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13 mai 2012

verrou

- déverrouille.

- je ne peux pas.

- souris-moi, fais-moi rire à nouveau.

- je ne suis pas un clown.

- est-ce que tu crois ça ? tu crois que quand je te regarde je vois un clown ?

- quelqu'un sensé te faire rire apparemment...

- tu dis n'importe quoi.

- ...

- allez, parle, ne reste pas ainsi.

- non.

- je n'ai pas fait exprès, je te le promets, je ne sais pas pourquoi j'ai dit son nom. je m'en fous d'elle. c'est loin tout ça... il n'y a que toi. tu le sais ?

- ...

- c'est mon esprit qui a cafouillé. je suis fatigué, c'est tout.

 

photo Diane Arbus trouvée sur le FB de Margaut Segui.

09 mai 2012

anaphore

savez-vous ce qu'est une anaphore ?

voilà la définition (Cécile, tu sors, toi tu sais tout...) :

L'anaphore (substantif féminin) (du grec ancien ἀναφορά / anaphorá (« reprise, rapport »)), est une figure de style qui consiste à commencer des versphrases ou ensembles de phrases ou de vers, par le même mot ou le même syntagme. Elle rythme la phrase, souligne un mot, une obsession, provoque un effet musical, communique plus d'énergie audiscours ou renforce une affirmation, un plaidoyer, suggère une incantation, une urgence. Syntaxiquement, elle permet de créer un effet de symétrie.

si j'en parle c'est pour ceux qui se sont plongés, dernièrement, dans les évènements nationaux français, qui viennent de bouleverser un paysage politique vieux de cinq ans au minimum...

l'anaphore dernièrement entendue donc commençait par cette syntagme : "moi, président..."

ça vous parle ? ah ! quand même !

alors allez-y de votre propre anaphore. faites-moi un discours, une déclaration, un poème.... sous forme d'anaphore. et je voterai pour ma préférée... si ! j'ai gardé mon enveloppe bleue et mes bulletins... même un isoloir... donc, j'ai dit, je voterai...

04 mai 2012

Ansouis

un pied devant l'autre, un lieu sublime, un peu de soleil, du bonheur pour les esprits posés...

Un village juste à côté...

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01 mai 2012

1er mai

pour vous, ce joli brin...

(c) Sandrine Lhomme

Tangonéon

aujourd'hui, 3e représentation de notre "Tangonéon", textes argentins mis en scènes par Isabelle Sanchez... sous le soleil, devant un public conquis....

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28 avril 2012

voisin voisine

câlée sur son nouveau canapé orange, elle laisse défiler les images sur l'écran de télévision pendant que son regard, ses doigts, son attention sont focalisés sur l'écran de son ordinateur portable.

elle écrit.

enfin.

silence, bien-être, solitude.

quand soudain, elle le voit. il monte et descend les escaliers. il plie les cartons, sort les cartons, range, vide le garage, met un pull à rayures sur ses épaules, cachant son polo blanc-gris, il monte et descend les escaliers.

elle entend les prénoms : Charlotte, Grégoire, Thibault. elle se dit : tiens, ça fait CGT... prometteur, non ?

elle regarde à la dérobée, essaie de se reconcentrer sur l'écran de l'ordi.

y arrive. 

et quand elle se lève le soir pour aller chercher de quoi grignoter, elle croise son regard, alors que son visage se penche à la fenêtre pour fermer les volets. elle le croise à nouveau quand il relève la tête après avoir attrapé le deuxième volet.

drôle de sensation.

elle a passé l'âge, c'est vrai.

et elle ne peut pas.

alors, elle ne regardera plus à la fenêtre d'en face.

elle se contentera d'écrire. concentrée sur son ordinateur portable, allongée sur le nouveau canapé orange. ou ailleurs. 

27 avril 2012

Rome

elle voulait que tout soit parfait, réglé, organisé, nickel.

métro en travaux, bus trop folklo, aréoport sans transfert, et chaque jour chaque jour, les yeux grand ouverts, les papilles affutées, elle a tout aimé.

les hommes aimables et accompagnateurs, les pâtes savoureuses, les glaces délicieuses, les moments incroyables, la ville démentielle...

finalement, tout était bien ainsi... tout....

et elle n'a que 16 ans...

22 avril 2012

you're beautiful

You can depend on certainty
Count it out and weigh it off again
You can be sure you've reach the end
And still you don't feel
(You know about anything)
Do you know you're beautiful
Do you know you're beautiful
Do you know you're beautiful
You are 
Yes you are
You can ignore what you've become
Take it out and see it die again
You can be here for who's a friend
And still you don't feel
(You know about anyone)
Do you know you're beautiful
Do you know you're beautiful
Do you know you're beautiful
You are 
Yes you are
Innermost thoughts will be understood and...
You can have all you need
Do you know you're beautiful
Do you know you're beautiful
Do you know you're beautiful
You are 
Yes you are

20 avril 2012

c'est ma terre

entendue ce matin, cette chanson plein d'allant...



samouraï

il pose ses mains dans son cou

elle se colle contre son dos

sa chaleur, ses mots doux

c'est juste ce qu'il lui faut

 

il la traite comme une princesse

il traque les opportuns

il lui en a fait la promesse

elle et lui ne font plus qu'un

 

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19 avril 2012

facéties

 

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il n'acquiesce jamais quand on lui dit qu'il est charmant, qu'il a un beau sourire, des bras musclés, une peau douce, des belles fesses, des mains chaudes. il dit "merci".

il ne parle jamais de ses succès, de ses exploits, de ses talents.

il ne prétend être le meilleur en rien.

ne se trouve pas sexy, reste pudique, ne parle de lui que lorsqu'on l'interroge.

et dit : dans ma vie, j'ai reçu plus de coups de bâtons que de tendresse.

il s'inquiète : fait-il bien ? dit-il ce qu'il faut ? est-ce que tout va ? en fait-il assez ?

il donne bonheur et douceur, attentions et lumière, sourire et bien-être.

il donne tout. jamais ne demande, ne réclame, ne prend. jamais ne critique.

il écoute, comprend, regarde, observe, soutient, encourage, remercie, caresse, aime.

il fait rire et apaise.

mais lui, il ne faut pas le "faire chier"....

12 avril 2012

Totoro

mon bonheur...


Mon voisin Totoro

10 avril 2012

à corps défendant

tourner en rond, parler à tort et à travers, travailler au corps, surveiller son tour de taille, se faire rouler dans la farine, gagner en un tour de main, baisser les bras, faire le tour du propriétaire, retourner sa veste, aimer à corps perdu, mentir à tour de bras, partir au quart de tour, faire ceinture, avoir la tête qui tourne, avoir le diable au corps, réaliser ce véritable tour de force, envelopper du regard, jouer des tours, faire tourner la tête, avoir le bras long...

 

 

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03 avril 2012

le Chéri de Léa et moi...


 

voici le premier exemplaire visible du travail avec Léa la chanteuse pour qui j'écris...

une de mes compositions...

qu'elle interprète...

28 mars 2012

la femme qu'on attendait...

27 mars 2012

Enzo, 2 ans, mort...

- j'ai jamais été aimé... mon père ? j'en ai pas. j'le connais pas. et l'homme qui vivait avec ma mère, c'était qu'un ivrogne, il m'cognait d'ssus. il buvait et pis, il m'cognait d'ssus... ma mère elle s'en foutait, elle m'aimait pas, tout'façons..

- ben non, moi c'est pas pareil. j'ai eu une enfance choyée, mes parents me gâtaient, mon père dsiait que j'étais sa p'tite princesse... mais y'a eu c'truc, là, quand j'ai eu onze ans et je m'en suis jamais remise. Oui, un viol, comme vous dites. Il m'a tripotée et pis il m'a emmenée dans la chambre du fond et là... j'm'en suis jamais remise. Alors, j'le savais bien que je vivrais soumise aux hommes, ça a toujours été mon drame... faut pas croire, hein, avec le père d'Enzo, j'étais pas heureuse non plus. il était trop possessif et jaloux. fallait que j'sois sa chose, sa femme rien qu'à lui, j'avais pas l'droit d'sortir comme ça, j'devais tout dire, tout raconter... j'en pouvais plus. au moins, avec lui, le Nico, là, j'avais une chance d'être mieux traitée. il m'disait qu'il allait me rendre heureuse, et libre, et belle, et tout ça quoi !

 

je les entends. ils me dégoutent. je les revois en train de me cogner contre le sol, de m'envoyer valdinguer  contre les murs.. il s'énervait lui, il disait que ce n'était pas normal à mon âge de ne pas réagir à la douleur. alors il prenait son pistolet à billes et il me tirait dessus, et aussi la laisse de Max, son chien, il me fouettait avec...


- moi, monsieur, j'ai toujours aimé les chiens. ils sont bien meilleurs que les humains, va ! y'a pas un chien qui m'a tourné le dos, pas comme ma mère qui m'a laissé crever comme une merde, ou ma première nana qui m'a quitté parce que je voulais pas de gosse... quoi ? ouais c'est vrai je picolais pas mal mais par contre l'héro j'avais arrêté. j'prenais du Subutex pour pas replonger... ouais, elle le savait elle que je prenais du Subutex.. hein, tu l'savais ?

- oui, c'est vrai, il n'a jamais rien caché, il disait qu'il allait arrêter qu'il allait devenir clean. j'le croyais, moi, monsieur, il avait l'air sincère. le p'tit ? il pleurait jamais. franchement, ça avait le don de nous énerver grave quoi ! et pis bon, la première fois qu'ils l'ont observé ils nous l'ont rendu le p'tit, c'est qu'on était pas de si mauvais parents que ça, le Nico et moi...

 

moi j'aurais voulu que ce soit ma nourrice ma mère. elle était douce, elle mettait de la crème sur mes bleus et parfois même elle pleurait en regardant mon corps. elle disait : "mon Dieu, mon Dieu, mais ce n'est pas possible de faire ça à un enfant ! comment ils peuvent faire ça ! je ne peux pas, je ne peux pas, faut le dire, faut faire quelque chose..."

elle me chantait des douceurs à l'oreille et elle embrassait le bout de mes doigts. et parfois même elle m'appelait "mon prince".

"le Nico et moi"... écoutez-la... ça me fait trop de peine... elle n'a rien compris... elle m'a laissé partir. je n'y suis pas arrivé, je n'ai pas réussi à faire tenir mon coeur, ça me brûlait tout partout, je hurlais dans ma tête, c'était trop dur... j'ai laissé partir mon coeur...

je suis bien mieux maintenant. je ne souffre plus. j'en ai fini avec les souffrances...

24 mars 2012

clés - mystère

bon ok, les demosielles mes lectrices préférées, vous vous demandez ce qui se cache derrière la double cloison, qu'est-ce que fabrique ce Marc, à quelle mésaventure a échappé Laurence ?

j'écris les choses assez radicalement, certes, c'est mon côté "pas de quartier" et je ne laisse jamais  empirer une situation où je suis mal, je coupe direct... donc là, j'ai fait partir Laurence.

trop rapide ? pas assez curieuse ?

alors, allez-y et livrez-moi votre version...

et si Laurence arrivait avant les policiers et ouvrait la double cloison, que découvrirait-elle ?

est-ce que ça changerait son regard sur Marc ?

que se passerait-il ensuite ?

elle garde tout et se tire, jetant les clés ? elle retrouve son Marc et... ?

à vos claviers, auteurs de talent !!

22 mars 2012

clés - 3

Laurence se gare devant la maison, puis bizarrement décide de descendre la voiture dans le champ en bas.

elle ne sait pas pourquoi vraiment mais aujourd'hui elle n'a pas envie qu'on la voit.

Marc n'y est pas.

elle n'est jamais venue quand il n'est pas là. derrière le grillage qui sépare les deux maisons, la mère de Marc la salue.

elle se dit que c'est bête mais pour une fois, elle n'a pas envie de la voir.

elle fouille dans son sac... mince, elles sont où ces foutues clés ? elle ne s'en est jamais servie, elle ne se souvient plus où elle les avait casées, quand il lui avait données, quelques années auparavant.

elle s'énerve. revient à l'intérieur de sa voiture, vide son sac, fouille, encore.

et soudain, elle entend l'alarme du girophare.

- Merde, les flics !

là, maintenant, elle a la trouille. elle entre carréement dans la voiture, ferme les portes, actionne le verrou centralisé. se recroqueville sur le siège conducteur.

c'est trop tard, les policiers tambourinent à la porte de chez Marc. ils sont plusieurs, elle les sent énervés, violents presque.

et sous ses doigts, enfin, elle sent les clés. elle vient de les retrouver.

dans un réflexe étrange, elle met le moteur en marche, roule sans jeter un seul regard sur le côté et s'éloigne, droite et fière.

quand elle est au bout de la route, elle stoppe, baisse la vitre et jette le trousseau le plus loin possible.

elle murmure : adieu mon amour.

et part. sachant qu'elle ne reviendra plus jamais ici.

 

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19 mars 2012

clés - 2

elle entend la sonnerie du téléphone. vibrations dans la poche. Laurence plonge la main rapidement dans son pantalon, elle sent l'urgence de l'appel.

fébrile, elle regarde l'écran. c'est "lui".

- chérie, va chez moi...

- eh ! qu'est-ce qui se passe ? ça ne va pas ?

- écoute ma princesse, faut que tu m'aides... je compte sur toi.

- tu veux quoi ?

- mes clés ? tu les as toujours, chérie ?

- oui !

- alors, va à la maison, et ouvre le buffet dans le garage. tu vois, le grand buffet en bois ?

- non, mais je trouverai...

- ouvre la porte de droite en bas. dans le fond, il y a une fausse cloison. appuie dessus, elle va s'ouvrir...

Laurence écoute. son coeur bat. elle aime cet homme depuis plusieurs années. jamais elle n'a utilisé les clés qui lui avait données ce fameux jour à leurs débuts.

- t'es toujours là, ma princesse ?

- oui...

sa voix n'est que murmure.

- prends tout ce que tu trouves et dégage. pars chez José si tu ne te sens pas en confiance chez toi...

- Marc... y'a quoi dans ce buffet ?

- chérie... tu es ma vie, mon amour... rien d'autre ne compte que toi. dans ma putain de vie tu es mon bonheur, je ne pense qu'à nous. 

- Marc...

- va ! fais ça s'il te plait... je te recontacte ce soir. on va se tirer. vivre tous les deux. enfin. aies confiance. je t'aime tellement...

dans le creux de sa main, le trousseau la brûle.

elle aurait du réfléchir plus quelques années auparavant avant d'accepter...

17 mars 2012

clés

il tend le petit trousseau devant ses yeux et le balance doucement.

- tiens, c'est pour toi.

Laurence réfléchit vite. pourquoi a-t-il fait ça ?

- j'ai refait un jeu de clé pour toi, a-t-il dit. chez moi c'est chez toi, tu y viens quand tu veux. même quand je n'y suis pas.

- je ne pourrais pas, elle a répondu.

Laurence se demande si c'est un piège.

- je l'ai fait pour toi, seulement pour toi, insiste-t-il.

avant aujourd'hui, il avait dit : depuis que je te connais, je suis l'homme le plus heureux.

qu'elle est magnifique. que quand elle est là, il est bien, détendu, tellement.

avant aujourd'hui, il lui a déjà fait des cadeaux. déjà.

ça fait une semaine qu'elle le voit, boit un café avec lui, qu'ils s'embrassent, se câlinent un peu.

mais ça fait un moment qu'il demande à la voir.

Laurence réfléchit vite. elle n'a pas envie de prendre ses clés. elle a envie de rester libre.

- fais comme tu veux.

il pose les clés sur la table recouverte d'une toile cirée à fleurs. il l'embrasse doucement.

Laurence se laisse aller. dans ses bras. ses bras forts, sa peau douce, mate.

- charmant, il est charmant, pense-t-elle. vraiment séduisant.

puis elle s'en va, monte dans son auto, met le contact.

les clés sont dans son sac. elle réfléchira après. pour l'instant, elle rentre chez elle.

 

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