... c'est toi... c'est beau... tiens, prends... écoute, c'est pour toi... chut...

"...faut avouer que dans mon quotiden elle a mis un beau bordel... je sais pas comment on fait pour décrire ses sentiments quand on vit avec une fée... je me perds profondément et j'oublie exprès la boussole... je n'aurais jamais su qu'un rire pouvait arrêter le Terre de tourner, je n'aurais jamais su qu'un regard pouvait habiller mes journées... elle m'apporte trop de désordre et tellement de stabilité, ce que je préfère c'est sa force mais le mieux c'est sa fragilité,... parfois elle aime mes mots mais cette fois c'est elle que mes mots aiment,...  je l'ai dans la tête comme une mélodie, alors mes envies dansent, dans notre histoire rien n'est écrit mais tout sonne comme une évidence, j'ai découvert comme ça réchauffe d'avoir des sentiments, et si tu me dis que c'est beaucoup mieux de vivre sans, tu mens...

j'avais une vie de chat sauvage, elle l'a réduite en cendres, j'ai découvert un bonheur tout simple c'est juste qu'on aime être ensemble, on calcule pas les démons du passé, on n'a pas peur d'eux, moi si un jour je suis un couple je voudrais être nous deux... et si c'est vrai que les mots sont la voix de l'émotion... on roule à mille kilomètres/heure au-dessus de la mer en première classe..."

Noël 3

ce matin, elle aurait eu envie de faire mille choses. un peu de sport, de shopping, aller voir les copines... après tout, profiter du calme et de la solitude.

mais en ouvrant le grand volet de la terrasse, elle a vu cette épaisse couche de neige et ça lui a donné envie de se replonger vite vite sous la couette..

quand elle se lève, elle se fait couler un bain bouillant, s'y plonge avec délice, elle aurait presque envie de lire en se laissant fondre dans l'eau bouillante.

elle voit le vernis sur ses orteils, elle pense aux claquettes de cet été, les promenades sur la plage, les petites robes légères... elle n'aime pas le froid. de moins en moins en veillissant.

elle se dit qu'il faudrait qu'elle bosse, que ça devient urgent. elle se laisse glisser sous le nniveau de la mousse, elle se souvient qu'ils prenaient des bains à deux, elle encastrée dans lui...

si à trois, les chats se sont frottés derrière l'oreille... elle pense à Delphine et Marinette et ça l'a fait rire...

elle sort de l'eau qui n'est plus aussi bouillante, enfile des collants, de grosses chaussettes, un gros pull irlandais et attrape son ordinateur.

finalement, la neige ça a du bon...

19 décembre 2011

Noël 2

elle se dit que Noël sans un sapin décoré c'est gâché. ça rime mais en plus c'est vrai !

chaque année, il y a une couleur phare. elle opterait bien pour le rouge cette année mais elle a l'impression qu'elle opte toujours, inconitionnellement pour le rouge.

alors elle va changer. violet ? déjà fait ! doré ? aussi ! bleu ? elle n'aime pas. vert ? pas évident sur le vert du sapin. jaune ? beurk ! autant prendre doré. ben, argenté alors ! ouais pas mal ça, argenté ! mais elle ne l'a pas déjà fait ? si, avant... bon, alors orange ! rose ? pas mal ça... un dégradé de rosé, rouge, violet... oui, voilà un mélange pour faire pétiller la maison.

elle va chercher sa petite caisse en bois avec les mini-santons, offerts par la mère de son premier vrai amoureux, il y a... ouh la ! ça date...

elle voudrait faire des choses pour animer le coeur de ceux qui passeraient par là. mettre de belles bougies, des senteurs, des couelurs, des merveilles, des surprises.

et puis, même si personne ne passe par là, même si ce n'est que pour elle, elle va se faire une antre de princesse...

18 décembre 2011

Noël 1

elle s'arrête devant l'étalage joliment décoré et prend son temps pour regarder chacun des bijoux exposés sur la belle nappe blanche.

elle se dit qu'un bracelet original, ce serait... original...

sa soeur a déjà de jolis colliers, de jolies boucles d'oreille, elle porte de rares bagues sentimentales... donc un bracelet, ça changerait.

d'habitude, elle donne dans le livre car sa soeur est une lectrice avide.

mais elle se dit qu'un bracelet...

elle choisit, demande un paquet et paie.

va acheter du vin au stand suivant puis des chocolats à un stand plus loin.

elle sent le froid, terrible qui remonte sous sa robe courte. malgré les collants, elle sent le froid, elle frissonne. 

les cadeaux pour les enfants ?

réglé.

le reste ?

quel reste ?

réglé.

elle s'offre un vin chaud et renoue sa grosse écharpe autour du cou. elle s'éloigne, sourit et se jure qu'elle va trouver ça génial.


16 décembre 2011

voyage

Ils sont là, doigts enlassés, peaux collées, sexes encastrés, et elle regarde son sourire angélique, ses yeux fermés, ses cheveux en bataille, sa bouche qui va la happer.

Elle se dit qu’un jour il va mourir partir faiblir s’enhardir déguerpir pourrir vieillir mourir partir.

Et même si elle a peur elle sait que plus jamais elle ne sentira le froid de l’absence.

La souffrance de l’absence.

La cruauté de l’absence.

Plus jamais genoux à terre cœur à l’envers corps amputé âme broyée.

Plus jamais les larmes sur le parquet.

Et le sang dans l’évier.

Il détache les doigts d’une main et les pose si doucement sur le bas de son dos. Elle sursaute. Revient vers lui.

Ses caresses diffusent des ondes dans tous les recoins de son corps.

Elle pousse un cri rauque dans un souffle infini.

Le voyage peut commencer.

similitude

dans ses mains un téléphone. le même que le sien.

coup d'oeil rapide dans son sac qu'elle ouvre bien grand pour y ranger on ne sait quoi et le même paquet de clopes. des livres, trois semble-t-il. le premier titre ne lui dit rien mais des livres quand même !

vernis rouge aux ongles... non, ça ce n'est pas pareil...

mais même foutoir dans le grand sac. rouge d'ailleurs le sac. pareil.

cheveux remontés et un peu indisciplinés, pareil.

grosse écharpe autour du cou. noire. pareil encore.

soudain elle s'interroge : suis-je à ce point semblable aux autres ? est-ce que je manque à ce point d'originalité ?

c'est surprenant comme les modes nous guident dans nos réflexes de choix.

la jeune femme se lève. la différence saute aux yeux pourtant : l'une jeune l'autre non. l'une grande et svelte. l'autre déjà tassée. le poids des années...

elle appuie sur le bouton de la porte, ouverture automatique. descente sur le quai.

voilà, fini. une vie qui s'en va ailleurs. dans son quotidien. pareil...

08 décembre 2011

bonheur ?

il a dit : un jour tu ne m'aimeras plus, je ne serai plus ton héros, tu te rendras compte de ton erreur...

puis plus tard, elle a pensé : je n'aimerai plus jamais ainsi. ma vie est en deuil. condamnée à le rester.

elle a creusé au dedans les sillons qui enfouissent tout. a regardé couler les sillons, cette eau grisâtre qui croupissait souterraine, abyssale.

et puis, enfin, un rayon de soleil, un arbre au tronc rugueux, elle a senti son coeur battre.

une odeur de miel. un souffle léger. un bruissement de feuilles.

elle a posé son dos noué contre l'arbre, tremblante, et la chaleur est venue.

refermant doucement si doucement les sillons. elle était heureuse. tellement.

il a dit : m'aimeras-tu toujours ?

et toi ?

oui.

chut...



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"As birds we'd be fine" (c) Margaut Segui

02 décembre 2011

résultats : petits messages

les deux propositions de messages obtiennent la première place pas par "obligation" mais par bonheur... alors merci à G-Rare :

Si je m'adressais à vous dans la rue où je vous croise régulièrement, je me mettrais à coup sûr à bafouiller, au point de ruiner toutes mes chances, mes espoirs en un instant. Je n'ai donc que le courage de glisser ce message sur votre pare-brise, comme un vulgaire P.V. pour stationnement illicite. Si l'essui-glace ne proteste pas trop, j'aurai peut-être franchi une première étape. Quelle sera la deuxième? 06 07 63.... N'attendez pas trop. Le café refroidit vite.

et à Cécile Alix :

 

Besoin de faire le ménage dans votre coeur ?
Envie de prendre le large côté bonheur ?
Effacer les nuages chicaneurs ?

Dans mon coin, je vous observe. vous, votre pas qui sautille, votre sourire qui friselise... et derrière la vitre de vos lunettes, le ciel en reflet dans vos yeux... toujours bleus !

Alors. billet doux ou billet de voyage, petit signe qui encourage la fuite à deux. Là, sur votre pare-brise, un clin d'oeil amoureux !
06 75 89...

 

je vous ramène de Montreuil le sujet du porchain concours... 

30 novembre 2011

épiderme

elle sentait ses doigts passer délicatement sur l'arrondi de son épaule, descendre le long de son bras, vagabonder près de son sein.

tout son être tressaillait. et son âme défaillait.

il avait cette façon de la caresser qui la transportait ailleurs, bousculant sur son passage toutes ses certitudes, ses à priori, ses doutes.

elle fermait les yeux, n'arrivait pas à canalyser le tourbillon qui l'emportait, se laissait aller.

au fond d'elle pourtant cette peur, comme une lueur qui ne cessait de briller, se lovait, tenace.

ils se parlaient en silence. ils s'aimaient en harmonie.

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27 novembre 2011

écoute...

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(c) Aleandre Maller

 

- Tu sais que j'ai été là, à tes côtés, pendant plus de dix-sept ans, te soutenir, t'encourager, t'épauler...

- oui, oui, mais tu ne peux pas dire que tu t'es sacrifiée quand même...

est-ce que tu me vois ? est-ce que tu m'entends ? regarde, je suis là, devant toi, j'existe, je suis une femme et j'ai été la tienne...

- non, jamais je ne dirai ça... mais j'ai tout laissé là, en partant...

- oui, mais c'est toi qui est partie...

les nuits de doute, les avancées, les enfants, le mariage... j'ai toujours tout proposé. jamais jamais tu n'as pris une initiative. je suis devant toi et je ne suis qu'une inconnue.

- est-ce que tu as déjà fait des démarches toi de ton côté ?

- non...

non. jamais. aucun intérêt. pas de consistance. pas d'existence. 

- je te sers un verre ?

qui je suis moi ? qui vois-tu quand tu es en face de moi ? quand tu me parles ? où je suis ? je n'ai jamais eu de vie pour toi. tu as laissé faire les choses. tu m'as laissé faire. je n'étais rien. tu as vécu. sans te préoccuper de moi.

- oui, volontiers.

- un rosé bio...

- super...

est-ce que tu entends mes mots ? mes émotions ? mes questions ? non. jamais. alors je vais me taire. partir pour toujours. 

- j'y vais...

- oui, on se tient au courant, pour la maison et tout ça...

- ok...

non. je ne dis plus rien. si les choses doivent bouger. ce sera par toi. plus par moi. je ne te vois plus, ne t'entends plus. je vis. désormais.

24 novembre 2011

concours "petit message"

hier j'ai trouvé sur mon parebrise un petit message sur papier jaune.

je l'ai souvent envisagé avec humour et là, c'était arrivé.

mais en guise de grande déclaration enflammée, je n'ai eu qu'un numéro de téléphone suivi d'un point d'interrogation.

allez vous laisser séduire vous avec ce simple "phone number"..

aussi je vous propose d'écrire ici un message où vous vous déclarez en secret, vous l'invitez à boire un café, vous écrivez simplement à celle/celui qui vous plait, vous essayez de la/le faire rêver...

allez-y, étonnez-nous, et laissez parler votre imagination en matière de séduction... à placer sur un parebrise de voiture... anonymement...

résultats mercredi prochain...

 

23 novembre 2011

"way out in the water"

Margaut Segui a appelé cette photo : "le grand saut" (ou "way out in the water")

et je trouve que c'est bien à propos avec ma vie...

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hésiter, avancer un pied sur le passage incertain, sentir les chevilles qui se tordent un peu, s'arrêter, avoir cette appréhension au creux du ventre, avoir peur de tomber, hésiter encore.

et là-bas, voir la main qui se tend, le sourire radieux, le soleil éblouissant, voir la terre ferme, le sol meuble, ne pas craindre les embûches, sauter le passage incertain.

ne plus se demander oui mais non, non peut-être pas, oui attends je réfléchis, mais si jamais... alors non, ce serait si bête de... alors oui.

respirer, prendre son élan, fermer les yeux, calmer les pulsations violentes de son coeur et lancer la jambe.

et si c'était le "grand saut" ?

résultats des bonheurs

300668_10150324204436067_820121066_7878996_341945787_n.jpg (c) Myelitetmoi

 

eh bien voilà, le mercredi redevient le jour des résultats. quatre participants pour ce premier des "petits concours" et bien entendu, aucun perdant...

* la 1re place, je l'ai attribuée à Christine, parce que "les fleurs c'est périssable"...

* la 2e place à Gaëlle à cause du pain grillé...

* la 3e place, ex aequo à Gynux et Betty parce que même s'il commence à faire froid, c'est un bonheur de se tremper les pieds, à la piscine ou au bord de l'eau...

 

alors merci à vous quatre...

et à bien vite pour de nouvelles aventures.

21 novembre 2011

la claque

- je comprends pouquoi Michel t'a quittée...

la main est partie toute seule, atterissant lourdement sur la bouche de Maryvonne, lui entaillant la lèvre inférieure. il faut dire que sa fille porte une grosse bague au majeur, ce qui a dû accentuer la violence du coup.

- comment te permets-tu ?

- ça vaudra pour toutes ces claques que je me suis prises, toutes ces dures méchancetés que vous m'avez faites, pour ce soutien que je n'ai pas eu quand Michel est parti...

- parlons-en de Michel... si tu savais ce qu'il m'a dit... parce qu'il se confiait à moi, vois-tu !!

- mais oui, maman, je le sais qu'il t'aimait bien. et qu'il te racontait ses soucis... seulement maman, Michel c'est fini. fini. j'ai un autre homme dans ma vie alors je m'en moque de Michel...

pendant un an, elle a tellement pleuré le départ de cet homme, en a tellement parlé, raconté, analysé, interprêté, étudié, essayé de comprendre pour mieux se persuader et persuader son entourage qu'il allait revenir.

Michel, c'était son amour, sa raison de vivre, celle aussi de se disputer car leur relation était toute conflictuelle mais c'était lui, elle n'en a jamais douté, malgré la différence d'âge et les avants douloureux.

elle se gare, tire le frein à mains et déclare :

- t'es arrivée chez toi, descends de suite et ne m'appelle pas...

- mais j'ai les courses à sortir.

- oui, je sais, ouvre le coffre, prends tes sacs et dégage.

Maryvonne n'en revient pas. comment sa fille peut-elle se comporter ainsi ? de toute façon, elle a toujours pensé, su, compris que sa fille n'était pas saine. une égoïste, doublée d'une caractérielle. elle allait le dire à son époux et il saurait quoi faire lui avec sa fille. quelle histoire quand même. tout ça pour quoi déjà ?

de ses petits bras maigres, elle soulève le coffre de la voiture et en soufllant en extrait ses sacs bien lourds.

mais sa fille ne bouge pas, coincée derrière son volant, la machoire serrée, les yeux noirs.

- je n'arriverai pas jusqu'à la maison.

elle a pris sa voix plaintive qu'elle utilise lorsqu'elle veut être secourue. elle se compose un visage de martyr, la pauvre femme abandonnée sur le trottoir devant chez elle avec ses paquets surchargés.

- t'as qu'à appeler ton "connard" de mari, il va venir t'aider.

Maryvonne soupire. c'est vrai qu'elle l'appelle comme ça, Jean, mais ça ne veut pas dire qu'elle ne l'aime pas. juste qu'elle ne lui a jamais pardonné ses infidélités.

sa fille passe la première et démarre.

décidément cette journée avait bien mal débuté.

19 novembre 2011

Charles in live

je n'ai plus 20 ans mais je dédie cette chanson à celui qui a accroché des promesses à mes lendemains. qui m'a offert des nuits blanches et une vie riante brodée d'espoir de joie et de folie...

"et jamais plus le temps perdu ne nous fait face... il passe"

enjoy...

c'était hier soir à Marseille. un moment de pur bonheur...

15 novembre 2011

pacific sea-maid

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en faisant des recherches sur la toile, j'ai trouvé cette magnifique illustration de la sirène-papillon-hippocampe...

créature si belle, si fragile...

elle vous inspire quoi, à vous ?

dites-moi...