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09 février 2008

à table !

je voulais vous parler de la cuisine et l'alimentation du Sénégal...

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j'ai choisi de vous proposer une recette, celle du tiéboudienne, plat national, qui se compose de riz additionné de poissons et de légumes.
il existe deux variétés : le "tieb khonhe", à la sauce tomate et le "tieb wekh", sans tomate.

recette du thiep bou dien (tieboudienne)

ingrédients :
1 kg de thiof. Le thiof peut-être remplacé par du colin qui lui ressemble, ou un poisson maigre comme du merlu ou de la dorade.
100 g de poisson séché
100 g de tomates concentrées, 1 poivron vert
200 g de carottes, 200 g de patates douces, 200 g de navets, 200 g d'aubergines
2 oignons, 1 piment rouge
1 kg de riz
huile d'arachide, sel, poivre, persil

préparation
Couper le poisson en tranches, préparer la farce en pilant 1 oignon, le persil et le piment, saler. Piquer chaque tranche et introduire un petit peu de cette farce.
Faire dorer à l'huile d'arachide les morceaux de poissons dans une casserole.
Ajouter 1 oignon, la tomate concentrée délayée dans un peu d'eau, porter à ébullition.
Ajouter les légumes épluchés et le poisson séché coupé en morceaux, recouvrir d'eau, saler et poivrer.
Laisser mijoter à couvert pendant 30 mn, ajouter le poisson et continuer la cuisson à feu doux 30 mn.
Cuire le riz à part.

quand c'est prêt, appelez-moi, j'arrive...
appétissant, non ?

08 février 2008

noir sur blanc

1aedffc2214b603115ba0f4ae1f83aad.jpeg on ne peut peindre du blanc sur du blanc, du noir sur du noir.
chacun a besoin de l'autre pour se révéler.


Manu Dibango

07 février 2008

homophone

je suis un brin perdue au niveau "cadence de concours" mais ce soir je vous en propose un nouveau :
réaliser des homophones

des homophones sont des mots qui se prononcent de la même façon mais qui ont des sens différents comme par exemple :
- la muse ment et l'amant peine = l'amusement et l'âme en peine

- nos âmes sont tordues pour pêcher sous nos pieds = nos hameçons tordus pour pêcher...

oui, ça va être très difficile mais qui n'essaie rien...
bon courage ! (résultats... un jour ou l'autre... allez, disons... mercredi !)

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06 février 2008

pied

ouf ! juste à temps pour les résultats du concours :

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1)
Deux aimants s’attirent
et peuvent se repousser.
Eux, leur histoire est la même
Un seul et même matériau
Eux, deux aimants, deux amants.

Ecrit par : Eric

2)
Volent, feuilles d'automne
Rien n'arrêtera le temps
Les arbres sont dénudés
Mais mon coeur lui est vivant
N'est-ce pas le plus important ?

Ecrit par : jill.C

3)
Haïku Tanka :
Quelques mots dans un soupir...
Ah ces cors aux pieds !
Comment pourrais-je écrire ?
Je ne sais pas bien compter !

Ecrit par : Marie Zim

ex aequo
Les jours grandissent
Le soleil fait un brin de toilette
L'air est très pur
Encore un hiver de passé
Le paysan s'en va travailler dur.

Ecrit par : Gérard

merci à ceux qui ont participé et à ceux qui auraient bien aimé...
c'était très beau.

tourner la page




je n'emporte rien vraiment
je veux vivre d'autres mues
je suis riche du temps
de tout ce que j'ai perdu
je suis lègère au vent
je promets d'être sage
de laisser au cadran
l'aiguille tourner ma page

on n'a pas trop de temps
à faire l'amour à l'envers
il y a tant de vents contraires...

ma parole !

tout n'est qu'une question de définition, je pense. et Alain Rey ne me contredirait pas, je peux le parier.

voilà donc une définition qui me paraît cruciale.
de nos jours.

ah... les mots !!!

un référendum est une consultation populaire à l'initiative des dirigeants ou du peuple lui-même, selon les pays et les modalités prévues par la constitution. il permet d'obtenir un aval du peuple pour un sujet important dans la vie de la collectivité (à l'échelle nationale ou locale). les électeurs, lors d'un référendum, répondent par « oui » ou « non » à une question.
il faut en cela le distinguer du plébiscite, qui est l'approbation ou non d'une personne.
le mot est directement emprunté au latin et sa prononciation est couramment déformée : on doit dire référ-in-dom et non référ-an-dom.

il existe deux types de référendums en France:
- le référendum national (articles 11, 88-5 et 89 de la Constitution du 4 octobre 1958) qui est l'expression de la démocratie directe.
"La souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses représentants ou par la voie du référendum."

N.B. : le mélange de la démocratie directe et de la démocratie représentative des parlementaires fait de la France un système démocratique semi-direct.

- le référendum local (depuis la réforme constitutionnelle du 28 mars 2003) qui participe au mouvement récent de la gouvernance locale.


maintenant, au moins, on sait...


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05 février 2008

Peisson

aujourd'hui travail dans une classe autour d'Edouard Peisson.
cet homme, marin, pilotin, radio-télégraphiste, capitaine... a écrit une trentaine de romans où se mêlent mystère et suspens.
certains de ses ouvrages sont destinés à jeunesse comme Le voyage d'Edgar qui a eu le "grand prix du roman de l'Académie française".

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selon la méthode "Miraucourt" (j'en ai déjà parlé) on a inventé une histoire qui donne à peu près ça :

le capitaine Peisson se trouvait à bord de son voilier.
il cherchait un trésor et à un moment, il décida de plonger, avec un pistolet à harpon.
il se retrouva nez à nez avec un requin et toutes sortes d'animaux marins.
le requin avala devant ses yeux le trésor et le capitaine Peisson n'eut d'autre recours que de lui ouvrir le ventre pour récupérer ce qu'il cherchait. ils luttèrent et Peisson parvint à ses fins. il retira le coffre du ventre du requin mais à ce moment, il s'effondra, presque mort...


la suite, les enfants doivent s'y pencher.
je vous la livrerai...

04 février 2008

K

03749b45f56c71645e90a83c9acc33cd.jpgdouceur du jour

03 février 2008

vie

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l'esprit est la force, la vie qui se trouve en toute chose.


© Karim Ramzi

Woolf

et puisqu'on parle du loup...

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Loup

Les filles. Sont jolies souriantes minces
Ou pas
Elles ont peur. De n’être pas assez jolies souriantes minces
Des garçons
Elles cherchent les regards
Les miroirs
Elles affichent les régimes sur le frigo
Ou pas
Elles dansent avancent pendant quinze ans vingt ans
Traînant derrière elles les valises qu’elles accumulent
Lourdes de plus en plus lourdes
En souriant
Gentiment
Crânement

Les filles à quarante ans changent
Elles deviennent elles. Des femmes

Les femmes. Ont perdu leur miroir
Elles jettent les sourires en masque
Elles savent ce qu’elles veulent
Elles disent : mon ventre est doux et chaud
Mon ventre est comme du velours
Il est comme de la crème. Onctueux
Elles veulent qu’ils mettent un doigt une main une langue
Les hommes
Elles disent : mes seins ont froid caresse-les caresse-moi
Elles n’ont plus peur
Elles sont elles
Femmes félines femelles
Souples endurantes sensuelles
Elles crient : au loup !
Pas parce qu’elles ont peur
Mais parce qu’elles en ont envie

02 février 2008

suicide 2

puisque c'est "la semaine", je voulais parler de Virginia Woolf , une femme de lettres anglaise que j'aime beaucoup.

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Nancy Huston en parle dans son essai "Journal de la création". la comparant à Elisabeth Barrett, elle écrit : "Elles se ressemblent à plus d'un égard. Petites filles joyeuses et avides, gobant le grec et le latin dans les manuels scolaires de leur grand frère... puis faisant l'expérience précoce, répétée et violente, de la mort : les êtres les plus chers qui disparaissent les uns après les autres. (...) C'en est trop. Elles renoncent au corps. Elles resteront vierges... et dans le cas de Virginia, frigide.
Le corps est terrifiant. Il meurt.
les mots ne meurent pas.
"

Nancy écrit encore : "Il n'y a probablement jamais eu de tentative de couple aussi pure, aussi extrême que celles des Woolf - Virginia et son mari Léonard - pour effectuer la reconversion à sens unique, du corps vers l'esprit. Un homme et une femme, deux écrivains doués et cultivés, qui ont vécu ensemble dans la chasteté totale pendant près de trente ans."

Je veux tout - l'amour, des enfants, de l'aventure, de l'intimité, du travail (...) alors je passe du fait que je suis à demi amoureuse de vous, que je voudrais que vous soyez toujours avec moi et que vous connaissiez tout de moi, à l'extrême de la sauvagerie et de la réserve. Je pense parfois que, si je vous épousais, je pourrais tout avoir - et puis - est-ce le côté sexuel qui s'interpose entre nous ? Comme je vous l'ai dit brutalement l'autre jour, je ne ressens aucune attirance physique pour vous. Il y a des moments - quand vous m'avez embrassée l'autre jour en était un - où j'ai l'impression de n'être rien qu'un roc.

en 1941, Virginia Woolf se suicide. elle a 59 ans.
elle remplit ses poches de pierres et se jette dans la rivière Ouse, près de sa maison de Rodmell.
elle laisse une note à son mari : J'ai la certitude que je vais devenir folle : je sens que nous ne pourrons pas supporter encore une de ces périodes terribles. Je sens que je ne m'en remettrai pas cette fois-ci. Je commence à entendre des voix et ne peux pas me concentrer. Alors je fais ce qui semble être la meilleure chose à faire. Tu m'as donné le plus grand bonheur possible... Je ne peux plus lutter, je sais que je gâche ta vie, que sans moi tu pourrais travailler.

1941...

01 février 2008

ying & yang

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© Karim Ramzi

suicide

Familles de France va publier pour la semaine de prévention du suicide en France en janvier 2008 un livre intitulé :

"Le suicide qui n'y a jamais pensé : les clefs pour comprendre, les clefs pour parler, les clefs pour prévenir".
auteurs : Henri Joyeux - Jean Esptein - Philippe Vaur

la sortie du livre de Familles de France sur la prévention du suicide s'est fait le 31 janvier 2008 lors d'une conférence de presse, (aujourd'hui démarre la semaine de prévention du suicide en France).

ce livre singulier est un outil de prévention d’une des calamités de notre société.
il n’est pas fait pour savoir qui est responsable du suicide ou pour culpabiliser quiconque. il veut simplement donner des clefs pour comprendre, pour parler, pour prévenir.
nous ne cherchons pas le ou les coupables ; nous voulons aider le plus grand nombre de personnes fragiles – qui ne l’est pas ?- à sortir du « coma affectif » qui fait qu’ils ne veulent plus vivre.
l’un d’eux qui est parti avait laissé un mot tout simple, ce cri que nous devons entendre : « je n’ai jamais été aussi seul ! »
il vivait une sorte d’hémorragie d’amour, l’anémie la plus pernicieuse qui soit.
Familles de France vous propose un possible, face à ce que l’on croit trop souvent encore impossible, quand certains cherchent à faire croire que la vie n’est que non-sens et que parfois le suicide se justifie.

"Vous comprendrez ici que le suicide n’est pas une fatalité qu’il peut se prévenir et que la pensée suicidaire si elle est bien accueillie ne doit pas conduire au suicide.

Y penser quand tout va mal, c’est banal, c’est même normal, cela fait partie de notre humanité. Et si tout le monde y pense un jour ou l’autre, l’idée du suicide devient banale.
Le savoir et plus encore comprendre ce qui se passe dans la tête de celui qui ne va pas bien et en parler, voilà la meilleure prévention pour ne pas passer à l’acte."

31 janvier 2008

horà

est-ce que quelqu'un aurait l'heure par ici ? (je ne sais plus où j'ai laissé ma montre hier soir avant de dormir...)

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© Karim Ramzi


oui ? monsieur ?

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© Karim Ramzi


merci...
c'est "gentil"...

what else ???
rien.
je suis servie...

tanka

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le tanka, ou waka, (du japonais = poème court), est un poème japonais de cinq lignes, plus vieux que le haiku, dont il peut être considéré comme un ancêtre. il fleurit pendant la période Heian (794-1192).

le tanka comporte cinq vers, de 5-7-5-7-7 pieds. il se compose généralement de deux parties, la première de trois lignes montre une image naturelle, tandis que la seconde parle de sentiments humains.
un tanka soucieux du respect des règles originelles doit ainsi marquer une légère pause à la fin du troisième vers. de même au Japon, la règle interdit d'utiliser des mots d'origine chinoise.

exemples de Tanka :

« À quoi comparer
Notre vie en ce monde?
À la barque partie
De bon matin
Et qui ne laisse pas de sillage. »

« Les arbres eux-mêmes
Qui, pourtant ne demandent rien,
Ont frères et sœurs.
Quelle tristesse est la mienne
De n'être qu'un enfant unique! »

« Au printemps
Où gazouillent des milliers d'oiseaux
Toutes choses
Se renouvellent,
Moi seul vieillis. »

« Lorsque vers le soir
Dans mon village de montagne
Chante la cigale,
En dehors du vent
Personne ne me rend visite. »

« Le regard fuyant
Vers un nouvel horizon
Il perd mes pensées
Se noyant en vers
Je suis seul sur le chemin »

alors, vous êtes tentés ?
c'est le nouveau concours de cette semaine...
écrivez un tanka en respectant les consignes expliquées et je choisirai... mercredi !

30 janvier 2008

everybody

mes enfants m'ont montré un clip que je ne peux résister à vous glisser.
sérieusement, même si votre patience est à bout, écoutez jusqu'à la fin... ça en vaut la peine !!



en tous cas, pas de star system, ici, c'est évident...
ça vous plaît ?

mer... aussi

voilà, je voulais aussi mettre un petit texte sur la photo du concours.
comme ça.
pour partager avec les concurrents...

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Eclair

Elle voit s’approcher la lumière. Noire. Une lumière immense qui envahit tout l’espace. Une lumière douce rassurante. Noire.
Elle voudrait toucher cette lumière, mais elle n’ose pas. Elle se dit que ce doit être un mirage, le reflet de ses rêves, le reflet de ce que son âme porte comme désir.
Elle laisse la lumière la réchauffer.
Juste quelques rayons lumineux et déjà elle se sent bien.
Elle se place sur le cercle lumineux que forme la lumière noire immense, sur le sable. Elle s’assoit sur la plage, au centre de l’auréole.
Elle cligne des yeux, tout se trouble. Flou. Est-ce un mirage ? Une illusion ? Un bonheur éphémère ?

Puis elle voit la lumière s’éloigner. Elle se dit qu’elle a été aveuglée, ses yeux la brûlent.
Et soudain, elle a peur de la nuit. Celle qui déjà l’enveloppe doucement. Là où elle ne voit plus, espérant chaque jour le retour de l’immense lumière noire. Au loin, les vagues clapotent dans la mer fraîche. Un espoir.

mer... ci

si si ! c'est le résultat du concours.

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cette fois-ci : tous premiers!
c'est le retour, il me faut du temps pour m'habituer !
j'ai juste fait une alternance fille-garçon dans l'exposition de vos écrits.
et j'espère que les "passants" auront plaisir à découvrir vos merveilleux écrits.
merci à tous les quatre. c'est un cadeau pour moi...

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Il était une fois une très belle jeune fille prénommée Kisiah, ce qui veut dire « la légère ».
Kisiah aimait venir seule sur la plage désertée à l'heure où les lions vont boire à la rivière.
Kisiah regardait la mer et l'horizon,..... surtout l 'horizon rougit par le soleil couchant; Et Kisiah chantait :

Un jour Kisiah la légère partira..
Un jour Kisah saura ce qu'il y a là-bas.
la-bas de l'autre côté de l'horizon.

Les gens du village l'a croyait un peu simplette, malgré cela les soupirants ne manquaient pas , Kisiah était si belle ! Furieux d'être éconduits sans raison valable à leurs yeux, ils se moquaient d'elle, en chantant : :
Folle que tu es jamais tu ne partiras,
et au pays tu te mariras
si quelqu'un veut bien de toi !
Mais de choisir, dépêche--toi
Sinon , toute seule tu finiras

Kisiah ne les écoutait pas et en secret , elle fredonnait doucement :
Riez, riez, je sais qu'un jour je partirai,
depuis toujours mon coeur le sait !

Longtemps, longtemps Kisiah a attendu malgré les moqueries.
Et puis un soir, un petit bateau est arrivé, et l'homme qui était à son bord est descendu, il a regardé Kisiah et Kisiah l'a regardé.
Du long regard échangé, un grand amour est né. Kisiah a sourit, Kisiah savait ............ et dans sa tête
sla petite chanson tournait et tournait .....
Deux semaines plus tard, le voilier est reparti.
Il emmenait Kisiah la légère. L'homme avait demandé sa main à son père et le chef du village les avait mariés, sous le regard étonné de ceux qui s'étaient moqué.
Demain Kisiah saurait ce qu'il y a la-bas de l'autre côté de l'horizon....

Et depuis au village de Kisiah, les villageois chantent une autre chanson :

Kisiah la légère avait raison,
Kisiah la légère connait le secret de l'horizon.

Ecrit par : jill.C

Il était une fois une jeune adolescent prénommé Boubacar. Il s'ennuyait beaucoup dans son Sénégal natal. Tout lui paraissait trop ordinaire, à commencer par son prénom que portaient la moitié de ses camarades de classe. Il voulait réussir. Il passait le plus clair de son temps à jouer au football avec une boite de conserve rouillée, sur cette plage, avec une bande de copains. Il voulait réussir, échapper à son destin de jeune sénégalais ordinaire. Il était doué pour le football. Les jonglages qu'il réussissait avec sa boite de conserve étaient étonnants. Alors il s'inscrivit dans le club des cadets de la banlieue de Dakar. Un jour Bernard T. responsable d'un grand club de football français vint à Dakar pour affaires. Il en profita pour visiter quelques stades, à la recherche d'une perle rare. Il fut tout de suite séduit par le jeune Boubacar qui faisait des prodiges. Il lui proposa de l'emmener avec lui plus tard et de faire de lui un grand joueur. Pendant deux ans il vint tous les soirs sur la plage, imaginant qu'au delà de cet Océan, il y avait La France , la gloire et l'argent. Le jour arriva, où il partit enfin. Ecole de football, centre de formation et enfin une première sélection en Ligue 1. Il ne devint pas une star, mais se contenta d'être un honnête numéro 10. Certes il gagna de l'argent, beaucoup d'argent. Mais sa famille, ses amis restés là bas lui manquaient terriblement. Il n'avait pas imaginé, lorsque pour la première fois, il foula la verte pelouse de son stade d'entrainement, que dans le Pays des Droits de l'Homme, certains "supporters" prendraient plaisir à pousser des cris de singe, dès qu'un joueur, noir comme lui s'emparerait du ballon. Il n'avait pas imaginé que certains de ses compatriotes, chaque jour que Dieu fait seraient mis de force dans un avion, direction Dakar, entouré de policiers. Il n'avait pas imaginé que ce Pays, pour lequel son grand-père avait combattu, était devenu si étranger à l'idée qu'il s'en était fait depuis si longtemps. Alors, sa carrière fut courte. Bernard T. ne put le retenir plus longtemps. Il est retourné au Sénégal. Quelquefois, il revient sur cette plage. Il regarde l'horizon et l'Europe au loin, sans nostalgie, trop occupé qu'il est à entrainer de nombreux jeunes de son quartier, qui rêvent au même destin que le sien. Il se garde bien des les en dissuader. Il ne faut jamais tuer le rêve des enfants.

Ecrit par : Gérard

Il était une fois, face à l'Océan, des toits portés par le vent
Sous ces abris de fortune, se glissait inlassablement la lune
Blanche, ronde, dorée, appétissante comme une galette
Les Hommes noirs venaient alors à ses côtés s'assoir
Pour tenter d'apprivoiser la coquette avec la magie de leurs histoires
Mais la lune ne s'en laissait pas conter et s'échappait chaque matin
Laissant les Hommes noirs sur leur faim
Soufflait alors le vent sur les toits de paille
Les emportant vers d'autres plages, d'autres océans, d'autres hommes affamés
Qui tentaient inlassablement de décrocher la lune dorée
Mais la belle, rebelle, insaisissable,
Sautait et rebondissait sur le sable
Comme un gros ballon blanc.

Ecrit par : Marie Zim

Il était une fois un vieux dromadaire un peu sauvage qui répondait au nom de calounet. S'étant égaré dans le désert, et ayant marché longtemps, il arriva sur une plage déserte, comme sur la photo. les paillotes n'abritaient aucune trace de vie. Intrigué face à ce manque d'animation, il décida de passer la nuit sous l'une des paillotes, en pensant que demain, il serait bien temps de faire le point...mais l'inquiétude le gagnait malgré tout...qu'allait-il devenir dans le monde des humains ?...

Ecrit par : le Pierrot

29 janvier 2008

black boy

mon aventure africaine a commencé il y a 30 ans avec ce livre (la couverture n'est pas même, moi c'était une illustration de Rozier-Gaudriault... réédition certainement...) : Black boy de Richard Wright

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ce récit est celui d’un enfant. il raconte sa jeunesse en évoquant ses souvenirs. la confrontation entre le ton enjoué d’un enfant et le fond dramatique d’un écorché vif est particulièrement marquant.
entre misère et pauvreté, Wright dénonce tout ce qui faisait la vie d’un noir dans le Sud : prédominance de l’église, violences et injustices des blancs, auto-censure de la société noire etc.
sa sensibilité parvient cependant à fleurir sur ce fumier et l’on se demande à chaque page comment il parvient à s’en sortir... c’est finalement peut-être là qu’est le message d’espoir !

voilà un extrait :
Gaieté générale. Puis silence ; chacun attendant que le voisin apporte sa contribution au tournoi.

« Ca, on peut dire qu’ils ont la trouille de nous, les Blancs. ( Exposé réfléchi d’un vieux problème.)

- Ouais, ils vous envoient à la guerre foutre une tripotée aux Allemands, vous montrent comment il faut se battre et quand on revient ils veulent vous zigouiller, tellement ils ont peur de vous. (Mi-vantard, mi-plaintif.)

- Maman m’ disait que c’te vieille bonne blanche chez qui elle travaille parlait de la gifler, alors Man lui a dit : « Mâme Green, si vous me giflez, moi j’ vous tuerai et j’ suis prête à aller en enfer après. » (Extension, développement, fanfaronnade sacrificatoire.)

- Merde alors ! Moi si elle m’avait dit ça, je lui aurais réglé son compte tout de suite. » (Affirmation suprême, dans un grognement rageur, de la conscience raciale.)

Silence.

« Pour sûr qu’ils sont vaches, les Blancs. (Avec amertume.)

- C’est pour ça que tant de gens de couleur quittent le Sud. (A titre de renseignement.)

- Et tu peux être sûr que ça leur plaît pas, qu’on s’en aille. (Reconnaissance implicite de la valeur professionnelle et raciale et sentiment de fierté qui en découle.)

« Ouais. Ils veulent te garder ici et te faire crever au boulot.

- Le premier enfant de putain de Blanc qui vient m’emmerder va récolter un trou dans la tête ! (Rebellion naïve.)

- Ca ne t’avancera à rien. Ils t’attraperont, qu’est-ce que tu crois ! (Rejet de la rébellion naïve.)

- Ah ! Ah ! Ah ! C’est vrai, sacré bon Dieu, qu’ils vous attrapent à chaque coup, maintenant. (Appréciation de la vigilante agissante des Blancs.)

- Ouais, les Blancs restent assis toute la journée sur leurs deux fesses enfarinées, mais suffit qu’un Nègre fasse quéqu’ chose pour qu’y lancent à ses trousses tous les limiers de la terre. (Fierté amère en réalisant ce qu’il en coûte de s’insurger contre eux.)

- Oh ! dis donc, vous croyez qu’ils changeront un jour, ces Blancs ? (Question où perce un timide espoir.)


à partir de là, de ce jour où j'ai lu ce livre, j'ai su... qu'un jour j'irai en Afrique.
où ? comment ? quand ? ça je n'en savais rien. mais je voulais plonger mon âme dans le "noir"...

28 janvier 2008

essentiels

Angoulême a fermé ses portes samedi avec la remise des "Essentiels".

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en voilà la vidéo



je voudrais bien un jour créer un projet avec un dessinateur bd... un jour...